Aujourd'hui, fête de Saint Jean le Baptiste. Un homme qui nous est proposé pour inspirer notre vie chrétienne et non à imiter. Un saint est quelqu'un qui laisse passer le Christ. L'histoire de Jean est inspirante pour nos vies. Il nait de deux vieillards qui, comme la plupart d'entre nous, se considéraient trop vieux pour donner la vie. Notre monde n'a plus besoin de gens qui font du prosélytisme, mais il a besoin de témoins. Il a besoin de femmes et d'hommes capables de faire naitre le Christ dans la vie et le coeur des gens.
Mme Élisabeth est une figure magnifique. Elle se dresse contre les coutumes et les traditions de son temps pour dire: Il s'appellera JEAN. Un temps nouveau commence et c'est une vieille dame qui la première se lève pour le faire naitre. Le petit Monsieur Zacharie, l'homme de la tradition et des coutumes, est muet. Nous sommes dans un monde en transition où nous commençons a vivre un chemin vers une société laïque. Nous sommes au début d'une expérience où il faut digérer une histoire de plus de 300 ans. La route sera longue de part et d'autre pour en arriver à vivre au mieux cette réalité. Aujourd'hui les figures d'Élisabeth et de Zacharie sont très inspirrantes pour nous. Sommes-nous des Zacharie ou des Élisabeth? Le temps de confinement et de déconfinement nous interroge beaucoup. Voulons-nous retrouver nos églises avec les célébrations d'hier, à la Zacharie, où la majorité des chrétiens sont absents? Retournerons-nous à l'église chercher un service religieux? Voulons-nous comme Élisabeth retrouver une façon nouvelle plus riche et plus nourrissante pour nos vies quotidiennes et notre mission d'Église? Laissons-nous inspirer.
Jean est inspirant parce qu'»il fut vrai avec lui-même, ses valeurs de vie. Il a écouté sa voix intérieure. Il s'est imposé non par son pouvoir mais par sa qualité de personne, de relation avec les gens, c'est ainsi qu'il nous inspire encore aujourd'hui. L'homme de pouvoir disparait, l'homme d'autorité inspire toujours. Dans notre monde d'aujourd'hui nous avons à méditer le message de Jean. Le temps de pandémie nous en inspire des occasions nombreuses. le temps de pandémie a fait ressortir la faiblese des systèmes tant de santé que de l'éducation. Le sort vécu par les personnes âgées, le personnel soignant, les professeurs, etc .. Notre monde nous présente des occasions nombreuses où faire découvrir le Christ et être des Jean le Baptiste.
Notre monde a besoin de témoins qui se lèvent au nom des valeurs de vie, au nom du respect des personnes les plus vulnérables; des femmes et des hommes qui s'imposent non par le pouvoir ou des titres, mais par une qualité de relation qui invite au respect. Je me souviens au lendemain de mon ordination, l'attitude des gens avaient qui j'avais vécu, grandi, travaillé a changé totalement. Je n'étais plus Jos. j'étais devenu Monsieur le Curé. Ça m'a traumatisé au début. vite j'ai fait en sorte qu'on retrouve Jos. La société d'aujourd'hui tasse trop facilement le prêtre mais rarement la personne. Nous devons toujours essayer de vivre une relation de personnes et non de titre. C'est un défi que la société qui s'engage sur la route de la laïcité nous présente. Un chrétien n'est pas un être de pouvoir mais d'.autorité. les êtres d'autorité comme Jean, Martin Luther King, Gandhi, Jésus Christ passernt à 'histoire et influence le monde. C'est la grande leçon que la fête d'aujourd'hui m'ìnvite à méditer.
Ce matin, je transcris un chant de Jean-Claude Gianadda et je le fais comme prière.
Toi mon église aux chaises vides, ton Dieu aurait-il disparu, Ta religion a pris des rides, Dieu est parti vivre à la rue.
Mon Dieu, j'ai trouvé ton visage caché dans les yeux d'un migrant, Portant sur son dos le cômage, Le pauvre est ton "Saint Sacrement."
Mon Dieu, j'ai trouvé ton visage aux grands yeux creux des affamés. Dans tous les exclus hors d'usage, Aux cris de tous les mal aimés.
