Le dernier numéro de la revue Columbia des Chevaliers de Colomb nous parle beaucoup de fraternité, j'en reparlerai. Mais je m'arrête avec un extrait sur la question des amérindiens. Cette questin est sur la place publique depuis quelques jours. Ce qui se vit présentement nous invite, il me semble, à apprendre à lire plus correctement l'histoire. Je me rends bien compte que l'histoire que j'ai appris à toutes les étapes de mes études étaient un tout petit peu arrangée à notre avantage.
L'auteur du texte de la revue écrit: Les amérindiens ont le droit d'avoir leur histoire racontée avec précision et dans son intégralité. Ils ont le droit à un récit honnête de leur histoire. C'est la seule manière de trouver un chemin de réconciliation, de guérison et de jutice. Si nous nous écoutons parler, nous découvrirons du racisme dans nos discours et notre façon de voir les amérindiens. J'en entends très souvent, trop souvent. J'entendais vendredi soir Michel Jean expliquer des choses qui devraient nous indigner. Un enfant blanc disparait, on commande l'alerte Amber; un enfant amérindiens disparait, nous gardons le silence. Et combien d'autres exemples comme celui-là. Je crois qu'il faut arrêter de faire notre mea culpa sur la "bedaine" des autres et commecer par soi-même. Nous devons apprendre à lire notre histoire avec un peu plus de vérité. Les "gros méchants" ne sont pas toujours ceux que l'on pense. Les français sont venus conquérir un pays déjà habité, les anglais ont fait de même; c'est l'époque des conquête au détriment des peuples déjà en place.
Quand je serai élevé de terre, j'attirerai à moi tous les hommes. Jn 12, 32. Je m'arrête sur cette parole de Jésus, ce matin, car elle est pour moi une phrase clé dans ma relation au Seigneur. Notre relation à Dieu est assise sur l'amour et l'attirance et non sur l'obligation et la peur. Nous avons là une piste importance dans la situation vécue en Église présentement. Nous avons grandi dans une relation d'obligation avec la peur du péché mortel et de l'enfer. Aujourd'hui, nous devons tourner la page et se laisser attirer par le Seigneur. La relation au divin en moi en est une d'amour et non d'obligation. Je ne vais pas à la messe par obligation, j'y vais parce qu'un aimant m'attire, comme l'aimant est attiré par le fer. Ma relation au divin n'est pas motivé par la tête et des idées, mais par le coeur comme ma relation avec mes parents. Nous avons à redécouvrir la profondeur de notre rencontre avec Dieu. Jésus est venu fiancer l'humanité avec le Père. Notre relation au divin en nous est à l'image d'une relation de fiancés. Les fiancés savent créer un environnement qui permet de faire grandir leur relation, il est essentiel de créer un environnement de célébration qui permet de développer cette relation avec le Seigneur. Il nous faut redécouvrir cette dimension importante de notre vie spirituelle et la faire découvrir autour de nous. C'est là pour moi notre prochain chantier. Bonne journée.
