Je lisais hier soir avec beaucoup d'intérêt le dernier numero de la revue des chevaleirs de colomb. L'article de l'aumônier suprême m'a intéressé et posé une question. D'abord le titre m'a interrogé: L'intolérance de la religion. La religion est intolérante et l'article nous parlait de l'intolérance face à la religion. La traduction m' posé question, ai-je raison? je ne sais pas. L'article nous palre de l'intolérance face au phénomène religieux aux États-Unis et dans le monde. Au Québec nous pourrions ajouter aussi l'indifférence face aux Églises. Et L'aumônier suprême donne sa façon de répondre à cette intolérance que je me plais à vous partager.
Notre première impulsion est peut-être de réagir avec colère: cependant la colère n'apporte jamais l'espoir et la guérison, mais seulement davantage de divisions. En tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à vaincre la haine par l'amour, le mal par la bonté et la division par la paix. En effet nos paroisses et nos conseils de CdeC doivent donner l'exemple de ce dont notre société a désespérément besoin aujourd'hui: La capacité de discuter de sujets difficiles et de décider de questions sensibles sur la base des faits, du respect mutuel et d'un esprit de tolérance authentique. Cette réponse, nous devrions la méditer longuement.
L'intolérance face à la ou les religions est pour moi une conséquence et nous devons nous demander: POURQUOI? Nous ne nous posons pas assez souvent cette question: Pourquoi les chrétiens réagissent ainsi. Pourquoi cette intolérance ou indifférence face aux religions? Aujourd'hui j'écoute parler les chrétiens autour de moi, je sens de la colère et de l'intolérance et ils me disent pourquoi. Je lis beaucoup de souffrances, d'incompréhension, de malentendus. Une chose qui revient souvent est le pouvoir et le contrôle sur la vie des gens d'une part et pourquoi nous avoir conté autant de mensonges (menteries). Je perçois une grande souffrance chez plusieurs. C'est pourquoi je trouve la réponse de l'aumônier très pertinente. A cause de cette blessure et de l'incompréhension de part et d'autre, les chrétiens ont balancé le "bébé avec l'eau du bain" et souvent cette réaction beaucoup trop forte est celle de l'impuissance devant le pouvoir. L'Épitre de Paul aux Corinthiens: L'hymne à l'amour devrait nous inspirer pour notre agir chrétien.
La communauté chrétienne en communion d'esprit et de coeur avec son PASTEUR, et j'insiste sur le mot PASTEUR que nous n'avons pas appris à vivre avec les couleurs de l'Évangile, devrait être un foyer d'amour, d'accueil, de compréhension et de guérison. Nous n'avons plus de communauté mais seulement une assemblée liturgique de personnes agées. Notre urgence est de rassembler les gens de chez nous en communautés de petites tailles où il fait bon vivre, se retrouver ensemble et s'entraider à grandir comme chrétiens et êtres humains. Les Chevaliers de Colomb, les communautés religieuses, les groupes de prières, les bons chrétiens du dimanche devraient être sur la ligne de front aujourd'hui en vue de faire découvrir une authentique vie chrétienne et non seulement une vie liturgique. Nous sommes trop souvent sourds aux cris de nos frères et soeurs en humanité.
Ce matm, je fais un peu de paresse. Je vous transmet le texte du Père Grou dans le Prions en Église:
"Adressant un orcale à Marie, Syméon annonce des jours difficiles pour son fils et elle-même. Ces paroles laissent entrevoir la discorde qui naitra autour de Jésus et le refus de son peuple de le reconnaitre comme Messie. La prédiction concernant plus directement Marie: (ton coeur sera ptranspercé par une épée) est parfois comprise comme une allusion à la passion de son fils. Mais dans le contexte, avec les mentions de "chûte" et de "division", il s'agit plus vraisemblablement de la douleur de la Vierge de voir son peuple tourner le dos à Jésus."
Nous plaçons beaucoup l'accent sur la souffrance de Jésus et le rachat du pauvre petit monde méchant. Est-ce que Dieu est un être assez cruel pour accepter la mort de son Fils parce qu'il voulait réparation ou nous envoyer tous en enfer. Le Cardinal Ratzinger écrivait: "Certains textes de dévotion semblent suggérer que la foi en la croix se représente un Dieu dont la justice inéxorable à réclamé un sacrifice humain, celui de son propre Fils. Autant cette image est répandue, autant elle est fausse."