Mon Dieu, j'ai trouvé ton visage chez tous les vaincus d'aujourd'hui. Chez les vieillards avant l'âge, Tous les galériens de la nuit.
Mon Dieu, j'ai trouvé ton visage dans les regards des crucifiés. Ceux des prisonniers dans leur cage, C'est Toi mon Dieu qui m'es confié.
Mon Dieu, j'ai cherché ta présence, Partout mes prières ont couru, Mais Tu te caches en longs silences, Es-tu parti? Es-tu parti vivre à la rue?
Aujourd'hui nous pourrons prendre le temps de regarder où je trouve le visage de Dieu. C'est là l'Église je dois aimer et défendre; demain lorsque nous pourrona célébrer ensemble en communauté, j'apporterai avec moi ces visages de Dieu pour les déposer sur la patène et ce sera ma plus belle offrande.
La pandémie a brisé notre façon de nous rencontrer et de nous saluer. Le symbole de nos poignées et des accolades fut supprimé. À cause du virus l'autre est devenu dangereux et moi pour l'autre et faut assurer nos distances. Est-ce que cette réalité nous fera découvrir d'autres symboles de rencontre et nous permettra de découvrir le sens de nos présences les uns pour les autres. Avons-nous réfléchi à l'accueil avec les yeux. Le regard est un signe d'accueil souvent plus parlant que la poignée de main. Combien de fois avons-nous serré la main à quelqu'un alors que le regard disait auttre chose. D'où ce temps de pandémie nous permet de développer notre accueil par le regard.. Est-ce que ce temps de distanciation nous permettra de découvrir le sens de la rencontre et de l'accueil au-delà du geste? Ce sera intéressant d'y éfléchir.
La distanciation nous apprend aussi notre qualité de présence envers les autres. La pandémie nous a appris à nous situer davantage au niveau du sens de nos actes plutôt que de l'habitude. Il m'aura sans doute fait découvrir le sens de la normalité. J'entends souvent dire de quelqu'un: c'est pas normal qu'il agisse de cette façon. La normalité vient de normes et les norme viennent de l'extérieur. Ce qui nous apparait normal est ce qui est selon les normes. À ce compte, Jésus était un a-normal parce qu'il était hors normes. Un maraicher me disait un jour: j'ai beaucoup trop de navets et pas assez de tomates dans mon jardin. Je lui dis: N,eesaie pas de changer tes navets pour en faire des tomates. Ils vont rester des navets. N'essayons pas de changer les autres avec des normes ou des obligaitons, ils resteront toujours ce qu'ils sont. Nous pouvons les aider à améliorer ce qu'ils sont comme le jardinier peut améliorer la qualité de ses navets mais pas plus. La vie ne se laisse pas organiser ou "formater" comme l'imprimante sur mon ordinateur, un jour ou l'autre, elle nous glissera entre les doigts. Depuis le Concile et le changement de société, nous avons voulu orgaiser la vie selon d'autres normes, et nos églises se sont vidées. La vie comme le ruisseau a suivit son lit et nos rêves sont restés sans lendemain. Aujourd'hui encore nous rêvons de ramener les chrétiens à l'église, mais ils ne veulent plus se laissés organiser.
Ce temps de pandémie et distanciation devrait nous retourner au sens de la vie, sens des événements, sens de l'engagement. Nous devrons aussi retourner au POURQOUI. Les gens prennent la parole et ne veulent plus agir comme nous, les manifestations dans les rues: Pourquoi? Qu'est-ce qui les a cobnduit là? Les gens ont quitté l'Église, ne font plus baptiser leur enfant, font les célébrations d'adieu au salon funéraire, Pourquoi? Qu'est-ce que les a conduit là? Qu'est-ce qu'ils disent à l'Église dans ces gestes? Je crois que le confinement et ses obligations nous renvoient à un discernement profond sur nos valeurs et nos objectifs en Église et comme chrétiens et chrétiennes. Bonne distanciation.
