Hier soir, à l'émission "Y du monde à messe," le lien qui unissait les invités était RÉPARER. Chaque invité à exprimer à la fin ce qui devait être réparer collectivement auourd'hui. Leur réponse m'a inspiré une bonne méditation que je partage avec vous.
D'abord réparer notre surdité collective devant les cris de notre société. Il y a des suicides, de l'agressivité, de la violence, de l'intimidation et du racisme, et bien d'autres, ce sont des cris lancés par notre monde et nous entedons difficilement ces cris. Nous sommesplus portés à brimer avec la force policière qu'à réparer. Comme chrétiens, comme prêtres, comme Église, des cris nous lancés: nos églises se vident, la parole officielle de l'Église ne passe plus, l'indifférence s'instale. La premeir commandement de dieu fut: "Écoute Israël." Dt 6, 4. Réparer notre surdité collective.
Pour bien écouter ce cri du peuple chrétien, nous devons d'abord être capable et prendre le temps d'écouter notre propre cri. Il faut être capable de s'écouter soi-même: Écouter nos besoins spirituels, écouter nos désirs profonds car ils sont le désir de Dieu. Si nous n'apprenons pas à nous écouter il sera impossible d'écouter les autres. De quoi ai-je soif ou faim aujourd'hui?
On nous a parlé aussi de réparer notre manque ce compréhension des jeunes. Ils ont une capacité de changement extraordinaire qui dérange notre stabilité et sécurité d'adultes. Un fossé s'est creusé entre nous et eux et il nous est difficile de le traverser. Comme chrétiens, comme prêtres, comme Église cette situation pose une grosse question. J'entends souvent: Faut donner une place aux jeunes à l'Église. NON, parce que les jeunes sont l'Église comme nous toutes et tous. Il s'agit de leur laisser leur place avec nous et de faire Église ensemble. Avec nous ils doivent apprendre à créer des liens, à faire communauté et non pas seulement à faire une lecture à la messe. Ils ont un pouvor extraordiaire de changement qui permettrait plus facilement à l'Église de se réajuster sur notre monde. J'ai souvent vécu des situations où des jeunes ont quitté l'église parce qu'ils dérangeaient les personnes âgées. Réparons notre surdité ecclésiale.
J'ajoute une autre réparation qui m'apparait essentielle, réparer l'erreur d'avoir abandonné la misison de Jésus Christ. Comme l'écrit un évêque: le structure de l'église a pris le desus sur la mission du Christ. J'écoute bien des discours et des réunions en Église et j'entends rarement parlé de la mission du Christ et de l'Église. On perle beaucoup du manque d'argent pour chauffer l'église, du peu de monde à la messe, on se chamaille entre paroisse pour conserver son église ouverte. Il nous faut sauver un système. On parle beaucoup d'évangéliser mais lors du moindre rasemblement vitement on cours à la messe et on oublie la Parole. Qu'avons-nous fait de la mission du Christ donnée le jeudi saint? Comme chrétien, comme prêtre, comme Église comment réparer cet oubli?
Denis Marquet dans son livre: Osez espérer tout, décrit la laïcité comme La laïcité abolit le règne de l'autre en moi. C'est le message que nous donne beaucoup de québécois dans des termes moins polis. Ce cri, nous devons l'entendre. Beaucoup de gens ne veulent plus rien savoir de la parole de l'Église et j'entends souvent: On s'est débarrasé de l'Église. Jésus est venu établir une relation d eliberté et de respect entre les personnes. le règne de Dieu est intérieur et les responsables d el'Église sont là pour me faire découvrir ce règne et m'accompagner dans ma façon de le vivre en moi et autour de moi. C'est là que je découvre la grandeur et la beauté de mon ministère presbytéral. Jésus nous dit : Ne laissez personne vous appeler maitre car vous êtes tous frères et vous n'avez qu'un seul maitre. Mth 23, 8. Comme le règne de Dieu est en moi et que le Maitre est le Seigneur, il n'y a pas de place en moi pour deux maitres. Comme prêtre, je ne suis pas là pour dire quoi faire, mais pour acocmpagner l«,autre dans sa découverte du règne de Dieu. J'ai un rôle extraordinaire comme un sage-femme qui accueille la vie et l'accompagne. Jésus a toujours enseigné en parabole. La parabole indique un chemin et invite l'être humain dans sa liberté à s'engager sur ce chemin. au jeune riche Jésus lui indique une route plus parfaite encore et respecte sa liberté. La route d'Emmaüs est une rote d eliberté. Jésus accompagne ses amis dans leur interrogation mais ne leur dit pas de reproche. Les disciples retournent à Jérusalem poussés par un mouvement intrieur. Voila la démarche du chrétien dans sa vi de tous le sjours comme dans les célébrations. J ene ferai pas une messeparce qu emoi je veux la messe, mais parce que le mouvement intérieur des gens nous a conduits là. Le règne de Dieu est un règne de liberté et de rencontre personnelle. La laïcité favorise cette démarche libre.
