Bon matin à vous toutes et tous fidèles compagnons et compagnes au quotidien. Votre présence m'honore et me fait vvire. Ce matin, méditons ensemble la puissance de notre parole. Nous parlons beaucoup d'évangélisation dans notre Église, mais la lecture de la Parole de notre Dieu devient une coutume qui risque de ne plus déranger. Est-ce que j'ai pris conscience de la puissance de ma parole? je peux faire vivre quelqu'un comme je peux aussi le démolir complètement. Nous avons tous fait cette expérience un jour ou l'autre. Nous avons vécu des moments de découragement devant le refus de l'écoute des autres, comme nous avons vécu l'inverse également. J'ai souvent dit: Ça ne donne rien de lui parler, il ne m'écoute pas. Et des gens l'on sans doute dit à mon endroit aussi.
Si ma parole humaine est puissance à plus forte raison la Parole de Dieu. Cette parole est d.abord inscrite au fond de notre coeur. Quand nous lisons la parole de Dieu, elle ne descend pas en nous, elle monte de notre coeur. La lecture fait surgir cette parole inscrite en nous. "Je mettrai ma loi au fond de leur coeur." "Que la lumière soit, et elle fut" Gn 1. Elle est plus puissance qu'un arme à deux tranchants. He. 4. Ce matin dans l'Évangile de Mathieu 9, 14, Jésus nous invite à toruver des outres neuves pour mettre le vin nouveau du royaume du Père. Nous avons connu un temps de confinement qui nous a privés de célébrations. La réouverture de nos églises a rassemblé une poignée de personnes âgées. Et les autres sont-ils l'Église? La majorité des chrétiens ont lutté et luttent encore contre le virus et sont indifférents aux célébrations à l'église. Trouverons-nous des outres neuves pour mettre le vin qu'attend cette majorité de jeunes chrétiens? Cette parole de Dieu aujourd'hui va nous laisser indifférents, j'en suis certain. Personne ne pose une pièce d'étoffe neuve sur un vieux vêtement. La pièce d'étoffe qu'apporte nos jeunes chrétiens ne va plus sur nos pratiques anciennes. Aurons-nous le courage de nous asseoir avec eux pour trouver l'étoffe dont ils ont besoin. Est-ce que la Parole de Dieu aura la force de me déranger ou si je resterai dans mes vieux bidons de vin? Et que ces jeunes reprendront cette parole souvent répétée: ça ne sert à rien de parler , on ne nous écoute pas.
Jésus dit à Thomas: "Mets ton doigt dans les plaies de mes mains et ta main dans mon côté." Durant ce temps de pandémie, ce geste fut répété bien des fois par nos infirmières et préposés aux soins des malades. Chaque jour bien préservées, ces personnes ont risqué leur santé pour panser les plaies du Christ souffrant sur des lits d'hopitaux. "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." J'ai fait ce travail du soin des malades durant mes vacances au temps de mes études et j'y ai trouvé une source de foi, d'exercice de mon ministère de baptisé auprès du Christ souffrant. C'est dans ce travail concrêt, dans ce toucher des souffrances, dans la joie et le bien être de la personne malade que l'on retrouve la beauté et la grandeur de sa foi. C'est là la mission donnée par le Christ le jeudi sant, je me donne à toi pour que tu ais la force de prendre soin de moi dans les pauvres, les malades, les petits maltraités. Nous avons perdu la misison au service du rite et ce temps de confinement nous a fait voir avec plus d'acuité encore le vide de nos célébrations. Jésus nous dit ce matin à travers Thomas: Ne sois plus incérdule, ne sois plus seulement un être de célébration mais un témoin sur la route des hommes d'ici.
Ma prière ce matin en est une d'action de grâce pour tous ces vaillants témoins du Ressuscité qui sur la ligne de front ont posé le baume du service, de l'amour, de la tendresse sur les plaies des crucifiés de la vie.
Mes chemins ne sont pas vos chemins, disait le Seigneur. Hier réfléchissant sur la vie de notre Église, j'étais un peu découragé, tous les efforts déployés pour ajuster notre vie ecclésiale sur les besoins nouveaux du peuple chrétien n'ont pas donné les résultats escomptés, et je me disais ai-je travaillé toute ma vie pour rien. En me réveillant ce matin, cette phrase de la bible me revient à la mémoire: Mes chemins ne sont pas vos chemins et je me sens revivre.
