"L'homme a une belle fonction, celle de prier et d'aimer." Ce sont les mots d'une catéchèse pour la fête du Saint curé d'Ars. Prier et aimer sont des actes de communion. L'être humain est d'abord un être de communion, communion avec son Dieu et avec les autres humains. Prier, c'est entrer en communion avec Dieu et les autres. Prier n'est pas d'abord des mots, mais une atitude de communion profonde. Prier est un acte d'amour envers Dieu. Prier n'est pas simplement dire des formules de prière, ces formules sont parfois nécessiares pour nous mettre en situation de prière. Notre grande vocation de disicple du Christ est d'être un être de communion dans l'amour et la prière. Le curé d'Ars est un exem^ple qui doit inspirer notre vie. Il fut un être rempli d'amour du Seigneur et de ses frères et soeurs, il fut un être de communion. Que Saint Jean-Marie Vianney nous accompagne afin que nous vivons pleinement notre vocation d'aimer.
Dans l'Évangile de ce matin, Jésus rejoint ses disciples en marchant sur les eaux au milieu de la tempête. J'ouvre la télé et on me présente des situations de tempête à cause de la covid-19 et du port du masque. Un vent d'agressivité souffle sur notre coin de pays, ça me fait penser à mon adolescence avec mes petites crises de croissance. Nous vivons un temps difficile où nous avons des deuils à faire et un regard fort et serein à poser sur l'avenir. Nous vivons un temps où il est important qe nous soyons ensemble coude à coude regardant vers l'avenir. Jésus vient marcher sur nos tempêtes intérieures et nous appeler au calme. Nous vivons beaucoup "à fleur de peau "comme on dit souvent. Ceci est le signe à mes yeux du vide spirituel dans lequel nous vivons. Nous n'avons plus de point de repère pour nous appuyer. Nous sommes en quelque sorte prisonnier de différents systèmes qui ne répondent plus aux aspirations et besoins du peuple. Nous travaillons toujours sur les conséquences avec des lois, des normes et du pouvoir au lieu d'écouter pour bien connaitre la cause et guérir de l'intérieur. Jésus nous tend la main comme il a fait à Pierre pour nous faire aller plus loin. Il nous faut apprendre à écouter le cri de nos frères et soeurs, comprendre ce qu'ils vivent pour apporter le baume de l'amour, de l'accueil, de la compréhension et apporter un remède sur les plaies saignantes des nos contemporains. Le Christ aujourd'hui tend la main à travers nous. C'est notre main qui doit prendre celle de nos voisins pour avancer ensemble. "Faites ceci en mémoire de moi." Faudra un jour mieux comprendre ce que cela veut dire pour nous aujourd'hui.
Je parlais à une vieille dame dans un CHLSD ce matin; elle a des deuils a faire pour vivre sa situation actuelle. Ce deuils ne sont pas faits. J'ai un peu l'impression de vivre la même chose en Église. Nous avons des deuils à faire pour avancer sereinement vers l'avenir et nous restons piégés dans le passé. Ce qui fait naitre beaucoup d'insatisfaction et d'agressivité ou encore de l'indifférence. Jésus nous invite à tendre la main pour accompagner les chrétiens sur la route et non pour leur dire quoi faire. Pour leur donner la nourriture dont ils ont besoin pour grandir. Nous sommes face à un vide spirituel que nous devons combler.
Cette fin de semaine et la suivante, certaines paroisses de notre diocèse vivront un changement de pasteur. L'un part, l'autre arrive. L'arrivée d'un nouveau pasteur est toujours un beau moment dans une communauté. C'est l'accueil de quelqu'un que l'Esprit Saint mandate pour animer et acocmpagner notre vie spirituelle et communautaire. C'est souvent un nouveau départ. Quelqu'un arrive avec son expérience, ses talents, sa vision d'Église et nous entraine plus loin. Il est évident que la présence du prêtre aujourd'hui avec plusierus paroisses est plus exigeante et moins satisfaisante à la fois pour le prêtre et pour les communautés. C'est une invitation à la communauté de devenir plus responsable de sa vie et de ses moments de rassemblements de prière. C'est une invitation pour nous, prêtre, à développer une vie communautaire où les charismes du baptême sont mis en exercice dans la communauté. Un pasteur est un leader, un éveilleur de leaders pour faire communauté-Église. Il est évident que l'administration à la fois de la fabrique comme des sacrements gruge beaucoup d'énergie et de temps. C'est là que les charismes du baptême deviennent importants non pas pour soulager la tâche du pasteur, mais pour assurer une bonne vie en Église. L'Église c'est nous toutes et tous, ne laissons pas le pasteur seul. En ces fins de semaine disons MERCI à ceux qui quittent et ouvrons notre coeur à ceux qui arrivent. La vie est belle!
