30 avril déjà. Ce soir notre mois d'avril passera à l'oubli. Avant de l'envoyer à l'incinération, j'ai pensé lui rendre hommage. Parce que celui de l'an prochain a de grosses chances de ne pas lui ressembler.
Cher mois d'Avril, tu nous en a fait voir de toutes les couleurs cette année. Nous ne t'oublierons pas de sitôt. La neige, le froid, les tempêtes, le coronavirus, mêlé de soleil et de confinement, toute une salade pour nous donner une indigestion.
Mais au milieu de tout cela, il y avait quand même un assaisonnement qui a donner du goût à la salade et nous avons appris de bonnes leçons. Nous avons reçu une grande leçon de solidarité pour s'occuper des malades et des gens plus vulnérables, solidarité pour nourrir les banques alimentaires, solidarité pour apporter du réconfort aux personnes seules et isolées. Et la liste pourrait s'allonger.
Nos responsables politiques à tous les niveaux se sont montrés responsables et nous ont visités régulièrement pour nous donner les dernières nouvelles et nous sécuriser. Nous avons vu des artistes user de spontanéité et de créativité pour apporter un peu de chaleur humaine dans ce temps de confinement.
Avril avec la pandémie nous a fait toucher du doigt la lourdeur et la lenteur des systèmes, leur incapacité de répondre rapidement aux besoins des plus faibles. Il y a là un travail de réflexion qui s'annonce pour l'après pandémie, si nous avons le courage de le faire. Le mois d'Avril nous a fait vivre un peu de stress et d'anxiété parfois. Et nous pourrons chez nous allonger la liste.
Au plan chrétien, en vivant un jeûne de célébrations, nous avons appris à nous créer des temps et formes de prière qui nourrissent notre vie spirituelle. Comme les artistes, nous avons inventer des façons de communier ensemble et avec le Seigneur qui saurons nous rendre service par la suite. Nous avons pu imaginer nos propres prières qui naissaient du coeur. L'Esprit était à l'oeuvre au coeur de nos communautés et nos familles. L'internet nous a founi de multiples exemples et a aidé à libérer lEsprit Saint. Ce serait sans doute profitable qu'un jour, un fois déconfinés, nous puissions partager ensemble nos créativités en famille et développer ainsi des façons de nourrir notre vie spirituelle, ce pourrait être profitable pour les personnes qui ont délaissé la pratique sacramentelle.
Pour toutes ces raisons et bien d'autres, cher mois d'Avril, nous te confions à l'histoire en te disant MERCI.
Dans le beau soleil du matin, j'ai le goût de partager avec vous une découverte faite il y a quelques années déjà. Je suis une merveille. Je vous vois sourire. Ne vous en faites pas, vous êtes aussi une merveile. Regardons notre corps, une véritable usine, les médecins le diront. Nos énergies se renouvellent à la condition que nous ne fassions pas trop d'exès. Mais mon usine n'est pas parfaite, je dois donc en prendre soin et parfois corriger des défauts. Mais il y a une autre merveille que j'ai découverte. Quand je vois des mamans se pencher avec amour sur un enfant malade ou victime d'un handicap pendant des années, je me dis quelle merveille d'amour et de patience! Quand je vois actuellement tant de jeunes travailler aux soins des autres au risque de leur santé ou de leur vie, je me dis quelle merveille d'amour! C'est en regardant la vie autour de nous que l'on découvre les merveilles. je me suis demandé pourquoi?
Je me suis souvenu d'un texte que j'avais lu autrefois: Dieu dit: Faisons l'homme à notre image, à l'image de Dieu il les créa homme et femme. Dieu modela l'homme avec de la glaise du sol, il insuffla une haleine de vie dans ses narines et il devint un être humain. Voila. quand le potier façonne un objet, il a d'abord l'image dans sa tête et ses mains reproduisent sa pensée. Quand Dieu façonna l'être humain il avait le modèle dans sa tête et ses mains ont réalisé le modèle. Nous sommes façonés à l'image de Dieu. Quelle merveille!
Quand je préside l'Eucharistie, c'est la même chose qui se produit. Jésus prit du pain symbole de sa vie, de son humanité, il prend notre humanité avec la sienne dans ses mains pour nous façonner à son image comme enfants de Dieu et envoyés comme témoins, de la même façon que le Créateur l'a fait. À chaque eucharistie, je suis façonné à l'image du fils de Dieu pour devenir son témoin dans notre monde. Quelle merveille! Pouvons-nous nous imaginer, à la célébration, être dans les mains de Jésus christ pour être transfomés à son image en vue d'être envoyés dans le monde révéler cette présence. Quelle merveille!
