Au commencement était la Parole, le Verbe, le Dire de Dieu. Cette Parole était tournée vers Dieu, ce Dire était Divin. (...) Cette Parole divine fut envoyé dans le monde, elle a dressée sa tente parmi nous, mais le monde ne l'a pas accueillie. Jn 1,1-10. Voila tracé devant nos yeux le profil de Jésus Christ et le nôtre comme disciple du Christ. Nous avons là les deux mouvements essentiels de toute vie chrétienne: Tournée vers Dieu et envoyée dans le monde. C'est la vocation et la mission. Être touné vers Dieu, c'est à dire être, en communion avec le Divin qui nous habite. Le chrétien, le disciple du Christ est fondamentalement un être en communion à Dieu, c'est notre vocation fondamentale. Être en communion avec le Seigneur se reproduit dans un agir, c'est la mission.
Saint Paul nous dit dans l'Épitre aux Corinthiens: Le Christ ne m'a pas envoyé baptiser, mais annoncer l'Évangile. Voila notre mission: faire découvrir cette présence divine en nous, faire vivre cet état de communion au quotidien. L'essentiel est de faire l'expérience du Christ vivant en nous, se tourner vers Dieu, c'est un mouvement du coeur et non de l'esprit. Je peux dire de belles choses sur le Christ sans en faire l'expérience dans ma vie. La vie chrétienne est une vie de communion, c'est un coeur à coeur avec le Christ. La Parole était un "Dire Divin" parce qu'il savait par expérience qu'il était Divin. Jésus est venu nous faire connaitre cette présence divine et amoureuse en nous et nous donner la même misison. Nous sommes invités non à des croyances ou des activités si bonnes soient-elles, nous sommes invités à une expérience du Divin en nous. "La Parole était tournée vers Dieu." C'est la vie de communion qui nous fait passer à une pratique ou activités religieuses.
Il est venu dans le monde, nous dit Saint Jean. Dieu, la Divinité est venue dans le monde à travers un homme qui dans son expérience d'homme nosu a révélé comment êtte présent et en communin avec le Divin en nous. Dieu passe à travers les êtres humains. Il n'est pas un extraterrestre. C''est la missin qu'il nous a donnée. C'est à travers nous maintenant que le Divin se fait connaitre. C'est la force de notre vie de communion au Christ dans notre agir au quotidien que nous pouvons aider les chrétiens et chrétiennes à vivre l'expérience du ressuscité en eux. Dans notre monde en changement, il ne s'agit plus de critiquer les gens: ils ne connaissent pas Jésus Christ, n'ont plus la foi, etc ... Montrons-leur que nous y croyons et donnons-leur le goût d'en faire l'expérience. Notre monde n'a pas besoin de hauts parleurs qui répettent des choses ou des prières apprises par coeur, mais de témoins qui rendent compte de leur FOI. Bonne jounée.
Nous assitons à une montée de violence, les États Unis en sont un bel exemple. après la mort insensé de dux hommes noirs, les rues sont pleines d emanifestants qui défendent leur dignité et leur droit de vivre. Hier soir on annonçait la venue de l'armée pour casser cette manifestation. Cet appel à l'armée peut être nécessare aujourd'hui, mais elle est le signe de la faiblesse du système à régler ses propres problèmes. On ne régle rien avec la force. Nous pouvons avoir la paix un certain temps, mais nous ne faisons que nourrir l'insastisfaction et l'agressivité. Un jour un autre événement fera exploser la marmite. Il faut sans doute réprimer la violence, mais il est plus nécessaire encore de régler la cause de la manifestation. Un système a toujours cette manie de régler les problèmes par la force; cette méthode fait grandir l'agressivité ou fait naitre l'indifférence. Il est nécessaire de s'arrêter, écouter la cause du soulèvement et régler le problème dans l'harmonie. Hier soir, j'entendais un homme noir dire à la télé: ça ne donne rien de se soulever, le police est préservée, il est mieux de dire oui et d'obéir à ce qu'ils demandent même si on sait être dans nos droits. C'est pénible d'entendre un être humain exprimer une telle impuissance. Le Québec n'éhappe pas à la violence.
