Le sage Lao Tseu disait: Si tu as tendance à être anxieux, c'est parce que tu vis dans le futur. Si tu as tendance à être dépressif, c'est que tu vis dans le passé. Si tu as tendance à être en paix, c'est parce que tu vis le moment présent. Voila une clé importante pour nous qui vivons agités et toujours tendu vers l'avenir. Le meilleur moyen de bâtir l'avenir est de bien vivre le moment présent. La peur de l'avenir, la nostalgie du passé nous empêchent de bien vivre l'aujourd'hui de Dieu. Le moment le plus important de ma journée est le moment présent où devant mon ordinateur je m'entretiens avec vous. Le meilleur moyen d'assurer l'avenir de notre Église et des vocations est de bien vivre le moment d'aujourd'hui, de bien répondre aux besoins spirituels des chrétiens aujourd'hui. le temps de confinement nous a appris cette sagesse. Est-ce que j'ai vécu ce temps dans l'attente que les églises ouvrent pour avoir ma messe ou si je l'ai vécu comme un temps riche de découverte spirituelle, de redécouverte de la prière comme moment de communion et non seulement de paroles, comme un moment pour redécouvrir mes valeurs intérieures? Nous avons peur de l'avenir parce que nous ne retrouverons pas ce que nous avons vécu, nous regrettons le passé parce que ce n'est plus pareil et nous oublions de voir les beautés, les richesses de ce qui se vit aujourd'hui. Nous devons retrouver et admirer la vie chrétienne en 2020 et non plus en 1950. VIVONS BIEN LE MOMENT PRÉSENT ET NOUS SERONS HEUREUX. C'est comme cela que la vie est belle.
Ce matin, Mathieu 9, 32, nous présente Jésus qui s'offre à guérir notre surdité. C'est quoi la surdité? Il y a bien des façons d'être sourd. Quand je suis enfermé dans mes doctrines, mes façons de faire et que j'oublie ou me détourne de mes voisins qui ne pensent pas comme moi; quand je reste assis bien trnaquille dans mon salon au lieu de prendre la route pour porter à manger à ceux qui ont faim ou donner un verre d'eau à celuiqui a soif; et combien d'autres façons dont je me sers pour nourrir ma surdité. Quand je reste silencieux devant la souffrance et la mort des enfants martyrisés ou qui meurent de faim, quand je reste silencieux devant la souffrance des personnes âgées qui meurent par manque de soins parce que le système est inadéquat? Aujourd'hui ce sont les journalistes d'enquête qui brisent le mutisme d'une société endormie. Frères et soeurs chrétiens faut se rendre à l'évidence que, dans notre Église, nous avons mis l'accent sur la liturgie et non sur la mission et nous avons une Église cassée en deux.
Jésus fut pris de compasison devant cette foule sans pasteur. Je pensais à cette foule sans pasteur dans les hôpitaux qui se lançaient sur la ligne de front au service des malades. Jésus a eut pitié de la foule. Avoir pitié dans la Bible signifie aussi "prendre en charge, s'occuper de ". Jésus s'est occupé de la foule et a répondu à son besoin. C'est à mes yeux l'invitation que Jésus nous lance ce matin: Avoir pitié des femmes et des hommes victimes d'une société de consommation qui juge sur l'efficacité et le rendement et non sur la valeur des personnes. C'est dans cette vigne que Jésus demande des ouvriers. Notre monde a besoin de pasteurs à leur côté au coeur de leur vie, de leur souffrance, de leurs rêves; des pasteurs qui les écoutent, qui prennent la route avec eux; des pasteurs qui retrouvent la mission du Christ. Dans notre contexte de société, ce n'est pas facile, mais fions-nous à l'Esprit Saint qui nous habite. C'est ma pirère ce matin.