Alors j'ai simplement le goût de reprendre le chant de Marie: Mon âme exalte le Seigneur et mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il a fait pour moi (de moi) une merveille. Alléluia.
Le soir descendait lentement sur mon coin de pays, l'oeil des maisons s'allumait l'un après l'autre et laissait deviner des présences humaines derrière des volets demi-clos. Regardant ces changements se produire autour d emoi, mon imaginaire se promenait et mon regard rencontra le clocher de l'église paroissiale. Une idée se fit jour en moi et je viens vous la partager.
A Ste-Anne, j'ai de bons amis qui me gâtent et me rendent la vie belle. Il y en a plusieurs autres, plus nombrux, qui me saluent et avec une parole d'amitié mettent de la lumière dans mes yeux; il y en a encore beaucoup que je rencontre au hasard des marches quotidiennes qui me saluent tout simplement. Je navigue dans ce monde qui nourrit mon quotidien. Je ne sens pas d'hostilité ou de refus, seulement de l'indifférence.
Devant le clocher de l'église, je me disais: Ce doit être comme cela avec le Seigneur. Il y a des chrétiens qui vivent une communion profonde avec le Chrsit qui lui font dire aussi que la vie est belle. Il y a des chrétiens en recherche qui saluent de loin, plus distants, parce qu'ils ne savent pas; il y a des sympathisants qui sortent de temps en temps participer à un rassemblement répondants à une invitation. Il y a aussi cette foule immense de chercheurs ou d'indifférents qui avancent devant un vide qui les questionne. Je n'ai pas senti de d'hostilité ou de refus, simplement un peu d'indifférence.
Devant le clocher de mon église, je me disais ce fut cela aussi au temps de Jésus. Des foules l'ont suivit pour ensuite le condamner à mort, des disciples l'ont abandonné, seules des femmes sont restées fidèles à leur amour. Il y avait des suiveux, aussi des chercheurs de sens et de liberté, comme aujourd.hui encore. Alors pendant que le soir s'appesantissait sur la région et que l'oeil des maisons s'éteignait doucement, j'ai compris que ce nous vivons est simplement une réalité normale qui nous apparait plus difficile à cause de l'époque de chrétienté d'où nous sortons. Nous sommes appelés sur un autre chemin sur lequel nous ne sommes pas haitués à voyager. Nous avons besoin d'n GPS et la Parole de Dieu est toujours là pour nous éclairer.
Tout heureux d'avoir compris un autre chemin où je suis invité à cheminer par l'Esprit, j'entrai ce soir-là dans les bras de Mophée avec le sourire du vieillard qui caresse un rêve impossible. Bonne nuit.
Apprendre à écouter est à mon avis un élément important dans le vaccin spirituel que nous avons découvert hier. Écouter est le premier commandement donné par Dieu au peuple: "Écoute Israël, le Seigneur ton Dieu." Si tu écoutes nous dit le livre de la sagesse, tu apprends, tu t'enrichi; si tu parles, tu répètes ce que tu sais. En ce temps de pandémie, il nous faut écouter avec les oreilles du ceur.
Quand je suis arrivé en paroisse après quatorze ans d'étude dont six à l'université, j'étais savant et j'avais les réponses à tout. J'avais beaucoup à donner et peu à recevoir. Un soir, je me rends à un meeting A.A. avec quelqu'un que je connaissais. A la fin de la rencontre, un homme m'approche et me dit: Viendrais-tu prendre un café chez moi. J'accepte et je me rends chez lui. Avec ma tasse de café, assis au coin de la table de cuisine, j'apprends que sa femme est à l'hopital gravement malade, sa vieille maman est venue tenir la maison et prendre soin des trois enfants en bas âge, et lui a été victime d'un accident et ne peut plus faire de gros travaux. C'est une situation très difficile. Je l'ai écouté jusque tard dans la nuit et quand je suis parti, il m'a serré la main et m'a dit: Merci d'être venu, si tu n'avais pas été là ce soir, j'aurais "slipper". C'est une expression pour me dire qu'il aurait recommencer à boire. IL n'en pouvait plus. Je suis rentré chez moi en me disant qu'il y avait une école que je n'avais pas assez fréquenté, c'était celle de la vie. L'homme n'avait pas besoin de mes belles théories et phrases savantes, il avait beosin d'une oreille et d'un coeur pour l'accueillir, l'écouter et l'aimer.