Dans cette situation, il me semble que nous chrétiens, que nos Églises, avons une mission bien spécifique d'une qualité de présence plus évangélique. Une qualité de présence pour la défense des droits et libertés des personnes. Une qualité de présence pour forcer les systèmes à devenir plus humain. Nous mettons l'accent beaucoup sur la liturgie, la pratique sacramentelle et nous avons oublié une dimension importante de notre baptême: êttre pasteur. Comme chrétiens., nous sommes l'Église du Christ à qui il a dit: Ce que je vous ai enseigné, ce dont j'ai témoigné, FAITES-LE EN MÉMOIRE DE MOI. Nous sommes investis comme chrétiens de cette mission de Jésus de dénoncer l'injustice et défendre la dignité et le droit de vivre des personnes. Comme chrétiens, je crois que nous sommes invités à sortir de nos sacristies pour aller écouter le cri de nos frères et soeurs en humanité. Dans la société comme dans nos Églises, nous ne règlerons rien par le pouvoir ou les lois, mais par la seule loi qui résiste: la loi de l'amour et de l'accueil sans jugement. Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés.
Ces derniers jours les nouvelles nous apportent l'image d'une Église blessée et souffrante dans ses entrailles mêmes. L'histoire de la pédophilie et des sévisses à l'égard des enfants dans les orphélinats vient jeter un nuage sombre sur la vie de l'Église. Nous pouvons avoir deux réactions: détester et rejeter l'Église ou l'aimer davantage dans ses souffrances, tout dépend de ce que l'on met sous le terme Église. Il me semble qu'il faut aimer l'Église dans toutes ses dimensions. Il y a d'une part l'Église qui a brisé des vies qui est elle-même une Église blessée, et l'Église peuple de Dieu blessée dans son être profond. Il faut punir des actes, mais aimer plus profondément les acteurs. J'ai toujours conservé le visage du Père Chenu, o.p. lui qui avait été condamné par l.Église et avait perdu son droit d'enseigner et nous redisait dans ses cours son amour profond de l'Église. Je revois le visage de Ramond Dumais qui a souiffert beaucoup de l'Église mais qui est demeuré un grand amoureux de l'Église. Il faut aimer l'Église dans ses blessures et s'il faut dénoncer les actes, il faut aimer les personnes. Ce n'est pas facile, mais c'est chrétien. Ces périodes difficiles sont une semence de vérité et d'humilité. Une semence qui fera sans doute de nous moins des hommes de pouvoir et davantage des êtres de service dans l'humilité. Une semence de soufffrance qui fera germer un meilleur visage de l'Église que nous aurons nous-même préparé par nos prières et notre amour. Ce vécu de notre Église qui éclate au grand jour depuis un certain nombre d'années nous montre bien les limites et les faiblesses d'un système comme nous le révèle les systèms de la société civile. Il nous faut apprendre de nos erreurs et de nos faiblesses. J'aime cette Église blessée, nous sommes ensemble responsables du nouveau visage de l'Église.