J'écrivais que l'homme dès le paradis terrestre avait créé le visage de Dieu à son image. La paraboel du fils cadet dans Luc 15, 11 sss, nous omntre bien les deux aspects du visage Dieu: celui de Dieu et cleui créé par l'être humain. Le fils cadet demande à son père sa part de biens et part à l'aventure. Il gaspille son bien, se sent coupable et revient à la maison. Ce moment du retour est intéressant à méditer,
D'abord le fils se prépare à sa confession. Il se sent coupable devant son père, se prépare un acte d'accusation qu'il va débiter au père àson arrivée. Mais le père n'écoute pas l'Accusation du fils. Pour lui une suele chose compte: le retour du fils. Il l'accueille comme un fils, luipasse l'Anneau au doigt, le revêt de la robe blancje et fait la fête. Le fils a encore l'image du père colérique et qui punit. alors que le père lui présente le vra visage du père. Pour le père, il n'y a pas de péché, de coupable, il n'y a que son fils qui revient. Le Père ne juge pas, ne condamne pas, il est AMOUR. Pour l epère, il n'y a ue le fils qui a fait une expérience malheureuse, il est un être en croissance donc capable de faire des erreurs. Mais l'important n'est pas l'erreur, mais le fils. Voila le visage de Dieu incrusté en nous, que nous devons découvrir et révéler. Dans el coeur de Dieu, Il n'y a place que pour l'AMOUR.
Dix lépreux rencontrent Jésus, tous sont guérit, un seul revient. Mais qui est-il? Un Samaritain, un étranger, un maudit. Luc 17, 11-19. Quel message l'évangéliste nous envoie-t-il aujourd'hui? Je regarde autour de moi, toutes les personnes qui animent des services caritatifs, qui portent secours aux personnes seules dans ce temps de pandémie, sont en général des Samaritains, c'est-à-dire des personnes qui ne fréquetent plus en majorité la pratique sacramentelle. C'est la situation que Jésus a rencontrée. Ce texte de Luc vient questionner ma façon de concevoir l'Église. Il me semble que nous avons trop rétrécit l'Église aux personnes qui célèbrent et avons oublié la vie. le Samaritain de l'Évangile était libre devant les obligations pour revenir remercier le Seigneur et devenir son disciple, alors que les juifs étaient renfermés dans l'observance de lois et de traditions. Ceci vient questionner ma motivation et ma conception de la vie chrétienne. Quand tout aura disparu, la foi, l'espérance, l'important restera et ce sera la charité nous dit Saint Paul. Ceci me rappelle le texte d'Isaïe 1, 11 sss. Qu'est-ce qui est le plus important pour moi, la pratique sacramentelle ou la vie de charité sur le terrain? Ou les deux ensemble? Continuons de méditer.