Dieu ne veut pas de sacrifice humain. Il nous l'a montré avec Abraham et ce que nous appelons le sacrifice d'Isaac. Jésus a fait du sacré de sa vie. Faire des sacrifices c'est d'abord faire du sacré dans notre vie. Jackie Stinckens a écrit un magnifique livre sur: Le sacré de la vie. Je lui avais deandé un jour d'écrire sur: la sacrée vie. Bonne méditation.
Lundi, 14 septembre, fête de la croix glorieuse. Sur la croix, Jésus nous a indiqué jusqu'où il nous conduisait. La croix n'est pas seulement ou d'abord un signe de souffrance et de rachat. "La croix est le signe qui nous invite à aller toujours plus haut, à aller toujours de l'avant jusqu'à l'éclatement entier de notre être." La croix a été plantée sur une colline, un lieu élevé qui nous invite à monter vers la fidélité et la perfection de notre être. La croix est formée de deux arbres, l'un vertical qui nous invite à aller toujours plus haut; l'autre horizontal qui signifie notre nature humaine. Jésus a éré cloué sur l'horizontal, il fut cloué sur notre nature humaine pour l'élever avec lui sur le montant vertical, vers la perfection de notre être. La croix est le signe de la fidélité du Christ à sa mission et à son être qui l'a conduit à la résurrection. Elle est la réponse d'amour et de fidélité d'un Dieu au rejet de l'homme. "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." Je pense ici à Martin Luther King, Mgr Roméro, Gandhi et combien d'autres qui par fidélité à leur vsaleurs et leur mission ont affronté les balles et le mépris. La croix glorieuse m'invite à la fidélité à ma foi, ma mission de baptisé dans un monde blessé et cassé en deux. Elle m'invite à suivre Jésus sur la route de la Galilée, route de l'amour, de la paix, du pardon, route que les hommes de son temps n'ont pas voulu suivre et ils l'ont conduit au Calvaire. Ici je pense aussi à tous ces théologiens et ces chrétiens condamnés par l'Église parce qu'ils avaient pris un chemin plus près de l'Évangile. La croix pour moi n'est pas d'abord ou seulement un chemin de souffrance, elle est une invitation sur une route de liberté, de respect, d'amour, de fidélité pour cueillir la vie en plénitude.
Hier soir, j'entendais quelqu'un à la télé dire qu'il vivait pour son entreprise et non de son entreprise. Il vivait pour ses clients, ses travailleurs, il vivait pour que son monde soit heureux et que la machine tourne bien. Je me suis posé la question: Est-ce que, moi, dans mes paroisses, je vivais pour les gens? Pour quIls soient heureux avec moi et moi avec eux? Pour les aimer tel qu'ils étaient? Je vais garder ma réponse pour mpi. Ceci m'a rapelé un texte d'un Rabbin: "Être pasteur, c'est être solidaires de ses compagnons humains devant Dieu, bénir et partager la bénédiction. Être en colère et partager la rage, dire à Dieu le désespoir de l'autre. C'est parler à Dieu pour les gens. C'est louer Dieu avec eux. Ça m'a rapelé aussi le texte de Jean sur le Bon Pasteur.
La tâche du pasteur aujourd'hui devient de plus en plus difficile; animateur de plusieurs paroisses où chacune réagit selon son histoire, ses joies comme ses blessures. nous sommes obligés à une adaptation exigeante et constante. Souvent nous sommes accaparés par un noyau de célébrants qui empêche une présence dans les familles pour partager le vécu. Nous sommes loin des gens trop souvent. C'est pour ces raisons qu'il m'apparait urgent d'avoir dans chaque communuté un noyau responsable de la vie de la communauté. C'est ainsi que le no 9 du document conciliaire sur le ministère et la vie des prêtres m'a toujours questionné et suscité chez moi aujourd'hui encore des temps de méditation et de prière. "Le prêtre est un frère parmi les frères," Comment être frère et vivre ainsi avec une famille qui hsabite à 40 kilomètres de moi? Ma famille me manque dirai-je.