Hier soir, dans une émission de télé, quelqu'un a utilisé le mot "bienveillance". J'ai médité ce petit mot: Qu'est-ce qu'il vient me dire? Je suis allé consulter mon bon ami le Petit Robert qui m'a dit que bienveillance vient de Bien et Veuillance de vouloir. Vouloir du bien à l'autre. Alors j'ai fini ma soirée en méditant cette réalité. Quand suis-je bienveillant? Ce midi en mangeant, mon couteau m'a parlé. Tu vois, ma mission est de couper ta nourriture en petit morceau que tu peux mastiquer et digérer. Tu ne peux pas mastiquer un gros morceau de viande ou une grosse patate. Ma mission est de préparer ta nourriture pour que tu puisses l'assimiler. Il arrive parfois que je puisse te couper un doigt, mais ce n'est pas ma mission, c'est que tu m'as mal utilisé, tu as été maladroit. Ainsi ta mission à toi, c'est de préparer la nourriture spirituelle pour que les personnes puissent la mastiquer et la digérer. Les gens ne peuvent pas avaler de gros morceaux de doctrines, d'enseignement qu'ils ne peuvent digérer. Et souvent avec un vocabulaire qu'ils ne comprennent pas. Ta mission est de préparer la nourriture spirituelle à la mesure des besoins des gens autour de toi. Si tu utilises mal ta mission, tu pourras couper les doigts des personnes et souvent la guérison est très lente. C'est cela aussi la bienveillance; accueillir l'autre, l'écouter pour savoir comment couper sa nourriture pour le bien nourrir et être certain qu'il sera nourrit selon ses besoins. Merci mon couteau.
Jésus dit à Nicodème: "Quand tu étais sous le figuier, je t'ai vu." Jn 1, 45-51. Le texte ne dit pas: Je t'ai remarqué, je t'ai regardé, mais Je t'ai vu. Et Pour le Christ j'ajouterais: "Je t'ai vu avec les yeux du coeur." Le Seigneur a vu Nicodème avec ses doutes, se défauts, ses colères, des erreurs comme avec ses beautés, ses charismes, ses joies ... Pour moi, voir quelu'un c'est plus que simplement le regarder ou remarquer sa présence. Quand le Seigneur a regarder le jeune homme riche, il l'a vu avec les yeux du coeur, c'est pour cela qu'il a pu le respecter dans son cheminement. C'est avec ce même regard qu'il a vu les soldats au moment de la crucifixion et qu'il a pu dire: Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font. Quand Jésus voit quelqu'un, il le voit avec son histoire, il le voit avec tout ce qui a conditionné son être et son agir.
C'est avec ses yeux que Jésus m'invite à regarder les autres. Il m'invite non seulement à les remarquer mais à les voir avec les yeux du coeur. Il nous a donné l'exemple et le jeudi sant il nous a dit: Faites ceci en mémoire de moi. Rendez présente et efficace ma façon de voir les gens, de les accepter dans leur différence et de les aimer tels qu'ils sont. Le vieux proverbe nous dit: Nous prenons plus de mouches avec une cuiller de miel qu'avec un baril de vinaigre. Il me semble ce matin que Jésus s'adresse à moi comme prêtre et à tous les bons chrétiens du dimanche d'apprendre à poser sur le momde le regard de Jésus. Un regard plein d'amour qui guérit les blessures et rassemble dans la paix. Le regard de Jésus est un regard qui fait grandir et non qui écrase, un regard qui convertit comme le regard sur Pierre au moment de son reniement. Ce regard j'ai du l'expérimenter souvent par la force des choses en paroisse et c'est pour cela que j'ai été heureux. Dans notre contexte de société, ce regard de Jésus est sans doute difficile à poser à certan moment, mais il est de plus en plus essentiel. Ô ce regard, je ne l'oublierai jamais.
Le métier à tisser était presqu'aussi présent dans la maison chez nous que le table de la cuisine. Chaque hiver le métier faisait partie de notre vie quptidienne. J'ai vu ma mère travailler avec patience et amour sur cet instrument et fabriquer des pièces à son image: couvertures, napperons et linges à vaisselle se sont tour à tour empilés dans le coin de la cuisine attendant leur preneur. sur le métier, il y avait d'abord un fil de trame bien tendu et avec patience ma mère passait la "navette" parmi ces fils pour fabriquer le tissu selon son modèle. Selon la couleur du fil utilisé et les changements du mouvement des "lames," ma mère fabriquait des tissus variés et chauds. Ce modèle, elle l'avait d'abord dans le coeur et dans la tête. Ce travail est devenu pour moi une parabole.