Ça m'a rappelé ce que des étudiants me disaient à l'église à la fin de la messe: Jos, parle-nous donc à nous, explique nous la Parole de Dieu, on ne comprend pas ce que tu nous dit. Ce n'est pas facile et je n'ai pas toujours bien réussi. Aujourd'hui dans ce temps de pandémie et de confinement, nous avons cet urgent besoin d'écoute et d'écouter. Les parents, les éducateurs, les prêtres comme les médecins doivent développer cette capacité d'écoute. La télé nous montre chaque jour tant nos hommes politiques que les médecins, pharmaciens et éconimistes qui prennent du temps à répondre aux questions des gens. Le drame de la Nouvelle Écosse comme celui de la petite décédée à onze ans sont l'expression d'une très grande détresse.
Le temps de confinement est aussi un temps pour s'écouter soi-même. Si nous prenons le temps de nous demander qui dans notre vie a influencé le plus ma vie. La réponse sera dans la majorité des cas, la personne qui nous a le poins parlé mais dont l'écoute et le témoignage de vie nous a façonné. Écouter pour comprendre et accompagner au lieu de juger. Écouter avec les oreilles du coeur, aimer et accompagner sont des éléments essentiels dans la vie pour créer un monde de paix et de communion. Ce doit être la grande qualité du pasteur dont nous parlerons dans les dimanches qui viennent. À vous toutes et tous, Bonne Journée.
J'emprunte ce titre d'un message vu sur internet, je fais amende honorable à l'auteur. Le temps de confinement que nous vivons présentement nous fait voir avec plus d'acuité encore le vide spirituel dans lequel nos frères et soeurs ont cheminé depuis longtemps. Les gens me disent: nous sommes comme les païens, nous n'avons plus de messe; beaucoup de prêtres se sont évertués à trouve rmoyen de célébrer devant une église vide et une caméra. Nous avons mis l'accent sur la liturgie et la pratique, la spiritualité fut négligée et les dévotions populaires se sont effilochées au cours des ans et nosu nous sentons devant un vide spirituel.
Ce vide, les apôtres l'ont vécu à la suite de la mort de Jésus et le récit des disicples d'Emmaüs en est le signe. Mais Jésus leur a dit: "Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez." Ce temps de confinement nous envoie dans la Galilée de nos vies. C'est là que vous me verrez. Alors le premier élément de mon vaccin spirituel sera de reconnaitre, de faire l'epxérience de cette présnece divine au coeur de ma vie qui est ma force et mon compagnon de route. D'ailleurs Jésus dira plus tard aux siens; Je serai avec (en) vous jusqu'à la fin des temps." Nous ne sommes pas seuls sur la route. La présence du ressuscité en nous ne se fait pas découvrir par des enseignements mais par une expérience intérieure chaude et qui fait vivre. C'est un premier pas à faire.
Ce Jésus dont j'expérimente la présence en moi a dit un jour au paralytique: Prends ta vie en main et rentre chez toi. Nous sommes invités à être debout et positif dans la situation présente. Nous sommes peut être habitués à être souvent contre; nous luttons contre la maladie, nous luttons contre un ennemi. Jésus nous dit, soyez pour et non contre. Je lutte pour ma vie, ma santé. Ce confinement qui m'est demandé avec tous ses inconvénients est pour protéger ma vie, ma santé et celle des autres. C'est positif. Avant de regretter ce que je perds, il me faut regarder ce que je vais gagner ou que j'évite de perdre pour toujours. Soyons des êtres positifs.
Cette présence divine qui m'habite entre en communion avec moi. Ma prière devient une rencontre personnelle, un temps de communion avec quelqu'un, un temps de ressourcement intérieur qui me donne la force d'avancer sereinement. J'apprends à retrouver la prière moins comme des paroles mais comme rencontre de communion. Ma prière devient aussi bénédiction. Nous devons apprendre à bénir toutes ces personnes qui s'occupent de notre santé, de nos besoins essentiels, toutes ces personnes qui souffrent de solitude et meurent seules dans des résidences. Redécouvrons la force de la bénédiction, elle est un élément important de notre spiritualité et de notre "vaccin spirituel."