Ce matin, notre ami le prophète Osée nous apporte un très beau message de notre Dieu. Dieu parle à son peuple, c'est à nous qu'il adress cette parole aujourd'hui: Mon épouse, je vais la séduire, je vais la conduire au désert, et je parlerai à son coeur. (...) Je ferai de toi mon épouse dans la justice et le droit, dans la fidélité et la tendresse. Le Seigneur veut vivre avec nous une relation d'alliance comme celle de l'épouse avec son époux. Cette relation d'alliance est une relation de support, d'entraide, de communion. Le temps de confinement fut un temps de désert où nous avons appris à découvrir cette relation avec notre Dieu. La privation de rencontres extérieures, de célébration nous a permis de rentrer en nous-mêmes et de communier profondément à cette présence divine en nous. Ce temps nous a perrmis de faire l'expérience de la présence de l'Époux en nous, de découvrir l'importance de la prière qui n'est pas d'abord des mots répétés, mais une communion profonde intérieure avec l'Époux en nous. Je souhaite ardemment que nous n'ayons pas vécu ce temps comme un vide, mais comme un temps plein de présence et de communion avec notre Dieu. L'absence nous fait mieux découvrir la présence.
Ce texte d'Osée m'a ramené au sacrement du pardon. Ce sacrement est la rencontre de l'Époux avec son épouse dans un moment de communion intense et de guérison. La célébration communautaire nous a permis de mettre l'accent moins sur la faute et davantage sur l'amour gratuit de Dieu. En plaçant moins l'accent sur l'aveu, ce que Jésus n'a jamais demandé et la parabole du fils dans Luc en est un exempe, nous avons mieux découvert la rencontre de l'Époux avec son épouse dans une relation d'alliance. La rencontre individuelle nous a permis de placer l'accent davantage sur la cause et moins seulement sur l'effet. Hier l'invité à l'émission La Victoire de l'Amour nous a présenté cette dimension importante: il a été libéré, guéri de ce qui l'avait blessé. j'ai goûté souvent cette réalité du sacrement dans une rencontre individuelle où nous avions du temps. Quand le médecin rencontre un patient ce n'est pas simplement pour lui donner une pilule qui soulage la douleur, mais pour guérir la cause de sa douleur. Quand l'Époux rencontre l'épouse dans le sacrement, ce n'est pas pour lui dire simplement je te pardonne, mais pour guérir sa douleur, s'attaquer à la cause du mal. Et pour cela, il faut se donner du temps de rencontre.
Je nous souhaite que ce temps de confinement n'ait pa été un moment vide d'attente que les portes de l'église ouvrent pour retourner à ma célébration, mais un temps riche de vie intérieure où nous aurons découvert la beauté et la grandeur de la présence de l'Époux en nous, où nous aurons été séduit pas la tendresse du divin qui nous habite et que notre vie quotidienne sera devenue une eucharistie qui donnera sens à notre célébration. Autour de la table familiale dans un repas moment de communion, nous aurons compris la grandeur de la communion eucharistique qui n'est pa réception d'une hostie. Nous serons sans doute passé du type consommateur au type communiant, et la vie de notre Église en sera transfomée. Profitons de ce temps de désert que nous vivons pour laisser notre Époux parler à notre coeur et nous fiancer à Lui dans la tendresse, la fidélité et l'amour.
J'aime bien les pissenlits à cause de leur force, de leur courage et de leur persévérance devant les tempêtes que les hommes leur font subir. Couvrez un pissenlit d'une couche de macadam et il se fera un chemin et pointera le nez le moment venu. Si nous voulons l'arracher, il refera surface au moment où on ne l'attend pas. Il est vivace et très difficile à déraciner. Pour moi, il est le symbole de la foi.
J'ai grandit dans une famille religieuse où il y avait une bonne couche de dévotions,le chapelet en famille, prière au lever et au coucher, avant et parès les repas, l'angelus, le culte à Marie, les heures d'adoration et quoi encore. Il y avait aussi beaucoup de croyances. Doucement au cours des années, le pissenlit de la foi s'est percé un chemin pour refaire surface. Doucement les dévotions ont laissé la place à la prière et les croyances à la foi. Au fil des ans, Marie est moins quelqu'un que je prie que quelqu'un qui inspire ma vie de foi et d'engagement. Elle est devenue comme un phare devant les changements de la société et dans l'Église parce que Marie est la femme du changement, de l'avenir, de l'audace et de la vie qui nait. Elle m'a fait sortir de ma petite Galilée confortable pour me lancer sur la route vers les Jean Baptiste de mon époque. Elle est une compagne sur la route de ma vie pour m'apprendre à m'émerveiller devant les cadeaux du Seigneur et de la vie.