Depuis trois mois les églises du Québec sont sur pause. Demain, les portes s'ouvriront avec un tas de précautions. Ce matin, dimanche, je me pose une question. Qu'est-ce que je vais aller chercher à l'église dimanche prochain? Est-ce que je vais aller chercher ou vais-je aller rencontrer? Beaucoup me disent: J'ai hâte de retrouver ma messe, ma communion. Voulons-nous retrouver un service religieux que le confinement nous a enlevé? J'entendais aussi un prêtre dire ce matin: Faut retrouver NOS gens, NOS églises, nous retrouverons notre propriété? Ou si nous nous retrouverons en communauté comme frères et soeurs dans la foi pour vivre ensemble un temps d'Action de grâce? Est-ce que le temps de pandémie nous aura permis de retrouver la communauté chrétienne? Est-ce que temps de pandémie nous aura permis de découvrir que l'Eucharistie n'est pas un service que je vais chercher là où on me l'offre? Reprendrons-nous la route là où nous l'avons laisser comme si rien ne s'était passé? L'Église peut vivre des années sans eucharisties, mais elle ne peut exister sans communauté parce qu'elle est communauté.
Les portes des églises vont s'ouvrir pour accueillir la communauté. Nous reviendrons ensemble célébrer nos eucharisties quotidiennes vécues au fil des jours et ensemlbe prendre la nourrture spirituelle pour affermir les liens de communauté. J'aurais le goût si je célébrais en communauté de laisser de côté l'aspect rituel de l'Eucharistie pour célébrer la vie qui reprend autrement. J'aurais le goût de descendre l'autel dans la nef au coeur du rassemblement pour retrouvver la table de la communion. J'aurais le goût de descendre du choeur où je me sens au-dessus et dans un rôle pour me retoruver avec la communauté dans un moment de communion et dans un sentiment d'être une famille rassemblée autour de Jésus Christ. Il me semble que ce temps de confinement nous a donné le goût d'être ensemble et non les uns à côté des autres. Pourrons-nous passer de l'autel du sacrifice à la table de la communion? L'avenir nous le dira. Bonne fête à tous les PÈRES.
Marie gardait tous ces événements et les méditait dans son coeur. Lc 2, 19. L'évangéliste Luc revient souvent sur cet état d'esprit de Marie qui regarde ce qui se passe et médite en son coeur pour en découvrir le message profond. C'est l'exemple que la liturgie d'aujourd'hui me renvoie et m'invite à faire comme Marie, méditer les événements pour en tirer les messages. le teps de confinement que nous vivons nous invite à discerner en notre coeur les messages qu'il apporte.
L'accent fut mis sur les personnes. Chaque jour notre Premier Minstre est revenu sur le sujet, l'important es tla santé des personnes. Des gens ont pris des risques pour protéger les malades et les personnes les plus vulnérables. les médecins et les infirmières autant que les préposés ont écouté la souffrance des gens, leurs inquiétuédes, leurs peurs pour apporter non seulement un remède mais aussi un baume sur des plaies intérieures. D'autres personnes se sont portées volontaires pour rendre des services essentiels aux gens seuls et dans le besoin. C'est le premier chemin où la pandémie m'a fait marcher. L'attention aux personnes dans leurs beosins essentiels.
Un deuxième chemin où j'ai appris à cheminer fut de découvrir tout le côté positif de ce confinement. Comment ce temps d'arrêt nous a permis de découvrir les valeurs profondes qui nous habitent, la présence divine en nous, la façon de communier au Christ à travers sa parole, les rencontres, la prière; ce temps nous aura appris à dépasser les rites habituels pour aller plus au coeur de notre foi et de notre vie chrétienne. Ce temps nous aura appris la grandeur et la valeur profonde des sacrements, cette présence agissante du Ressuscité en nous que nous célébrons en communauté. Ceci je pense nous fera découvrir l'importance de la communauté chrétienne et peut être aussi le travail que nous avons à faire pour bâtir nos communautés d'avenir.
Aujourd'hui nous vivons un début de déconfinement. Nous allons retrouver prochainement la vie d'hier. Nous y reviendrons j'espère avec une autre vision de l'Eucharistie, nous retrouverons la table de la communion où tous nous avons accès comme frères et soeurs capable de célébrer leur foi dans de façons qui nourrissant leur vie chrétienne de tous les jours. Saurons-nous dans nos célébrations communautaires rassembler les hommes, les femmes, les enfants de chez nous dans un geste de fraternité et d'action de grâce. Serons-nous seulement une amicale de personnes âgées qui reviennent à leur Alma Mater? Avons-nous méditer les événements, ou avons-nous seulement attendus que cela finisse?