Le texte de la Genèse nous présente Dieu comme créateur et créant l'être humain à son image et ressemblance. Prestement l'être humain s'empressa de créer Deu à son image. Et nous voyons apparaitre un Dieu fâché qui punit l'homme en le chassant du paradis terrestre. L'être humain vient de créer Dieu à son image oubliant l'image de Dieu en lui. Alors Dieu devient ce que l'homme croit qu'il est. L'homme vient de couvrir le visage de Dieu d'un masque, le masque de l'humanité. Alors le pauvre Dieu Créateur aura la mission de se faire découvrir tel qu'il par l'être humain. Dieu n'accepte pas de devenir ce que nous voulons qu'Il soit. Il restera fidèle à lui-même. Il ne voit pas le mal; il est amour et il aime. Souvenons-nous la parabole du Père dans Luc 15. Quand le fils revient à la maison, seul le fils voit le mal et il veut avouer son mal dans de belles petites phrases composées et apprises par coeur. Le père ne voit que son enfant, il ne voit pas le mal. Il est AMOUR et il créé à son image, il ne voit que l'amour. Toute pa vie du Christ fut de restaurer le visage de son Père dans le coeur des hommes et des femmes, dans le coeur des êtres humains. L'Évangile n'a pas d'autre but que de nous faire découvrir ce vrai visage du Père inscrit au fond de nous même. Nous sommes des êtres en croissance dont le but est de développer la ressemblance du Père en nous. Dieu ne voit pas en nous le mal, le péché, il voit d'abord son enfant bien-aimé créé à son image et en pleine croissance vers la plénitude de son être. Accueillons l'image du Seigneur en la méditant et ne nous créons pas une image de Dieu façonnée à l'image de l'homme..
Chaque jour la télé nous apporte des sujets de méditation qui ne cesse de me questionner. Hier soir, un médecin racontait ses démarches pour rencontrer des peuples étrangers pour connaitre leur langue, leur moeurs, leur traditions; c'est un enrichissement formidable et une marque de respect pour ces peuples. Si nous avions fai tla même chose avec les amérindiens à notre arrivée au Québec? À côté, des personnes nous ont parlé de leur travail en faveur des personnes atteintes de maladie mentales. Ce matin, de quoi avons-nous parlé au déjeuner? Des millions que le ministre a donné pour les soins des malades, ou de l'entêtement de M. Trump de rester à la Maison Blanche. Ce matin je suis conduit devant deux questions.
D'abord comment se fait-il que nous mettions tant d'importance sur le négatif? Pourqui le positif passe ainsi comme beurre dans la poêle? L'approche que prend le médecin dans ses visites aux peuples étrangers est une bonne source de méditation pour nos projets d'évangélisation. L'approche non verbal est importante; le premier contact est primordial pour la suite des choses. Dès le premier contact, les gens se disent: Est-ce qu'il est là pour nous ou pour nous vendre sa salade? Les élèves font souvent la même chose avec un nouveau professur. Mgr Ouellet m'a souvent rappelé l'importance primordiale du premier geste en arrivant dans une paroisse. Si nous voulons évangéliser, il est important de créer d'.abord un premier contact de confiance en écoutant pour connaitre les besoins et les interrogations des personnes Le témoignage du Dr Dulude et des gens qui travaillent auprès des malades serait un bon sujet de méditation et d'échange pour l'avenir.
Une autre question qui me chatouille est de se demander qu'après plus de 300 ans de christianisme au Québec, il y a encore tant de division, de colère, de racisme, de violence dans le coeur des gens. Pourqui sommes-nous divisés en plus de 800 groupes religieux au Québec? Même à l'intérieur de l'Église catholique nous vivons un nombre considérable de divisions en communautés, vocations au lieu de la mission qui est unique. Il me semble que le monde est en train de nous apprendre à vivre ensemble sur une même misison au-delà des théories et des formes de vie.
Écouter parler les gens, c'est écouter battre le coeur de Dieu. Ne sommes-nous pas trop dans les nuages, les théories, les lois ou structures et avons oublié la vie? L'Église est vivante et nous interroge.
Aujourd'hui, un peuple rêve, des américains rêvent. Comme le disait Joe biden: Allez jusqu'au bout de ses rêves et des capacités de chacun que le Seigneur lui a données. En écoutant cet homme âgé s'exprimer ainsi, je me rappelais Jean cocteau: "Plus je vieillis, plus je vois que ce qui ne vieillis pas, ce sont mes rêves." Et Jacques Grand'Maison écrivait: "La vie ne vaut que de ce que l'on met dedans."