Doucement aussi le pissenlit de la pirère a refait surface dans mon quotidien. La prière est moins des mots qu'une vie de contemplation et de communion avec quelqu'un qui m'habite. Les prières demeurent nécessaires pou rcréer en moi ce climat de communuion, mais elles sont une étape. Mon quotidien devient prière et eucharistie. J'ai un grand plaisir à présider l'Eucharistie en paroisse pour faire commnauté avec les chrétiens rassemblés. La prière devient un état et non un moment. Le confinement m'a fait ennuyer de la célébration, non du rite, je pouvais le faire chez moi, mais de me retrouver en communauté pour faire Église. L'Euchariastie est devenue un moment fort de rassemblement en communauté autour de la table de la communion. Tout cela est arriver au cours des années où en vieillissant les pissenlits avaient plus de chance de percer. Rendons grâce au Seigneur pour toutes ses merveilles qu'Il nous fait découvrir avec les années.
Bon matin à vous toutes et tous fidèles compagnons et compagnes au quotidien. Votre présence m'honore et me fait vvire. Ce matin, méditons ensemble la puissance de notre parole. Nous parlons beaucoup d'évangélisation dans notre Église, mais la lecture de la Parole de notre Dieu devient une coutume qui risque de ne plus déranger. Est-ce que j'ai pris conscience de la puissance de ma parole? je peux faire vivre quelqu'un comme je peux aussi le démolir complètement. Nous avons tous fait cette expérience un jour ou l'autre. Nous avons vécu des moments de découragement devant le refus de l'écoute des autres, comme nous avons vécu l'inverse également. J'ai souvent dit: Ça ne donne rien de lui parler, il ne m'écoute pas. Et des gens l'on sans doute dit à mon endroit aussi.
Si ma parole humaine est puissance à plus forte raison la Parole de Dieu. Cette parole est d.abord inscrite au fond de notre coeur. Quand nous lisons la parole de Dieu, elle ne descend pas en nous, elle monte de notre coeur. La lecture fait surgir cette parole inscrite en nous. "Je mettrai ma loi au fond de leur coeur." "Que la lumière soit, et elle fut" Gn 1. Elle est plus puissance qu'un arme à deux tranchants. He. 4. Ce matin dans l'Évangile de Mathieu 9, 14, Jésus nous invite à toruver des outres neuves pour mettre le vin nouveau du royaume du Père. Nous avons connu un temps de confinement qui nous a privés de célébrations. La réouverture de nos églises a rassemblé une poignée de personnes âgées. Et les autres sont-ils l'Église? La majorité des chrétiens ont lutté et luttent encore contre le virus et sont indifférents aux célébrations à l'église. Trouverons-nous des outres neuves pour mettre le vin qu'attend cette majorité de jeunes chrétiens? Cette parole de Dieu aujourd'hui va nous laisser indifférents, j'en suis certain. Personne ne pose une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement. La pièce d'étoffe qu'apporte nos jeunes chrétiens ne va plus sur nos pratiques anciennes. Aurons-nous le courage de nous asseoir avec eux pour trouver l'étoffe dont ils ont besoin. Est-ce que la Parole de Dieu aura la force de me déranger ou si je resterai dans mes vieux bidons de vin? Et que ces jeunes reprendront cette parole souvent répétée: ça ne sert à rien de parler , on ne nous écoute pas.