Dans ma vie comme dans la vie de toute communauté chrétienne, il y a un fil de trame bien placé qui est le tissu de base de notre vie. Ce fil il m'est donné, je dois l'utiliser tel qu'il est. Chaque jour il nous faut passer la "navette" de notre quotidien pour fabriquer le tissu de notre vie. Ce fil m'appartient et la finalité de mon tissu de vie sera mon oeuvre. Dépendemment de la couleur de mon quotidien et du dessin que je suis capable de fabriquer, le résultat aura la couleur de ma vie. Il me faut de l'attention pour ne pas casser un fil de trame ceci compromettrait la valeur du tissu. Il nous faut de la patience, de l'amour pour agencer chaque jour le travail et le conduire à bonne fin. Le "ros" vient tasser chaque brin tout près des autres, c'est tissés serré, comme les liens de famille, liens aussi dans les comunautés chrétiennes. Si les fils ne sont pas bien tassés les uns près des autres, le tissu est lâche et ne sera pas chaud en hiver. Si les fils de mon quotidiens ne sont pas bin tassés le tissu de ma vie manquera de solidité et résistera mal aux intempéries de la vie. Il en est ainsi du tissu de nos communautés chrétiennes.
Cette parabole m'a souvent aidé dans ma vie en paroisse. Tisser des liens entre les personnes, fabriquer un tissu humain tissé serré, c'est ce que j'ai essayé de faire dans les parroisses ou j'ai oeuvré. J'ai parfois cassé des fils de trame ou je me suis trompé de couleur, mais j'ai essayé de retomber sur mes pieds assez rapidement pour que le tissu humain ne soit pas trop affecté. Dans notre monde actuel, cette parabole prend à mes yeux une importance capitale. Les relations humaines sont de plus en plus difficles tant dans les familles que dans les communautés chrétiennes, il nous faut beaucoup de patience et d'amour pour tisser chaque jour la vie chrétienne au niveau de l'Évnagile. C'est à mes yeux aujourd'hui l'urgence de l'évangélisation de savoir passer la "navette" avec amour et patience pour fabriquer le tissu évangélique dans nos communautés chrétiennes. Il nous faut savoir respecter le fil de trame et ne pas vouloir le casser pour qu'il prenne nos idées. Nous allons réaliser le tissu de notre vie comme de nos communautés que nous avons dans le coeur et dans la tête. Et parfois nous voulons le réaliser sans tenir compte du fil de trame et la pièce est mal fichue. Je dis merci à ma mère de m'avoir donné un peu de sa sagesse de vie.
Ce matin, je lis dans le journal un résumé de la triste histoire du Parc Forillon. J'étais à Gaspé à l'époque et cela m'a rappelé la non moins triste histoire de la fermeture des paroisses de l'arrière pays dont ma paroisse. Un jour des messieurs en cravate sont arrivés chez nous pour nous dire que nous n'étions pas heureux et qu'il fallait partit. À Forillon fallait partir. Un parc c'est pas pour le monde, c'est pour la forêt et les animaux sauvages. Chez nous ce n'étais plus chez nous. Mgr Ouellet, notre évêque lors de ce sévénements écrit: "Après bien des interrogations personnelles, je me suis résigné à cette tragédie en me cachant derrière les certitudes offertes par le programme d'Aménagement Régional. Plus tard, j'ai compris que ces certitudes n'étaient qu'un leurre." Ces départs nous ont fait prendre conscience de l'importance des racines humaines. Un triste silence de plomb avec son frère l'oubli se sont étendus sur ce territoire jadis grouillant de vie et de cris des enfants. Les gens sont restés marqués pour la vie par ces gestes barbares et demeurent méfiants devant les systèmes.
