Pour vaincre la solitude, si solitude il y a, deux maitres s'ofrent à nous: La nature et la lecture. Dans la nature, je ne suis jamais seul. La nature m'offre une présence extraordinaire: La présence spirituelle d'un Créateur. La nature me fait découvrir la source et le sens de ma vie. La nature me fait comprendre que tout m'est donné et qu'il m'appartient de développer et de faire un bon usage de ce don magnifique, abondant et gratuit. La nature me révèle la liberté, la paix et la bonne entente. La nature me rempli de beauté et de grandeur dans le chant des oiseaux, le bruit de l'eau qui coule sans cesse, les montagnes silencieuses me rappellent la grandeur de l'être spirituel que je suis. La nature comme disait un philisophe est la chambre nuptiale de l'homme et de Dieu. Dans la nature, je ne suis jamais seul.
Quand je lis, je ne suis jamais seul. L'auteur s'entretiens avec moi. Hier j'ai passé la journée avec Grégory Charles dans son livre "N'oublie jamais". Grégory m'a partagé sa vie, son enfance et adolescence, il m'a fait goûter les leçons de vie de ses parents, surtout de sa mère. Il écrit pour sa petite fille un peu de son histoire. Je me permets de copier un brin de révélation qui m'a touché profondément. Son entrée à l'école fut très difficile parce qu'il était noir. Il fut ridiculisé et subit un phénomène de rejet. Il ne voulait plus aller à l'école. Un matin qu'il faisait plus froid, sa mère lui intima de porter un bérêt. Voila une deuxième raison de se faire ridiculiser. Alors grégory ne voulait plus rien savor de l'école.
Alors sa mère le prend près d'elle et lui dit: "Ton bérêt tu peux l'enlever quand tu voudras pour faire plaisir aux autres. La couleur de ta peau, tu ne pourras jamais l'enlever. Tu peux décider d'enlever ton bérêt pour t'ajuster aux autres, mais tu ne changeras jamais la couleur de ta peau et vas-tu vivre ta vie en fonction des autres. Tu peux être celui qui décide de sa vie et de ses choix. Tu peux porter fièrement ta peau comme ton bérêt et rire avec eux qui t'humilient et ne plus leur donner de pouvoir sur ce tu es." Et Grégory est devenu ce qu'il est aujourd'hui. Dans la lecture, tu n'es jamais seul.
Durant ce temps de pandémie nous parlons souvent d'un retour a l'essentiel et nos artistes nous ont impressionnés avec leur louables efforts. Hier soir je lisais un texte d'une théologienne qui nous orientait dans ce sens. Ce temps doit nous rendre plus conscients que nous sommes habités par l'Esprit du Seigneur et ainsi nous permettre de développer une autre façon d'être présent au monde et de vivre notre prière. Nous sommes des tabernacles vivants remplis de la présence du resssucité. Même si nous n'en sommes pas toujours conscients, le Christ ressuscité nous habite entièrement. C'est d'abord là que nous devons apprendre à le rencontrer, à l'adorer. "Nous portons le parfum du Christ ressuscité et le monde à désespérément besoin de faire l'expérience de ce parfum." Ce temps où nous sommes privés des célébrations doit nous aider à retrouver l'Essentiel de la prière et de la communion avec le Seigneur.
C'est le temps aussi de découvrir la présence du Christ dans sa parole et de communier à cette présence. Nous avons un long chemin à parcourir pour communier au Christ dans sa Parole. Il est présent d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie. Il est présent sous l'apparence des mots comme dans l'Eucharistie sous l'apparence du pain et du vin. Beaucoup se plaignent aujourd'hui que peu d'enfants savent le Notre Père. Le problème n'est pas là, mais que les enfants comme les adultes n'ont pas appris à prier. J'écoute beaucoup de gens qui sont privés de la communion eucharistique, je me pose la question à savoir si nous communions ou si nous revcevons une hostie? Ma conviction est que nous devons revenir à la communion, que signifie communier à Jésus Christ et qu'est-ce que le Christ nous a demandé le Jeudi Saint. Ce temps de pandémie nous invite à revenir à l'essentiel. Bone journée.