Jésus dit à Thomas: "Mets ton doigt dans les plaies de mes mains et ta main dans mon côté." Durant ce temps de pandémie, ce geste fut répété bien des fois par nos infirmières et préposés aux soins des malades. Chaque jour bien préservées, ces personnes ont risqué leur santé pour panser les plaies du Christ souffrant sur des lits d'hopitaux. "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." J'ai fait ce travail du soin des malades durant mes vacances au temps de mes études et j'y ai trouvé une source de foi, d'exercice de mon ministère de baptisé auprès du Christ souffrant. C'est dans ce travail concrêt, dans ce toucher des souffrances, dans la joie et le bien être de la personne malade que l'on retrouve la beauté et la grandeur de sa foi. C'est là la mission donnée par le Christ le jeudi sant, je me donne à toi pour que tu ais la force de prendre soin de moi dans les pauvres, les malades, les petits maltraités. Nous avons perdu la misison au service du rite et ce temps de confinement nous a fait voir avec plus d'acuité encore le vide de nos célébrations. Jésus nous dit ce matin à travers Thomas: Ne sois plus incérdule, ne sois plus seulement un être de célébration mais un témoin sur la route des hommes d'ici.
Ma prière ce matin en est une d'action de grâce pour tous ces vaillants témoins du Ressuscité qui sur la ligne de front ont posé le baume du service, de l'amour, de la tendresse sur les plaies des crucifiés de la vie.
Mes chemins ne sont pas vos chemins, disait le Seigneur. Hier réfléchissant sur la vie de notre Église, j'étais un peu découragé, tous les efforts déployés pour ajuster notre vie ecclésiale sur les besoins nouveaux du peuple chrétien n'ont pas donné les résultats escomptés, et je me disais ai-je travaillé toute ma vie pour rien. En me réveillant ce matin, cette phrase de la bible me revient à la mémoire: Mes chemins ne sont pas vos chemins et je me sens revivre.
En méditant cette réalité, je me dis: Le Concile nous a fait découvrir une autre vision d'Église que l'institution que nous avons mis en place, Le vent de changement qui a soufflé sur le Québec et que nous avons baptisé la Révolution tranquille a transformé notre société qui chemine vers une société laïque. Tous les efforts que nous avons déployés pour transformer la structure de l'Église: les zones pastorales, les secteurs avec des équipes pour porter la vie de la communauté, les projets en pastorale, tout cela est sans lendemain. De plus les vocations comme on les appelle sont disparues, les monastères ferment, les églises se sont vidées, etc ... toute la kyrielle de pertes que l'on ne finit pas de pleurer. Demain beaucoup de Fabriques paroissiales disparaitront, d'autres églises fermeront et des petites communautés seront abandonnées. Faut-il se désoler? je ne crois pas: Mes chemins ne sont pas vos chemins.
Est-ce que à traveres ce cheminement difficile, le Seigneur n'est pas en train de nous conduire à l'Église de Vatican 11, à l'Église de l'Évangile? Tous les efforts déployés pour changer la structure ecclésiale ont échoués. C'était notre chemin. Au temps de Jésus, il y avait le temple qui fut détruit, les synagogues et les familles petites Églises domestiques sont demeurées, Jésus et les apôtres ont fréquenté la synagogue. Aujourd'hui poussent des petits noyaux de chrétiens raasemblés et animés par des laïcs autour de la Parole de Dieu. Ne serait-ce pas un peu l'image des synagogues, ces petites communautés de chrétiens qui retrouvent un moyne de répondre à leurs besoins spirituels. Les prêtres sont de plus en plus accaparés par les besoins liturgiques d'un petit noyau de chrétiens à cause de l'étendue du territoire; une nouvelle Église est en train de naitre. Mes chemins ne sont pas vos chemins. Le Seigneur nous conduit doucement sur ses chemins et doit rire dans sa barbe de nous voir inventer des projets pour survivre dans nos structures.