Ce que chacun de vous a reçu comme don de la grâce, mettez-le au service des autres comme de bons gérants de la grâce de Dieu sous toutes ses formes: si quelqu'un a le don de parler, qu'il dise la parole de Dieu; s'il a le don du service, qu'il s'en accquitte avec la force que Dieu communique. Ainsi en toute chose, Dieu recevra sa gloire par Jésus Chirst. 1 p. 10-11. L'Esprit a déposé en chacn de nous des charismes en vue du royaume. en vue de bâtir la communuté chrétienne. C'est une responsabilité qui m'incombe de par mon baptême de servir le règne de Dieu selon les charismes reçus. J'ai a découvrir mes charismes et à les vivre. Je ne participe pas au service d'un autre, comme baptisé j'ai mon propre service à exercer et si je ne le fais pas d'autres ne pourons pas le faire et un vide sera créé. Il nous faut valoriser ces services des baptisés au coeur de la communauté. Comme membre a`part entière dans l'Église, Je suis l'Église, j'ai une responsabilité qui est mienne et je ne m'engage pas parce que nous manquons de prêtre. Le manque de prêtre n'est pas la raison pour mon engagement chrétien, mais l'occasion qui me permet de prendre ma place au coeur de la vie communautaire. EnÉzéchiel nous lisons: J'ai vu la misère de mon peuple, j'ai entendu son cri, e t je t'envoie." C'est comme si Dieu me disait aujourd'hui: J'ai vu mes frères qui ne connaisent pas mon nom, qui luttent entre eux dans la jalousie et le pouvoir, j'ai vu mes frères et soeurs vivre du racisme, de la violence et un non repsect des autres, et je t'envoie. Je t'envoie selon tes charismes et le milieu dans lequel tu vis. Je t'envoie semer la paix, l'écoute, le respect des autres dans leurs différences, la miséricorde, l'accompagnement des souffrants ... "La mission est grande, et les ouvriers sont peu nombreux." Depuis un certain nombre d'années, notre mission est centrée sur la lirurgie et les sacrements, ainsi nous avons délaissé une partie importante de la mission du Christ. Ne pas écouter cette mission, nous dit le pape, c'est nous mettre en dehors de la volonté du Père et de son projet d'amour avec nous. Il nous faut continuer cette réflexion.
Aujourd'hui, fête du rosaire; nous prions souvent le chapelet sans toujours nous arrêter à Marie avec qui nous prions. Moi, j'aime mieux prier en communion avec Marie que de prier Marie. Si je prie en communion avec elle, il me semble que j'entre dans sa mission, dans son mystère et que ma vie devient une marche avec Marie. Nous devons prendre conscience que la maternité de Marie fut une mission et que si je prie en communion avec elle, j'entre dans sa misison. L'Annonciation à Marie que nous lisons en Luc nous fait dire avec l'ange: "Il sera appelé Fils du Très-Haut, il règnera sur le trône de David," Il ne sera pas simplement le garçon de Marie, Il sera le Fils du Très-Haut, donc quelqu'un envoyé en mission et nous le verrons dès la visite de Marie à Élisabeth.
La maternité de Marie est une mission, elle pat en hâte vers sa cousine Élisabeth pour porter Jésus à Jean. L'enfant que portait Éisabeth tressaillit en elle à l'arrivée de Jésus. Dès sa naissance, Marie réalise que cet enfant ne lui appartient pas; ce sont des bergers qui viennent le reconnaitre et l'adorer, ce sont des mages qui lui offrent des présents. L'enfant appartiendra au monde. Toute sa vie va le démontrer. Il sera constamment sur les routes de la Galilée pour annoncer le règne du Père. Marie fut impliquée dans la mission du Christ et prier Marie c'est entrer avec elle dans cette mission de faire découvrir Jésus au monde. C'est pourquoi je préfère prier en communion avec Marie pour entrer avec elle dans cette mission dont notre monde a tant besoin. Nous avons à redécouvrir notre prière qui n'est pas simplement des mots à réciter mais une communion de vie avec quelqu'un. Nous avons à découvrir que notre vie est prière. Apprendre à prier en communion avec les saints, avec nos parents défunts. Le Pape François disait que la vie est un temps de rencontre, Nous devons aussi rencontrer les personnes qui marchent avec nous pas seulement celles qui marchent à côté de nous. Bonne journée avec Marie.