En méditant cette réalité, je me dis: Le Concile nous a fait découvrir une autre vision d'Église que l'institution que nous avons mis en place, Le vent de changement qui a soufflé sur le Québec et que nous avons baptisé la Révolution tranquille a transformé notre société qui chemine vers une société laïque. Tous les efforts que nous avons déployés pour transformer la structure de l'Église: les zones pastorales, les secteurs avec des équipes pour porter la vie de la communauté, les projets en pastorale, tout cela est sans lendemain. De plus les vocations comme on les appelle sont disparues, les monastères ferment, les églises se sont vidées, etc ... toute la kyrielle de pertes que l'on ne finit pas de pleurer. Demain beaucoup de Fabriques paroissiales disparaitront, d'autres églises fermeront et des petites communautés seront abandonnées. Faut-il se désoler? je ne crois pas: Mes chemins ne sont pas vos chemins.
Est-ce que à traveres ce cheminement difficile, le Seigneur n'est pas en train de nous conduire à l'Église de Vatican 11, à l'Église de l'Évangile? Tous les efforts déployés pour changer la structure ecclésiale ont échoués. C'était notre chemin. Au temps de Jésus, il y avait le temple qui fut détruit, les synagogues et les familles petites Églises domestiques sont demeurées, Jésus et les apôtres ont fréquenté la synagogue. Aujourd'hui poussent des petits noyaux de chrétiens raasemblés et animés par des laïcs autour de la Parole de Dieu. Ne serait-ce pas un peu l'image des synagogues, ces petites communautés de chrétiens qui retrouvent un moyne de répondre à leurs besoins spirituels. Les prêtres sont de plus en plus accaparés par les besoins liturgiques d'un petit noyau de chrétiens à cause de l'étendue du territoire; une nouvelle Église est en train de naitre. Mes chemins ne sont pas vos chemins. Le Seigneur nous conduit doucement sur ses chemins et doit rire dans sa barbe de nous voir inventer des projets pour survivre dans nos structures.
Ce cheminement, nous devions le vivre pour découvrir autre chose. Aujourd'hui j'accompagne quelques groupes de partage biblique; ne sommes-nous pas en train de faire revivre les synagogues sans le savoir? Les chrétiens prennent en main davantage l'animation de ces gorupes, nous retrouvons les ministères des baptisés, les femmes découvrent qu'elles sont l'Église; ces groupes sont moins au niveau des structures, des doctrines à défendre mais au niveau de la vie et davantage au niveau de l'Évangile. Je me rends comptre que nous sommes en train de réaliser là où nous voulions aller mais par un autre chemin. "Mes chemins ne sont pas vos chemins". Nous sommes sur la route d'Emmaüs, bientôt nous serons à l'auberge. "Je suis le chemin, la Vérité et la Vie."
Je te salue Marie, feme forte de ton temps. Je te salue, toi qui inspire ma vie chrétienne, toi qui partis de Nazareth pour aller donner Jésus à Jean avant sa naissance. Je te salue Marie, toi qui m'apprends à être missionaire aujourd'hui et à doner Jésus autour de moi. Je te salue, toi la femme courageuse qui vient inspirer ma mission de chrétien dans le monde d'aujourd'hui. Tu n'a pas été la femme passive, mais déterminée. Je te salue Marie.
Je te salue Marie, remplie de l'Esprit Saint, le Seigneur est en toi. Tu es devenue le premier tabernacle vivant et tu n'as pas gardé pour toi ce trésor qui t'habitais. En toute hête, tu es partie rencontrer Élisabeth, ta cousine, pour partager ta joie, et du même coup tu as permsi à Jésus de sanctifier Jean dès avant de naitre. Marie, nous sommes aussi des tabernacles vivants, Jésus habite ne nous, nos sommes remplis de l'Epsrit même de tn Fils; aidenous à le découvrir et donne-nous le goût d'aller le porter à ceux et celles qui ne le connaissent pas encore.
Je te salue Marie, tu es bénie entre toutes les femmes. Tu es un modèle de disciple du Christ donnée au monde pour inspirer notre action apostolique et notre rencontre personnelle avec Jésus. tu es la femme extraordinaire. Ce matin je ne veux pas simplement te prier, je veux te contempler pour m'inspirer aujourd'hui. je ne veux pas que ma prière soit simplement un acte de dévotion, je voudrais qu'elle soit une rencontre vivante et inspirante pour ma communion avec ton Fils Jésus et mes frères et soeurs chrétiens.
Je te salue Marie, ton Fils est béni. Oui, Jésus est le béni de Dieu, c'est à dire le choisi pour dire au monde l'amour du Père inscrit au fond de notre coeur. ton Fils est le premier qui est venu me dire qui je suis: Un enfant bien-aimé du Père, rmepli du divin, et sur la route de la croissance spirituelle vers une communion parfaite avec le Divin.