Aujourd'hui dans l'Église nous fermons des fabriques, des églises changeront de mission, demain ce sera les communautés qui disparaitront. Ces mêmes personnes pour la plupart devont encore faire des deuils. Des gens venus d'ailleurs par la force des choses devront changer la situation. Il serait important de conserver l'histoire des fermetures au fond du coeur pour mieux comprendre les réactions des chrétiens d'ici. Il y a deux valeurs importantes a considérer: d'abord cette blessure au fond de l'être humain et le sentiment d'appartenance à une communauté. Ce que l'on appelle "l'esprit de clocher" ne serait-il pas surtout un esprit d'appartenance, ce serait plus positif, me semble-t-il. Mgr Ouellet écrivait encore: "Et encore une fois le silence enveloppa l'arrière-pays relocalisé en vill.e." Nous devrons veiller avec amour à ce que le silence ne vienne pas enveloppé nos communautés paroissiales comme il a enveloppé l'arrière-pays. C'est ma prière quotidienne.
Le fou du roi à l'époque était une personne que le roi gardait auprès de lui pour questionner et éclairer ses décisions. souvent le roi était accaparé par des adulateurs qui influençaient ses décisions et le fou veillait à éclairer le roi. Les rois sont disparus mais le fou du roi est encore très utile. Il y a une critique positive très importante et encore nécessaire aujourd'hui. Notre monde est érigé en systèmes: système économique, politique , d'éducation, de santé et religieux. quand on parle de système, nous parlons généralement de pouvoir. Et le pouvoir aime les personnes qui répètent ce qu'ils ont appris, le pouvoir se laisse rarement questionner, il écrase, comme on disait au Séminaire, "on casse les gens." L'autorité se laisse questionner et fait grandir les personnes au lieu de les casser. Le fou du roi est encore nécessaire pour questionner le pouvoir et l'aider à devenir autorité si cela est possible.
L'école est un lieu privilégié d'éducation en vue de préparer des "fous du roi", non des gens qui répètent seulement ce qu'ils ont appris, mais capables de questionner et de rétablir l'équilibre dans les décisions. Le pouvoir développe généralement une critique négative alors que l'autorité développe davantage une crtique positive. L'Église, les communautés chrétiennes sont des lieux privilégiés pour développer une attitude d'autorité. Nous vivons dans une Église blessés au Québec. Les églises se vident, la pratique liturgique baisse rapidement, nous sentons de l'indifférence et même du rejet à certains moment; il y a un malaise profond. Le fou du roi nous permettra de dépasser les effets pour s'ocucper de la cause. Le fou du roi nous permettra de nous laisser questionner dans nos propres décisions et façons de faire pour mieux s'ajuster sur la vie, pour mieux écouter les personnes et comprendre la raison de leur agir. La communauté chrétienne qui vit de l'Évangile est un lieu privilégié pour accompagner les gens avec leurs blessures et les faire grandir. Il nous faut prier pour faire naitre des "fous du roi" dans nos communautés, des gens qui viennent questionner notre façon de faire et nous oliger à retrouver la mission du Christ que nous avons perdue. Notre pasteur François est dans cette ligne de questionnement et n'a pas peur de se laisser questionner, c'est ainsi qu'il gagne le coeur des chrétiens dans le monde.
Lorsqu'on s`ème une graine de bambou chinois dans un espace propice, il faut s'armer de patience. En effet, nous ne verrons la première pousse que la cinquième année. Mais il va pousser de douze mètres en une suele année. La raison est simple, pendant cinq ans, le bambou développe de prodigieuses racines dans le sol grâce auxquelles, le moment venu, il peut grandir très rapidement.
Le bambou nous enseigne d'abord que ce n'est pas parce que nous ne voyons rien qu'il ne se passe rien. Il nous dit aussi que certains changments brusques et rapides peuvent être le résultat d'une évolution lente et profonde qui ne nous était pas perceptible. Malheureusement nous sommes trop souvent portés à voir ces changements comme un ennemi plutôt qu'un allié. J'aurais sans doute intérêt à vivre en harmonie avec ces grandes leçons que me donnent la nature et la vie.