Le désir d'apprendre, la curiosité doivent deemeurer une action toujours présente dans notre vie quelque soit l'âge. Je suis toujours étonné de voir des personnes se bercer toute la journée en se tournant les pouces pour attendre l'heure du repas ou du coucher. Les journées sont longues. Apprendre, découvrir des choses nouvelles nous gardent vivants. Rappelons-nous Jean Cocteau: Plus je vieillis, plus je réalise que ce qui ne vieillit pas, ce sont mes rêves. Quand on arrête de rêver ou d'apprendre, nous sommes déjà morts. Et hier soir, une dame Sophie disait à la télé: Si on veut apprendre et avancer, nous devons nous entourer de personnes plus fortes que nous. Un jour j'avais dit à un prêtre étranger en visite en Gaspésie: "Au sortir de mon Grand Séminaire, j'ai jeté mes notes d'étude à la poubelle et j'ai recommencé ma théologie." Il me dit : "J'ai fait le même chose." Aujourd'hui j'ai encore ce goût de connaitre, d'être à l'affut des dernières études publiés en théologie ou sur la vie en Église. Je suis émerveillé par tout ce qui se découvre aujourd'hui. La vie n'est pas statique, la connaissance non plus.
Si on veut apprendre et avancer, il faut s'entourer de personnes plus fortes que nous, disait Mme Sophie. J'ai eu cette chance dès mes premiers pas en pastorale d'être porté par des gens plus forts et plus expérimentés que moi qui m'ont brassé et permis d'avancer. La vie est une puissante école. À l'université, nous apprenons des choses, dans la vie nous vivons des situations concrètes. L'école de la vie nous invite à relativiser les théories apprises. À l'université j'avais reçu des cours de théologiens du Concile comme les Pères Congar, Chenu, Jounel, sur le terrain à Gaspé, ces beaux enseignements avaient une couleur diféfrentes. L'école de la vie m'a demandé un ajustement parfois difficile. Après 50 ans, je découvre que ces beaux enseignements que j'ai fait miens ne sont pas encore passés dans le concrêt de la vie pour la plupart. C'est une chose d'apprendre des théories, une autre chose de les vivre sur le terrain. La vie est une école dont il faut respecter le rythme, mais si on veut avancer, nous devons regarder en avant parce que c'est là que nous allons et non en arrière. Ce que je veux garder domme message ce matin est ce goût, cette volonté d'apprendre, d'avancer; de ne pas se scléroser dans idées toutes faites. Restons comme le hibou, un oeil fermé pour cueillir ses forces intérieures et l'autre ouvert sur le monde pour cueillir les leçons de vie qu'il nous apporte.. Restons vivants ouverts sur l'avenir, c'est là que le Christ resssucité nous attend. Bonne journée.
Depuis nombre d'annés, cette expression: L'esprit de clocher, court les rues et sème souvent la bisbille entre les paroisses. Ne pourrions-nous pas changer pour une expression positive: L'esprit d'appartenance. Si nous nous écoutions parler, je crois que l'expression "esprit d'appartenace" est plus juste. Si l'Égise est d'abord une communauté de chrétiens rassemblés autour de Jésus Christ, j'ai donc développé un esprit d'appartenance à la communauté où je vis depuis mon enfance. Cette communauté d'appartenance je ne veux pas la perdre pour aller dans une autre paroisse. L'Eucharistie n'est pas pour moi un rite que je vais chercher là où il est offert comme mon épicerie; l'Eucharistie est célébration d'appartenance, célébration de la vie ensemble. J'ai vécu dans une communauté paroissiale, j'ai travaillé ici et je veux célébrer ici avec les miens. Les chrétiens n'ont peut être pas cette vision dans leur cri, mais nous pourrions peut être les écouter et le leur faire découvrir.