Enfin méditons bien ce texte de Jean: "Je suis le Bon pasteur, je connais mes brebis," Je sais ce dont elles ont besoin. Continuons soeurs et frères chrétiens de méditer notre vaccin spirituel et laissons le Bon Pasteur nous accompagner sur notre route de concinement et de solitude.
Depuis que le mnde est monde, la nature a toujours été le premier lieu de l'expérience spirituelle et religieuse, écrit Jacques Grand'Maison. La nature est une grande maitresse de vie. Les uns l'appellent "L'Université du Bon Dieu", d'autres parlent de "la chambre nuptiale de l'homme et de Dieu." Jésus se sert beaucoup d'exemples venant de la nature pour son enseignement. J'ai grandi sur une ferme et j'ai souvent écouté la sagesse de la nature. Son message n'est pas toujours facile à vivre. Essayons d'écouter un peu la terre ce matin comme méditation dans notre confinement.
D'abord, la terre, il faut l'aimer et la respecter. Le jardinier qui pétri sa terre avant de l'ensemencer, le fait avec amour parce qu'il touche de ses mains celle qui va lui assurer sa nourriture et sa capacité de vivre. Il sait aussi que la terre doit être respectée. La terre comme la vie ne se laisse pas organiser. elle donnera du cent pour un si nous la respectons. C'est la première leçon de vie que j'ai reçue; respecter la vie, respecter les personnes et suivre leur rythme de marche.
La terre répond à nos attentes et donne cent pour un si nous savons lui donner ce dont elle a besoin. Quand la récolte de jardinage ou de foin était pauvre, ma mère disait: On n'a donné `notre terre ce dont elle avait beosin pour produire. Nous faisions analyser la terre pour l'enricihir selon des besoins. J'ai toujours trouvé paradoxal que lorsque la terre ne produit pas bien, c'est parce qu'elle n'a pas ce dont elle a besoin, et quand les gens ne s'engagent pas dans les projets que nous leur porposons, c'est parce qu'ils ne croient plus, ne veulent plus rien savoir, quand ils délaissent la messe, c'est qu'ils ne croient plus. C'est bizarre que l'on se dit rarement, c'est parce que nous ne leur donnons pas ce dont ils ont besoin. C'est là aussi une grande leçon de vie que la terre m'a donnée et qu'il n'est pas facile de vivre. Savoir écouter l'autre pour répondre à son besoin et non à celui que je pense qu'il a besoin. Nous pourrions peut être nous poser cette question fasse à la montée de violence, d'agressivité dans notre société. Il y a là à mon humble avis, une belle piste pour l'évangélisation
La terre m'a appris aussi l'importance des dons et des charismes dans la communauté chrétienne. Il y a des terres fertiles pour les céréales, d'autres meilleures pour les légumes; elle m'a appris aussi l'importance de varier les cultures et de ne pas ensemencer toujours les mêmes terrains avec les mêmes semences. Varier les semences est un élément important pour la production. La vie n'aime pas les ornières. La vie se renouvelle. La terre a aussi besoin de se renouveler. Varier les semences, les façons de faire est une façon de permettre à la terre de donner son plein rendement et de la repsecter. Je me suis dit, il en est ainsi de notre vie en Église, en communauté. Nos communautés chrétiennes sont remplies de charismes et de dons très variées déposés par l'Esprit et que nous ne savons pas toujours bien développer. C'est là aussi pour moi une grande leçon de vie, de pastorale que la terre m'a enseignée.
Les hommes de science nous montrent aujourd'hui comment la terre reprend ses droits et retrouve son rythme de vie depuis le confinement. La nature comme la vie ne se laisse pas organiser sans regimber. elle répond avec générosité à qui sait la respecter. La situation vécue dans les maisons d'ainées depuis l'arrivée chez-nous de la covid-19 est un exemple de l'impuissance des systèmes qui répondent d'abord à des normes avant les besoins. C'est la même questions pour les Églises. Le coronavirus spirituel a vider les églises et nous n'avons pas écouter la vie et notre système ecclésial s'est avéré impuissant à répondre aux besoins spirituels des chrétiens. Nos gouvernements devrons revoir leur politique en santé surtout pour le regorupement des ainés dans des maison de plus en plus gande presque des monstres. Mon expérience en Église me dit notre urgent besoin d'écouter la vie, les personnes et de prendre la route avec eux.