Ce cheminement, nous devions le vivre pour découvrir autre chose. Aujourd'hui j'accompagne quelques groupes de partage biblique; ne sommes-nous pas en train de faire revivre les synagogues sans le savoir? Les chrétiens prennent en main davantage l'animation de ces gorupes, nous retrouvons les ministères des baptisés, les femmes découvrent qu'elles sont l'Église; ces groupes sont moins au niveau des structures, des doctrines à défendre mais au niveau de la vie et davantage au niveau de l'Évangile. Je me rends comptre que nous sommes en train de réaliser là où nous voulions aller mais par un autre chemin. "Mes chemins ne sont pas vos chemins". Nous sommes sur la route d'Emmaüs, bientôt nous serons à l'auberge. "Je suis le chemin, la Vérité et la Vie."
Je te salue Marie, feme forte de ton temps. Je te salue, toi qui inspire ma vie chrétienne, toi qui partis de Nazareth pour aller donner Jésus à Jean avant sa naissance. Je te salue Marie, toi qui m'apprends à être missionaire aujourd'hui et à doner Jésus autour de moi. Je te salue, toi la femme courageuse qui vient inspirer ma mission de chrétien dans le monde d'aujourd'hui. Tu n'a pas été la femme passive, mais déterminée. Je te salue Marie.
Je te salue Marie, remplie de l'Esprit Saint, le Seigneur est en toi. Tu es devenue le premier tabernacle vivant et tu n'as pas gardé pour toi ce trésor qui t'habitais. En toute hête, tu es partie rencontrer Élisabeth, ta cousine, pour partager ta joie, et du même coup tu as permsi à Jésus de sanctifier Jean dès avant de naitre. Marie, nous sommes aussi des tabernacles vivants, Jésus habite ne nous, nos sommes remplis de l'Epsrit même de tn Fils; aidenous à le découvrir et donne-nous le goût d'aller le porter à ceux et celles qui ne le connaissent pas encore.
Je te salue Marie, tu es bénie entre toutes les femmes. Tu es un modèle de disciple du Christ donnée au monde pour inspirer notre action apostolique et notre rencontre personnelle avec Jésus. tu es la femme extraordinaire. Ce matin je ne veux pas simplement te prier, je veux te contempler pour m'inspirer aujourd'hui. je ne veux pas que ma prière soit simplement un acte de dévotion, je voudrais qu'elle soit une rencontre vivante et inspirante pour ma communion avec ton Fils Jésus et mes frères et soeurs chrétiens.
Je te salue Marie, ton Fils est béni. Oui, Jésus est le béni de Dieu, c'est à dire le choisi pour dire au monde l'amour du Père inscrit au fond de notre coeur. ton Fils est le premier qui est venu me dire qui je suis: Un enfant bien-aimé du Père, rmepli du divin, et sur la route de la croissance spirituelle vers une communion parfaite avec le Divin.
Je te salue Marie, tu es ma Mère et ton fils que je suis n'est pas seulement ou d'abord un pécheur, il est d'abord temple de Dieu, et tu m'invites à le découvrir avec toi chaque jour. Tu a été présente chaque fois que la vie se montrait le bout du nez: la naissance de Jésus, à Cana pour l'entrée dans la vie publqiue, au Calvaire pour accueillir la vie nouvelle de Jésus, à la Pentecôte pour fêter la naissance de l'Église. Avec Toi aujourd'hui je veux accueillir la vie qui surgit autour de moi et apprendre avec toi à rendre grâce.
C'est dans cet esprit aujourd'hui, Marie, que je vais dire un JE TE SALUE MARIE.
À l'époque du concile, le Père Hervé Legrand, o.p. nous disait que nous avions en Église "chosifié" et "instantifié" les sacrements. Qu'est-ce à dire? "Chosifié" signife réduire les sacrements à un rite, une célébration; ainsi l'importance du rite bien fait a pris le dessus. "Instantifié" signifie que nous avons réduit le sacrement au moment de la célébration. Comme prêtre nous sommes devenus l'homme des sacrements et nous avns perdu toute la sacramentalité de l'Église communauté avec ses différents ministères.