Aujourd'hui, LÉglise nous invite à célébrer la Fête du Sacré-Coeur de Jésus. Célébrer l'Amour incarné. Célébrer l'Amour qui nous a dit: "Faites ceci en mémoire de moi." Chaque jour je contemple et médite cette présence de l'amour divin à l'oeuvre dans ma résidence de personnes âgées. Je vois une jeune emplyée toute menue, après chaque repas, conduire à l'extérieur un vieillard malade en chaise roulante et l'aider à fumer sa cicarette puis le reconduire à ses appartements. "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Voila mon premier sujet de méditation et de sanctification que la vie m'apporte chaque jour. quand je vois les personnes actuellement qui chaque matin endossent gants, masques et jaquettes et vont risquer leur santé pour pendre soin des malades du coronavirus, c'est là que je trouve matière à nourrir ma foi et ma prière. qand je vois ces personnes dans la rue qui manifestent et luttent contre la racisme, la violence et la pauvreté, j'ai là matière profonde à ma prière et sanctification. Et cela est propre à tout chrétien pas seuleement à moi prêtre. Notre premier lieu de prière et de sanctification est la vie autour de nous.
J'ai reçu une autre leçon un jour. Je voyageais dans le diocèse et je fais monter en voiture un "auto stopper", un "pousseux" comme on disait à l'époque. Un jeune d'environ 20 ans. J'entreprends avec lui une conversation sur ce qu'il fait, d'où il vient; un moment, il s'arrête,me regarde et me dit: Vous n'êtes pas prêtre, vous? Je lui réponds que oui, je suis le vicaire de l'évêque, je travaille dans tout le docèse de Gaspé. Alors nous entamons ensemble une discussion sur l'Église, la vie chrétienne, Jésus Christ; ce fut une intéressante conversation. Parfois je lui disais: tu me dis des choses apprises par coeur, ça ne m'intéresse pas; dis-moi ce que toi tu penses. Au moment de déscendre de voiture, il me donne la main et me dit: Vous n'êtes pas un prêtre spécial, vous, on vous dit n'importe quoi et vous ne nous chiâlez pas. J'ai découvert ce jour là une autre piste de méditation et de sanctification: Écouter et accompagner les gens autour de moi. J'avais eu des cours l'université sur le texte du Concile où est affirmé que le principal moyen de sanctification du prêtre est l'exercice du minstère dans sa triple fonction. les chrétiens avec qui j'ai travaillé et que j'ai cotoyés m'ont rappelé l'importance de cet eseignement.
En cette fête de l'Amour incarné, même si je ne suis plus en action dans une communauté, je veux me rappeler l'importance de mon ministère et vivre un temps d'action de grâce pour tout ce que le Seigneur dépose devant moi comme moyen de sanctification et je veux aussi rendre grâce pour tout ce que mes frêres et soeurs dans la foi m'apportent comme élément de prière et de méditation. En ce temps de confinement, la vie nous apporte tellement d'occasions de dire MERCI et Alléluia.
Ce matin, je dis donc au Segneur: Tu as envoyé au coeur des communautés chrétiennes des hommes et des femmes révéler ta présence d'amour au coeur de notre monde. tu nous as envoyés dire autour de nous que tu es l'amour inconditionnel. A travers nos limites et nos doutes permets-nous d'allumer le feu que tu espères dans le monde: feu de l'Esprit et feu de l'Amour. Et quand nos églises réouvriront, que nous soyons heureux de nous asseoir au centre de la communauté rassemblée pour célébrer humblement ce grand sacrement de la communion, de la fraternité et de l'amour donné.
Hier, j'avais mis un masque pour rencontrer quelqu'un. En passant devant mon miroir, je me suis arrêté et me suis dit: Combien de fois dans ma vie je me suis mis un masque pour me préserver, pour éviter qu'on me voit tel que je suis, pour sauver mon image? C'est une piste de réflexion que la situation nous invite à explorer.
