Nous avons tous visionné l'événement survenu au capitol au États-Unis. Cet événement triste pour la nation américaie me laisse le loisir d'en dégager une leçon. Cet événement vient nous montrer la force de persuasion d'un leader qui a l'habileté de soulever un peuple. Les gens suivent un gouru facilement. Nous réalisons cette emprise trop souvent dans les gropements religieux où des leaders emprisonnent les gens dans des doctrines ou des façons de faire qui enlèvent toute liberté. les gens sont prêts à tout pour faire valoir leurs idées. L'invasion du Capitol en est une preuve. Cete force de persuasion ou de rassemblement peut être mise au service de la paix, de l'amour, de l'harmonie comme de la peur, la hiane, le mépris, etc .. Ceci nous fai tlire aussi d'autre part la faiblesse d'un peuple qui se laisse facilement manipulé. Mais ne pouvons-nous pas lire aussi la volonté d'un peuple qui perd confiance dans ses institutions et suit le premier venu qui lui fait miroiter ce qu'il souhaite. Le sens perd sa place pour céder à la violence. D'où les profondes déceptions que ces gens se réveillent et comprennent la fausseté de leur démarche. C'est un jour sombre pour les États-Unis, mais demandons-nous comment se fait-il que cette puissance s'est abaissée à un tel dégat? Qu'est-ce qui se vit a l'intérieur de la "baraque" pour en arrive rà un tel abaissement? Il me semble que le peuple américain est invité à une sérieuse réflexion.
Une autre question m'est posée également: comment se fait-il que les partis politiques n'arrivent plus à inréesser de vrais chefs pour animer la vie du peuple? Il y a là une grande pauvreté ou un manque d'intérêt grave pour la chose publique. Est-ce que le fruit se détériore de l'intérieur et que les vrais leaders s'en désintéresse? je n'ai pas la compétence pour faire cette analyse, je n'ai que celle de me poser des questions.
"Sur le peuple qui habitaIt les ténèbres, une grande lumière s'est levée." nous dit Mathieu. La lumière peut venir de l'extérieur, mais elle peut venir aussi de l'intérieur. Les événements sont une parole de Dieu, ils sont porteurs d'un message. Nous devons éviter de les banaliser. N'oublions pas aussi qu'avant de punir, ce qui est nécessaire, il faut comprendre et corriger les situations selon la justice, la vérité, la liberté etc .. On corrige rarement un mal par une simple punition. Ouvre mes yeux, Seigneur, aux merveilles de ton amour. Ouvre mes yeux et fais -moi voir ton message à travers les événement du monde.
Jésus était dans une ville quand survint un homme couvert de lèpre; voyant Jésus, il tomba face contre terre et supplia: "Seigneur, si tu veux, tu peux me guérir." Jésus étendit la main, le toucha et lui dit: "Je le veux, sois purifié." La lêpre est le symbole de tout ce qui nous sépare des autres, ce qui nous exclus de la vie en communauté, tout ce qui rend les relations humaines difficiles ou même impossibles: la haine, la jalousie, l'ambition, le mépris etc .. La maladie à l'époque était vu comme la conséquence du péché.
Notons que l'Évangile de Marc commence avec une série de guérisons et que la guérison du lépreux est déjà au chapitre premier de l'Évangile. Dès le point de départ, Marc présente Jésus comme celui qui vient relier les êtres humains les uns avec les autres. Il vient faire l'unité, l'égalité entre les personnes. Dès le début Marc va camper la mission de Jésus comme une mission de guérison du coeur de l'homme. Le but de sces guérisons n'est pas de montrer la puissance de Jésus, mais la puissance de son amour, la puissance de sa mission. Il vient briser tout ce qui sépare les êtres humains les uns d'avec les autres. La mission de Jésus est une mission de communion, mission de faire communauté. Il s'attaque donc dès le départ à tout ce qui brise cette communion entre nous. Il va montrer que ce qui motive le chrétien ne sont pas les ordres venant de l'extérieur, mais une motivation intérieure qui nous fait agir dans la paix et l'harmonie. Ainsi il va guérir toutes ces blessures intérieures qui brisent les relations. Comme Jésus manifestait tant d'amour et de respect des personnes, les gens se sentaient attirés et venaient vers lui en foule. Il dégageait une force d'attraction signifiante qui attirait les foules. Jésus était un guérisseur et un relieur. Et en Jean, il nous dira: Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même. En ce temps de confinement, nous avons le temps de réfléchir, nous pourions peut-être approfondir cette rélité de l'Évangile.