J'entends une autre affirmation qui me turlupine beaucouup: "Les gens viennent faire leur épicerie à Ste-Anne, ils ont des voitures, ils peuvent venir à la messe ici." IGA a fait la même réflexion quand il a fermé le magasin, ils viendront faire leur épicerie à Matane. Dans ces expressions, nous exprimons notre vision d'Église. Un système qui offre des services religieux. Quelle préoccupation avons-nous des familes qui ne fréquentent plus l'église? Écoutons-nous parler, avons-nous un langage de pasteur qui rassemble dans l'amour autour de Jésus Christ? Le Père Arnold nous appelle, les prêtres, des "fabriquants de sacrements." Dans mon antre de retraité aujourd'hui, je suis très questionné par ce vocabulaire qui reflète une mentalité pas très ecclésiale à mes yeux.
Aujourd'hui notre monde a un besoin urgent de pasteur. Mgr Ouellet me disait: quand un prêtre arrive dans une paroisse regarde les premiers gestes qu'il pose et tu sauras quel genre de pasteur il sera. Quand un prêtre est présenté aujourd'hui, est-ce qu'il est présenté au niveau du chapitre 10 de l'Évangile de Jean? Un pasteur qui vient accomplir la mission d'amour et de rassemblement du Christ? Ou bien au niveau du droit et des finances? Là aussi nous présentons notre vision de l'Église. J'écoute parler bien des jeunes aujourd'hui, des professeurs qui se sentent abandonnés par l'Église parce qu'ils ne pensent pas comme nous et sont plus au niveau de la vie que des pratiques. Ces gens ont besoin d'un pasteur qui connait ses brebis, qui les écoute et les accompagne.
Nous devrions retrouver les synagogues. Ces petites communautés de vie, de prière, d'entraide, de fraternité et de célébration qui soit fête. Ce ne sera peut être plus des communauté paroissiales mais par centre d'intérêt, ce que certains appellent des communautés liquides. Il n'est plus utile de miser sur le temple, mais sur la communauté. Bâtir de petites communautés à partir du baptême avec ses charismes, ses dons, ses ministères déposés au coeur des chrétiens. Nous pourrons ainsi retrouver le rôle indispensable du ministre ordonné comme sacrement du Christ rassembleur, du Christ homme de communion et de fraternité. C'est ma prière aujourd'hui: Seigneur donne-nous des pasteurs selon ton coeur.
Les sept sacrements répondent aux sept besoins essentiels de la vie humaine, c'est à dire que toute la vie chrétienne est remplie de la présence et de l'action du Christ ressuscité. Regarder les sacrements seulement sous l'angle des signes contribuent à les voir comme des rites à accomplir et ce qui devient important est le rites bien fait, bien respecté. Le signe est extérieur et me donne quelque chose d'extérieur à moi. "Un signe sensible institué par Jésus Christ pour nous donner la grâce," avons-nous appris. Alors que le symbole nous révèle quelque chose qui m'habite et me donne la capacité de mieux la vivre encore. Je viens à l'Eucharistie parce que je suis un être de communion et cette renocntre me permet de mieux vivre encore ma relation de communion aux autres et à Dieu. Dans le symbole je suis davantage au niveau de la vie. Le sacrement n'ajoute rien à ce que je suis comme être humain et chrétien, il fait célébrer ce que je suis et me donne la force de mieux vivre ce que je suis comme enfant du Père.
En faisant une lecture symbolique des sacrements, nous partons de la vie et nous pouvons évangéliser à la vie chrétienne à partir des sacrements. Nous ne sommes plus dans une catéchèse pour apprendre les sacrements, mais pour mieux vivre ma vie d'enfant de Dieu. Les sacrements nous situent à l'école de la vie. Ce qui devient important est ce qui a du sens, me fait grandir comme être spirituel et non me fait apprendre des choses. Ceci nous entraine à travailler au niveau du sens et non des rites bien faits. Le sacrement ne se réduit pas au moment de la célébration. il se situe au niveau de la vie au quotidien et nous célébrons ce vécu dans une rencontre sacramentelle avec le Christ.