Il me semble, aussi d'autre part, que comme chrétien, j'ai à découvrir la force de mon baptême. Je ne m'engage pas en paroisse pour aider le curé, mais parce que c'est ma responsabiltié de participer à l'animation spirituelle de la vie communautaire. Comme chrétien, je dois m'engager dans la construction de ma communauté chrétienne. Mon engagement n'est pas d'abord la liturgie, mais le rassemblement en communauté des chrétiens autour de moi. Je dois être un éveilleur de sens, éveilleur de vie, un bâtisseur de liens. Le pasteur est le pilier sur lequel je m'appuie pour guider mn engagement. Comme pasteur je ne me sens là pour dire aux gens quoi faire ou décider ce qu'ils vont faire, mais je suis là pour les éveiller et les guider dans ce qu'ils sont capables de faire. En écoutant tout cela autour de moi ce matin, ma conviction est que nous avons un urgent besoin de rajeunir notre théologie de l'Église, du sacerdoce et des ministères. Ce sera ma prière aujourd'hui.
Jésus dira à Thomas: "Cesse d'être incrédule et deviens croyant" Jn 20, 27. La Bible TOB traduit: Deviens un homme de foi. On ne dit pas deviens crédule, le pendant d'incrédule serait crédule; mais on traduit croyant ou homme de foi. C'est intéressant de s'y arrêter un peu. Le Petit Robert définit le crédule comme quelqu'un "qui croit facilement à tout ce qu'il entend." La foi, c'est différent. La foi n'est pas de croire ce que l'on entend. On ne croit pas à des vérités ou des paroles révélées. La foi, c'est adhérer à quelqu'un: Jésus Christ. C'est à la suite d'une expérience personnelle du divin en nous, on s'engage à la suite de Jésus Christ fort de cette expérience. Cette expérience nous conduit à ajuster notre vie sur cette présence divine en nous. Si je regarde ma vie, force m'est de constater que j'ai été longtemps plus crédule que croyant. J'ai longtemps cru à des doctrines, des commandements où j'ai été obéissant un peu servile dans la peur. La foi nous rend libre parce qu'elle nous engage sur les pas de Jésus, et Jésus était un homme libre. Sa liberté l'a conduit à la croix. Je ne voudrais pas être nécessairement crucifié. La foi nous fait agir par une poussée intérieure et non par des volontés venues de l'extérieur. La foi ne se dit pas d'abord par des paroles, mais par un témoignage de vie.
Quand Moïse a demandé à Dieu son nom, il a répondu: regardez-moi agir au milieu de vous et vous saurez qui je suis. Est-ce que nous pourrions reprendre cette affirmation pour un croyant. C'est quoi ou qui un croyant: Regardez-le agir au quotidien et vous saurez qui il est, vous saurez ce que signifie avoir la foi. Continuons à méditer. Bonne journée.
Ce matin, je m'arrête à méditer en compagnie de Monsieur Nicodème. Jn 3, 1-20. Nicodème est un bon pharisien, donc un monsieur important dans la religion de son temps. S'il se rend auprès de Jésus, c'est qu'il désire autre chose que ce que lui offre sa religion. L'enseignement de Jésus l'intéresse. Cet enseigenement semble répondre mieux à sa recherche de spiritualité. Le premier message qu'il me livre ce matin est de rester ouvert à autre chose de nouveau, rester ouvert à d'autres avenues spirituelles, de ne pas scléroser ma pensée sur les mêmes enseignements ou choses apprises. Je suis invité à garder cette ouverture d'esprit qui me permette d'accueillir d'autres façons de voir ou de penser.
Le bon Nicodème va de nuit, il est un clandestin. Sans doute qu'il ne veut pas alerter les autres pharisiens pour ne pas s'attirer des ennuis. La nuit peut désigner aussi son état d'esprit, ses doutes, sa nuit spirituelle qui le met en état de recherche. C'est peut être la situation de bien des chrétiens qui sont partis de nuit et dans la nuit de leur doute, de leur recherche, de leur insatisfaction. C'est la situation de chacun ou chacune de nous qui sommes souvent dans une nuit spirituelle où nous ne savons plus où aller.