Le temps de confinement nous a fait réaliser avec douleur cette situation. Les églises fermées, nous n'avions plus de sacrements à faire, nous ne savions plus quoi faire; nous étions sur le chômage. Je m'inspire d'une conférence du Père Arnold qui rejoint mes réflexions des 40 dernières années. Nous devrions découvrir:
-La sacramentalité de la famille: la famille selon les Pères de l'Église est l'Église domestique. La famille est "le lieu fondateur de la foi." Dans le confinement, la famille s'est retrouvée dans un temps de fraternité, d'intimité et plusieurs parents ont inventé des moyens de profiter au mieux de ces moments. La famille, les repas sont des lieux d'intimité, de fraternité, de communion, un premier lieu eucharistique. La famille où nous avns grandi était surtout un lieu de dévotions.
-La synagogue, lieu de rassemblement des baptisés, animé par des baptisés qui président à la vie et à la prière de la communauté. Une communaut fournit ses pasteurs. Jésus Christ est allé à la synagogue et très peu au temple. Nous sommes appelés à mettre l'accent sur la communauté et non pas d'abord sur le prêtre. Si nous regardons nos regroupements d'Église, nous le faisons toujours en fonction du prêtre et non de la communauté. Mon expérience me dit que cela n'aura pas de lendemain.
-Le sens et la mission du sacerdoce ordonné et des différents ministères des baptisés au sein de l'Église communauté. Durant le confinement, nous nous sommes retrouvés dans nos résidences en attente de la réouverture des églises pour dire la messe pendant que les chrétiens sur le terrain se battaient pour la santé et le bien être des malades. Ils vivaient l'Eucharistie et la mission. Ceci nous a fait voir avec douleur que nous étions sans doute devenus comme prêtre des "fabriquants" de sacrements. Peut être que certains se sentiront brusqués ou vexés de mes propos. Je ne veux qu'inviter à la réflexion.
Aujourd'hui ma méditation et ma prière sera pour m'ouvrir davantage à ce cri de notre monde qui a soif de spiritualité, de sens de la vie et de l'Église, le cri de tous ces ouvriers que l'on met sur le pavé faute de travail et qui demain n'auront peut être pas de pain à mettre sur la table de la famille, le cri de toutes ces banques alimentaires qui n'arrivent plus à répondre aux besoins des familles, le cri de tous les manifestants de la rue contre le pouvoir avilissant des structures de la société et qui au lieu d'être écouté est réprimé par le pouvoir, le cri du vieillard qui meure dans la souffance et le manque de soin parce que le système ne répond plus aux besoins. C'est l'Église du Christ qui crie auprès de ses pasteurs. Bonne journée.
Ce matin, je vous fais un "namasté". La distanciaiton à l'occasion de la pandémie nous a privé de nos signes habituels d'accueil et de renocntre comme la poignée de mains ou l'accolade. Cependant nous pourrions découvrir d'autres façons et j'en ai découvert UNE qui me comble. Namasté: ce geste vient de l'Inde; il s'agit de placer ses mains en geste de prière- un peu comme Marie ou comme le enfants de choeurs autrefois- et de faire une petite inclination vers l'autre personne. Ce geste signifie: Le divin en moi s'incline devant le divin en toi. Ce geste est d'une signification très profonde. Si nous plaçons les mains du côét du coeur, nous voulons signifier que l'amour grandisse en nous.
"Le namasté est un merci au monde créé et autour de nous. Le divin en moi honore le divin en vous et fait référence au transfert spirituel de la parole. Honorer l'individu qui est honoré par notre présence. C'est un geste rempli de sens et qui envoie à l'intériorité." Il me semble qu'il nous fait découvrir la superficialité de nos poignées de mains ou des calins. Ceci me conduit à la salutation au début de la messe; Le Seigneur SOIT avec vous. Un genre de souhait qui me semble-t-il ne rend pas compte de la réalité. le Père Carré o.p. dans son livre: La table ouverte, écrit qu'il est plus signifiant de dire: Le Seigneur EST avec vous. je reconnais en vous la présence du Seigneur, je fais un acte de foi. Et la communauté devrait répondre: Et avec toi, l'Esprit; nous reconnaissons en toi celui que l'Esprit envoie pour présider notre prière. Cette interprétation nous renvoie plus à l'intérieur et à plus de vérité de ce que nous sommes, à mon humble avis. Est-ce que le temps de pandémie nous permettra de retrouver plus de sens à ce que nous faisons ou célébrons? L'avenir nous le dira.