Marthe et Marie accueillent Jésus à la maison. Lc 10, 38-42. Pendant que Marthe s'occupe avec diligence des préparatifs du repas, Marie assise paresseusement auprès de Jésus laisse sa soeur suer seule à la cuisine. Marthe voudrait bien que Jésus fasse une petite remntrance à sa soeur, mais Jésus dira: Elle choisit la meileure part, elle ne lui sera pas enlevée. Il y a un temps pour travailler, un temps pour prier, un temps pour écouter, il y a un temps pour tout. Il s'agit de bien choisir son temps et de le remplir avec amour. Dans le service de la communauté chrétienne, il y a de la place pour le service des différents charismes: pour le charisme de la parole, celui de la prière et de l'adoration, celui du rassemblement dans la communion, celui du service des malades, des pauvres, etc ... L'important est de bien choisir son service en fonction de ses dons et de le remplir dans l'amour. Si nous voulons bien remplir notre mission, il est important d'abord de se bien remplir de cette mission et c'est dans l'accueil de la Parole et de la prière que nous pourrons nourrir ce charisme. Soyons d'abord des contemplatifs pour devenir actifs. Soyons des êtres d'écoute, écouter le Seigneur nous parler à travers les personnes et les événements au quotidien. C'est la première parole que nous devons écouter et qui sera éclairée par les Évangiles. À cette période de l'année, la nature nous parle avec force, le temps de pandémie est un temps précieux pour rencontrer notre hôte intérieur. Soyons des êtres d'une spiritualité profonde, le reste nous sera donner par surcroit. Comme nous dit l'Évangile de dimanche prochain: Nous sommes des fiancés du Fils de Dieu qui nous habite. Bonne journée.
À cause de la covid-19, nous vivons plus fréquemment aujourd'hui qu'hier des situations pénibles à l'occasion de décès de quelqu'un que nous aimons. Il m'apparait que nous vivons dans nos communautés chrétiennes un vide dans l'accompagnement spirituel des personnes endeuillées. Dès la célébrations funéraires terminée, les personnes sont livrées à elles-mêmes. Un support psychologique est possible mais au plan spirituel, ce service m'apparait très faible sinon inexistant. je parle pour mn coin de pays. Les célébrations au salon nous permettent un ajustement pour rejoindre les familles et offrir une célébration de l'événement, mais ... ? Ce matin, je veux simplement offrir une petite prière pour aider à vivre son deuil.
Dieu bon et miséricordieux, envoie-moi ta bénédiction.
Que sous moi, elle me soutienne pour que je sente le sol se raffermir sous me spieds. Qu'elle m'entoure entièrement, devant, derrière, pour que les sentiments de déssespoir n'aient pas raison de moi.
Puissent tes mains bénissantes me retenir se sombrer dans le deuil. Que ta bénédiction m'aide à traverser ma douleur pour parvenir à une nouvelle relation avec l'être qui m'a quitté, pour que je puisse percevori qu'il devient mon guide intérieur, pour que je continue à sentir en moi son amour.
Puisse ta bénédiction me conduire à moi-même, afin que dans ma peine, je découvre en moi l'image que tu te fais de moi. Fais-moi comprendre que l'être que je déplore était une bénédiction pour moi, et que dans son lieu de bonheur, il me bénit avec tous ceux qui m'entourent. Et permets que nous nous retrouvions un jour. Amen.
Tiré de Anselm Grün; Faire son deuil veut dire aimer.
Un magnifique bouleau se pare de toutes ses couleurs devant ma fenêtre. Il fait le beau avant de s'endormir pour l'hiver. Ce matin, il m'a parlé. Doucement le vent vient arracher mes feuilles et les répand sur le sol autour de moi, demain mes branches seront dénudées. Il me faudra descendre dans mes racines pour l'hiver afin d'y puiser la sève et la force de produire de nouvelles feuilles au printemps. La neige blanche viendra couvrir la terre d'un grand manteau blanc pour préserver mes précieuses racines du gel afin de leur conserver toute leur vigueur. Au printemps avec l'arrivée de la chaleur du soleil, je vous donnerai de nouvelles feuilles semblables à celles qui tombent, mais ce ne sera pas les mêmes. Voila mon cher Jos. la leçon de ta vie.