Jésus a confirmé Zachée dans sa conversion. Il a confirmé l'action de l'Esprit en cet homme en le convertissant à ses valeurs de vie d'enfant de Dieu. Au paralytique, il a donné la force de prendre sa vie en main et d'arrêter de compter sur les autres. Il guérit sa blessure qui l'empêche de vivre pleinement. Le sacrement est le divin qui passe dans ma vie pour que ma vie passe au divin. Continuons de méditer et d'approfondir ces grandes réalités.
Nous avons méditer brièvement les sacrements de l'initiation: Baptême, confirmation et Eucharistie; Par la suite, nous avons jeté un bref coup d'oeil aux sacrements de l'itinérance: Pardon et onction des malades; aujourd'hui arrêtons-nous un moment aux sacrements des ministères en Église: Mariage et Ordre.
L'être humain est fait pour vivre en couple parce que ces deux êtres sont complémentaires dans leur êtres et dans leur agir. Cette complémentarité révèle la présence et l'action du Christ dans toute sa grandeur. Le sacrement est à la fois un symbole et un ministère ou une mission au coeur de la communauté Église. Le mariage est le sacrement de l'alliance symbole de l'amour de Dieu envers son peuple. L'amour qui se vit dans une famille entre les époux et avec leurs enfants est le signe ou mieux le symbole de la relation de Dieu à l'égard du monde. Comme l'amour fait grandir les époux à travers les beautés et les difficultés de la vie, il est le signe de la miséricorde de Dieu envers le monde. La fécondité du couple tant au plan physique qu'éducatif et intellectuel nous révèle l'amour créateur de Dieu. Les époux chrétiens dans le sacrement de mariage sont le signe de l'amour de Dieu, ils ont une ministère ou une mission à réaliser au coeur du monde. Le Christ est présent au coeur de tout amour et de toute union sérieuse, mais la célébration du sacrement fait des époux des témoins d'une autre réalité dans la foi: Témoins de l'alliance de Dieu avec nous. C'est révéler et célébrer la présence et l'action du Christ à l'intérieur de leur amour. Quand je me marie à l'Église, je dis à ma communauté cette conscience en moi de la présence du Christ dans l'amour qui nous unit et que c'est avec lui que nous voulons vivre notre amour. Le mariage revêt une forme de mission à l'intérieur de ma communauté chrétienne.
Un autre sacrement de la mission est celui du ministre ordonné: L'Ordre. Les ministres ordonnés sont en mission dans l'Église. Pour moi, c'est plus qu'une vocation, c'est une mission. Les ministres ordonnés sont envoyés, sont missionnés par l'Esprit du Seigneur au Service du Christ présent dans la communauté chrétienne. Le prêtree st d'abord ministre de la communion dans le peuple chrétien. Il est le sacrement du Christ rassembleur dans l'amour. C'est pourquoi la première mission du prêtre est d'aimer profondément les gens dans toutes leurs différences. Le prêtre de par l'imposition des mains par l'évêque vient dire à la communauté qu'elle ne vient pas d'elle-même. La communauté chrétienne est rassemblée par l'Esprit de Dieu. Le prêtre est envoyé présider à la vie spirituelle des chrétien en communauté. Il préside, donc il accompagne, soutient, vivifie et permet à chaque chrétien d'exercer son ministère baptismal en vérité comme le dit Saint Jean-Paul 11. Il est le pasteur qui connait ses brebis et qui leur donne la nourriture dont elles ont besoin. La première mission du prêtre est de rassembler et de contruire le Corps du Christ par la Parole et les sacrements. Comme prêtre, nous sommes d'abord artisans de la communion entre les chrétiens et ceci se réalise pleinement dans la célébration de l'Eucharistie qui fait le Corps vivant de Jésus Christ. Le prêtre est un chrétien parmi les chrétiens, un disciple du Christ parmi les disciples de Jésus Christ et investi d'une mission au service du Christ présent dans la communauté. le prêtre est d'abord un serviteur du Christ dans l'humilité. Il est un leader pour éveiller d'autres leaders dans la communaué afin d'assurer la vitalité de la communauté. Dans notre contexte actuel où le prêtre doit animer plusieurs paroisses avec des distances parfois très grandes, cette qualité de leader devient plus évidente, plus urgente et nécessaire que jamais. Faire se lever dans la communauté les leaders nécessaires à l'animation spirituelle et communautaire du groupe; réveiller les ministères du baptême afin que l'Église devienne une communauté vivante. Il est beau et grand le ministère du prêtre aujourd'hui si nous savons relevé les défis qui nous sont présentés. Bonne jounée à vous tous et toutes.