Nos rêves doivent mourir avec nous et non avant. Tous nous avons le droit de rêver, c'est un peu le sel qui donne du goût à la vie. Nous avns rêvé lors de la révolution dite tranquille au Québec. Ce grand souffle de vie et de liberté qui a alimenté bien des rêves. Nous avons rêvé à l'occasion du Concile Vatican 11. Ce grand soufle qui nous a fait rêver d'une Église moins cléricale, décentralisée, Église communion où les chrétines pourraient participé vraiment aux décisions qui les concernent. Quelques-uns de ces rêves se sont réalisés beaucoup sont mort-nés. Nous avions l'impression d'entendre Jésus dire au paralytique: Prends ta vie en main et va, Mc 2, 13. Beaucoup de nos rêves sont encore au fond de nos coeurs comme un petit filet d'espérance. Tant qu'il y aura des rêves, il y aura de l'Espoir. La parole de Joe Biden a réveillé une bonne partie de mes rêves. Ne cessons jamais de rêver. Bonne journée.
Hier, je parlais des petites communautés de base, de partage d'Évangile; un fruit de ces communautés est d'établir une culture des rencontres comme dit notre Pasteur François. Une communauté est un lieu de vie, de patage, de rencontre des personnes, un lieu pour bâtir des ponts, un lieu de découverte de l'autre avec nous, c'est aussi un lieu pour grandir ensemble.
La communauté est aussi un lieu pour se libérer de ses peurs qui sont trop souvent un boulet dans les relations humaines. Un lieu aussi pour se libérer de structures parfois étouffantes pour faire place à la vie. Notre monde a soif de ces lieux pour grandir et le temps de confinement nous le fait découvrir. La communauté est encore un lieu de fraternité et de célébration de la vie. Ensemble nous pouvons découvrir une façon de célébrer notre vécu. J'ai eut l'occasion de bâtir ensemble et de vivre avec de petites communauté tant paroissiales que de partage des célébrations qui donnaient le goût de revenir. Le temps de confinement nous invite à découvrir l'importance des rencontres et la nécessité de cél.ébrer ensemble notre vécu. Le vide fait mieux découvrir l'essentiel. Les célébrations dans les salons funéraires sont à mes yeux l'expression de ce besoin de rencontre et de célébrer son vécu.
Tant de murs se dressent entre nous, tant de peurs paralysent nos efforts de rassemblement; peurs de perdre notre pouvoir, peur de n'être pas aimé, etc ... l'expérience du travail en équipe, des rencontres et des communautés m'a fait cheminer et fut pour moi un chemin de libération. Mais ces expériences nous font aussi comprendre la lourdeur des structures qui ne favorisent pas toujours les rencontres et l'épanouissement humain. Ma conviction aujourd'hui est que notre monde est en douleur d'enfantement de vie communautaire et de rencontres libérantes. L'automne nous invite au calme intérieur, à la paix et à prendre du temps pour se rencontrer même à distance. Mettons cela à notre agenda.
Une question se pose avec acuité aujourd'hui pour nous à savoir comment dire notre foi dans un monde qui semble étranger à ces valeurs. Paul est un modèle à mes yeux sur ce sujet. Élevé dans une forme de religion, fervent adepte et défenseur des valeurs religieuses de son groupe, il fait une rencontre qui le fait changer complètement de discours. Paul nous invite à une méditation profonde si nous voulons retrouver la façon de dire notre foi aujourd'hui.
Il connaissait le Christ de l'extérieur d'une façon superficielle. Il le connaissait du dehors comme beaucoup de chrétiens aujourd'hui n'ont jamais fait une vraie rencontre du Christ ressuscité. Paul est parti du discours de sa culture juive pour écouter, comprendre et adopter le discours chrétien. Nous avons connu le Dieu du catéchisme, le Dieu de la pratique religieuse, Paul nous invite à connaitre le Dieu de l'Évangile. Comme pour Paul, la rencontre profonde du Dieu vivant en nous, nous invite à sortir de notre vocabulaire religieux pour écouter la quête spirituelle des hommes et femmes d'aujourd'hui et avec eux trouver les mots de la foi qui nourrissent et font avancer. La Parole de Dieu nous invite à aller plus loin que les réponses du catéchismes pour approfondir les connaissances de la foi.