Les changements vécus par la société du Québec sont un peu à l'image du bambou. Ils furent rapides et déarangeants parce qu'ils avaient longtemps creusé des racines durant la période appelée de "grande noirceur." Comme chrétiens, faute de racines, nous n'avons pas suivi. Et peut être qu'aujourd'hui nous voyons ces changements davantage comme un ennemi que comme un allié. Je suis convaincu que tout ce qui se vit et que le dois vivre a sa raison d'être dans le grand plan du Maitre de la vie et qu'il doit être pour moi un allié et non un ennemi. Je suis donc invité à creuser mes racines dans l'Évangile et le message de Jésus pour écouter battre le coeur de Dieu au coeur du monde. La nature est pour moi une grande université qui enseigne la vie, la liberté, la joie de vivre; la nature, c'est Dieu qui se révèle à nous dans le quotidien. Venez adorons-le.
Inspiré de:Tout est toujours parfait de François Lemay.
Voici que moi-même je m'occuperai de mes brebis et je veillerai sur elles. Ez 34, 11. Ce chapitre 34 du prophète Ezéchiel m'a toujours questionné. C'est un questionnement très fort contre les pasteurs d'Israël. Dieu promet de s'ocucper lui-même de son peuple parce que les pasteurs les ont délaissés. Ce texte en parrallèle avec le chapitre 10 de Saint Jean m'a souvent inquiété. Depuis la révolution tranquille au Québec, le peuple a pris ses distances avec l'Église. Il ne vient plus du peuple des pasteurs sur le modèle que nous avons présenté. Les religieux et religieuses se font aussi très rares. Cependant des chrétiennes et chrétiens s'engagent toujours sur la route du bénévolat au service de la vie communautaire. Dans notre petite région nous avons 17 services comunautaires qui engagent au-delà de cent bénévoles et le temps de pandémie nous a donné un bel exemple. Notre Église a peine à trouver quelques personnes pour des services religieux et ce sont toujours des personnes âgées. Il y a là à mon humble avis un problème de fond qui dépase les simples considérations de manque d'intérêt ou de foi.
Je me pose la question: Est-ce que nous n'aurions pas trop mis l'accent sur la "vocation" au détriment de la "mission?" Nous avons alors dévelopé une façon de vivre, de travailler, une spiritualité qui ne cadre pas avec le monde d'aujourd'hui et les gens continuent la mission en dehors de la"Vocation." Étant donné que nous avons négligé la mission, la spiritualité chrétienne fut étouffée par les pratiques religieuses et les gens sont maintenant devant un vide spirituel profond. Si j'écoute les vieux chrétiens aujourd'hui, leur premier et parfois leur seul regret est que les gens ne viennent plua à la messe et ne font pas baptiser leurs enfants. Le témoignage chrétien sur le terrain, êttre disicple du Christ, défendre les enfants martyrs et les personnes âgées dans les maisons qui sévissent de mauvais traitements par manque de personnel ne semble pas faire partie de leur vie chrétienne. Les perconnes âgées restent branchées sur la vie sacramentelle alors que les jeunes sont davantage au niveau de la vie tout court.
Ma conviction est que les françias sont venus ici "coloniser et non évangéliser". "Le colonialisme est une structure ou une discipline idéologique justifiant la colonisation entendue comme l'extension de la souveraineté d'un état sur des territoires situés en dehors de ses frontières nationales." Le Petit Robert. On est peut être venu établir une religion avent de faire des chrétiens, on a sans doute voulu faire des français avec les gens d'ici et ça n'a pas marcher. Cette situation à laquelle je m'intéresse depuis un certain nombre d'années me questionne beaucoup. Il me semble que si nous voulons évangéliser aujourd'hui, il nous faut bien connaitre ce passé pour ne pas continuer l;a "colonisation". Ne devrions-nous pas retrouver la mission du Christ? Je laisse aux savants théologiens de poursuivre la réflexion.
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Seigneur, fais-moi ralentir, apaise les battements de mon coeur en tranquillisant mon esprit. Calme ma vie de citoyen pressé avec ton indéfectible présence.
Apprends-moi à prendre de petites vacances d'un moment pour causer avec un voisin, pour flatter un chien, pour lire quelques pages d'un bon livre de chevet.