En ce temps de confinement, nous avons du temps pour réfléchir et mieux comprendre notre vécu. Continuons à méditer cette piste chacun et chaucne apportant ses propres expériences, nous serons plus convertis le jour où la vie reprendra son cours plus normal. Que cette journée soit bonne pour vous toutes et tous qui me salurez aujourd'jhui.
Ce matin, l'évangéliste Jean (6, 1-15) nous présente Jésus dans un endroit désert loin des dépanneurs et des restaurants où une foule nombreuse l'a suivit. Alors Jésus va tester ses dsiciples: Où allons-nous trouver de la nourriture pour tant de monde? Les disciples sont dépassés et veulent renvoyer tout ce beau monde. Alors le Pasteur va parler. Vous avez dans cette communauté tout ce dont vous avez besoin pour nourrir la foule. Faites-les asseoir. La réponse vient de la communauté. Il y a un enfant qui posède votre réponse. Et dans les mains des disciples, le pain et les poissons se mutiplient et la foule est rassasiée. Jésus met en action la puissance de l'Esprit qui habite la communauté. Le premier miracle de Jésus n'est pas de multiplier le pain, mais de faire découvrir la puissance de l'Esprit dans la communauté. Ceci est encore vraie aujourd'hui.
Hier soir, j'entendais un artiste qui met en marche une guignolée pour venir en aide aux banques alimentaires débordées par les besoins à cause de la pandémie. La réponse aux besoins est dans la communauté. J'entendais un prêtre qui a développé une page "facebook" pour visiter les paroissiens, répondent à leur question et leur apporter une parole de réconfort. Ceci leur permet aussi de partager des expériences spirituelles qui nourrissent leur quotidien.
Jésus nous présente l'attitude du pasteur qui connait ses brebis, qui sait ce dont elles ont besoin, ce dont elles sont capables et qui développe les dons de sa communauté. En ce temps de confinement ces situations se répètent chaque jour. La bonté, le partage, l'entraide, le support se multiplent dans nos communautés. L'Esprit est à l'oeuvre. Mais l'Esprit passe à travers les personnes. Nous avons besoin les uns des autres et nous voyons la vie de l'Église se réveillée dans l'agir des baptisés. Il me semble que Jésus vient me dire aujourd'hui: Vous vous plaignez en Église de l'»absence des chrétiens, le manque de prêtres, j'ai déposé, dit Jésus, tout ce dont vous avez besoin dans vos communautés, pourquoi ne vous en servez-vous pas? C'est la question que je porte. J'avoue que j'ai longtemps été comme les disciples, j'aurais aimer aller au dépanneur pour avoir des prêtres ou des chrétiens dans l'église. Aujourd'hui je pense autrement et chaque jour m'apporte un moment d'action de grâce devant la multiplication des pains et des poissons au coeur des communautés chrétiennes. Je crois que le temps est venu pou rnous de regarder ce que le monde laïc nous apporte de force, de chaleur humaine, foi en la vie, etc .. Ma conviction est que l'Église du terrain est en train de se donner les ministres dont elle a besoin et nous invite ainsi à une grande conversion. N'oublions jamais que c'est un enfant qui a présenté les pains pour nourrir la foule. Les chemins de Dieu ne sont pas nos chemins. Alléluia.
On ne peut s'empêcher de penser aux personnes de la Nouvelle Écosse qui vivent une tragédie laquelle s'ajoute à la pandémie. D'autant plus que les familles doivent vivre leur deuil dans le confinement. Je ne peux m'emoêcher également de penser à toutes les personnes âgées qui vivent seules à l'écart de leur famille et surtout qui rencontrent la mort sans une main filiale pour soutenir leur courage.
Ces cas en tout semblable à bien d'autres nous font prendre conscience que notre monde souffre d'un mal presqu'incurable; un mal prenicieux qui le ronge. Cette maladie a pour nom le système. Nous avons tout érigé en système qui sont devenus trop souvent des lieux de pouvoir et où les usagers, pour lesquels ces systèmes sont érigés, sont au bas de l'échelle et les derniers servis. que ce soit au plan éconimique, politique, de la santé et même religieux; ce qui nait comme un service devient rapidement un système. La tragédie de la Nouvelle Écosse est un cri d'une société qui souffre de la maladie du système, il en est de même de la violence vécue à tous les niveaux.