Le document des Évêques du Québec de 1999 sur la façon d'annoncer l'Évangile dans la culture actuelle nous indique bien "l'écart qui s'est creuser entre nos pratiques ecclésiales et la culture actuelle." Un des premiers chemins de changement est celui de l'intériorité. C'est le chemin du coeur, celui de l'expérience personnelle de Dieu au creux de nos vies. Les chrétiens ne veulent pas de réponses toutes faites et apprises par coeur. Ils veulent faire leur propre expérience. Ils veulent également avoir leur mot à dire dans les décisions qui les concernent. Un monde nouveau est apparu venant bou.leversé nos petites sécurités pour nous envoyer sur la route de l'aventure, de la découverte et de la nouveauté de l'Évangile. À l'exemple de Paul, nous devons proposer une spiritualité branchée sur le désir et non sur l'obligation ou le devoir. le devoir est imposé du dehors, le désir est intérieur. Et pour proposer ce cheminement, nous devons en être nous-mêmes convaincus.
Inspiré de: La nouvelle évangélisation, Marcel Dumais.
Saint Luc au chapitre 15 de son Évangile, nous transmet la joie des retrouvailles. Le pasteur retrouve sa brebis égarée et fait la fête, la dame retrouve sa pièce de monnaie et fait la fête avec ses voisines. Voila l'image du sacrement du pardon. C'est le sacrement de la joie des retrouvailles. Jésus ne demande pas d'aveu, il demande de fêter ensemble le pardon du Père. Jésus me demande de regarder dans son miroir mes difficultés à vivre pleinement ma vie de fils bien-aimé du Père. Celui-ci vient me rencontrer pour m'aider à guérir mes blessures pour agir selon mon identité de d'enfant de Dieu. Avant d'être un pécheur, je suis un être en croissance donc un être capable de faire des erreurs, de mal agir et qui a besoin de grandir. L'action du Seigneur en moi me permet de guérir le mal pour agir mieux. Il est une force qui m'aide à regarder ma vie avec lucidité et à exposer à l'amour guérisseur de Dieu ce qui me fait mal agir. Nous avons peut être torp oublié cette dimension importante du sacrement. Jésus dira au paralytique: Prends ton grabat et entre chez toi." Tu es guéri. Tu es capable maintenant de prendre ta vie en main et de vivre en adulte. Notre rencontre du Seigneur dans le sacrement devrait devenir un moment de fête et d'action de grâce. Les célébrations comunautaires avec absolution collective pourraient facilement revêtir ce caractère fêtif. Amen.
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Dans le dernie rnuméro d e notre bulletin diocésain, un responsable de la pastorale a écrit:
Pour cette année, deux actions sont à privilégier: La première consiste à former des communautés de chrétiens et de chrétiennes, de tous âges et de toute condition, qui se réunissent dans des maisons habituellement une fois par semaine pour vivre, partager et célébrer leur foi. Il ne s'agit pas de méditation intellectuelle, mais de lecture, de méditation et de compréhension de la Parole d eDieu par le vécu personnel, communautaire et social. On appelle ces communautés du nom générique : Maisonnée.
J'ai lu ce texte avec beaucoup d'intérêt et je me suis dit qu'il est lent le changement de mentalité. Nous avons mis l'accent sur les sacrements et négliger la Parole: aujourd'hui le chemin du retour est difficile. Les chrétiens voent souvent ces moments comme des moyens de les récupérer pour la messe et payer la dîme pour chauffer l'église. Dans les années 1970, nous parlions de découvrir la parole de Dieu plantée au coeur de la vie, inscrite au plus porfond de nous-même. Nous avons eu dans nos paroisses des "Petites Maisonnées" depuis 50 ans et nous sommes encore au début d'un "temps nouveau". Dans les Actes des Apôtres on lit souvent: Et la Parole croissait" Cette expression revient souvent comme un refrain. C'est la Parole de Dieu qui invite, rassemble, convertit et met en état de célébrer. Actuellement, j'accompagne un groupe depuis douze ans en plus de la communauté des cursillistes. Ma conviction, il faut préparer des leaders pour animer et accompagner des Maisonnées. L'avenir de la communauté-Église passera par ce chemin. Mais il est essentiel de partir des besoins et des cri des hommes et des femmes d'ici et non de nos perceptions.