Depuis la pandémie, nous parlons beaucoup de services essentiels. Je me suis posé cette question il y a 15 ans lorsque j'ai pris ma retraite. Maintenant sans responsabilité quel sera mon service essentiel dans l'Église? Je me suis tourné vers l'Évangile et Jésus m'a dit: Avance au large et je ferai de toi un pêcheur d'hommes. Alors, j'ai regardé les pêcheurs. Ces gens vont là où il y a du poissons et ajustent leur moyen ou instrument de pêche selon le poisson à prendre. Je n'ai pas vu un pêcheur avec une cage à homard dans un ruisseau, ni un pêcheur de baleine avec une ligne à truite. Je me suis dis: ton service essentiel est de répondre aux gens que tu vas rencontrer selon leur besoin. Je réalisais que j'étais descendu du choeur de l'église au coeur de l'Église. C'est une belle expérience mais un moment de conversion important et nécessaire.
J'ai rencontré des poissons agressifs parce que blessés et qui n'écoutent plus notre parole; j'ai croisé des poissons indifférents parce qu'ils n'ont pas rencontrés la nourriture qui apaisait leur faim; J'ai rencontré des poissons avides de sens, chercheurs de bonheur et de paix; j'ai rencontré des poissons célébrants et pleins de foi mais incapables de comprendre le besoin des autres poissons. J'ai réalisé que tous ces gens exprimaient le même besoin: celui d'être écoutés, aimés et accueillis comme ils sont. Comme un bon vieux pêcheur j'ai essayé de trouver les mots, l'attitude, l'approche qui me permettrait de répondre aux cris qu'on me lançait. J'ai vite compris que tous mordaient au même hameçon: Celui de l'amour. Mon service essentiel n'est pas tant de dire des choses aux chrétiens mais de leur dire Jésus Christ par mon attitude et ma façon de les accueillir et de les aimer. J'ai compris que mon service essentiel n'était pas tant de dire la messe que de vivre l'Eucharistie, vivre la mission du Christ au coeur de la communauté. J'ai vécu un temps de conversion à l'écoute et la méditation de la Parole de Dieu.
De là est né avanceaularge.com où j'essaie, avec mes pauvres moyens, de parler simplement aux chrétiens et chrétiennes à la recherche de sens et de la Parole de notre Dieu. J'accompagne des groupes de partage de la Parole depuis près de douze ans et je touche du doigt le cheminement accompli par mes frères et soeurs qui fréquentent la Parole. Le temps de pandémie m'a conforté dans ce service qui pour moi est essentiel pour notre monde aujourd'hui. Je ne vous partage pas cette aventure ce matin pou rme "pavaner". Je veux porter simplement un petit témoignage de foi de ce que la Parole de Dieu fait dans ma vie, combien ceci vient me faire vivre l'importance et nourrir ma vie de prêtre au service des chrétiens. Je souhaiterais que le temps de pandémie qui nous prive des rassemblements dominicaux nous fassent découvrir ce besoin essentiel d'une nourriture spirituelle adaptée à nos besoins et fasse grandir notre vie de prière où on ne répète pas nécessairement des prières, mais où l'on prie. Revenir à l'essentiel. Souvenons-nous que toutes les personnes mordent au même hameçon: celui de l'amour et de l'accueil inconditionnel. Bonne journée.
"Soyez des vivants avec des idéaux, des gens qui changent le monde, ne restez pas immobile, ne soyez pas des statues comme le femme de Loth." Le Pape François à des jeunes. Ouf! quelle mission! La vie est un voyage et, malgré les difficultés et les erreurs, il faut se relever et se remettre en route, ajoutait-il. Ceci peut être vrai aussi pour quiconque d'entre nous. Albert Einsten écrivait: "Le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause des gens qui font le mal, mais à cause de ceux qui regardent et ne font rien." Il y a là tout un travail d'éducation.