Dans ma démarche de connaissance aujourd'hui, je découvre que je suis un être créé donc imparfait; un être en croissance. Je suis donc susceptible d'erreur et de poser des gestes qui au lieu de me faire grandir, me diminue à mes yeux et aux yeux des autres. En Église, nous appelons cela un péché. Si nous regardons bien le parabole du cadet dans la parabole de Luc, seul le fils parle de péché, le père accueille son enfant au niveau de la personne et non des actes commis. Le fils est en croissance et il a manqué son but dans sa démarche. le mot que l'on traduit pas "péché" veut dire "manquer sa cible" c'est posé un geste contraire à ma réalité et qui ne me fait pas grandir. C'est pourquoi, je crois que le sacrement du pardon est davantage le "sacrement de la miséricorde." Si je regarde Jésus avec les disciples d'Emmaüs, il a agit avec eux avec miséricorde. Il les a accompagné pour les conduire plus loin. Ce que j'appelle péché est souvent un geste conséquence de blessures qui déforment mon comportement. Il ne s'agit pas de s'arrêter aux conséquences de mon agir, mais faut voir la cause. Si je suis colérique et que je confesse mes actes de colères, je reste au niveau du geste et j'ai besoin d'aller à la cause. Qu'est-ce en moi qui provoque cette colère. Je dois guérir la cause si je veux que le geste cesse. Non seulement Jésus pardonne un geste, mais il guérit la cause si je sais la reconnaitre devant lui. Parfois la rencontre sérieuse du Christ m'obligera à visiter un spécialiste pour assurer ma guérison. Alors moi, j'aime beaucoup vivre le sacrement de la miséricorde, sacrement de la route, sacrement de l'accompagnement; présence guérissante du Christ au coeur de ma vie.
Dans ma démarche de croissance, j'ai a rencntré la maladie ou des périodes difficiles. Là aussi Jésus est présent, m'accompagne et me soutient, c'est présence m'est signifiée à traavers des signes ou symbole que nous appelons sacrement des malades. Dans cette rencontre, le Seigneur me donne une force spéciale pour lutter contre la maladie et guérir, ou pour aller vers la fin dans la sérénité et la confiance. Ce n'est pas un sacrement des mourants, mais de personnes atteintes de maladie et qui ont besoin d'une force spéciale. Cette célébration nous fait découvrir et goûter la présence du Seigneur auprès des personnes malades. Bone journée.
Hier nous avons méditer que le baptême me faisait célébrer ma vie d'enfant de Dieu et que cette rencontre me donnait la force de mieux vivre ma vie de disciple au quotidien. Je découvre ainsi que je ne suis pas seulement un animal à nourrir, mais je suis rempli d'une présence, de valeurs, d'un souffle qui me fait vivre et éclaire ma vie. Nous l'appelons l'Esprit du Seigneur. Je suis tatoué de l'Esprit même de Dieu et cela je le découvre dans mon quotidien. Dans les moments d'épreuve j'ai la force de les traverser, devant des situations difficiles, j'ai la lumière pour prendre les meilleures décisions. Ce ne sont pas des choses que j'apprends dans ma tête mais que je découvre dans mon coeur, dans ma vie. Le Seigneur a déposé en moi son Esprit pour que je puisse continuer sa mission en faveur des pauvres, des petits, des exclus en leur révélant la présence amoureuse du Christ en eux, c'est la Bonne Nouvelle. Le sacrement de confirmation vient confitrmer cette présence et cette action dans ma vie et me permet d'être davantage docile à l'action de l'Esprit dans ma vie avec tous ses dons. La confirmation n'ajoute pas à mon être, mais perfectionne mon agir, donne du contenu à ma façon de vivre en communauté. Le baptême m'appelle à être disciple du Christ, la confimation m'appelle à être témoin du Christ dans le monde.