Ce cri de la sociéét est celui d'un "mal aimé." La recette d'une relation et d'une vie paisible est l'amour et le respect des autres. Notre société est en mal d'amour, d'accueil et de respect des personnes. Le confinement nous fait réaliser l'importance et notre besoin de relation humaine, besoin de présence; nous avons tous besoin des autres. Comme chrétiens, nous devons retrouver des façons de prier, de communier ensemble et avec le Seigneur qui nourrissent notre vie intérieure et notre témoignage chrétien. Ce temps de confinement est un moment précieux de discernement sur l'importance de l'Eucharistie au coeur d'une communauté chrétienne. Peut être retrouverons-nous la célébration autour de la table de communion. Les Actes des Apôtres quer nous lisons nous montre comment les apôtres ont remplacé l'autel du temple par la table familiale de la communion. Profitons de ce temps d'arrêt pour nous demander où se trouve aujourd'hui la mission que le Christ nous a donnée au soir du Jeudi Saint. Prenons un temps de silence intérieur pour écouter l'Esprit nous indiquer la route. Cette route sera peut être celle de notre monde physiquement, mentalement et spirituellement aflfigés et blessés. Seigneur, tu sais mieux que nous ce dont nous avons besoin, éclaire notre lanterne pour nous permettre de suivre ta route et non la nôtre. Amen.
En ce jour de confinement, je veux vous saluer amicalement vous toutes et tous qui me visiterez aujourd'hui. Avec vous je veux reconnaitre l'action de l'Esprit Saint dans la communauté mondiale et je veux étendre les mains pour confirmer cette présence. Nous avons là l'occasion de vivre un beau sacrement de confirmation dans l'action de grâce.
Ce matin, je suis devant une autre question qui me bourdonne intérieurement: Comment être pasteur au coeur d'une communauté chrétienne en ce temps de confinement? Moi, ça ne change pas beaucoup, je m'amuse sur mon site à méditer, mais je pense à tous ces prêtres dans leur presbytère. Ceci me conduit à une autre question: Comment être pasteur pour une communauté chrétienne dans une société laïque? Ces questions me viennent à la suite de "placotting" avec des confrères. Il me semble que ce temps de confinement est un temps privilégié qui nous est donné pour vivre un discernement sur ces questions cruciales. L'Évangile des disciples d'Emmaüs est une piste de discernement intéressante.
Pour moi, la réponse à mes questions me vient de la communauté, de vous soeurs et frères en humanité. Vos besoins, vos attentes sont le cri de Jésus sur la croix: "J'ai soif." Alors si quelqu'un d'entre vous est intéressé à répondre à mes questions, je les recevrai avec beaucoup d'intérêt et d'amour.
Bonne journée à vous et toujours unis dans la communion à l'Esprit du Seigneur qui nous habite.
Le temps de confinement lors de cete pandémie de la covid-19 peut élargir notre regard sur l'Eucharistie.
Jésus est présent avec nous. Nous sommes peut être trop habitués à considérer l'église comme le lieu unique où le Christ est présent comme dans l'Ancien Testament. Nous avons sans doute réduit la communion au Christ à la réception de l'Hostie. Ce temps de confinement nous prive de ces lieux et nous fait découvrir davantage la pésence du ressusicté au coeur de nos vies.
Ma chambre est le premier lieu de prière. Nous n'avons plus nos lieux habituels de prière, c'est le moment de découvrir nos lieux intérieurs, notre chambre symbole de ces lieux d'intimité nous envoie davantage à la prière rencontre intérieure avec le Christ. Entre en toi-même et prie dans le secret.
Nous découvrons l'Eucharistie comme centre et sommet de la vie chrétienne. La pandémie nous permet d'approfondit notre regard sur l'Eucharistie, c'est le sens du lavement des pieds. Nous sommes appelés à vivre l'Eucharistie, à découvrir que notre vie est eucharistie, prendre soin les uns des autres, c'est pour cela que nous pouvons ensuite célébrer. Ainsi l'Eucharistie vécue au quotidien est la base et le centre de notre vie chrétienne et dans la célébration communautaire, elle en devient le sommet.
Nous redécouvrons aussi que toute table est un lieu de communion. C'est autour de la table que Jésus a donné sa mission; c'est autour de la table qu'il se fait reconnaitre des disciples. La table de famille est le lieu de rencontre, de partage, de fraternité. Voila une dimension de l'Eucharistie que le confinement nous permet de redécouvrir.
Ensemble, profitons au mieux de ces temps d'arrêt pour approfondir notre vie chrétienne et découvrir le sens eucharistique de notre vie.