Fais-moi ralentir, Seigneur, aide-moi à faire pousser mes racines en profondeur dans le sol de mes convictions pour m'ouvrir aux choses qui ne meurent pas comme les étoiles dans ton ciel.
Apprends-moi à me reposer en Toi, à mieux m'habiter avec ta grâce, ta paix et tes bienfaits. Et pouvoir contempler ta présence dans les replis du quotidien.
Une belle prière pour le temps de concfinement qui nous force au ralenti et nous permet de mieux goûter les minutes qui passent.
Depuis le Concile Vatican 11, nous parlons souvent d'une Église qui s'appauvrit; une Église pauvre au plan des ressources financières et nous en subissons les conséquences aujourd'hui avec la fermeture des églises et les factures impayées; une Église qui s'appauvrit au plan humain avec la presque disparition des vocations religieuses et sacerdotales et l'obligation de recourrir à des personnes venues d'ailleurs pour répondre aux besoins. C'est une forme de pauvreté que nous touchons du doigt. Une Église qui s'appauvrit doit être une Église qui se tourne vers l'essentiel.
Il me semble que la plus grande pauvreté de notre Église est l'absence du règne de Dieu dans les coeurs. Il me semble que la plus grande pauvreté d'un peuple n'est pas d'abord l'épaisseur du porte-monnaie mais la disparition de la dignité de l'être humain. Le message de l'Évangile est cette attitude de Jésus dans la défense de la dignité l'être humain. Il a voulu donner au lépreux sa place dans la société, lui redonner sa dignité d'enfant de Dieu; il a voulu redonner à la femme en perte de sang sa dignité de femme; et combien d'exemple l'Évangile nous met sous les yeux tout au long de la vie de Jésus. Jésus est venu guérir l'être humain du mal le plus pernicieux, celui du pouvoir, de l'exclusion qui abaisse l'être humain à l'état de machine de production et d'obéissance.
Il me semble que c'est là la plus grande pauvreté de la société au plan mondial et de notre Église au plan universel. La mission que Jésus nous a donné, il me semble, est de redonner à l'être humain toute sa dignité. Plus nous sommes proche de l'être humain, plus nous nous rapprochons de Dieu et de sa mission. Si nous regardons la situation vécue par les personnes âgées dans les maisons de santé, L'essouflement du personnle à cause d'un système inadéquat et mal structuré; si nous regardons le sort des enfants martyrisés et sans défense partout dans notre monde; si nous regardons le sort des travailleurs qui sont devenus des machines à produire et que l'on met de côté comme de vieilles savates quand le besoin n'est plus là, nous sommes loin du règne de Dieu dans les coeurs, nous sommes loin de la mission donnée par le Christ au soir de la Cène.
Il me semble que la mission du Christ est de travailler à la dignité de l'être humain; l'être humain digne, capable défendre ses valeurs, qui est respecté dans ce qu'il est peut transformer le monde. La communauté humaine est le corps du Christ, l'être humain est le corps vivant du Christ ressuscité, cette valeur fondamentale, il nous incombe de la défendre et de la réalisée. Je crois aussi que nous sommes invités comme Église, comme chrétiens et chrétiennes à discerner notre propre agir ecclésial. Ne sommes-nous pas invités d'abord à regarder notre propre façon de voir les laïcs et surtout le place des femmes dans l'Église? Ne sommes-nous pas invités à sortir du cadre purement liturgique et sacramentel pour retoruver la mission sur le terrain à côté des vrais pauvres? Quand Luc parle des pauvres, il parle des captifs, des aveugles, des opprimés. Comme prêtres, comme baptisés, nous sommes envoyés dans le monde pour un minstère prophétique de guérison et de liberté. Aujourd'hui nous nous chicanons pour ouvrir notre église pour avoir "notre messe." Je vous offre cette petite piste de réflexion que l'Esprit m'inspire aujourd'hui. Bonen journée.