En continuant ma découverte de ma vie, je réalise que je ne suis pas seul sur la terre, je suis en relation avec une foule de personnes. Dans ma famille et avec mes amis, je comprends que je suis un être de communion. Vivre la communion avec d'autres personnes dans les différences n'est pas toujours facile. Alors Jésus vient me visiter pour m'aider à vivre cette mission. Il s'est donné à nous un soir autour d'une table dans un repas de communion. Il nous a donné sa mission et nous dit: Je serai avec vous comme du bon pain, une force pour vous permettre de vivre en communion, de faire communauté dans l'amour les uns à l'égard des autres. Nous savons par expérience qu'il est difficile de vivre seul, isolé des autres. Nous sommes des êtres de relation et c'est nécessaire tant au plan société qu'au plan d'équilibre humain. Si notre société humaine a tant de problèmes aujourd'hui, c'est sans doute parce que nous n'avons pas assez vécu notre mission de bâtisseur de relations réussies. L'Eucharistie est le don de la relation réussie. C'est le don de la communion.
S. Jean Chrysostome écrivait: tu veux honorer le corps du christ? Ne le méprise pas quand il est nu Ne l'honore pas ici dans l'Église, par des tissus de soie, tandis que tu le laisses souffrir de froid et de manque de vêtement. Car Jésus a dit«: Ceci est mon corps. Nous venons à l'Eucharistie parce que nous sommes des êtres de communion et que nous célébrons à la fois nos eucharisties vécues au quotidien et en même temps nous prenons la force de continuer à mieux vivre notre eucharistie sur le terrain au jour le jour. Il ne s'agit pas d'aller à la messe, mais de célébrer notre communion au Christ et à nos frères et soeurs. L'Eucharistie est d'abord une question de vie avant d'être une célébration. Continuons d'approfondir ces quelques idées. Bonne journée et à demain.
Ce matin, j'ai le goût de commencer une petite réflexion sur les sacrements. Découvrir ensemble de l'intérieur la dimension sacramentelle de notre vie. Nous faisons beaucoup de catéchèse sur les sacrements, nous évangélisons en vue des sacrements, ce qui fait que dès que l'enfant a célébré le sacrement, c'est fini. Il peut passer à autre chose. C'est un piège auqeul il nous est difficile d'échapper. Il me semble que nous devrions davantage évangéliser à la vie chrétienne chrétienne par les sacrements. L'important est la vie chrétienne que nous célébrons. Initier à la vie chrétienne par les sacrements, c'est faire naitre la personne à une autre dimension de sa vie; c'est mettre quelqu'un au monde dans sa vie spirituelle. Il ne s'agit pas d'abord de lui apprendre des choses, mais lui faire découvrir qui il est, c'est lui faire vivre et célébrer des réalités qui l'habitent.
Noua avons appris à connaitre les sacrements comme des signes. Certains théologiennes et th.ologiens aujourd'hui parlent plutôt de symboles. Le signe introduit à une réalité autre que lui-même, nous révèle quelque chose qui existe et que nous ne voyons pas. Il est plus de l'ordre de l'intellect. Le symbole nous fait entrer dans la réalité signifiée, il est de l'ordre du coeur. Le pain eucharistique n'est pas seulement le signe de la grâce de Dieu qui nourrit, mais il est nourriture et force pour nous permettre de vivre ce que nous sommes. Il est plus qu'un signe. Ceci est vrai pour tous les sacrements. Vus ainsi les sacrements sont un lieu privilégié d'évangélisation à la vie chrétienne. En me laissant inspiré par certains théologiennes et théologiens, je vais essayer d'éclairer cette démarche avec chacun des sacrements.