"Depuis plusieur années déjà, notre Église affirme dans son discours offciel que son rôle premier et fondamental est d'annoncer et de proposer Jésus Christ." A. Blanchet. Un théologien écrivait que notre difficulté n'était pas tant de savoir comment parler aux gens, mais que de savoir quoi leur dire. N'avons-nous rien d'autre à leur dire que de célébrer des sacrements, où avons-nous quelqu'un à leur présenter? C'est un défi auquel nous sommes confronté. Quand je rencontre de jeunes parents, je ne sais pas quoi dire pour rejoindre leur soif et leur beosoin. Est-ce que j'essaie de faire découvrir Quelqu'un ou de faire vivre des célébrations? Beaucoup de chrétiens aujourd'hui sont de schercheurs de Dieu. Ce qu'ils ont besoin de découvrir est le Christ ressuscité au coeur de leur vie. Notre discours pastoral est souvent centré sur la liturgie et la pratique sacramentelle. Il y a quelques années, je présidais la liturgie dominicale dans une paroisse et un enfant visiteur m'arrive avec son cahier de catéchèse pour faire signer car il doit prouver qu'il est allé à la messe durant ses vacances pour être accepté à la confirmation. Nous sommes encore pris dans le formalisme liturgique. Le Pape François parle souvent d'une "Église autoréférentielle." Une Église fermée sur elle-même, fermée sur son autopréservation.
Le temps de confinement pourrait nous aider à sortir de cette structure pour faire découvrir Jésus Christ. Utilisons facebook pour parler du Christ présent au coeur de la pandémie. Profitons de ce temps pour lire une petit bout d'Évangile chaque jour et une lecture continue afin de saisir le message de l'évangéliste. Quel est le Jésus que Marc nous présente cette année? Jésus est un guérisseur, un relieur. Nous y reviendrons. Bons moments avec Jésus Christ.
Les disciples étaient au milieu du lac ballottés par la tempête. Jésus s'avance et monte dans la barque. La tempête s'apaise, le vent tombe, le calme se fait. Mc 6, 45. J'ai le goût de reprendre ce texte: Le Québec était ballotté par la tempête du Coronavirus., la tempête des attaques criminels, des crimes de toutes sortes. Des hommes avec des fusils, de slois et des restrictions et punitions voulurent mettre fin à ce désastre. Mais le vent souffle très fort et la tempête tient bon. Jésus monte dans la barque et la vent s'apaise. Qu'est-ce à dire?
Jésus ne vient pas avec un pouvoir extraordinaire mettre fin aux guerres, au crimes, au virus. Jésus vient simplement faire compredre aux être humains comment vivre ensemble dans le respect des personnes et des valeurs de la vie pour éviter ces malheurs à l'humanité. Quand nous ne respectons pas la vie, la nature, les personnes, un jour où l'autre la tempête se lèvera sur nos têtes. Trop souvent ces crimes dont nous souffrons sont le fruit du non respect des personnes et de la vie. Trop souvent aussi les vrais coupables se promènent toujours en fumant le cigare. Trop souvent aussi nous avons une société punitive et pas assez "guérisseuse." On ne guérit pas une maladie avec une punition, mais avec un remède approprié. Le mal, les crimes, sont une maladie de l'âme qui a besoin d'être soignée comme celle du corps. Ce que nous appelons péché est bien souvent une maladie de l'âme qui a besoin d'être guérie avant d'être pardonnée ou punie.
En bas, sur le terrain du quotidie, nous voyons naitre des fondations, des services aussi variés que les problèmes afin d'apporter un remède à ces maladies. En haut on punit et fait des lois. C'est vrai dans tous les systèmes. L'Évangile de Marc ce matin se termne avec ces mots: Ils (les disciples) n'avaient rien compris au sujet de la multiplication des pains. Sommes-nous un peu comme les apôtres? Comme chrétiens, comme Église, n'avons-nous pas une sérieuse prise de conscience à faire? Le peuple qui marche dans les ténèbres à besoin de voir se lever la lumière. Des crimes sont commis sur des enfants, le pouvoir fait enquête pour punir, la communauté humaine met en route des services pour accompagner les personnes. N'est-elle pas là la lumiere? La lumière annoncé par les prophètes, amenée par le Christ est là chaque jour auprès des malades, des enfants martyrisés, des personnes en dépression, etc .. C'est la lumière du Christ. C'est l'Eucharistie vécue sur le terrain. Ne faudrait-il pas le reconnaitre? Rendons grâce à Dieu.