Nicodème appelle Jésus Maitre. Donc il se situe comme disciple. Un disciple est quelqu'un qui se met à la suite d'un maitr.e. Le disciple est en état d'accueil face au maitre. La condition de disicple est essentielle à une relation vraie avec Jésus. Le disicple se place à l'école du maitre. Jésus a formé des disicples avec ceux qui l'ont suivit et il demande de faire des disciples. C'est u autre message que me laisse Nicodème ce matin.
Jésus lui dira: "Nous avons porté témoignage et vous n'avez pas reçu ce témoignage." Il est question de témoignage. Jésus ne s'impose pas par la force ou avec de belles doctrines, mais par la force d'un témoignage quotidien. La rencontre vraie avec le Seigneur ne se fait pas au niveau de l'intelligence, mais du coeur. Cette rencontre n'est pas de l'ordre de l'intellect mais du vital. "Vous serez mes témoins jusqu'aux confins de la terre," dira Jésus. Jésus ne veut pas de hauts parleurs mais des témoins. Paul V1 écrivait: "Les jeunes ne suivent plus les maitres mais les témoins. Ils suivront les maitres que s'ils sont des témoins." Je cois que notre monde a un urgent besoin de témoins. Il nous reste à méditer à quoi ressemble un témoin dans le monde 2020. Voila je pense un autre message que nous livre Nicodème aujourd'hui.
J'écoutais une conférence du Père Arnold, théologien suisse, notant que dans certains pays, et il en nommait quelques-uns y compris le Canada, lorsque le courant démocratique a pris de l'importance et que les gens se sont exprimés plus librement, il notait que la religion était en train de disparaitre. J'entendais des professeurs d'université dire qu'ils s'étaient libéres de la religion. Et un théologien québécois écraivait: "La fin de la chrétienté n'est pas la fin de la religion, mais la libération du christianisme pour rencontrer le Dieu qui s'est révélé dans la Parole et a été vécu par des miliers de croyants." Avec la révolution tranquille un vent de liberté a soufflé sur le Québec écrivait-on. Ces affirmations ont nourrit ma méditation et mon questionnement aujourd'hui.
Je me questionne sur ce lien fait entre l'expérience de la liberté et la baisse de la religion. Et je constate aussi que ici au Québec, les chrétiens n'ont pas rencontrer le Dieu de Jésus Christ parce qu'ils ne le connaissaient pas. Ils se sont retoruvé devant un vide spirituel profond. Cette situation deviendra universelle. Les système de puissance tombent les uns après le sautres et les systèmes religieux n'y échapperont pas. Il nus faut retoruve rle Dieu de Jésus Christ et l'Église du Christ. Je crois que si nous n'écoutons pas sérieusement ce cri des chrétiens, nous n'irons nulle part. J'écoute beaucoup aujourd'hui, je n'ai que cela à faire et le discours qui me parvient me parait éloigné de cette nécessité de l'écoute et du souffle de liberté dont les chrétiens rêvent. Je suis invité à un examen de conscience et un discernement vrai sur le sens de l'Église et du ministère ordonné. J'ai souvent pensé qu'en changeant les structures nous arriverions à changer les mentalités. Mon expérience a prouvé le contraire. Comme disait Mgr Ouellet, je n'arrive pas à croire qu'il n'y a que 5% des chrétiens qui ont le pas dans l'Église et que tous le sautres sont à côté de la "trac.". C'est une piste de réflexion que je propose aux personnes qui auront le courage de s'y arrêter. Je suis un peu dans la nuit de nicodème. Peut être que de savants théologiens pourront nous éclaire.r. Bonne journée.
"La croix signe qui nous invite à aller toujours plus haut à aller toujours de l'avant jusqu'à l'éclatement entier de notre être." Prendre sa croix à la suite de Jésus, c'est marcher dans la fidélité à notre être jusqu'à son accomplissement total, la RÉSURRECTION. Jésus sur la croix à fait du sacré de sa vie. Sur la croix Jésus nous élève avec lui jusqu'à la résurrection. Le chemn de la croix à la suite de Jésus est le chemin de la fidélité à la mission, fidélité à notre être humain et chétien. C'est accepter sans fléchir les contradictions, les difficultés, les souffrances que cette fidélité nous entrainent. C'est l'exemple de Jésus.