Nous avons d'abord les sacrements de l'initiation chrétienne; les sacrements qui nous font découvrir et célébrer ce que nous sommes. Nous commençons avec le baptême. Un jour un jeune garçon qui avait été adopté voulut découvrir ses parents naturels. Il voulait connaitre son ADN. Quand il les trouva, ses parents l'ont accueilli avec tendresse et ensemble ils ont célébré cette réalité. Cette découverte n'a rien changé à ce qu'il était mais il l'a découvert et célébré avec les siens. Cette découverte a changé quelque chose dans sa vie et sa façon d'être et d'agir. Cette décuverte n'a rien changé a son être mais a ajouté à son agir. IL en est ainsi du baptême. Il me fait découvrir et célébrer nom ADN spirituel. Je découvre que je suis enfant de Dieu, je découvre que le Divin qui m'habite agit en moi à la manère d'une mère ou d'un père et je célèbre cette réalité. Et cette découverte change quelque chose dans mon agir. La rencontre du Christ dans le sacrement me donne la force de vivre ma réalité d'enfant de Dieu. le baptême est le geste d'une communauté qui fait naitre quelqu'un à sa réalité d'enfant de Dieu et le célèbre. "Tu es mon Fils bien-aimé, en toi je mets tout mon amour." Le baptême devient une première démarche dans une initiation à la vie chrétienne. Nous apprenons à évangéliser avec le sacrement et non en vue du sacrement. je vous laisse cette petite piste que vous pourrez approfondir. À demain.
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Nous baignons dans un flot d'informations variées où chacun défend ses arrières. Les nouvelles quotidiennes nous apportent la souffrance d'une population blessée par toutes sortes de situations difficiles, les systèmes nous demandent le respect des normes et structures, des spirituels nous invitent à respecter notre être intérieur. Nous avons à faire le trie de toutes ces offensives sur notre quotidien.
Hier soir. deux personnes m'ont rejoint dans leur intervention à la télé. Ces gens étaient au niveau des valeurs et non des structures. Un homme de race noire a fait un belle déclaration concernant le racisme pour faire voir le côté positif des différences. Une belle réflexion qui enrichie nos connaissances et dont nous avons besoin. Une dame nous a fait part de son expérience spirituelle qui descend de la tête au coeur. En écoutaut ces témignages je ne pouvais m'empêcher de réfléchir à la parole de Jérémie entendue à la célébration eucharistique: "Je vous donnerai des pasteurs selon mon coeur." st-ce que le Seigneur n'est pas en train de faire naitre au coeur de nos communautés les pasteurs dont notre peuple a besoin. Est-ce que le fait que les gens ne répondent plus pour être prêtre dans la structure actuelle n'est pas un signe que nous sommes appelés à autre chose? Ces gens à la télé nous expliquaient l'Évangile sans le savoir. Leur discours rejoignait la soif de beaucoup de monde. Je ne pouvais m'empêcher de penser aussi aux textes que Rome vient de publier et qui raffermissent la pyramide de pouvoir.
Les doctrines sont au niveau de la tête, de l'intellect; la religion est au niveau du coeur. Tant que nous resterons entre les deux oreilles, notre avenir n'est pas assuré. Il devient essentiel de donner la place qui revient à nos soerus et frères chrétiens compétents qui peuvent nous évangéliser. J'ai commencé à goûter la Bible quand des laïcs biblistes, hommes ou femmes, se sont intéressés à la Parole de Dieu. Que notre prière ce matin en soit une d'action de grâce pour toutes ces personnes que l'Esprit met sur notre chemin pour éclairer notre route. Nous avons aussi de bons théologiens qui nous invitent à des moments d'intériorité et de méditation profonde. Les chemins du Seigneur ne sont pas nos chemins.
Aujourd'hui dans l'Évangile de Mathieu, Jésus nous explique la parabole de la semence. Mth 13, 18-23. La statue de Sainte Anne dans notre église nous représente Anne enseignant la Parole de Dieu à Marie. Nous devrions nous laisser inspirer par cette représentation, elle nous enseigne une facette importante de notre mission de chrétien. La neuvaine à Sante Anne pourrait être non seulement un lieu de dévotion et de prière, mais un moment d'inspiration profonde pour note vie. La mère de Marie était juive donc une femme qui lisait et connaissait la Parole de Dieu et c'est l'exemple qu'elle nous donne. Il ne s'agit pas de l'imiter, mais de nous laisser inspirer pour notre temps.