Dans notre Église, nous parlons beaucoup d'évangélisation. Évangéliser c'est apprendre à être des êtres humains le plus pleinement possible et à entretenir des relations humaines enrichissantes. Éduquer aussi bien qu'évangéliser c'est apprendre à devenir de plus en plus humain. C'est ainsi developper l'art des rencontres qui font grandir. Éduquer, évangéliser, c'est apprendre à quelqu'un à prendre sa place dans la société, à ne pas être un haut-parleur pour répéter ce que l'on dit, mais à devenir un être libre pour tracer son propre chemin dans la société où il s'insère. Il me semble que c'est l'invitation du Pape François.
On dit souvent: Faut faire de la place aux jeunes dans la société et dans l'Église. Il me semble que nous parlons comme des propriétaires qui donnent des morceaux à d'autres, de petites miettes qui "tombent de la table du maitre." Ne vaudrait-il pas mieux changer notre phrase. Ils sont l'Église et la société comme nous, pourquoi avons-nous accaparé l'Église et la société. Ne vaudrait-il pas mieux se dire: éduquons les jeunes à prendre leur place aujourd'hui et demain dans l'Église et dans la société. Apprenons-leur a vivre leur idéal de vie, accompagnons-les dans leur recherhce de sens et de liberté. Au lieu de leur apprendre à être ce que nous voulons qu'ils soient, accompagnons-les pour qu'ils deviennent ce qu'ils sont. Ensemble apprenons à devenir des bâtisseurs de rencontres, bâtisseurs de liens, des bâtissieurs de communautés à leur façon et avec leurs charismes. Il est évident que ceci est déstailisant pour les structures bien établies et plusieurs structures disparaitront victime de leur incapacité à se laisser déstabiliser écrit Albert Jacquard. Ceci est vrai aussi pour la personne; nous pouvons rester sur le quai de la gare avec notre expérience sans jamais monter dans le train de la vie et devenir étranger à la vie. Continuons à méditer. Bonne journée.
Nos Évêques dénoncent ce qui est considéré comme une injustice dans la réouverture des églises à la suite du confinement. Les églises sont placées sur le même terrain d'analyse que les bars. Ça m'apparait une drôle de comparaison. L'Église existe au Québec depuis 400 ans et elle a droit de cité à sa juste valeur. Nous avons évacué l'Église de la place publique et elle est presque devenue un ennemi. Cependant, moi, j'ai une certaine gêne et je comprend d'une certaine façon la réaction politique même si je la crois injuste. Pour moi, ça sent le système religieux qui défend sa place au soleil. Nos systèmes tant de la santé que de la protection des enfants ont souvent dérapé de leur objectif de prendre soin des personnes. Des personnes âgées comme des enfants sont victimes et parfois martyres de ces systèmes. Des familles sans revenues ont le ventre vide devant un système économique qui enrichi les riches et affame les plus pauvres. Il me semble que comme chrétiens, nous devrions être d'abord à la défense de ces personnes contre l'injustice dont elles sont victimes. Nous connaissons beaucoup de suicides, de jeunes malheureux victimes de systèmes qui ont perdu beaucoup d'humanité; comme chrétiens nous devrions être debout à la défense de ces victimes. Ne pourrions-nous pas nous demander aussi pourqui 95% des gens ont quitte l'Église et sont indifférents devant la qualité de la réouverture des bâtiments. Je me sens un peu questionner quand j'entends dire que nos églises sont plus près de salles de spectacles que des bars. Est-ce que la messe est devenue un spectacle? Je comprends ce que l'on veut dire, mais je suis triste de cette comparaison. Notre messe est un spectacle auquel les chrétiens assistent.
Chaque jour, je suis en contact avec des parents et des jeunes blessés qui ne veulent plus rien savoir de la religion. Des chrétiens en recherche de sens et de spiritualité. Pour moi, c'est là une priorité qu'il ne faut pas négliger: Savoir écouter, comprendre, aimer. S'il est normal de défendre notre droit de célébrer, ne devrions-nous pas avoir le même zèle à défendre les victimes d'une société dont le souci est le rendement et non le soin des individus. J'en suis là dans ma méditation.