Inspiré d'un texte du Père Thomas O'loughlin.
Plus...
Le temps de pandémie que nous vivons actuellement met en contraste les systèmes et la vie.
Le système de santé, empêtré dans ses structures et sa paperasse, nous montre sa difficiculté de suivre la vie et ses besoins. Un rapport de 2003 pieusement tabletté fait état des besoins des maisons d'ainés et met en garde contre l'institutionnalisation. Ce rapport fut ignoré et nous en vivons les dures conséquences. Les nouvelles nous apportent chaque jour les questions posées par la vie à tous les systèmes.
D'autre part, le confinement fait ressortir la force de créativité des personnes pour sortir pas trop amochées de ce temps difficile. Hier soir, les programmes de télé nous présentaient des personnes qui inventent des moyens, des créations pour amoindrir les difficultés du temps. Des professeurs, des artistes, de jeunes entrepreneurs mettent à profit leur imagination pour créer de nouvelles façons de travailler et de servir. Ce qui manque le plus au personnes ce sont les contacts humains, la qualité des relations humaines. Enseigner à distance par caméra n'est pas nécessairement la meilleure façon de faire. Tous se plaignent de se vide des contacts humains.
C'est le défi à savoir est-ce que nous continuons à organiser la vie ou si nous apprenons à l'accompagner?
Devant ce défi, et devant les témoignages que la télé nous apporte chaque jour, je pensais à mon Église et à ma mission comme prêtre. Quelle question ce temps de confinement vient me poser? Pendant que nous faisons des comissions pour étudier la question des diaconesse dans l'Église, sur le terrain elles sont là à l'oeuvre pour soulager la vie. Elles n'ont pas attendu le rapport de la commission. Les vocations d'hier ont répondu avec courage et dévouement aux besoins d'hier; celles d'aujourd'hui répondent aussi avec courage et dévouement aux besoins d'aujourd'hui. Il y a là une question fondamentale posée à notre Église, il me semble. En ce temps de confinement, les chrétiens ont remplacé l'autel du sacrifice et des rites liturgiques par la table de la communion au coeur de leur famille. Ils ont remplacé les prières toutes faites, et dans un vocabulaire d'hier, par celles venant du coeur. Il serait certes instructif de voir sur le terrain les expériences de prière et de célébrations que les chrétiens ont inventées dans leur famille, de prendre conscience de la force de l'Esprit à l'oeuvre au coeur de notre quotidien, nous pourrions y toruver des pistes d'avenir.
En ce temps de pandémie, nous sommes invités à un "voyage dans les profondeurs" pour redécouvir le sens de l'Église et des minsitères dans le peuple de Dieu. Nous sommes invités à redécouvrir les nouvelles vocations d'aujourd'hui que l'Esprit fait naitre au coeur de notre monde. Nous avons besoin de retrouver une parole de pasteur et des façons de célébrer qui nourrissent la foi et l'espérance des baptisés. Le confinement actuel me fait réaliser avec plus d'acuité la profondeur du fossé entre nous comme prêtres et le peuple chrétien. Que ferons-nous de ce temps de défi?
Ce matin, Seigneur, je veux vivre un temps de prière, de communion sur le coin de ma table de cuisine symbole de partage, de fraternité, de communion. Et comme Thomas, je veux
Mettre ma main dans ton côté pour toucher tous ces coeurs souffrants de solitude, d'isolement ou qui vont mourrir seuls loin des personnes qu'ils aiment;
Poser mon doigt dans les plaies de tes mains, dans toutes ces mains qui aujourd'hui vont soulager la souffrance au risque même d'être contaminées;
Poser mon doigt dans les plaies de tes pieds, dans toutes ces plaies des pieds fatigués et endoloris qui aujourd'hui encore devroant courir sur les planchers de marbre pour apporter les soins à ton corps souffrants;
Sur toutes ces souffrants, ce matin, tu veux redire: Ceci est mon corps.
Ces souffrances, Seigneur, tu ne les as pas voulues, mais ils sont un instrument pour nous apprendre l'humilité. Jésus ne vient pas à Thomas comme un puissant qui veut prendre sa revanche sur ceux qui l'ont fait mourrir, Il se présente comme un blessé qui apporte le pardon.