Il y a des moments dans ta vie où tu vois les dernières feuilles tombées, tu dois t'arrêter et prendre le temps de réfléchir. le temps de confinement en est un exemple. C'est le temps de t'arrêter pour descendre dans tes racines, retoruver les forces ntérieures, renouer avec tes valeurs et tes rêves, découvrir la force divine qui t'habite et resserrer tes liens de communion avec le Resusscité. Une couche de silence viendra couvrir ton quotidien et te permettre ce retour en toi. Tu es invité à découvrir l'essentiel de ta vie d'être humain et d'enfant de Dieu. Les vieux philosophent nous invitent à ce mouvement intérieur, Marc-Aurèle écrit: Creuse au-dedans de toi. Au-dedans de toi est le source du bien, et une source qui toujours jaillira si tu creuses toujours. Et le bouleau me dit en concluant: Demain, si tu sais être fidèle à ta source, tu produiras de feuilles différentes de celles d'aujourd'hui parce qu'elles seront patinées par l'expérience et le désir d'avancer. Il serait vraiment dommage si nous manquions ce rendez-vous de la vie qu'est ce temps de confinement pour refaire le plein d'essence de spiritualité, et de force intérieure.
Je me permets de pousser plus loin ma méditation. Dans mon coin de pays, les funérailles se célèbrent presque toutes au salon funéraire, très peu à l'église. N'y a-t-il pas là des feuilles qui tombent mais qui demandent d'en laisser pousser de nouvelles autrement? Moi, j'y lis une recherhce de sens. Une recherche fragile, incertaine mais réelle. Je crois que les chrétiens veulent célébrer un événement avec la famille et l'Église et non célébrer une messe dans laquelle on insère une funéraille. M'est avis ce matin que mon bouleau m'invite à regarder de l'intérieur notre façon de célébrer pour en redécouvrir l'essentiel. Faut continuer de creuser. Et demandons au Seigneur d'éclairer notre lanterne.
Nous utilisons souvent ce mot: Fidélité. Fidélité à mes engagements, fidélité à ma parole, fidélité aux institutions, mais j'entends moins souvent : Fidélité à soi. Fidélité a ce que je suis. Je crois que cette fidélité à soi est importante pour bien vivre les changements, tout comme le changement est important pour vivre cette fidélité. La vie est un mouvement en perpétuel changement. Je dois suivre ces changements tout en restant fidèle à moi-même sinon je risque de me retrouver seul sur la route. L'être humain comme la société change, les besoins changent. Je dois être fidèle à la vie sinon je risque de stagner dans des façons de faire.
Ceci m'a conduit à me poser une question: Est-ce que cette fidélité à moi-même, à mon être spirituel, n'a pas conduit à la désertion dans la L'Église? L'été dernier, j'ai posé la question à certains jeunes parents: Pourquoi ne venez-vous plus à la messe? On m'a répondu: "Moi, j'ai grandi dans une société qui change constamment avec de nouvelles idées, inventions, etc .. et vous êtes restés dans la même structure qui ne nous nourrit plus, avec un vocabulaire que nous ne comprenons pas. Alors un fossé s'est creusé entre nous et vous." J'ai compris que l'être humain avait changé, ses besoins spirituels n'étaient plus les mêmes et que ma fidélité à mes idées, structures et théories avait fait que je me retrouve seul sur la route. J'avais oublié d'être fidèle à moi-même là où la vie m'avait planté. L'être humain est d'abord un être spirituel et non pas religieux à prime abord.
J'ai lu une lettre qu'une supérieure de communauté écrit à ses soeurs où elle leur dit: Nous devons être des éveilleurs. Éveiller les chrétiens à leurs valeurs spirituelles, à leur propre spiritualité , les éveiller à être fidèle à leur être humain et chrétien. Il me semble que c'est là le chemin de l'évangélisation. Le vide spirituel dans lequel nous sommes plongés en société ne serait-il pas une invitation à être fidèle à soi-même, à ses valeurs, fidèle à la vie qui est la nôtre en 2020. Être fidèle à soi-même n'est pas accepter n'importe quoi, mais ce qui a du sens. Ce qui fait autorité, c'est ce qui a du sens. Dans mon coin de pays, les funérailles se célèbrent peresqu'entièrement au salon funéraire. Pourquoi? Où est-ce que ma fidélité comme prêtre se situe devant cette réalité? Ma conviction est que dans l'Église nous sommes fidèle à des coutumes, des façons de faire et de célébrer et pas assez aux personnes. C'est la question devant laquelle je suis ce matin. Continuons de méditer et d'être éveilés à la vie.