Ce matin, la liturgie nous fait écouter Saint Paul qui s'adresse aux Philipiens. Mais les Philipiens sont loin de nous, alors disons qu'il s'adresse aux Gaspésiens. Chers chrétiens de la Gaspésie, du Québec, votre vocation baptismale vivez-là dans l'humilité, dans la douceur, la patience, supportez-vous les uns les autres et gardez l'unité. A chacun d'entre vous , la grâce a été donnée selon la mesure du don de l'Esprit Saint. Parmi vous, il y a des apôtres, des témoins de l'amour du Christ, des prophètes, des pasteurs et des personnes qui ont le don de l'enseignement. Ces dons vous permettent de veiller à l'organisation du corps du Christ, au rassemblement des communautés chrétiennes jusqu'à ce que nous parvenions à l'état de l'homme parfait.
Saaint Paul nous rappelle ce matin une grande réalité de notre vie d'Église: L'Esprit Saint a déposé dans nos communautés chrétiennes tous les dons dont nous avons besoin pour assurer la vitalité de la vie chrétienne. Nous avons des prophètes, nous avons des prêtres et des pasteurs pour rassembler en communauté. Nous sommes invités par l'Esprit à développer ces charismes incrits au coeur de nos communautés et de les rendre responsables de la vie communautaire. Saint Paul nous dit que ces dons furent déposés en nous pour que soient vécus les ministères pour bâtir le corps du Christ.
Si nous regardons toout ce qui se vit de services de la charité dans nos communautés, nous y voyons bien l'oeuvre de l'Espprit. Surtout en ce temps de confinement, les chrétiens sur le terrain ont développé un sens de l'entraide, de la charité au quotidien qui révèle bien l'action de l'Esprit au coeur du quotidien chez-nous. La messe ne se célébrait plus dans les églises, mais se vivait sur le terrain au quotidien. Le Faites ceci en mémoire de moi était très vivant. Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens était là sous nos yeux chaque jour. Le mot "messe" vient du latin "mittere" qui signifie ENVOYÉ. Célébrer l'Eucharistie, c'est être envoyé sur le terrain témoigner du Christ et devenir pour les autres le Bon Pain de Jésus Christ.
Ce matin, je veux faire monter un chant d'action de grâce pour toutes ces personnes qui ont semé de la joie, de la sécurité, de la bonté autour d'eux. Vous êtes le Corps vivant de Jésus Christ qui mettez en exercice les forces de votre baptême. Vous ne le saviez peut être pas, je veux vous le dire ce matin. Et ensemble découvrir que nous sommes l'Église du Christ remplie de tous les charismes dont nous avons besoin pour vivre et célébrer l'Évangile de Jésus Christ. Bonne journée.
J'écoute beaucoup à la télévision les gens qui nous disent ce que le temps de pandémie a déposé en eux. Privé de l'agir, ils ont découvert la qualité de leur vie, la valeur des rencontres, pour plusieurs ils sont passés de l'efficacité à la fécondité. Ils ont découvert la richesse de la vie de famille, des relations avec leurs enfants. En un mot, ils ont mieux découvert l'essentiel.
J'ai écouté sur interent et lu des articles sur la vie en Église au temps de la pandémie. J'avais l'impression que nous avions vécu un vide. Nous n'avions plus de messe, de sacreemnts et nous sommes heureux de retrouver nos messes comme avant. Ce temps ne nous a pas permis de découvrir d'autres façons de prier, de célébrer; j'ai rarement vu des sugestions pour redécouvrir de l'intérieur la vie chrétienne au quotidien. C'est une question auquel je suis confronté actuellement.