Fête des travailleurs, c'est à dire Fête de ceux et celles qui mettre leur talents et leur connaissance au service du développement des richesses de la création. Le travail est une dimension très noble de la vie de l'être humain. Le texte de la création en Genèse nous dit: Soyez féconds. Fécondité du coeur, de l'intelligence, du corps et cette fécondité permet de découvrir la féconmdité de la nature, fécondité de la création. C'est comme si on avait dit à l'être humain: Je t'ai donné un trésor, une richesse extraordinaire et tu as maintenant la possibilité d'en découvrir toute la valeur et la beauté. Depuis des milliards d'années, l'être humain cherche à mieux connaitre ce trésor intarissable et nous ne faisons que commencer. Chaque jour des chercheurs apportent dans notre salon de nouvelles réalités jusqu'ici inconnues. Ceci doit faire de nous des êtres d'action de grâce.
Nous savons par ailleurs que les systèmes économiques sont venus brisés ce bel harmonie en faisant du travail un objet de commerce, un moyen de s'enrichir souvent au détriment du travailleur de sorte que l'être humain est jugé à partir de sa capacité de production de sorte que les personnes âgées qui ne sont plus productives pour la société deviennent une sorte d'embarras. À partir du texte de la Genèse, le travil est vu comme une punition pour le péché de l'être humain. M'est avis que nous avons un travail de réflexion nécessaire pour resituer le travail comme un lieu d'épanouissement de l'être humain et un lieu de découverte du trésor de la création.
Ce matin, dans ma méditaiton, je veux reprendre le texte de la préface de la célébration: Tu lui as confié ta céation pour qu'en admirant ton oeuvre il ne cesse de te rendre grâce par le Christ notre Seigneur. Devenir des êtres de louange et d'action de grâce.
Quelqu'un me disait hier soir, au Québec nous avons perdu le sens du sacré. C'est sans doute vrai et cela depuis longtemps. "Toute personne est sacrée" écrivait un grand spirituel. L'être humain est le corps du Christ, le temple de l'Esprit dit Paul, nous sommes le sacrement du Ressuscité. Dom Elder Camara disait: Ce qui est sacré, ce n'est pas le mple, ce n'est pas le sabbat, c'est l'être humain; surtout le pauvre, le mal aimé de la société. Quand je lis les enquêtes sur les abus sexuels dans l'Église et dans le monde, quand je regarde le sort réservé aux femmes et aux enfants dans nos soriétés patriarcales, quand j'entends ce que vivent les personnes âgées dans nos maisons d'accceuil aujourd'hui, quand je vois des enfants mourir martyrs même victimes dans leur propre famille, quand je lis les noms sur les pierres tombales de toutes ces mamans mortes en donnant naissance parce que l'on ne pouvait pas empêcher la famille et que leur santé ne leur permettait plus de porter la vie; quand je prends conscience de toutes ces horreurs, je me dis: OUI, nous avons perdu le sens du sacré. Et pourtant nous sommes fidèles à réparer des statues en plâtre. Ceci me conduit ce matin à me demander: C'est quoi le sacré pour moi? Si je reste silencieux devant le martyr des vivants, des enfants de Dieu, est-ce que je peux m'indigner devant une statue brisée par le temps. Ce sera ma méditation pour la journée. Bon dimanche.
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Si ton frère a quelque chose contre toi, va le voir seul à seul, si ça ne marche pas, retourne avec deux ou trois frères avec toi. si cela ne fonctionne pas, laisse-le aller avec sa responsabilité. Mathieu nous rapporte ces parole de Jésus. Dans ce texte je vois la volonté de Jésus qui ne condamne pas, mais veut accompagner et faire grandir. C'est une des valeurs profondes proposées par le Christ. Il vient à l'encontre des nos premiers mouvements qui sont de juger ou de condamner. L'autre devant nous est souvent un être blessé qui a un grand besoin d'amour et qui trop souvent est incapable de l'acccepter. Avant de juger, Jésus nous apprend à accueillir, écouter et accompagner.