Plus...
Celui qui ne prend pas sa croix à ma suite n'est pas digne de moi. Mth 10, 37-42. Quand Jésus a prononcé ces mots il était enconre loin du vendredi sant. Pour les apôtres, il n'était question de la mort sur la croix. Nous faison référence au vendredi saint parce que nous connaissns l'histoire. Il me semble que prendre sa croix à la suite de Jésus, c'est être fidèle à soi-même, fidèle à ses valeurs, ses charismes et d'être libres devant les structures, les obligations; c'est donner du sens à sa vie, à son agir. et non seulement respecter des lois. Et c'est aussi être capable d'en assumer les conséquences. Jésus est demeurer fidèle à lui-même et à sa mission Et pour moi prendre sa croix à la suite de Jésus, c'est de rester fidèle à notre mission de baptisés. Il est évident que si je m'inspire de l'enseignement de Jésus et de son témoignage de vie, je risque d'avoir un mauvais parti à l'occasion. On ne dérage pas des structures sans en subir les conséquences. Jésus était de la tribut de Judas et non de Lévi. La tribut de Lévi était celle du temple, de la liturgie, alors que la tribut de Judas était celel du terrain et de la défense des droits et libertés des gens. Le temps de la pandémie nous a montré beaucoup d'exemples où il nous était suggéré de prendre notre roix à la suite de Jésus pour dénoncer les mauvais traitements subis par les ainés et des petits du royaume. Aujourd'hui nos églises sont ouvertes et nous irons nous agenouiller devant Jésus au Tabernacle. Quand Jésus était crucifié hier, nous étions silencieux. Ça me pose de grosses questionss....
Hier soir, à l'émission "Y du monde à messe," l'animateur a utilisé un mot qui m'a beaucoup fait réfléchir. Il a demandé à un invité: Qu'est-ce l'Événement que tu as vécu et qui était difficile a DÉPOSÉ en toi. Hier matin j'avais écrit Qu'est-ce que j'ai appris du confinemen? Appris fait davantage référence à l'intellectuel et non au coeur, à la vie. Ce matin je reviens en me demadant "Qu'est-ce que ce temps de confinement a déposé en moi?" Il y a du bon comme du moins bon mais il y a quelque chose. Demain un certain nombre de chrétiens retourneront à la messe dans leur église ou l'église voisine. Posons-nous la question: Qu'est-ce que cela a déposé en moi? Qu'est-ce que le fait de me retrouver en communauté avec mes frères et soeurs chrétiens est venu déposer quelque chose de nouveau, ou si je me suis retrouvé comme hier avec ma messe? Je trouve l'expression très parlante et positive. Nous avons l'habitude de dire, qu'est-ce qu'il me reste ou qu'est-ce que cela m'a donné, mais prendre le temps de se dire qu'est-ce que cela a déposé en moi qui me permet d'avancer et de mieux viivre. Aujourd'hui dans nos rencontres, dans mes moments de prières, dans mes repas avec ma famille, qu'est-ce que ces moments vont déposer en moi.