Le masque est un moyen de protection pour moi et pour les autres contre le virus. Souvent nous nous mettons des masques pour nous protéger. François Lemay a écrit: Tout est toujours parfait. Il raconte son histoire où il appris les leçons de vie à travers ses échecs commes ses succès. Le problème ou la solution est souvent pour ne pas dire toujours en dedans de nous. Il cite une phrase d'un guide lors d'une expérience en montagne: Le bonheur, c'est pas d'être en haut, le bonheur, c'est le chemin. Le bonheur du confinement n'est pas d'en sortir mais le chemin parcouru pour y arriver et les leçons de vie que nous allons y trouver. Enlève ton masque parce que la situation que nous vivons nous apporte des leçons de vie extraordinaires. Enlever son masque c'est ne pas s'arrêter sur ce que l'on perd mais voir avec reconaissance ce que l'on gagne, ce que l'on découvre comme leçons de vie.
Je me suis demandé aussi si mes relations humaines, mes rencontres étaient toujours vécues derrière un masque. Est-ce que je vais continuer après le confinement? Jésus au jour de la transfiguration a enlevé son masque pour se laisser découvrir tel qu'il était. La leçon qui me reste ce matin est de me regarder dans mon propre miroir intérieur pour me demander est-ce que je présente l'être que je suis ou celui que je voudrais que l'on voit? Est-ce que ma parole sera toujours filtrée à travers mon masque ou sera une parole vraie et sincère, une parole qui vent d'en dedans? Bonne journée frères et soeurs.
hier, j'avais mis un masque pour rencontrer quelqu'un. En passant devant mon miroir, je me suis arrêté et me suis dit: Combien de fois dans ma vie je me suis mis un masque pour me préserver, pour éviter qu'on me voit tel que je suis, pour sauver mon image? C'est une piste de réflexion que la situation nous invite à explorer.
Le masque est un moyen de protection pour moi et pour les autres contre le virus. Souvent nous nous mettons des masques pour nous protéger. François Lemay a écrit: Tout est toujours parfait. Il raconte son histoire où il appris les leçons de vie à travers ses échecs commes ses succès. Le problème ou la solution est souvnet pour ne pas dire toujours en dedans de nous. Il cite une phrase d'un guide lors d'une expérience en montagne: Le bonheur, c'est pas d'être en haut, le bonheur, c'est le chemin. Le bonheur du confinement n'est pas d'en sortir mais le chemin parcouru pour y arriver. Enlève ton masque parce que la situation que nous vivons nous apporte des leçons de vie extraordinaires. Enlever son masque c'est ne pas s'arrêter sur ce que l'on perd mais voir avec reconaissance ce que l'on gagne, ce que l'on découvre comme leçons de vie.
Je me suis demandé aussi si mes relations humaines, mes rencontres étaient toujours vécues derrière un masque. Est-ce que je vais continuer après le confinement? Jésus au jour de la transfiguration a enlevé son masque pour se laisser découvrir tel qu'il était. La leçon qui me reste ce matin est de me regarder dans mon propre miroir intérieur pour me demander est-ce que je présente l'être que je suis ou celui que je voudrais que l'on voit? Bonne journée frères et soeurs.
Le temps de confinement nous a certes appelé à découvrir le sens de la table. Confinés dans nos maisons en famille, les repas deviennent des moments importants. La table est ce lieu de partage, de communin,; lieux pour créer des liens ou raffermir ceux qui existent. Quand nous partageons un repas avec quelqu'un, nous partageons plus que la nourriture, nous partageons du temps et de l'intimité avec d'autres personnes. Dans un repas se noue des amitié et des relations vivifiantes. La vie en famille ou avec des amis n'est plus la même à la suite d'un bon repas. La qualité de vie est différente et a pris de la valeur ou de la richesse. Nous devons nous donner du temps lors d'un repas; on dirait que les heures ne comptent plus. La présence et l'amour a pris toute la place.