Nous sommes des êtres de mission et en mission. Ça devient fatiguant? Mais non, parce que je ne suis qu'un serviteur inutile me dit Jésus dans l'Évangile. Aujourd'hui, la liturgie nous fait dire: "Le Seigneur m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération" Lc 4, 18. Et ceci nous dit Saint Paul à cause du grand amour dont le Seigneur nous a aimés.
Nous sommes envoyés, à l'exemple du Christ, dire au monde la Bonne Nouvelle qu'est Jésus Christ. La première et la meilleure façon d'annoncer le Christ "dans mon livre à moi" est mon témoignage de vie. je révèle mieux Jésus Christ par ce que je suis que par ce que je dis. Le témoignage de vie est plus fort que la parole si bonne soit-elle. "Ce que tu es parle si fort que je n'entends pas ce que tu dis à dit quelqu'un que je ne connais pas. Un témoin est quelqu'un dont "les bottines suivent les babines."
Une des grandes pauvreté de notre monde est de ne pas voir et soutenir nos témoins modernes. "Les 60 femmes qui ont façonné le Québec," titre d'un livre récemment sorti de presse. Ce sont des femmes tombées dans l'oubli. À l'époque les vrais témoins étaient des hommes évidemment. Comme la plupart des communautés religieuses qui ont bâti le Québec sont tombées dans l'oubli et mises au rancart. Aujourd'hui des témoins sont là plantés partout au Québec, mais passent inaperçu. Et souvent leur témoignage ne porte pas parce qu'il manque de contenu qu'ils n'ont jamais reçu.
Jésus Christ est venu comme témoin du Père nous révéler son projet de vie avec nous. Le monde ne l'a pas reçu. Som message n'était pas celui que nous attendions. Aujourd'hui des témoins sont là au milieu de nous et nous ne les reconnaissons pas toujours parce que leur message n'est pas celui que nous voulons. À mon humble avis, je crois que nous avons trop placé l'important uniquement sur la célébration des sacrements et oublié la force du quotidien. Pourquoi ne pas profiter de ce temps de confinement pour ré-évaluer notre témoignage chrétien, méditer notre façon d'être chrétien et de vivre notre engagement au coeur de la communauté en se laissant éclairer par le message de l'Évagile. J'ai été envoyé dans le monde pour révéler le christ à cause du grand amour dont nous sommes aimés par le Père.
Partout on nous chante sur tous les tons que le temps de confinement nous fera découvrir l'essentiel. Comme chrétien, il nous est donné aussi de découvrir l'essentiel. Les règles sanitaires nous privent de célébrations eucharistiques, dans ce jeûne, nous pouvons réfléchir à l'essentiel de sorte que le retour à une "vie plus normale" donne plus de richesse à nos célébrations. L'Eucharistie est d'abord un cadeau à vivre.
La vie de Jésus a été une vie totalement eucharistique et il nous a donné l'exemple. Sa vie commence par un repas à Cana en Galilée, Jn 2, 12. Sa vie se termine par un autre repas sur les bords su lac de Tibériade avec les siens. Jn 21, 1ss. Entre les deux, Jésus a multiplié les pains, il a mangé avec les pécheurs. Le repas indique une dimension de communion, de partage, d'intimité, de fraternité. À un repas nous sommes des invités, des amis, des proches. Manger ensemble ne signifie pas seulement porter la main à la bouche pour y introduire la nourriture, c'est tendre l'oreille pour accueillir ou deviner l'autre. Le repas est le lieu de l'écoute de la parole et de la communion.