Ce matin, les journaux comme la télé nous apportent dans notre salon le visage humain d'une belle célébration en hommage aux victimes du massacre à Québec. Le Maire était là, la députée aussi, Y avait-il des pasteurs des Églises, personne n'en a parlé? J'ose espérer que des évêques et des curés des différentes Églises étsaient présents, nous avons tellement l'habitude de nous retirer dans les sacristies. Hier soir, nous avons vu et nous le verrons encore ce soir, des chrétiens inventer des célébrations humaines et profondément chrétiennes en hommage aux défunts. Les gens viennent de moins en moins à l'église mais vivent des célébrations qui rejoignent le coeur et la vie, et ne serait-ils pas heureux que nous les vivions avec eux? je l'ai déjà écrit et je le redis encore, nos célébrations sont cérébrales et stéréotypées. Nous célébrons une messe dans laquelle nous parlons des morts. C'est toujours le même schéma, la même façon de faire quelque soit la situation. Il me semble que la messe est devenue une espèce de bouche-trou pour tous les événements. Nous aurions besoin d'un temps d'arrêt en vue de faire une profonde réflexion sur nos façons de faire pour placer la liturgie au service de la vie et non l'inverse. Dans ce temps de confinement, nous ne célébrons qu'un moment de la Parole aux funérailles, ne serait-ce pas le temps de créer des célébrations qui rejoignent davangtage les événements dans toute leur densité? Peut être que les chrétiens qui célèbrent dans les salons pourraient devenir des prophètes de la vie célébrée. Je sais que des personnes ne seront pas d'accord avec moi, je veux simplement inviter à une réflexion pour ceux qui le veulent. Bonne journée.
"La volonté de celui qui m'a envoyé est que je ne perde aucun de ceux qu'il m'a donnés." jn 6, 37-40. Jésus dira aussi: "Je ne vous appel plus serviteurs mais amis." Il nous apprend à prier Dieu come un Père. Comme chrétiens, nous sommes une famille. Nous nous appartenons les uns les autres. Nous sommes liés les uns les autres par les liens de l'Amour. Comme êtres spirituels façonnés à l'image de Dieu et remplis de son Esprit, nous sommes entre les mains du Seigneur Jésus. Ma prière aujourd'hui est de découvrir en moi cette réalité et d'entrer en communion avec mon Seigneur. En ce temps de confinement, nous avons tous besoin de vivre cette solidarité, cette fraternité que le Seigneur a déposés en nous. Nous avons besoin de nous sentir les uns à côté des autres même à distance. Nous sommes tenus par la main de Jésus Christ. Que notre journée soit un temps de contemplation de cette présence du Christ au coeur de nos vies.
Évidemment nosu sommes tous atterrés par l'événement survenu à Québec cette nuit. Toute la population de la vile doit être sur le qui-vive. Notre pensée et notre prière aujourd'hui se portent vers ces gens victimes d'un geste aussi cruel. Cependant, je crois que nous sommes parvenus à un point où ce problème dépasse les seules intentions personnelles d'une personne malade. Comme société, nous devons prendre la chose plus au sérieux et tenter à la fois un diagnostique et un remède plus global. Au Québec, je pense que nos sommes trop souvent portés à travail à la pièce. Ça m'apparait vrai dans tous les systèmes que ce soit la santé, la justice, même dans les Églises. Une chose est sure cependant, cette nuit, le Christ était présent à toutes ces victimes, à leur famille pour les soutenir dans l'épreuve. Il s'agit que ces personnes le découvrent. Exprimons aujourd'hui notre solidarité avec eux tous.