Ce temps de confinement où les célébrations de grandes dimensions sont impossible me permet de découvrir des façons personnelles de prier et de célébrer selon mes besoins ma communion avec mon Deu. Je n'ai pas à copier des modèles de célébraitons comme celles vécues dans les rassemblements du dimanche, mais à créer mes propres façons de rencontrer le Seigneur. Je dois apprendre à être fécond dans ma vie de prière et de célébration. Avons-nous vécu ce temps de confinement comme un temps vide d'attente que nos célébrations reviennent plutôt que comme un temps riche de découverte de la fécondité de notre vie?
Hier soir, j'écoutais avec beaucoup d'intérêt l'émission "Y a du monde à messe" et une leçon de la pandémie nous fut présentée: Ensemble. C'est à dire ce besoin humain d'être ensemble, ce besoin d'être avec d'autres. Plusieurs artistes ont pris conscience de l'importance de ne pas seulement faire ou produire, mais d'être et de vivre. La pause de la covid-19 nous a révélé comment nous sommes pris dans l'engrenage d'un système de production et que nous oublions souvent la vie et la queslité des relations humaines.
Cela m'a rappelé le livre d'Albert Jacquard: Mon utopie où il montre que nous vivons dans une société ou l'être humain est d'avantage un objet qu'un sujet. L'être humain objet est jugé sur son efficacité, son rendement et lorsqu'il n'est plus utile, il est tassé. Il est un moyen de faire vivre un système et souvent d'enrichir les plus riches. Il a beaucoup de devoirs mais pas trop de droits. Par contre dans une société où l'être human est sujet, il est une personne membre d'une communauté humaine donc en relation avec d'autres. L'être humaon n'est pas seulement efficace, mais fécond. Des pas importants ont été fait dans la société avec les décrets sur les droits des personnes, mais un chemin reste encore à faire. Le temps de pause de la pandémie npus a permis d'en mesurer l'importance et les bienfaits pour tous que nous sommes sujet de la société.
Cette réflexion m'a conduit à une autre piste de méditation. Je me suis demandé si les chrétiens en Église appartenaient à l'Église ou s'ils étaient l'Église comme nous dit Saint Paul. Est-ce que les baptisés sont des objets qui viennent à la messe, paient leur dîme et suivent les règles imposées? Est-ce qu'ils sont l'Église responsables des décisions qui le sconcernent? Nous venons de recevoir deux documents de Rome qui me laissent pantois. La désaffection maissive de la pratique religeuse et l'engagement aussi massif des chrétiens dans les oeuvres humanitaires comme nous le constatons au temps de la pandémie est une parole que nous devrions davantage lire et méditer? Sommes-nous l'Église ou si nous appartenons à l'Église? C'est la question devant laquelle je suis depuis 70 ans. Lors d'un congrès Lacordaire à Rimouski, un conférencier nous avait citer la parole de Paul: "Vous êtes l'Église." Nous sommes l'Église? Qu'est-ce à dire?
"Le commandement de Dieu est un mouvement qui nous pousse de l'intérieur et non une obligation qui vient de l'extérieur et oblige à agir." Le commandement de Dieu donné par Jésus est bien exprimé dans les béatitudes. Celles-ci sont une invitation à agir selon notre être intérieur. Heureux es-tu si tu t'engages sur le chemin de la paix, sur le chemn de la justice. Les commandements de l'ancien Testament sont davantage un ordre à exécuter. "Tu ne voleras pas, tu ne commettras pas .." On peut se demander si ces commandements ne sont pas davantage les commandements de Moïse et du peuple à partir de leur compréhension de Dieu. Le commandement de l'amour est comme un aimant attiré vers le fer, l'être humain est attiré par le divin qui l'habite et le pousse à se coller sur le Christ pour agir selon la qualité de son être.