J'y lis aussi l'importance de la communauté chrétienne. La communauté est comme ce foyer au coeur de la maison qui réchauffe, éclaire, soutien et fait avancer. La communauté n'est pas la paroisse, celle-ci est une entité juridique et territoriale. la communauté est un milieu de vie. Les paroisse tendent à disparaitre, elless e regroupent en une plus grande agglomération à l'exemple du civil. Ceci est nécessaire à cause d l'incapacité de répondre aux besoin financiers d'une part et vue la diminution rapide des pratiquants réguliers d'autre part. Mais nous n'avons pas de communauté et si la paroisse disparait, que l'église n'ouvre pas après la pandémie, que restera-t-il? Il y a là, à mon humble avis, une piste de réflexion pour les responsables en paroisses, une urgence à s'asseoir ensemble pour regarder non seulement ce que nous perdons, mais surtout ce que nous devrions découvrir et retrouver. L'Église n'est pas une service qu'il faut garder hors de l'Eau avec des bingos et des marchés aux puces, mais une communauté de baptisés rassemblés par le Christ en vue d'une mission: bâtir le règne du Père dans les coeurs.
Alors que nos édifices religieux sont devenus une charge trop lourde pour la poignée de chrétiens intéressés, ne sommes-nous pas revenus à l'ère des synagogues comme au temps de Jésus? La synagogue sera ce petit lieu de rencontre, de fraternité, de prière, lieu de pettie communautés humaines et fraternelles. Et je vois le rôle merveilleux du pasteur, présent avec amour à ces petites cellules de vie chrétienne et faire la communion entre toutes. Chaque synagogue aura son ou ses repsonsables pour assurer l'animation de la vie. Je rêve, c'est le rêve que j'ai porté toute ma vie et qui sera sans doute necore un rêve longtems après que je serai dans ma tombe. C'est peut être plus une utopie qu'un rêve.
Quelqu'un m'a donné une chemise neuve, je dois donc me décider à jeter ma vieille chemise percée. Le plus difficile pour moi n'est pas d'accepter la neuve, mais de me défaire de ma vieille chemise. Vous vous demandez sans doute où est-ce que je vais avec cela, simplement dans l'Évangile d'aujourd'hui. Le Seigneur nous dit: on ne met pas du vin nouveau dans de vieilles outre: à vin nouveau, outre neuve. Lc 5, 33-39. La difficulté n'est pas d'accepter des outres neuves, des idées nouvelles, mais de laisser de côté nos vieilles outres.
À vin nouveau, outres neuves. Quel est ce vin nouveau? Si nous voulons savoir quelles outres utilisées, nous devons connaitre ce vin nouveau sinon nous risquons de tout perdre. Depuis quelques années, en Europe avec la révolution française et au Québec avec la révolution tranquille, nous sommes face à un vin nouveau. Hier nous avions un peuple soumis qui obéissait facilement aux commandements et souvent à la peur; aujourd'hui, nous avons un peuple qui veut avoir son mot à dire dans les décisions qui le concerne. Nous avons un peuple qui ne se soumet plus à la dictée d'un groupe qui impose ses normes, mais des gens qui veulent exercer un libre choix en fonction de leur épanouissement personnel. Quand nous ne répondons plus à ce besoin fondamental, les gens se soulèvent ou bien quittent dans le silence et se font leur propre vision de la vie. Les gens s'émancipent du groupe qui impose ses lois ou des pouvoirs qui ne les respectent pas dans leur besoin d'épanouissement. Notre grand défi aujourd'hui est de se procurer des outres neuves capables de recevoir ce vin nouveau.
Un autre défi qui nous menace est que trop souvent nous lisons l'Évangile comme nous écoutons une pièce de musique. La pièce de musique est belle, une fois finie, on change de CD; la page d'Évangile est belle, une fois la lecture finie, on tourne la page. Il nous faut nous arrêter avec les chrétiens qui ont quitté et qui sont le vin nouveau afin de connaitre ce vin si nous vouons nous acheter des outres neuves. Personnellement, je trouve très difficile cette démarche parce que le fossé est trop grand entre moi et ces jeunes chrétiens et je ne trouve plus la capacité de les rejoindre. Je sens ma difficulté à me défaire de mes vieilles outres comme de ma vieille chemise. Comme l'écrivait Mgr Gagnon: Un discernement sérieux s'impose.