Ceci nous envoie à l'Eucharistie. Ce temps de confinement devra aussi nous avoir permis de découvrir le sens de la table eucharistique. Et ceci doit aussi poser question au fait de célébrer devant une caméra seul devant un autel. La table eucharistique est un lieu de communion, de partage, d'intimité avec soi, le Seigenur et les autres autour de nous. La table eucharistique est un lieu de fraternité qui nourrit pour la mission. N'avons-nous pas perdu un peu le sens de la table remplacé par l'autel du sacrifice? La table de l'Eucharistie est un peu comme le tremplin sur lequel le plongeur prend son élan pour plonger. La table de l'Eucharistie nous donne notre élan pour plonger dans la vie et la mission du Christ ressuscité. La fin de l'Eucharistie est la mission. Quand la célébration est terminée, la messe commnce. Nous plongeons dans la mission donnée par le Christ. Quand on est bien ensemble, les heures ne comptent pas, quand un repas a du sens et nous nourrit, on n'a pas hâte que ça finisse. Profitons de ce temps de confinement pour sortir de notre routine et retrouver le sens de la table, comme le suggèr le bon Père Arnold.
Jésus, mon frère et modèle, viens libérer mon coeur de ses peurs et de ses routines, conduis-moi vers les terres intérieures de ton amour divin, et qu'avec Toi, je découvre le sens profond de la table où tu m'invites à manger la Pâque avec mes frères et soeurs. Et qu'ainsi je puisses aider mon milieu à découvrir le sens profond de la vie que tu nous as donnée dans un monde en quête de sens et non de rites.
"Et nous, nous esperions qu'il délivrerait le peuple d'Israël". C'est le mot que les disciples découragés sur la route d'Emmaüs avait dit à Jésus. Cette afirmation m'est revenue ce matin dans ma méditation. Je me suis souvenu de nos espérances à la suite du Concile et du vent de changement qui soufflait à l'époque sur le Québec. Nous espérions, nous aussi. Nous espérions une Église peuple de Dieu où prêtres et chrétiens travaillent ensemble en communauté pour bâtir le règne de Dieu dans les coeurs. Nous avons voulu faire atterrir l'esprit du Concile dans notre Église. Nous avons espérer diminuer la pyramide de pouvoir, curé-vicaire, en nommant les prêtres en équipe en vue de développer le travail en équipe dans les paroisses. Nous avons espéré que ... Mais aujourd'hui faut se rendre à l'évidence que nous n'avons réussi qu'à gérer la décroissance. Nous avons mis l'accent sur "l'ingéniérie" de l'Église au lieu de la communauté. Comme nous avions "chosifié et instantifié" les sacrements, notre Église est restée un lieu de service religieux et non une communauté de chrétiens. Il y a deux mots que le peuple chrétien nous dit et qu'il nous fut écouter avec attention, les uns nous disent;"Npus nous sommes débarrassé de l'Église" et d'autres disent: Nous nous sommes sentis abandonnés par l'Église. Nous sommes devant ces deux réalités avec un petit noyau de pratiquants. Si nous voulons avancer, nous devons nécessairement connaitre mieux et méditer rnotre histoire du Québec.
Mgr Gagnon dans sa lerttre sur l'urgence d'agir en vue de l'avenir de l'Église avait touché un élément important. Après avoir décrit brièvement la situation de l'Église, il terminait en disant: Un discernement sérieux s'impose. si nous voulons apporter un remède, il nous faut connaitre la cause de la maladie. Et il ajoutait: Ceci nous renvoie à l'essentiel: La communauté. C'était une des clés importantes pour envisager l'avenir de l'Église. Partout ceci est passé inaperçu et l'accent fut mis sur la structure. Et nous continuons de gérer la décroissance. Le temps de confinement aurait du permettre de revoir l'essentiel de la vie chrétienne: la spiritualité au quotidien, le témoignage de vie sur le terrain. Nous espérions que ....
Comme je l'écrivais il y a quelques jours, nous sommes devant une assemblée liturgique vieillissante et non une communauté vivante. Sur la route d'Emmaüs, ce matin, je me dis que c'était une étape qu'il fallait vivre. Aujourd'hui nous sentons dans l'Église un ressac de l'Église d'avant le Concile. Ça aussi, c'est une étape qu«'il nous faut vivre. Il me reste une espérance très forte au fond du coeur que sur cette route d'Emmaüs nous puissions dire à Jésus: Reste avec nous car le soir vient et la journée est avancée. Lc 24, Oui, reste avec nous Seigneur, pour que nous puissions faire l'expérience de ta présence de ressuscité et découvrir ta mission dans le monde d'aujourd'hui. Ainsi nous pourrons sans doute changer nos souliers de liturge et nos titres de pouvoir pour mettre les sandales du pèlerin et repartir avec toi sur la route pour vivre ta mission d'amour, de paix, de liberté.