Je lisais ce matin une lettre impressionnante d'un journaliste aux personnes qui luttent contre l'obligation du port du masque. Ce texte reflétait le commandement de l'amour de Dieu: agir pour se préserver soi-même et préserver les autres. Il s'agit d'un mouvement venant d'en dedans et non d'une loi extérieure. C'est dommage qu'il faille toujours des lois pour obliger des êtres raisonnables à agir dans la ligne de leur être. Ce n'est pas la loi extérieure qui m'oblige à agir de telle façon, mais la qualité de mon être humain et chrétien. J'entends de bons chrétiens dirent: Ces gens-là ne croient en rien, n'ont pas la foi." Alors peut être, mais posons-nous la question pourquoi ne l'ont-ils pas, et l'ont-ils déjà eu? Spinoza disait: "Ne pas juger, ne pas détester, ne pas condamner, mais comprendre. Aimer selon Jésus Chirst c'est vouloir comprendre avant de condamner. Que cela est long à entrer dans nos caboches et dans nos coeurs. Bonne journée.
Mon père était menuisier-charpentier et je l'ai souvent vu préparer avec soin une petite planche, que nous appelions une "plintre", pour terminer le bas d'un mur. Il prenait les dimensions avec précision, coupait son morceau avec autant de précision, la varlopait pour qu'elle soit bien unie et blanche, passait un robot spécial pour y faire une décoration et lorsqu'il posait son morceau, il "fitait" à merveille; tout était à point. Et ce n'était qu'un simple morceau de bois.
Ce geste m'a souvent questionné comme prêtre surtout quand les jeunes venaient me dire à l'issue de la messe: "Jos, on comprend pas ce que tu nous dis, parle-nous, explique-nous dans des mots que l'on comprend." Je repensais à mon père qui ajustait son morceau de bois sur l'endroit où il devait être mis; et moi, j'avais la Parole de Dieu à faire comprendre et je ne m'occupais pas des personnes à qui je m'adressais. J'ai du pédaler de reculons, mettre à la poubelle bien des feuilles de savantes théories pour retrouver un langage plus adapté aux besoins des chrétiens d'ici. J'avoue que ce n'est pas facile: Chassez le naturel et il revient au galop. J'avais étudié à l'Université, j'étais connaissant. Alors je suis allé à la messe dans les bancs comme on dit pour écouter les homélies et me demander avec quel message je pars pour la semaine. Et j'ai compris.
Je suis revenu à l'image de mon père et j'ai essayé de prendre les dimensions des chrétiens en face de moi. La vie est une école, si nous savions écouté et nous laisser séduire -comme dirait le prophète Osée- parce que Jésus parle par le monde autour de nous. La nature et le monde sont l'Université du Dieu Bon. Un jour quelqu'un s'était endormie durant mon homélie, je fais signe à son voisin, il me répond: C'est toi qui l'a endormi, réveille-le maintenant. Bonne journée.
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Je lisais hier soir avec beaucoup d'intérêt le dernier numero de la revue des chevaleirs de colomb. L'article de l'aumônier suprême m'a intéressé et posé une question. D'abord le titre m'a interrogé: L'intolérance de la religion. La religion est intolérante et l'article nous parlait de l'intolérance face à la religion. La traduction m' posé question, ai-je raison? je ne sais pas. L'article nous palre de l'intolérance face au phénomène religieux aux États-Unis et dans le monde. Au Québec nous pourrions ajouter aussi l'indifférence face aux Églises. Et L'aumônier suprême donne sa façon de répondre à cette intolérance que je me plais à vous partager.
Notre première impulsion est peut-être de réagir avec colère: cependant la colère n'apporte jamais l'espoir et la guérison, mais seulement davantage de divisions. En tant que disciples du Christ, nous sommes appelés à vaincre la haine par l'amour, le mal par la bonté et la division par la paix. En effet nos paroisses et nos conseils de CdeC doivent donner l'exemple de ce dont notre société a désespérément besoin aujourd'hui: La capacité de discuter de sujets difficiles et de décider de questions sensibles sur la base des faits, du respect mutuel et d'un esprit de tolérance authentique. Cette réponse, nous devrions la méditer longuement.