La vie de Jésus a été une vie donnée, partagée. Cette vie donnée, Jésus nous en fait cadeau le jeudi saint au soir. Il nous donne une vie eucharistique, c'est à dire une mission vécue au quotidien. Une mission vécue dans la communion fraternelle, dans le partage et le don quotidien au service des frères et des soeurs.Sa mission était aussi de rassembler les êtres humains dans l'amour, le respect et l'égalité les uns avec les autres: hommes et femmes, pauvres et riches, la défenses des petits et des pauvres, des opprimés et des mal gommés de la société. C'est cela qu'il nous as donné et pour que nous puissions le réaliser il est resté avec nous comme une nourriture en vue de la mission.
L'Eucharistie est le sacrement de la divinisation de notre activité humanisante. Elle est le signe efficace de ce passage au Christ de ce que je fais dans ma vie. L'Eucharistie n'est pas le Christ qui tombe sur l'autel dans un morceau de pain, et on ne met pas du pain sur l'autel pour que le Christ qui veut être présent sache où se mettre. C'est l'histoire de l'homme qui devient corps du Christ. L'hostie cnsacrée n'est pas le Christ tout court, c'est l'homme christifié." (F. Varillon). Je viens célébrer l'Eucharistie parce que je suis être de communion au quotidien, réalité que je célèbre en communauté avec mes frères et soeurs.
Ce temps de confinement nous fait découvrir notre vie eucharistique dans le partage avec les gens seuls, isolés, les pauvres qui manquent de pain, les travailleurs de la santé à bout de souffle, les enfats qui meurent martyrs même au Québec. C'est le temps de révéler l'Eucharistie dans toute sa dimension de vie eucharistique à l'exemple de Jésus. Demain nous irons célébrer ensemble cette vie eucharistique dans celle du Christ. Les disciples d'Emmaüs ont reconnu qu'ils avaient tourné le dos à la mission du Christ, qu'ils n'avaient rien compris au repas du jeudi saint, et ils sont repartis vers Jérusalem, ils se sont empressés de retourner à leur mission. Dans le monde d'aujourd'hui, la mission du Christ est de plus en plus urgente et difficile d'où l'importance pour nous de redécouvrir l'Essentiel de cadeau fait par Jésus la veille sa mort. N'oublions jamais que le pain se multiplie dans les mains des disciples et non dans celles de Jésus. Mc 6, 41.
Ce matin, le temps est gris mais le froid n'est pas très intense, Le soleil nous fera sans doute un petit bonjour au cours de la journée. Cette jounée de quoi sera-t-elle faite? Je médite un peu cette réalité et je me souviens d'un mot de Frédéric Lenoir: Exister est un fait, Vivre est un art. C'est quoi l'art de vivre? On me dit que c'est être attentif au moment présent et aux personnes. Être attentif, c'est simplement prêter l'oreille sans porter de jugement sur ce qui nous entoure: sur les sons, le silence, les paroles. Écouter sans juger.
Ne serait-ce pas le message de Jésus? Je le regarde avec la femme accusée d'adultère, il s'abaisse jusqu'à son niveau pour la relever et lui redonner sa dignité de femme sans la juger. Je le contemple avec la Samaritaine au puits de Jacob, au lieu de la juger, il en fait un témoin de sa venue. Je médite les paraboles surtout celle du père miséricordieux, sans juger le fils ou lui demander une confession, il lui redonne sa dignité de fils. Je crois que c'est cela l'art de vivre. L'art de vivre est cette qualité de présence aux autres et à la vie qui fait qu'on apprend à vivre pour devenir et non pour accumuler.
être attentif signifie aussi écouter, entendre. Et dans le verbe entendre se cache le verbe "tendre." Être attentif, c'est être tendu vers l'autre, vers la vie; c'est écouter avec ses yeux autant qu'avec ses oreilles. Il ne s'agit pas de se demander si cela est bon ou non, être là à l'écoute simplement. Vivre est un art. le temps de confinement qui nous invite à l'essentiel nous aidera certes à apprendre cet art. Montaigne disait: Se concentrer sur ce qui est devant soi et lui prodiguer toute son attention.
L'art de vvire, pour moi, c'est cela la religion. C'est l'enseignement de Jésus. C'est cela qui est en train de naitre et que le confinement nous enseigne. Hier, je parlais de marcher vers soi, aujourd'hui peut être de marcher en soi. Pour aller plus loin: Nicole Bordeleau.Tous Passe, P. 123-129. Bonne journée à vous.