"Si vous plantez de l'herbe à puces, vous ne récolterez pas des fraises." W.S. Cette phrase, j'en ai fait souvent l'expérience dans ma vie. Mon père disait à sa façon: "On récolte ce que l'on a semé." C'est le cycle de l'agressivité dont j'ai déjà parlé. Un petit souvenir. Un jour j'arrive dans une paroisse nouvelle et un stagiaire m'avait été confié pour l'accompagner. Un dimanche, il faisait l'homélie, je lui dis de faire la proclamation de l'Évangile. Le lendemain une dame me téléphone pour me rappeler à l'ordre. La lecture de l'Évangile est réservée au prêtre et au diacre et je n'ai pas le droit de laisser le stagiaire proclamer l'Évangile. Le dimanche suivant je descends dans la nef de l'église pour saluer les gens et une dame est assisse à l'avant récitant son chapelet. Je m'approche pour la saluer, je ne la connais pas étant nouveau dans la paroisse. Elle se lève gênée et me dit: C'est moi qui vous ai téléphoné lundi dernier. Je lui répond: Madame, vous êtes franche de me le dire, je vous donne un bisou sur les deux joues. Ce fut un très bonne paroissienne qui m'a gâté. "On récolte ce que l'on a semé."
C'est la question qui m'habite ce matin devant la montée de violence dans nos sociétés modernes où l'Évangile a été proclamé depuis 2000 ans. Une autre question m'habite aussi: Quel Dieu avons-nous proclamer? Sommes-nous encore au Dieu de la Genèse qui punit? Ou bien au Dieu de Jésus Christ qui fait grandir? M'est avis que notre monde a un urgent besoin d'être écouté, aimé et accompagné. Les systèmes ont trop souvent écrasé les rêves, les aspirations et les besoins des êtres humains et développé un sentiment d'insatisfaction et d'agressivité. Certaines personnes tombent dans l'indifférence et d'autres découvrent une montagne de colère et d'indignation. Nous faisons le geste du lavement des pieds le Jeudi Saint. J'ai toujours compris que Jésus ne nous a pas demandé de répéter son geste mais de le vivre.
Ce matin, dans ma réflexion, je me demande qu'est-ce que j'ai planté dans le jardin de ma vie. Je peux le savoir à partir de ce que j'ai récolté. C'est la réflexion que nous pouvons faire chacun pour soi. Je sais que l'heure la plus belle de ma vie est celle où j'ai le plus aimé, celle où il m'a été le plus difficile d'aimer.
Hier soir, accoudé à la passerelle sur le rive du St-Laurent, je regardais un beau coucher de soleil. Le ciel était décoré de multiples couleurs, le soleil flamboyant se préparait à se noyer dans le fleuve St-Laurent, un longue trainée de lumière argentée s'allongeait sur l'eau et venait jusqu'à moi sur la rive. C'était magnifique. Une prière de louange et d'action de grâce est montée en moi, c'était une parole merveilleuse que j'ai reçue avec joie.
Je me suis dit: C'est cela vieillir. Au soir de sa vie, le vieillard auréole son entourage de la beauté et des couleurs de l'expérience acquise au cours des années. Il met de la couleur dans les lieux et les yeux plus sombres, la couleur de l'expérience de vie, couleur de la sagesse acquise au fil des années, couleur de l'amour reçu et donné, couleur des joies partagées. Le vieillard laisse aussi derrière lui cette trainée de lumière argentée de sa propre expérience qui va jusqu'aux générations qui suivent afin d'éclairer leur route pour qu'elles fassent bellement leur propre expérience personnelle.
Lorsque le soleil se fut baigné pleinement dans le fleuve, j'ai repris ma marche doucement le coeur plein de joie et de paix intérieure me disant: Demain sera un jour nouveau, un jour donné pour enrichir la trainée de lumière derrière mes pas appesantis. Bonne journée.