L'intolérance face à la ou les religions est pour moi une conséquence et nous devons nous demander: POURQUOI? Nous ne nous posons pas assez souvent cette question: Pourquoi les chrétiens réagissent ainsi. Pourquoi cette intolérance ou indifférence face aux religions? Aujourd'hui j'écoute parler les chrétiens autour de moi, je sens de la colère et de l'intolérance et ils me disent pourquoi. Je lis beaucoup de souffrances, d'incompréhension, de malentendus. Une chose qui revient souvent est le pouvoir et le contrôle sur la vie des gens d'une part et pourquoi nous avoir conté autant de mensonges (menteries). Je perçois une grande souffrance chez plusieurs. C'est pourquoi je trouve la réponse de l'aumônier très pertinente. A cause de cette blessure et de l'incompréhension de part et d'autre, les chrétiens ont balancé le "bébé avec l'eau du bain" et souvent cette réaction beaucoup trop forte est celle de l'impuissance devant le pouvoir. L'Épitre de Paul aux Corinthiens: L'hymne à l'amour devrait nous inspirer pour notre agir chrétien.
La communauté chrétienne en communion d'esprit et de coeur avec son PASTEUR, et j'insiste sur le mot PASTEUR que nous n'avons pas appris à vivre avec les couleurs de l'Évangile, devrait être un foyer d'amour, d'accueil, de compréhension et de guérison. Nous n'avons plus de communauté mais seulement une assemblée liturgique de personnes agées. Notre urgence est de rassembler les gens de chez nous en communautés de petites tailles où il fait bon vivre, se retrouver ensemble et s'entraider à grandir comme chrétiens et êtres humains. Les Chevaliers de Colomb, les communautés religieuses, les groupes de prières, les bons chrétiens du dimanche devraient être sur la ligne de front aujourd'hui en vue de faire découvrir une authentique vie chrétienne et non seulement une vie liturgique. Nous sommes trop souvent sourds aux cris de nos frères et soeurs en humanité.
Ce matm, je fais un peu de paresse. Je vous transmet le texte du Père Grou dans le Prions en Église:
"Adressant un orcale à Marie, Syméon annonce des jours difficiles pour son fils et elle-même. Ces paroles laissent entrevoir la discorde qui naitra autour de Jésus et le refus de son peuple de le reconnaitre comme Messie. La prédiction concernant plus directement Marie: (ton coeur sera ptranspercé par une épée) est parfois comprise comme une allusion à la passion de son fils. Mais dans le contexte, avec les mentions de "chûte" et de "division", il s'agit plus vraisemblablement de la douleur de la Vierge de voir son peuple tourner le dos à Jésus."
Nous plaçons beaucoup l'accent sur la souffrance de Jésus et le rachat du pauvre petit monde méchant. Est-ce que Dieu est un être assez cruel pour accepter la mort de son Fils parce qu'il voulait réparation ou nous envoyer tous en enfer. Le Cardinal Ratzinger écrivait: "Certains textes de dévotion semblent suggérer que la foi en la croix se représente un Dieu dont la justice inéxorable à réclamé un sacrifice humain, celui de son propre Fils. Autant cette image est répandue, autant elle est fausse."
Dieu ne veut pas de sacrifice humain. Il nous l'a montré avec Abraham et ce que nous appelons le sacrifice d'Isaac. Jésus a fait du sacré de sa vie. Faire des sacrifices c'est d'abord faire du sacré dans notre vie. Jackie Stinckens a écrit un magnifique livre sur: Le sacré de la vie. Je lui avais deandé un jour d'écrire sur: la sacrée vie. Bonne méditation.