Ce petit virus de rien du tout a bloqué tous les systèmes de pouvoir et de rendement, seul est resté le système voué au service des personnes, et la situation nous indique la lourdeur et la lenteur parfois l'inefficacité d'un système. Même les systèmes religieux ont fermé leurs portes.
Mais ces blessures du corps du Christ font tombé les murs de division et parfois de haine entre les gens et les nations. Les divisions de race, de couleur de peau, de pensée politique ou religieuse se taisent pour unir autour d'un même service à la personne humaine. Les souffrances présentes ont fait naitre des mouvements de solidarité, d'entraide, de service, des mouvements d'humanité de grande qualité.
Tu étais seul, Seigneur, sur le Calvaire, mais cette solitude a provoqué un mouvement de communion qui est venu jusqu'à nous. Puissions-nous aujourd'hui retrouver ce mouvement de solidarité, de communion, de service dans l'amour qui applanira le pic du pouvoir pour vivre ensemble le sacré de la vie. Tu as fait du sacré de ta vie (sacrun facere) un certain vendredi et tu nous invites à faire de même. Alors ce matin je pourrai chanter:
Fils de Dieu, toi qui es venu guérir le monde de ses blessures pour en faire un monde de communion et de service, un monde de louange et d'action de grâce, réponds à notre soif de te connaitre et de faire une expérience profonde de ta présente en nous comme tu l'as fait pour Thomas , et pour nous pourrons dire: Mon Seigneur et mon Dieu. . Amen.
On m'a dit que nos gestes parlent de nos valeurs.
Quand je parle du passé, je fais un geste vers la gauche. Quand je parle de l'avenir, je fais un geste vers la droite.
Ex.: Je dis à quelqu'un, pour réaliser le travail que je t'ai demandé, avec qui aimerais-tu trvailler, avec Jacques ou Alice?
La personne me répond: Je travaillerai avec soit Jacques ou alice, ce m'est indifférent. Alors je lui dis: tu vas travailler avec Jacques; parce que lorsque tu as parler de Jacques tu as fait un geste de la main gauche, et d'Alice tu as fait le geste de la main droite. C'est que la gauche exprime ce qui nous convient, c'est davantage avec le côté gauche que je réagis, tandis que ce qui me convient moins bien, c'est avec la droite que je réagis.
N.B. Lors de la pêche miraculeuse, Jésus dit à Pierre, lance le filet à droite. Jette le filet dans ce lieu que tu n'aimes pas, ou tu crois ne pas prendre de poissons. Avec l'Esprit du Seigneur, nous sommes souvent obliger de pêcher à droite. Les lieux de l'Esprit ne sont pas toujours les nôtres.
Quand le Pape François nous invite à aller aux frontières, c'est sans doute à droite, dans ces lieux périphériques où nous n'avons pas le goût d'aller parce qu'ils sont partis et ne veulent souvent rien savoir de notre parole, de nos idées ou de nos célébrations.
Je crois que le royaume des cieux est présent dans notre monde parce des femmes et des hommes développent un coeur de pauvre, de partage et de tendresse ...
Je crois que la terre est à nous et sera belle parce que des femmes et des hommes développent l'esprit de communion, d'entaide, un esprit de douceur ....
Je crois que les faims et les soifs seront comblés parce des femmes et des hommes développent les services communautaires, des lieux de ressoucement spirituel pour répondre à ces besoins ...
Je crois que la vie deviendra plus belle et aura meilleur goût parce des femmes et des hommes font l'expérience de la miséricorde et essaient de comprendre et d'accompagner plutôt que de juger et de condamner.
Je crois que nous ferons l'expérience de Dieu au quotidien parce des femmes et des hommes découvrent la beauté et la bonté du monde et font découvrir cette pureté autour d'eux..
Je crois que nous découvrirons mieux ce que signifie être enfant de Dieu parce que des femmees et des hommes comprennent que l'être humain n'est pas seulement un corps à nourrir et un instrument de production mais qu'il vit des valeurs humaines et spirituelles profondes.
Je crois que nous connaitrons un monde meilleur parce des femmes et des hommes travaillent pour la justice et le respect des personnes et comprennent que tous en regardant les ainés sont aussi importants que notre petit animal de compagnie, le temps de pandémie nous le révèle.
Je crois que cette foi des béatitudes se réalisera parce qu'un jour un homme est venu nous révéler qu'un Père nous avait créés à son image, qu'il est présent au coeur de son oeuvre, et un père ne peut vouloir que ce qu'il y a de meilleur pour ses enfants.