Marcher vers soi. voila ce qu edisent beauoup de gens qui apprennent à marcher dans la nature, écouter son silenc et découvrir ses leçons de vie. Ceci est comem marcher vers soi. J'ai médité cette expression lue dans une revue et je m'y suis retrouvé. Quand j'ai pris ma retrait il y a 15 ans, j'aivais fait beaucoup de chose pour les autres et pour l'Église. J'aivais voulu changer l'Église à partir du Concile. Et je me suis réveillé avec un bon nombre de déceptions.
Depuis 15 ans, je marche davantage vers moi et au lieu de vouloir changer les autres et le monde, je me découvre et je me change. Mes rêves d'hier sont toujours là bien vivants au fond de moi, ma vision de l'Église n'a pas changée, mais ma façon de voir à changer. Tout cela je le sème dans le temps qui les réalisera quand le moment sera venu. Et pas nécessairement ce que je pense devoir changer mais seulement ce qui devra changer. Ainsi il y aura moins de déceptions. Laissons aux autres leur rythme de changement.
Marcher vers soi, c'est aussi apprendre à reconnaitre ses valeurs, ses rêves, se richesses comme ses pauvretés, et continuer la route avec les autres dans l'harmonie et le respect de chacun.
Marcher vers soi, c'est découvrir la profondeur sa vie et semer cette richesse sans l'imposer aux autres, car eux aussi ont leur richesse pour vivre leur porpre vie. C'est être en harmonie avec ce que je suis profondément. Le temps était venu de devenir plus humain donc plus chrétien et plus divin.
Marcher vers soi, C'est faire l'expérience que tu n'es pas l'origine de ta vie, qu'il y a en toi une présence qui t'accompagne et te donne la force de bien vivre ta vie. Une présence divine. Une présence d'AMOUIR qui est à l'origine de ta vie et te permet d'aimer.
Un des grands malheurs de notre temps est de ne pas avoir appris à marcher vers soi pour découvrir notre richesse intérieure. C'est le premier pas pour changer le monde. Que 2021 nous apprenne cette aventure merveilleuse de se découvrir intérieurement avec cette présence divine en nous qui réchauffe le coeur et permet d'avancer malgré les aléas de la vie. C'est mon souhait surtout pour tous les retraités: Apprendre à marchr vers soi. Je pense ici à mes confrères prêtres qui s'ennuient de ne pas avoir à dire une messe en paroisse durant les fêtes.
Nous avons vécu un excellent moment de fin d 'année 2020 avec l'émission "En direct de l'Univers." C'était beau et bon: BEAU pour les yeux et BON pour le coeur. C'était un beau moment d'une spiritualité profonde. Je n'ai pû m'empêcher d'aller lire un texte de Jacques Grand'Maison dans son livre: "Une spiritualité laïque au quotidien. La beauté fait partie de la spiritualité. A la fin de l'émission j'avais le goût de rester en silence pour goûter ce beau moment. Il m'avait laissé un petit goût de "revenez-y". Dostoïevski disait que la beauté sauvera le monde. On dit souvent: Que c'est beau, devant un paysage, deux personnes qui s'aiment, quand je voyais mes parents se regarder sans dire un mot, c'était beau. C'est beau et c'est bon. Ce qui est beau, c'est ce qui est plus élevé que nous et nous entraine ves le haut et le profond.
"J'ai accompagné à l'hôpital un vieil homme parvenu à la fin de sa vie. Il vivait une douloureuse crise de foi qui le plongeait dans une profonde nuit intérieure. Je me sentais impuissant. Un soir, son arrère-petit-fils vient ;e visiter avec ses parents. On le fait monter sur un banc pour qu'il puisse le voir et le toucher. De ses bras, il netoure la tête du vieil homme et lui dit: "Papi, tu t'en vas au ciel, tu vas pas m'oubler, tu vas m'aimer encore avec le Bon Dieu." J'étais dans la chambre à ce moment-là. J'ia vu le visage transfiguré du moribond qui m'a fait signe de la tête et a murmuré: "Bénis-moi." On était tous là avec le sentiment d'assiter à quelque chose d'une beauté sublime. J'ai pensé à l atransfiguration de Jésus de Nazareth qui annonçait que sa mort n'aurait pas le denrier rmot." J. Grand'Maison.