Lundi, 14 septembre, fête de la croix glorieuse. Sur la croix, Jésus nous a indiqué jusqu'où il nous conduisait. La croix n'est pas seulement ou d'abord un signe de souffrance et de rachat. "La croix est le signe qui nous invite à aller toujours plus haut, à aller toujours de l'avant jusqu'à l'éclatement entier de notre être." La croix a été plantée sur une colline, un lieu élevé qui nous invite à monter vers la fidélité et la perfection de notre être. La croix est formée de deux arbres, l'un vertical qui nous invite à aller toujours plus haut; l'autre horizontal qui signifie notre nature humaine. Jésus a éré cloué sur l'horizontal, il fut cloué sur notre nature humaine pour l'élever avec lui sur le montant vertical, vers la perfection de notre être. La croix est le signe de la fidélité du Christ à sa mission et à son être qui l'a conduit à la résurrection. Elle est la réponse d'amour et de fidélité d'un Dieu au rejet de l'homme. "Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font." Je pense ici à Martin Luther King, Mgr Roméro, Gandhi et combien d'autres qui par fidélité à leur vsaleurs et leur mission ont affronté les balles et le mépris. La croix glorieuse m'invite à la fidélité à ma foi, ma mission de baptisé dans un monde blessé et cassé en deux. Elle m'invite à suivre Jésus sur la route de la Galilée, route de l'amour, de la paix, du pardon, route que les hommes de son temps n'ont pas voulu suivre et ils l'ont conduit au Calvaire. Ici je pense aussi à tous ces théologiens et ces chrétiens condamnés par l'Église parce qu'ils avaient pris un chemin plus près de l'Évangile. La croix pour moi n'est pas d'abord ou seulement un chemin de souffrance, elle est une invitation sur une route de liberté, de respect, d'amour, de fidélité pour cueillir la vie en plénitude.
Hier soir, j'entendais quelqu'un à la télé dire qu'il vivait pour son entreprise et non de son entreprise. Il vivait pour ses clients, ses travailleurs, il vivait pour que son monde soit heureux et que la machine tourne bien. Je me suis posé la question: Est-ce que, moi, dans mes paroisses, je vivais pour les gens? Pour quIls soient heureux avec moi et moi avec eux? Pour les aimer tel qu'ils étaient? Je vais garder ma réponse pour mpi. Ceci m'a rapelé un texte d'un Rabbin: "Être pasteur, c'est être solidaires de ses compagnons humains devant Dieu, bénir et partager la bénédiction. Être en colère et partager la rage, dire à Dieu le désespoir de l'autre. C'est parler à Dieu pour les gens. C'est louer Dieu avec eux. Ça m'a rapelé aussi le texte de Jean sur le Bon Pasteur.
La tâche du pasteur aujourd'hui devient de plus en plus difficile; animateur de plusieurs paroisses où chacune réagit selon son histoire, ses joies comme ses blessures. nous sommes obligés à une adaptation exigeante et constante. Souvent nous sommes accaparés par un noyau de célébrants qui empêche une présence dans les familles pour partager le vécu. Nous sommes loin des gens trop souvent. C'est pour ces raisons qu'il m'apparait urgent d'avoir dans chaque communuté un noyau responsable de la vie de la communauté. C'est ainsi que le no 9 du document conciliaire sur le ministère et la vie des prêtres m'a toujours questionné et suscité chez moi aujourd'hui encore des temps de méditation et de prière. "Le prêtre est un frère parmi les frères," Comment être frère et vivre ainsi avec une famille qui hsabite à 40 kilomètres de moi? Ma famille me manque dirai-je.
Il me semble, aussi d'autre part, que comme chrétien, j'ai à découvrir la force de mon baptême. Je ne m'engage pas en paroisse pour aider le curé, mais parce que c'est ma responsabiltié de participer à l'animation spirituelle de la vie communautaire. Comme chrétien, je dois m'engager dans la construction de ma communauté chrétienne. Mon engagement n'est pas d'abord la liturgie, mais le rassemblement en communauté des chrétiens autour de moi. Je dois être un éveilleur de sens, éveilleur de vie, un bâtisseur de liens. Le pasteur est le pilier sur lequel je m'appuie pour guider mn engagement. Comme pasteur je ne me sens là pour dire aux gens quoi faire ou décider ce qu'ils vont faire, mais je suis là pour les éveiller et les guider dans ce qu'ils sont capables de faire. En écoutant tout cela autour de moi ce matin, ma conviction est que nous avons un urgent besoin de rajeunir notre théologie de l'Église, du sacerdoce et des ministères. Ce sera ma prière aujourd'hui.