On dit qu'une médaile à toujours deux faces. Une situation a aussi deux volets. Le confinement que nous vivons vient nous inviter à découvrir aussi deux volets. À suite du côté détestable et négatif, je me demande que le coronavirus m'a appris. D'abord je prends conscience de la puissance de ce petit être qui a silloné la planète. Il est petit, nous le voyons pas, il s'infiltre sans qu'on le sache et terrasse même les plus vigoureux. Je me suis dit que si le virus de ma foi et de mon témoignage de vie était aussi puissant, je pourrais changer la face de la terre. C'est un peu ce virus que le Christ a semé. Comme le monde du temps n'a pas découvert de vaccin, on l'a simplement liquidé. Mais il a survécu d'une autre façon. Jésus m'invite à répandre le virus de l'amour, de l'accueil, du pardon, de la miséricorde etc ... Ce virus changera notre monde. le coronavirus m'a appris aussi que ce ne sont pas nécessairement les actons les plus éclatantes qui sont les plus efficaces. Le témoignage de vie simple au quotidien, un témoignage qui ne s'impose pas mais se dépose doucement sans faire de bruit comme la covid-19. Jésus ne nous a pas invités à être des haut-parleurs, mais des témoins.
Ce petit visiteur m'a appris aussi à prendre du temps pour moi, à moins m'énerver devant la tâche à réaliser. La terre va tourner quand même et moi je serai plus reposer et plus efficace. J'ai mieux appris aussi l'importance des relations humaines. Si nous manquons de proximité, le regard sur les autres et le sentiments vécus dans le confinement me révèle à moi-même l'importance que j'attache à la présence de l'autre et nous developpons ainsi un qualité de présence peut être plus franche, plus profonde qui va plus à l'essentiel. J'ai appris à découvrir et à apprécier des délicatesses de mes proches que je n'aurais sans doute pas connues sans le confinement. Il y a toujours un bon côté à toutes choses.
Le silence, le confinement nous apprend aussi une façon d'entrer dans notre maison intérieure pour faire un peu de ménage, l'embellir, la rendre plus accueillante.; en découvrir les beautés et les richesses et peut être devenir plus simple dans nos relations humaines. Nous pouvons continue rchacun pour soi à découvrir les valeurs que ce temps de confinement nous a permit de cueillir. bonne journée.
Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur, mon Père l'aimera, et nous viendrons vers lui. Jn 4, 23. Garder la parole de Jésus Christ, qu'est-ce à dire? Le Seigneur inciste souvent sur l'importance d'écouter sa parole et de la mettre en pratique. L'essentiel de notre vie humaine et chrétienne à la fois est de nous remplir de la parole de Dieu et de la vivre. Ce n'est pas le nombre de fois où j'ai prononcé le nom du Seigneur qui me sauve, mais la façon dont j'ai vécu son amour, son accueil, son pardon dans mon quotidien. Jésus ne veut pas de fonctionnaire ou de haut-parleur, mais des témoins. Nous avons besoin de questionner notre vie en Église et notre pratique religieuse devant le vécu de notre société québécoise que nous avons contrôlée pendant longtemps. Devant la pédophilie qui éclate de jour en jour, devant la façon dont sont traitees les personnes âgées dans un système inefficace pour être poli, devant la violence faite aux femmes, aux enfants, aux pauvres et aux faibles de notre société, nous avons non seulement des raisons de s'indigner, mais un devoir de dénoncer de s'indigner et de dénoncer. Écouter la parole de Dieu en vérité, c'est aussi s'élever contre le racisme, la violence et l'injustice. Il ne s'agit pas d'entendre la parole, mais de l'écouter.
Écouter et garder la parole de notre Dieu, c'est devenir des éveilleurs; des femmes et des hommes qui veulent faire découvrir la présence du Christ au coeur de la société. Nous devons être des gens d'Église avant d'être des gens d'église. Je ne voudrais pas qu'un jour le Seigneur me dise: je ne te connais pas. Mais j'ai été à la messe tous les dimanches, j'ai fait des heures d'adoration, et Jésus me dira: Je ne te connais pas. Mth 7, 21-29. Frères et soeurs en humanité, je crois qu'au sortir de ce temps de pandémie, nous sommes invités plus que jamais à redécouvrir l'urgence de vivre la parole de notre Dieu sur le terrian au quotidien si nous voulons la célébrer en vérité. L'heure est venue nous dirait S. Paul de sortir de notre sommeil. C'est là à mes yeux que nous comprendrons la force de l'Eucharistie qui n'est pas d'abord une célébration mais une mission. Bonne journée et soyons des indignés.