Dans cette émission de télé, j'avais l'impression de vivre un moment religieux très fort; pour moi, c'était de la religion. La religion est une façon d'être ensemble qui nourrit, fait du bien et donne le goût d'y revenir. On n'a pas besoin d'obligation pour y aller. Je crois que ce temps de confinement nous conduit vers l'essentiel, vers la spiritualité et la religion qui refera le tissu de notre vie quotidienne. Éric Emmanuel Schmitt écrit devant une nuit étoilée et silenciesuse: L'être l'emportait sur le néant, la présence sur l'absence, comme lorsque j'écoute Mozart.
Alors souhaitons-nous une année où la beauté et l'essentiel soient un aliment quotidien qui donnent du goût à la vie. Bonne Année à vous tous.
2021 frappe à ma porte et me demande à entrer. Je veux bien l'accueillir, mais je veux lui dire aussi comment j'aimerais la vivre. Depuis la période de confinement, un mot revient souvent dans les conversations et souvent à la télé, c'est "nous avons retrouver l'essentiel." L'essentiel, n'est-ce pas un mot magique, mais c e mot je l'entends dans la bouche des gens d'en bas. Les gens d'en haut parlent d'argent perdu, de commerces qui ferment ou d'églises qui ne pourront ouvrir à la fin de la pandémie.
L'essentiel pour moi sera de redécouvrir pourquoi je suis là. Pourquoi je suis né? Les premiers versets de la Bible me disent QUI je suis, ils me disent POURQUOI je suis. Comme nous avons mis l'accent sur la "faute" nous avons édulcoré le visage de Dieu et de même coup le visage de l'être humain. Essayons en cette année où il y a encore du confinement de découvrir qui nous sommes et pourquoi nous sommes. Une image très belle est celle du potier utilisée en Genèse. Dieu prend de l'argile et façonne un être à son image. Il se façonne un vis-à-vis capable d'aimer et de dialoguer avec lui. Il façonne un être en croissance qu'il va accompagner et conduire à une plénitude de vie. Nous sommes dans la main de la divinité en nous.
Plusieurs millons d'années plus tard, un homme est né. L'important n'est pas pour moi comment et où il est né, mais pourquoi il est né? Il est venu refaire le visage de Dieu et du même coup refaire le visage de l'être humain. Mais comme il a chambardé le système établi, nous l'avons crucifié et l'accent fut mis sur le sacrifice et le péché au lieu du sacré de la vie et de l'amour. Je voudrais en 2021 essayer de retrouver l'essentiel de la venue de Jésus. Jésus pose le même geste que le Père à la création. Il prend du pain dans ses mains, le pain symbole de son humanité et de notre humanité; il nous prend dans ses mais pour nous façonner à son image de Fils de Dieu. À chaque Eucharistie, Jésus répête le même geste, il nous façonne à son image; il fait du sacré de notre vie. Nous sommes dans les mains du Christ pour devenir être de louange et d'action de grâce au Père.
Profitons de ce temps de confinement où nous devons jeûner de célébrations pour redécouvrir l'essentiel de notre vie chrétienne. Qui suis-je vraiment et pourquoi je suis là? Demain, le monde sera meilleur. Que la bénédiction du Seigneur sur cette nouvelle année nous permette d'aprofondir l'essentiel de notre vie divine en nous. Souhaitons-nous simplement de laisser ouvrir notre coeur à cette merveille que nous sommes dans notre corps, notre coeur, notre intelligence, notre spiritualité.
Plus...