Je te salue Marie, tu es ma Mère et ton fils que je suis n'est pas seulement ou d'abord un pécheur, il est d'abord temple de Dieu, et tu m'invites à le découvrir avec toi chaque jour. Tu a été présente chaque fois que la vie se montrait le bout du nez: la naissance de Jésus, à Cana pour l'entrée dans la vie publqiue, au Calvaire pour accueillir la vie nouvelle de Jésus, à la Pentecôte pour fêter la naissance de l'Église. Avec Toi aujourd'hui je veux accueillir la vie qui surgit autour de moi et apprendre avec toi à rendre grâce.
C'est dans cet esprit aujourd'hui, Marie, que je vais dire un JE TE SALUE MARIE.
À l'époque du concile, le Père Hervé Legrand, o.p. nous disait que nous avions en Église "chosifié" et "instantifié" les sacrements. Qu'est-ce à dire? "Chosifié" signife réduire les sacrements à un rite, une célébration; ainsi l'importance du rite bien fait a pris le dessus. "Instantifié" signifie que nous avons réduit le sacrement au moment de la célébration. Comme prêtre nous sommes devenus l'homme des sacrements et nous avns perdu toute la sacramentalité de l'Église communauté avec ses différents ministères.
Le temps de confinement nous a fait réaliser avec douleur cette situation. Les églises fermées, nous n'avions plus de sacrements à faire, nous ne savions plus quoi faire; nous étions sur le chômage. Je m'inspire d'une conférence du Père Arnold qui rejoint mes réflexions des 40 dernières années. Nous devrions découvrir:
-La sacramentalité de la famille: la famille selon les Pères de l'Église est l'Église domestique. La famille est "le lieu fondateur de la foi." Dans le confinement, la famille s'est retrouvée dans un temps de fraternité, d'intimité et plusieurs parents ont inventé des moyens de profiter au mieux de ces moments. La famille, les repas sont des lieux d'intimité, de fraternité, de communion, un premier lieu eucharistique. La famille où nous avns grandi était surtout un lieu de dévotions.
-La synagogue, lieu de rassemblement des baptisés, animé par des baptisés qui président à la vie et à la prière de la communauté. Une communaut fournit ses pasteurs. Jésus Christ est allé à la synagogue et très peu au temple. Nous sommes appelés à mettre l'accent sur la communauté et non pas d'abord sur le prêtre. Si nous regardons nos regroupements d'Église, nous le faisons toujours en fonction du prêtre et non de la communauté. Mon expérience me dit que cela n'aura pas de lendemain.
-Le sens et la mission du sacerdoce ordonné et des différents ministères des baptisés au sein de l'Église communauté. Durant le confinement, nous nous sommes retrouvés dans nos résidences en attente de la réouverture des églises pour dire la messe pendant que les chrétiens sur le terrain se battaient pour la santé et le bien être des malades. Ils vivaient l'Eucharistie et la mission. Ceci nous a fait voir avec douleur que nous étions sans doute devenus comme prêtre des "fabriquants" de sacrements. Peut être que certains se sentiront brusqués ou vexés de mes propos. Je ne veux qu'inviter à la réflexion.
Aujourd'hui ma méditation et ma prière sera pour m'ouvrir davantage à ce cri de notre monde qui a soif de spiritualité, de sens de la vie et de l'Église, le cri de tous ces ouvriers que l'on met sur le pavé faute de travail et qui demain n'auront peut être pas de pain à mettre sur la table de la famille, le cri de toutes ces banques alimentaires qui n'arrivent plus à répondre aux besoins des familles, le cri de tous les manifestants de la rue contre le pouvoir avilissant des structures de la société et qui au lieu d'être écouté est réprimé par le pouvoir, le cri du vieillard qui meure dans la souffance et le manque de soin parce que le système ne répond plus aux besoins. C'est l'Église du Christ qui crie auprès de ses pasteurs. Bonne journée.
Ce matin, je vous fais un "namasté". La distanciaiton à l'occasion de la pandémie nous a privé de nos signes habituels d'accueil et de renocntre comme la poignée de mains ou l'accolade. Cependant nous pourrions découvrir d'autres façons et j'en ai découvert UNE qui me comble. Namasté: ce geste vient de l'Inde; il s'agit de placer ses mains en geste de prière- un peu comme Marie ou comme le enfants de choeurs autrefois- et de faire une petite inclination vers l'autre personne. Ce geste signifie: Le divin en moi s'incline devant le divin en toi. Ce geste est d'une signification très profonde. Si nous plaçons les mains du côét du coeur, nous voulons signifier que l'amour grandisse en nous.