Jésus choisit 72 disciples et les envoya annoncer le règne du Père. Lc 10, 1-12. Jésus nous choisit et nous envoie au coeur du monde révéler la grandeur de son amour. Si nous sommes choisit, c'est que le Seigneur a assez confiance en nous pour nous confier sa mission. Avons-nous mesurer l'étendue de cette confiance? Jésus nous dit, je vous aime et vous connais assez pour vous donner ma mission à vivre et à réaliser. Cependant nous n'avons pas à craindre notre faiblesse humaine parce qu'il est là avec nous chaque pour accompagner nos pas. Il s'agit d'être à l'écoute.
Une deuxième dimension qui nous incombe est de connaitre le monde dans lequel nous irons. À qui nous adressons-nous? Quelle est leur histoire? Quels sont leurs besoins? Qu'avons-nous à leur dire, à leur faire découvrir? Enfin quelle est la mission que le Seigneur nous confie? À mes yeux cette mission joue entre deux pôles: la vie des personnes d'un côté et le contenu que le Seigneur m'a donné dans l'Évangile, d'autre part. Et le contenu est UNE PERSONNE à faire connaitre. Et nous sommes devant trois mondes: de bons chrétiens fidèles à la pratique sacramentelle, des indifférents qui semblent ne plus croire, et des personnes agressives, blessés qui ne veulent rien savoir. Jésus les envoie deux par deux, signe et force de la communauté. Il est impossible aujourd'hui à une seule personne de remplir la mission du Christ devant un monde diversifié. C'est l'oeuvre d'une équipe de missionnaires. C'est là qu'il devient important de reconnaitre les charismes des baptisés et de les mettre en respnsabiltié avec les ministres ordonnés C'est là que l'on pourra redécouvrir la grandeur et l'mportance du ministre ordonné d'être au COEUR de la communauté et comme nous le disait J. Paul 11, d'être au service des charismes et des ministères des baptisés.
Les 72 n'ont pas été envoyés continuer le système religieux du temps, ils ont été envoyés annoncer le règne de Dieu que Jésus Christ était venu préparer. Nous sommes envoyés aujourd'hui dans un monde nouveau et en perpétuel changement, un monde qui a une histoire, nous avons a dire une parole neuve, une parole qui nourrit et fait avancer; ce n'est pas le message qui change, mais l'enveloppe du message pour s'ajuster à l'homme devant nous. Nous sommes des envoyés, donc nous ne sommes pas propriétaires du message, nous n'avons pas d'ordre à donner mais un trésor à faire découvrir. Si auojourd'hui nous devons prier pour des ouvriers à la vigne, prions aussi pour avoir le discernement de bien reconnaitre les ouvriers que le Seigneur envoie parce qu'Il continue toujours d'envoyer, et parfois, il y a un risque, que notre façon de reconnaitre les envoyés briment l'élan de l'Esprit. Donne, Seigneur, à ton Église le charisme de bien découvrir et reconnaitre les charismes des femmes et des hommes que tu envoies aujourd'hui encore au coeur de nos communautés chrétiennes.
Premier octobre, le mois du rosaire commence, aujourd'hui commence aussi pour nous un nouveau confinement. Ce temps de réclusion sera un temps propice pour prier Marie et surtout pour apprendre à prier Marie. Nous avons l'habitude de réciter notre chapelet et souvent à la manière d'un magnétophone, ça déboule. Ne serait-il pas valable d'en dire moins et de mieux le prier comme beaucoup ont appris à le faire. Il m'arrive souvent que de ne dire qu'un AVE par jour.
Je te salue, Marie, toi qui mis tant d'amour dans l'accomplissement de ton travail au quotidien et qui 'invite à faire de même.
Je te salue, Marie, toi qui fus le premier tabernacle vivant et m'appris à devenir missionnaire pour faire découvrir cette présence autour de moi.
Je te salue, Marie, toi qui accueillis la vie et jusuq'au Calvaire pour recevoir la vie nouvelle de ton Fils qui venait d'entrer dans la résurrection.