Appuyé sur le parapet de la rivière Ste-Anne, je regarde la rivière se déverser dans le fleuve St-Laurent. Je me dis: la petite rivière devient fleuve. Le fleuve coule vers le golfe et devient golfe, celui-ci s'en va vers l'océan et devient océan. La petite rivière devient océan. C'est cela la vie. Nous commençons petit ruisseau pour devenir avec les années océan. Nous cheminons toujours vers quelque chose de plus grand, de plus profond de l'enfance à l'âge avancée. C'est vrai aussi dans la vie spirituelle. Notre vie chrétienne est au départ plus intellectuelle, nous apprenons des choses que d'autres nous enseignent. petit à petit nous passons à une expérience vitale. Je ne crois plus parce que l'on me l'a dit, mais parce que je l'ai expérimenté. Ainsi l'on passe souvent des dévotions à la prière qui devient communion avec quelqu'un en moi. J'ai découvert que la foi n'était pas de croire en des vérités, mais en quelqu'un qui habite au coeur de ma vie.. Les sacrements deviennent célébration d'une expérience de vie qui me donnent la force de vivre d'une meilleure façon ma condition d'enfant de Dieu. Mon ordination presbytérale est moins une vocation au service du Christ, mais une mission au coeur de la communauté-Église et l'ordination me donne la forde de vivre cette mission: "Allez, faites des disciples et apprenez-leur à conserver tout ce que je vous ai enseigné." Mth 28, 19 -20. Devenir océan, c'est apprendre la profondeur de notre être spirituel, c'est apprende à descendre en nous pour découvrir la richesse d'une présence de tous les instants. Devenir océan, c'est devenir des contemplatifs de la nature, de la vie, c'est devenir des amoureux de la vie. N'érigeons pas de barrages, débâtissons le sobstacles qui empêchent notre vie de couler vers l'océan de l'amour et de la richesse de Dieu. Laissons notre petite rivière devenir fleuve, puis océan.
Bonne journée à vous toutes et tous mes amis. Ce matin, j'ai le goût de saluer l'évangéliste Marc dont nous avons commencé la lecture en cette année B de la liturgie. Arrêtons-nous ensemble sur le chapitre 4 de l'Évangile où Marc nous présente des paraboles. La parabole est un message enveloppé un peu comme un oignon, il s'agit d'enlever l'écorce pour saisir le contenu. La parabole nous fait entrer dans l'événement, nous devenons acteur de l'événement contrairement à une histoire.
Marc commence avec la paprabole du semeur. Le semeur qui jette la semence partout avec confiance sans se soucier du terrain qui la reçoit. Nous sommes invités à contempler Jésus semeur du royaume du Père dans le monde. L'important est la semence qu'il dépose en terre. Il a confiance en la puissance de la parole semée. Il laisse à la terre la liberté d'accueillir ou non la Parole. Il est admirable ce semeur. Il donne sans condition. Il compte sur la capacité d'accueil de celui qui reçoit la Parole. Si la terre est revêche et ne produit rien, il ne condamne pas, il attend. Il respecte le rythme de chacun. Nous avons à méditer profondément cette attitude de Jésus. Pourquoi obligeons-nous les gens à faire des choses?
Marc poursuit son texte avec la parabole de la lumière, 4, 21. Attention, Jésus est la lumière; attention, nous sommes la lumière. La lumière du Christ la plaçons-nous sous le boissseau? La lumière de notre foi, où la plaçons-nous? La lumière aussi ne s'impose pas, elle éclaire la personne qui l'accepte. Nous pouvons la cacher en fermant nos fenêtres et rester dans l'obscurité. La lumière de l'Évangile nous fait comprendre des chsoes que nous aimons mieux ne pas voir.
Enfin Marc nous parle de la puissance de la parole semée en nous et de la petite graince de moutarde qui devient un grand arbre.
Une première leçon que ces paraboles me laissent est que pour être discile du Christ, ça ne demande pas d'efforts, simplement d'être disponible et attentif à l'action du Christ en nous. Pour cela il suffit d'être à l'écoute de l'action de l'Esprit en nous. Le Christ réalise le royaume du Père en nous et avec nous. Il respecte notre liberté et n'agit pas sans nous ou contre nous. Si je compare à mon interent, il est là, il ma'pporte des choses de l'autre bout du monde, mais je dois le comprendre, le respecter et agir avec lui pour qu'il me donne tout ce qu'il m'offre. Je sais que mon internet peut me donner beaucoup plus que ce que je lui demande parce que je ne le connais pas assez. Il en est de même avec le Seigneur. Il peut me donner bien plus que ce que je lui demande, mais je suis trop restreint à mes demandes et pas assez attentif et accueillant à ce que lui peut me donner.
Seigneur apprends-moi ce matin à apaiser les tempêtes dans ma vie pour être disponible à accueillir ta présence et l'action de l'Esprit en moi aujourd'hui. Apprends-moi l'écoute et le silence afin de devenir un peu plus ton disciple. Amen.