"Le namasté est un merci au monde créé et autour de nous. Le divin en moi honore le divin en vous et fait référence au transfert spirituel de la parole. Honorer l'individu qui est honoré par notre présence. C'est un geste rempli de sens et qui envoie à l'intériorité." Il me semble qu'il nous fait découvrir la superficialité de nos poignées de mains ou des calins. Ceci me conduit à la salutation au début de la messe; Le Seigneur SOIT avec vous. Un genre de souhait qui me semble-t-il ne rend pas compte de la réalité. le Père Carré o.p. dans son livre: La table ouverte, écrit qu'il est plus signifiant de dire: Le Seigneur EST avec vous. je reconnais en vous la présence du Seigneur, je fais un acte de foi. Et la communauté devrait répondre: Et avec toi, l'Esprit; nous reconnaissons en toi celui que l'Esprit envoie pour présider notre prière. Cette interprétation nous renvoie plus à l'intérieur et à plus de vérité de ce que nous sommes, à mon humble avis. Est-ce que le temps de pandémie nous permettra de retrouver plus de sens à ce que nous faisons ou célébrons? L'avenir nous le dira.
Celui qui ne prend pas sa croix à ma suite n'est pas digne de moi. Mth 10, 37-42. Quand Jésus a prononcé ces mots il était enconre loin du vendredi sant. Pour les apôtres, il n'était question de la mort sur la croix. Nous faison référence au vendredi saint parce que nous connaissns l'histoire. Il me semble que prendre sa croix à la suite de Jésus, c'est être fidèle à soi-même, fidèle à ses valeurs, ses charismes et d'être libres devant les structures, les obligations; c'est donner du sens à sa vie, à son agir. et non seulement respecter des lois. Et c'est aussi être capable d'en assumer les conséquences. Jésus est demeurer fidèle à lui-même et à sa mission Et pour moi prendre sa croix à la suite de Jésus, c'est de rester fidèle à notre mission de baptisés. Il est évident que si je m'inspire de l'enseignement de Jésus et de son témoignage de vie, je risque d'avoir un mauvais parti à l'occasion. On ne dérage pas des structures sans en subir les conséquences. Jésus était de la tribut de Judas et non de Lévi. La tribut de Lévi était celle du temple, de la liturgie, alors que la tribut de Judas était celel du terrain et de la défense des droits et libertés des gens. Le temps de la pandémie nous a montré beaucoup d'exemples où il nous était suggéré de prendre notre roix à la suite de Jésus pour dénoncer les mauvais traitements subis par les ainés et des petits du royaume. Aujourd'hui nos églises sont ouvertes et nous irons nous agenouiller devant Jésus au Tabernacle. Quand Jésus était crucifié hier, nous étions silencieux. Ça me pose de grosses questionss....
Hier soir, à l'émission "Y du monde à messe," l'animateur a utilisé un mot qui m'a beaucoup fait réfléchir. Il a demandé à un invité: Qu'est-ce l'Événement que tu as vécu et qui était difficile a DÉPOSÉ en toi. Hier matin j'avais écrit Qu'est-ce que j'ai appris du confinemen? Appris fait davantage référence à l'intellectuel et non au coeur, à la vie. Ce matin je reviens en me demadant "Qu'est-ce que ce temps de confinement a déposé en moi?" Il y a du bon comme du moins bon mais il y a quelque chose. Demain un certain nombre de chrétiens retourneront à la messe dans leur église ou l'église voisine. Posons-nous la question: Qu'est-ce que cela a déposé en moi? Qu'est-ce que le fait de me retrouver en communauté avec mes frères et soeurs chrétiens est venu déposer quelque chose de nouveau, ou si je me suis retrouvé comme hier avec ma messe? Je trouve l'expression très parlante et positive. Nous avons l'habitude de dire, qu'est-ce qu'il me reste ou qu'est-ce que cela m'a donné, mais prendre le temps de se dire qu'est-ce que cela a déposé en moi qui me permet d'avancer et de mieux viivre. Aujourd'hui dans nos rencontres, dans mes moments de prières, dans mes repas avec ma famille, qu'est-ce que ces moments vont déposer en moi.