Aimer à la manière de Jésus n'est pas se lancer dans de grandes envolées sur l'amoour, c'est simplement poser de petits gestes à l'égard des autres que l'on rencontre chaque jour. Jésus n'a pas fait de longs discours, il a agit.
Aimer a`la manière de Jésus, c'est savoir accueillir l'autre dans son vécu pour l'accompagner afin d.'aller sur l'autre rive. Accueillir n'est pas se mettre en avant, mais aider l'autre à avancer.
Aimer à la manière de Jésus, c'est accepter l'autre dans ses différences et ses difficultés d'avancer.
aimer à la manière de Jésus, c'est s'inspirer de l'attitude de Jésus envers la Samaritaine, la Cananéenne, envers Zaché, ... Il ne s'agit pas d'aimer seulement les personnes qui nous aiment.
Aimer à la manière de Jésus, c'est aller jusqu'au bout de l'amour, jusqu'au don de sa vie.
"Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés. Jn 13, 34.
Aujourd'hui, 15 août, fête de Marie et des acadiens. Quoi méditer sur Marie, tout a été dit, il me semble. Cependant m'est avis que notre spiritualité éloigne Marie de sa rôle comme inspiratrice de notre témoignage de vie chrétienne et ecclésiale. Marie est d'abord une Mère et une mère prend soin de la vie. Non seulement elle donne la vie, mais elle prend soin de la vie pour la faire grandir et la conduire à son épanouissement. C'est un message important que me livre Marie aujourd'hui dans une société où l'être humain et plus une machine à produire qu'un donneur de vie. Prendre soin de la vie ,'est pas seulement prendre soin de l'être humain, mais de tout ce qui vit et donne la vie, la nature, les animaux, ....
Pour remplir sa mission, Marie a été à l'écpute de ses valeurs intérieures, de sa foi en Dieu. de son amour de la parole de Dieu. Hier soir j'entendais à la télé une dame qui parlait de sa passion qui la faisait vivre. J'ai pensé à Marie. La passion de Marie fut son amour, amour du Seigneur, amour des autres, amour de la vie, cet amour de la vie l'aconduit jusqu'au pied de la croix pour cueillir la vie nouvelle du Christ et à la Pentecôte pour acueillir la vie de l'Église naissante. Dans notre monde en transformation, le visage de Marie au coeur de la vie est inspirant pour notre vie en Église. Au pied de la croix, elle nous invite à regarder non la vie qui meurt, mais celle qui nait, la vie nouvelle qui apparait au coeur de notre monde.
Marie dans sa visite à Élisabeth nous redit notre mission de baptisé. Vous possédez Jésus en vous, il attend votre marche vers l'autre qui ne le connait pas encore; comme il avai tbesoin de Marie pour visiter Jean, il a besoin de nous pour visiter ses frères et soeurs qui l'attendent sans le savoir. Marie nous indique notre mission dans notre monde: celle de faire découvrir la présence du ressuscité dnas la vie des hommes et des femmes d'ici. Marie nous invite à laisser passer le Christ à travers notre agir. Nous sommes invités à redécouvrir la place de Marie dans notre spiritualité. Marie inspire à la fois notre relation à Dieu et notre agir chrétien. Relation au Seigneur qui est celle de disciple comme à Cana, et celle de missionnaire comme dans sa visite à Élisabeth. Prier Marie n'est pas seulement dire son chapelet, c'est d'abord se laisser imprégner de son témoignage de vie pour inspirer notre propre témoin=gnage aujourd'hui. Je trouve que la plupart des représentations de Marie les mains jointes et les yeux fermés déforment la vraie pl;ace de M'arie au coeur de notre vie chrétienne et ecclésiale. Marie est femme de la vie, femme de la route, femme de la mission sur le terrain.
Marie, apprends-nous ton amour de la vie, de la mission au coeur de notre monde; Marie femme de la route, apprendss-nous a sortir de noa ormières pour aller vers l'autre qui nous attend.