La liturgie nous fait célébrer aujourd'hui la Sainte Famille et du même coup nous ramène à nos familles. La famille de Nazareth est un modèle qui inspire la vie de nos familles; ce n'est pas un modèle à imiter mais qui inspire notre vie. Beaucoup de nos familles aujourd'hui ne sont plus dans le modèle traditionnel mais elles doivent être toujorus des familles. La famille est un milieu de vie, d'amour, de rencontre et de fraternité. Quelque soit le modèle vécu, nous devons toujours revenir à l'essentiel: La vie et l'amour. C'est là le modèle qui nous inspire de la famille de Nazareth: Revenir à l'essentiel. Ce qui nous reste de nos familles le plus souvent, c'est ce qu'elle nous a donné, ce qu'elle a inscrit au fond du coeur. La famille peut connaitre des échecs, prendre de nouvelles façons d'être avec d'autres conjoints: l'essentiel doit toujours demeurer. Nous le réalisons quand souvent des enfants vont appeler papa ou maman le nouveau conjoint ou la nouvelle conjointe venue dans la maison. L'essentiel est la vie et l'amour et non la forme. C'est ce que Marie et Joseph ont le goût de nous dire aujourd'hui.
Hier, j'ai écouté deux célébrations à la télé, les deux se situaient dans une église. L'une était une messe dominicale et l'autre, l'émission "y à du monde a messe." Les deux avaient des airs de Noël. Je ne veux pas comparer, mais l'émission a retenu mon attention et m'a laissé le goût de revenir. Nos célébrations sont vécues en fonction d'un rite à respecter et le message du Christ n'est pas toujours bien dégagé, alors que l'émission était vécue en fonction de la vie, des situations présentes et transmettaient un message vivant. je me suis dit: Il serait temps de réinventer nos célébrations en fonction de la psychologie et des besoins des chrétiens d'aujourd'hui. Je me permets de me rappeler trois moyens d'améliorer nos célébrations, moyens que mes professeurs de liturgie m'ont donnés.
D'abord nos célébrations devraient être tournées vers l'action de grâce alors que nous parlons beaucoup de péchés, de pardon, nous sommes négatifs. Il me semble que demander pardon un fois ce serait suffisant. L'Eucharistie est un chant d'acion de grâce en même temps qu'un envoie en mission. "Rendez grâce au Seigneur car il est bon, éternel est son amour."
Une autre chose importante pour moi est la proclamation de la Parole. On ne lit pas un texte en liturgie, nous proclamons un message, c'est quelqu'un qui nous parle. Les personnes qui font les lectures devraient être mieux formées afin de bien préparer la lecture pour en dégager le message. Réalité que j'ai beaucoup de difficulté à vivre. Je crois que nous ne croyons pas à l'importance de la Parole dans la célébration. Henri Bergeron nous disait lors d'une session sur l'homélie: Moi, j'ai quelques minutes de nouvelles à donner et je passe beaucoup de temps à lire et relire le texte pour donner une nouvelle et vous, vous avez la parole de Dieu et vous ne la lisez même pas avant la célébration" J'ai mis mon chapeau. Prochainement, nous aurons le dimanche de la Parole, comment allons-nous le vivre? le ferons-nous à l'intérieur d'une messe? Pourquoi ne pas enlever l'Eucharistie et faire un dimanche de la Parole? Peut être faut-il attendre de croire à la Pparole de Dieu pour être en mesure de la célébrer. Les Évêques de l'Inter Est nous parle de la Parole comme sacrement en citant Benoit XVI. On écrit: "LEsprit Saint nous accompagne pour nous aider à découvrir le mystère de la présence du Christ dans sa Parole." Dans l'apocalypse: Je m'en fus trouver l'ange pour me remettre le livre, il me dit: tiens, mange-le, il te remplira les entrailles d'amertume, mais en ta bouche il aura la douceur du miel. Apoc. 10, 9 ss. En Ezéchiel nous lisons le même message: "Fils d'homme, ce qui t'est présenté, mange ce livre et va parler à la maison d'Israël. Ez 2, 3. Mange ce livre avant de parler. Nourris-toi de la Parole avant d'en parler. Si nous croyons à l'importance de la Parole, faudra bien le montrer.
Actuellement, les artistes à la télévision nous interpellent fortement. Nous avons un message à donner, nous avons quelqu'un à présenter et ma convition comme prêtre est que nous sommes mal préparer pour le faire parce que le monde a changé, les défis sont autres et les chrétiens sont plus exigeants qu'hier. Que l'Esprit Saint nous éclaire.