Nous ne le dirons jamais assez, il est urgent de revenir à la Parole du Seigneur, à l'enseignement de Jésus. Il ne suffit pas de lire simplement, nous devons méditer et intégrer cette parole à notre vie. Il faut la partager en famille comme une lettre d'un ami. Nous devons créer des petits groupes de lectures et de partage biblique. Les chrétiens ne sont plus à l'heure de la pratique sacramentelle, mais de la découverte du Christ dans leur vie. Il y a des pierres et des ronces dans nos vies; ces pierres sont souvent une mauviase façon de connaitre et de renocntrer le Christ qui laisse des insatisfactions et font naitre l'indifférence. Nous avons des guérisons à vivre pour enlever nos ronces et devenir une bonne terre. La Parole de Dieu fera de nous des êtres positif, des êtres d'action de grâce.
Un jeuene homme s'amène un jour chez un marché aux puces et découvre un corpus sans croix et au visage brisé. Il achète le Christ et part trouver quelqu'un pour le réparer. En route le corpus lui parle. Tu veux réparer un morceau de plomb? Mon visage est défiguré dans la vie de plusieurs enfants maltraités et tués, dans la vie de beaucoup de femmes victimes de violence, de viol et d'injustice, de bien des travailleurs que l'on jette sur le pavé sans revenus et tu ne fais rien. Pourquoi réparer un morceau de plomb?
Cette parabole m'a fait pensé à ce que nous vivons aujourd'hui. Ne sommes-nous pas plus pressés de faire réparer des toits d'église ou des statues avant le visage du Christ brisé dans la vie des personnes? Les nouvelles nous apportent chaque jour les drames vécus par les personnes chez nous et dans le monde. Nous vivons dans un monde qui a soif de valeurs, de sens de la vie, de spiritualité et nous investissons toujours dans le matériel. Un professeur avec qui je discutais dernièrement me disait sa soif de célébrer autour d'une table, de communier au gens autour avec lui comme le Christ l'a fait. Je vois les gens en vacance rassemblés autour des tables pour communier ensemble à la vie et à la nature. Les gens ont besoin de communion et de sens. Le coir, je vais bénir cette Église qui vit et communie à Jésus Christ parfois sans le savoir. Le temps de confinement fut un temps où beaucoup de gens ont pris conscience de leur besoin de valeur, de communion, de prendre du temps avec leur famille, et nous dans l'Église avons attendu que l'église ouvre pour aller à la messe. Silence! Nous sommes en dehors de la vie.
Une amoureuse retourne au tombeau chercher celui que son coeur aime. Jean 20, 1-18. La présence de Marie Madeleine au tombeau est le témoignage de l'amour inconditionnel pour le Seigneur. Même quand les apôtres sont partis, elle reste au tombeau. Les apôtre sont conduits par la tête et le raisonnement: Jésus n'est pas là, on ne comprend pas ce qui se passe, donc on retourne à la maison.. Marie est guidé par le coeur et reste même devant le vide.
Je ne peux m'empêcher ce matin de faire un lien avec notre situation actuelle en Église. Notre tombeau est vide et avec la pandémie, il est encore plus vide. Aurons-nous l'attitude de Marie? Que notre amour du Christ et de l'Église peuple de Dieu soit assez fort pour rester fidèle dans la foi et espérer un jour retrouver l'Église du terrain, peuple de Dieu en marche. Sommes-nous amoureux d'une personne ou d'une façon de faire? Marie ne comprend pas ce qui arrive, elle aime seulement. Nous ne comprenons pas toujours nous aussi ce qui se passe dans notre vie d'Église, aimons seulement cette Église du terrain.
La persévérance de Marie lui permet de découvrir Jésus autrement de ce qu'elle cherchait. C'est sans doute ce qui nous arrivera. Nous trouverons l'Église d'aujourd'hui et de demain différente de cele que nous avons connue. Elle sera ressuscitée. A la condition que notre vie chrétienne ressuscite aussi. Marie découvre le Christ ressucité au moment où elle le quitte, quand elle cesse de le chercher comme dans la façon qu'elle l'avait connu. Nous reconaitrons l'Église d'aujourd'hui et de demain le jour où nous cesserons de chercher à retrouver l'Église que nous avons connue, l'Église d'hier dans un autre contexte de société. Notre vie chrétienne aussi devra retrouver une autre façon de vivre sa foi et l'Évangile parce que la société nous amène ailleurs. L'Église est une communauté et non une assemblée liturgique. Comment faire communauté aujourd'hui dans une société cassée en deux? Voila notre défi. Nous ne savons pas; aimons seulement.