Je te salue, Marie, toi nous apprends à devenir des être de louange et d'action de grâce par ton chant de louange à ta visite chez Élisabeth.
Je te salue, Marie, toi qui, au pied de la croix, nous apprends à rester debout dans l'adversité fort de notre foi et de l'amour de ton Fils.
Je te salue, Marie, toi qui nous révèle les sentiments maternels de Dieu au cour de notre monde brisé par l'ambition, l'orgueil, le pouvoir ...
Ainsi devient ma pirère à Marie moulée dans la vie courante et l'Évangile. Ainsi je ne veux pas me contenter de répéter des formules apprises autrefois. elles sont nécessaires comme un point de départ vers une prière intériorisée et plus personnelle. Bon Mois du rosaire.
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"Vous êtes le corps du Christ, vous êtes le temple de l'Esprit Saint" clame Saint Paul et nous le répétons à chaque célébration: qu'après avoir partagé le pain nous devenions un seul corps. le premier lieu de l'habitation du Christ ressuscité est l'être humain. Hier soir, la télé nous présentait le décès d'une dame amérindienne dans des conditions inacceptables. C'était le corps du Christ bafoué, outragé, victime de propos racistes. Vis-à-vis les amérindiens, cette situation dure depuis l'arrivée de blancs en Amérique. J'ai pensé à tous ces corps du Christ bafoués et profanées depuis des siècles et encore aujourd'hui dans notre monde. Des enfants meurent de faim et martyrisés comme nous en avons vus le printemps dernier.
Ce matin à l'Eucharistie, quand Jésus dit: ceci est mon corps, j'ai pensé à tous ces corps crucifié aujourd'hui encore sur l'autel du pouvoir, de l'argent, du racisme; ces corps d'enfants, de femmes, de travailleurs bafoués et blessés, c'est à ce corps du Christ que j'ai voulu communier ce matin. Une autre pensée m'a assailli, ce matin, mercredi, une manifestation avait été commandé par des prêtres pour réclamer une plus grande participation aux célébrations dominicales. C'était juste. Une manifestation eut lieu cette nuit, manifestation de femmes, d'hommes et d'enfants en hommage à cette femme et pour réclamer jsutice pour ces crucifiés du royaume. Je ne sais pas s'il y avait des prêtres et de vieux pratiquants du dimanche dans cette manifestation. Ce matin, j'étais un peu gêné de communier au Corps du christ à cause de mon silence devant ces profanations du temple du Christ.
Hier soir j'écoutai avec intérêt le jeune Rose dire: Je voulais savoir pourquoi mon père avait agit de cette façon en 1970. Il avait connu son père bon et paifique et voulait comprendre. C'est la question que nous devrions souvent nous poser: Pourquoi. À l'époque le pouvoir politique ne se pose pas la question pourquoi, le pouvoir ne veut pas savoir, il écrase. Nous avons connu à ce moment-là des actes d'injustice graves, des bavures inacceptables, Le jeune, lui, veut comprendre. J'entendais un étudiant lors de la crise de 2012 au moment où l'assemblée nationale votait le loi qui écrasait les étudiants: Je voyais les gens que nous avions élus pour nous protége, voter une loi pour nous faire taire, pour nous écraser. Le jeune, lui, voulait comprendre.
Dans ma méditation, je me suis posé la même question: Pourquoi nos églises sont-elles vides? Je veux comprendre. Pourquoi les enfants ne savent plus les prières que nous avons apprises dès notre enfance? Pourquoi les chrétiens n'écoutent plus les ordres du clergé? Est-ce que nous nous posons la question? Cette question, je l'ai posée à des chrétiens loin de la pratique sacramentelle. Pourquoi tu ne viens plas à la messe? Je voulais comprendre. Leur réponse m'a fait comprendre que nous avons mis l'accent sur le religieux et non sur la spiritualité. Nous avons mis l'accent sur la pratique et non sur les valeurs qui nourrissent, le religieux a étouffé le spirituel et les chrétiens abandonnant la pratique se sont retrouvés devant un vide spirituel profond. Je crois que le jeune Rose nous a indiqué qu'avant d'entreprendre des chemins d'évangélisation, il est essentiel de comprendre pourquoi nous sommes là, pourquoi les chrétiens réagissenrt de telle façon autrement nous risquons de rester au dehors du besoin des gens. Nous voulons simplement commprendre. Pourquoi.