Plus...
Nous vivons un temps de confinement que j'appelle ce matin: Un temps stéthoscope pour notre vie chrétienne. Nous avons tous en mémoire le médecin avec son stéthoscope qui scrute notre coeur et nos poumons pour en connaitre le bon ou mauvais fonctionnement. La coronavirus a mis le Québec et le monde en mode pause. Nous étions en un moment important pour regarder le mouvement de notre coeur de chrétien, chrétienne et d'Église. Et la question qu'il nous falleit regarder, il me semble: Notre coeur est-il celui d' une assemblée liturgique vieillissante ou d'une communauté chrétienne vivante? Le coronavirus a mis à jour les faiblesses de nos systèmes de santé et économique, comme la vie de notre Église.
Qui suis-je comme chrétien et chrétienne? C'est là une des questions que la pandémie m'a posée. J'ai entendu parler beaucoup du manque de célébrations, du retour à l'église pour la messe, de l'impossibilité de faire des funérailles comme de coutume. Ce sont des choses excellentes. J'ai rarement entendu parler en ce temps difficile du témoignage de foi et d'amour sur le terrain au quptidien. Le temps de pandémie est un temps où l'envoie en mission du chirst ressucité prend tout son sens et même son urgence. Nous sommes d'abord une Église et des chrétiens en mission comme témoin du Christ ressuscité et cela au quotidien. Quand nous parlons de célébration à l'église, nous nous adressons à une petite poignée de persoones vieillissantes, l'ensemble de la population n'est pas concernée. La pandémie est venue me poser une grosse question: Comme chrétien, suis-je un homme d'église ou d'Église? C'est le temps stéthoscope.
Les témoins du Ressuscité sont là prês des malades, des vieillards seuls, dans la rue à manifester contre le racisme, la violence, la pauvreté ou l'injsutice. Ces gens sans le savoir peurt être sont animés par l'Esprit du Christ. Si nous pouvions nous rassembler pour célébrer ce vécu dans le mystère libérateur du Christ .....??? L'avenir de notre Église repose sur notre capacité de nous rassembler en communauté de témoins du Christ au quotidien. L'avenir de nos célébrations eucharistiques repose sur notre capacité comme chrétiens et chrétiennes de vivre vraiment l'Eucharistie au quotidien, ce qui va donner du goût et de la saveur à nos célébrations.
Soeurs et frères en humanité qui sommes frères et soeurs en Église, Cette Église que vous êtes sur le terrain, c'est aussi celle de Jésus Christ, c'est vous qui avez nourrit et nourrissez encore ma vie comme prêtre; Église que j'aime et Église de demain. Il me semble que le temps n'est plus à s'occuper de l'huile dans les fournaises ou du ciment de l'escalier, le temps est venu de prendre la route avec le Christ pour la mission. Bonne journée.
Aujourd'hui, dimanche de la Fête du Saint Sacrement, je n'ai qu'une invitation: Écoutons et méditons l'émision: victoire de l'Amour. Je n'ai rien de plus beau à dire. J'en suis rempli et j'en ai pour la journée. L'invité de l'émission nous a donné la plus belle homélie que nous puissions entendre. Les voies de Dieu ne sont pas nos voies. Je résume pour moi: Arrêtons de juger, écoutons et accompagnons. Bonne journée.
Hier soir, j'ai écouté avec intérêt l'émission: "Y a du monde a messe". Un participant a dit une affirmation qui m'a rejoint profondément. Une société est vivante quand elle prend soin des personnes les plus vulnérables, les enfants, les personnes âgées et moi j'ajouterais les ouvriers mal menés et jetés sur le pavés comme de vieilles guenilles dont on n'a plus besoin. Et il ajouta: Il faut s'indigner devant ces situations. Ça m'a rappelé un enseignement du Père René Voillaume, un grand spirtuel dans uen conférence quand j'étais étudiant: "Un chrétien est un contestataire. C'est un mot que je n'ai pas oublié et qui est toujours d'actualité. J'y reviens souvent. UN CHRÉTIEN EST UN CONTESTATAIRE.
Contester vient de CUM et TESTIS qui signifient: être témoin de. Contester est positif. Nous contestons des systèmes ou des façons de faire au nom des personnes et des valeurs. C'est une critique constructive, il nous faut éviter de faire une critique négative, du "chiâlage." Jésus a été un contestataire. Il a contesté les systèmes du temps au nom des valeurs et des personnes. Il a travaillé le jour du sabbat. Mth 3, 1-6. Il a mangé avec les pécherus et les paiëns, Lc 9, 10 ..., Il a réprimandé les pharisiens, Mth 23, 1-7, il a mal mené les vendeurs du temple, Jn 2, 14-22. Jésus a contesté les systèmes et les lois qui ne respectaient pas les personnes et les valeurs profondes de vie. C'est la mission donnée à ses apôtres.
La pandémie du coronavirus a fait éclater les failles malheureuses des systèmes, d'une part, et d'autre part à montrer aussi les côtés merveilleux de la charité chrétienne toujours vivante au coeur de nos communautés. Comme êtres humains et chrétiens, nous devons nous indigner, contester ces situations vécues par les personnes âgées, les pauvres et les enfants. Il ne s'agit pas seulement de cracher des millions, je crois qu'il y a une mentalité à changer. Nous devons apprendre à regarder le monde avec les yeux du Christ.
Souvent nous avons peur de contester parce que nous vivons sous le regard des autre.s. Et ce regard que nous voulons en notre faveur modifie trop souvent nos façons d'agir. Et les situations ne changent pas. Regardons simplement dans notre Église l'opinion que l'on porte sur les personnes qui contestent la place réservée aux femmes dans les ministères ecclésiaux, l'importance des chrétiens comme baptisés et membres de l'Église. Un jour j'avais écrit un article sur les servants de messe et les servants à l'autel et j'ai eu droit à une volée de bois vert. Ce temps de confinement serait à mes yeux un moment important pour réfléchir sur l'aujourd'hui de notre Église.
Hier soir, je me suis posé une question: Quel est le moment le plus important de ma journée en confinement? Je lisais un auteur qui affirmait qu'il est commun chez les êtres humains de ne pas vivre le moment présent. Jeunes, nous voulons vieillir pour ne plus aller à l'école et se coucher trard; au travail, nous espérons la retraite; à la retraite, nous ne savons plus quoi faire de nos dix doigts; en temps de confinement, nous espéreons que cela finisse vite. Nous arrivons à la mort et avons oublié de vivre.
Le moment le plus important de ma journée est celui que je vis présentement devant mon ordinateur à écrire ma méditation matinale, et de saluer amicalement toutes les personnes qui me liront aujourd'hui. Vivre le moment présent. Vivre le moment présent avec amour. La meilleure façon de préparer demain est de vivre pleinement l'aujourd'hui de ma vie. Si je sais habiller précieusement le moment d'aujourd'hui, je ferai de même demain et la vie sera belle et remplie. Évidemment je pense à ma famille, à mes amis; Est-ce que je pense à ma communauté?
Est-ce que dans ma communauté, il y a des personnes seules, qui souffrent de solitude, qui manque peut être de choses importantes parce que personnes ne les visitent? Est-ce que comme chrétien, j'ai hête seulement d'avoir ma messe dimanche? C'est quoi vivre comme chrétien le moment présent du confinement. Le moment impoortant est celui où je met un peu de soleil dans les yeux d'un enfant ou d'une personne âgée. Chacun de nous trouve son moment important. Le Seigneur Jésus Christ est là dans le coeur de toutes personnes humaines et m'attend pour converser et communier. Il nous faut habiller le moment présent de beaucoup d'amour pour lui donner du goût. Je rends grâce, ce matin, pour ce beau moment où j.admire le soleil qui éclaire et réchauffe; que ferions-nous si le soleil disparaissait? je rends grâce pour les personnes qui viennent ce matin encore nous préparer le dîner et faire le ménage de la maison. Je rends grâce pour tous ces vieillards qui diront leur chapelet aujoourd'hui en pensant à leurs enfants et petits enfants. Mon moment présent devient précieux parce qu'il est riche de présence et d'amour. Et c'est ainsi que la vie est belle qu'on s'amuse à vieillir.