Ce matin, je m'amuse à méditer avec l'ami Paul dans sa lettre aux Philippiens. C'est mon credo d'aujourd'hui.
Je crois en l'Église où les membres se réconfortent et s'encouragent les uns les autres avec amour. Je crois en l'Église où tous sont en communion dans l'Esprit Saint. Je crois en l'Église où les membres cherchent l'unité et ne sont pas jaloux, intriguants mais vivent dans l'humilité. Je crois en l'Église où les membres essaient de vivre honnêtement les dispositions du coeur du Christ Jésus.
Oui, je crois et j'aime cette Église du terrain, Église qui souffre, qui lutte, qui aime la vie et qui fête. L'Église qui ce matin ira dans les hôpitaux au risque de sa santé soulager la souffrance des malades; cette Église qui sortira dans la rue pour porter un morceau de pain à celuiqui n'a rien à se mettre sous la dent; cette Église qui défendra les enfants et les femmes victimes de violence et posera le baume de l'amour et de la tendresse sur leurs plaies béantes; cette Église au pas lourd qui entrera à l'église pour la prière communautaire. Cette Église, elle est belle et vivante. Pour cette Église, ce matin Seigneur, je veux faire monter un chant d'action de grâce. "Que tes oeuvres sont belles, que tes oeuvres sont grandes .....
Pour vaincre la solitude, si solitude il y a, deux maitres s'ofrent à nous: La nature et la lecture. Dans la nature, je ne suis jamais seul. La nature m'offre une présence extraordinaire: La présence spirituelle d'un Créateur. La nature me fait découvrir la source et le sens de ma vie. La nature me fait comprendre que tout m'est donné et qu'il m'appartient de développer et de faire un bon usage de ce don magnifique, abondant et gratuit. La nature me révèle la liberté, la paix et la bonne entente. La nature me rempli de beauté et de grandeur dans le chant des oiseaux, le bruit de l'eau qui coule sans cesse, les montagnes silencieuses me rappellent la grandeur de l'être spirituel que je suis. La nature comme disait un philisophe est la chambre nuptiale de l'homme et de Dieu. Dans la nature, je ne suis jamais seul.
Quand je lis, je ne suis jamais seul. L'auteur s'entretiens avec moi. Hier j'ai passé la journée avec Grégory Charles dans son livre "N'oublie jamais". Grégory m'a partagé sa vie, son enfance et adolescence, il m'a fait goûter les leçons de vie de ses parents, surtout de sa mère. Il écrit pour sa petite fille un peu de son histoire. Je me permets de copier un brin de révélation qui m'a touché profondément. Son entrée à l'école fut très difficile parce qu'il était noir. Il fut ridiculisé et subit un phénomène de rejet. Il ne voulait plus aller à l'école. Un matin qu'il faisait plus froid, sa mère lui intima de porter un bérêt. Voila une deuxième raison de se faire ridiculiser. Alors grégory ne voulait plus rien savor de l'école.
Alors sa mère le prend près d'elle et lui dit: "Ton bérêt tu peux l'enlever quand tu voudras pour faire plaisir aux autres. La couleur de ta peau, tu ne pourras jamais l'enlever. Tu peux décider d'enlever ton bérêt pour t'ajuster aux autres, mais tu ne changeras jamais la couleur de ta peau et vas-tu vivre ta vie en fonction des autres. Tu peux être celui qui décide de sa vie et de ses choix. Tu peux porter fièrement ta peau comme ton bérêt et rire avec eux qui t'humilient et ne plus leur donner de pouvoir sur ce tu es." Et Grégory est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Dans la lecture, tu n'es jamais seul.