On dit qu'une médaile à toujours deux faces. Une situation a aussi deux volets. Le confinement que nous vivons vient nous inviter à découvrir aussi deux volets. À suite du côté détestable et négatif, je me demande que le coronavirus m'a appris. D'abord je prends conscience de la puissance de ce petit être qui a silloné la planète. Il est petit, nous le voyons pas, il s'infiltre sans qu'on le sache et terrasse même les plus vigoureux. Je me suis dit que si le virus de ma foi et de mon témoignage de vie était aussi puissant, je pourrais changer la face de la terre. C'est un peu ce virus que le Christ a semé. Comme le monde du temps n'a pas découvert de vaccin, on l'a simplement liquidé. Mais il a survécu d'une autre façon. Jésus m'invite à répandre le virus de l'amour, de l'accueil, du pardon, de la miséricorde etc ... Ce virus changera notre monde. le coronavirus m'a appris aussi que ce ne sont pas nécessairement les actons les plus éclatantes qui sont les plus efficaces. Le témoignage de vie simple au quotidien, un témoignage qui ne s'impose pas mais se dépose doucement sans faire de bruit comme la covid-19. Jésus ne nous a pas invités à être des haut-parleurs, mais des témoins.
Ce petit visiteur m'a appris aussi à prendre du temps pour moi, à moins m'énerver devant la tâche à réaliser. La terre va tourner quand même et moi je serai plus reposer et plus efficace. J'ai mieux appris aussi l'importance des relations humaines. Si nous manquons de proximité, le regard sur les autres et le sentiments vécus dans le confinement me révèle à moi-même l'importance que j'attache à la présence de l'autre et nous developpons ainsi un qualité de présence peut être plus franche, plus profonde qui va plus à l'essentiel. J'ai appris à découvrir et à apprécier des délicatesses de mes proches que je n'aurais sans doute pas connues sans le confinement. Il y a toujours un bon côté à toutes choses.
Le silence, le confinement nous apprend aussi une façon d'entrer dans notre maison intérieure pour faire un peu de ménage, l'embellir, la rendre plus accueillante.; en découvrir les beautés et les richesses et peut être devenir plus simple dans nos relations humaines. Nous pouvons continue rchacun pour soi à découvrir les valeurs que ce temps de confinement nous a permit de cueillir. bonne journée.
Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, dit le Seigneur, mon Père l'aimera, et nous viendrons vers lui. Jn 4, 23. Garder la parole de Jésus Christ, qu'est-ce à dire? Le Seigneur inciste souvent sur l'importance d'écouter sa parole et de la mettre en pratique. L'essentiel de notre vie humaine et chrétienne à la fois est de nous remplir de la parole de Dieu et de la vivre. Ce n'est pas le nombre de fois où j'ai prononcé le nom du Seigneur qui me sauve, mais la façon dont j'ai vécu son amour, son accueil, son pardon dans mon quotidien. Jésus ne veut pas de fonctionnaire ou de haut-parleur, mais des témoins. Nous avons besoin de questionner notre vie en Église et notre pratique religieuse devant le vécu de notre société québécoise que nous avons contrôlée pendant longtemps. Devant la pédophilie qui éclate de jour en jour, devant la façon dont sont traitees les personnes âgées dans un système inefficace pour être poli, devant la violence faite aux femmes, aux enfants, aux pauvres et aux faibles de notre société, nous avons non seulement des raisons de s'indigner, mais un devoir de dénoncer de s'indigner et de dénoncer. Écouter la parole de Dieu en vérité, c'est aussi s'élever contre le racisme, la violence et l'injustice. Il ne s'agit pas d'entendre la parole, mais de l'écouter.
Écouter et garder la parole de notre Dieu, c'est devenir des éveilleurs; des femmes et des hommes qui veulent faire découvrir la présence du Christ au coeur de la société. Nous devons être des gens d'Église avant d'être des gens d'église. Je ne voudrais pas qu'un jour le Seigneur me dise: je ne te connais pas. Mais j'ai été à la messe tous les dimanches, j'ai fait des heures d'adoration, et Jésus me dira: Je ne te connais pas. Mth 7, 21-29. Frères et soeurs en humanité, je crois qu'au sortir de ce temps de pandémie, nous sommes invités plus que jamais à redécouvrir l'urgence de vivre la parole de notre Dieu sur le terrian au quotidien si nous voulons la célébrer en vérité. L'heure est venue nous dirait S. Paul de sortir de notre sommeil. C'est là à mes yeux que nous comprendrons la force de l'Eucharistie qui n'est pas d'abord une célébration mais une mission. Bonne journée et soyons des indignés.
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Aujourd'hui, fête de Saint Jean le Baptiste. Un homme qui nous est proposé pour inspirer notre vie chrétienne et non à imiter. Un saint est quelqu'un qui laisse passer le Christ. L'histoire de Jean est inspirante pour nos vies. Il nait de deux vieillards qui, comme la plupart d'entre nous, se considéraient trop vieux pour donner la vie. Notre monde n'a plus besoin de gens qui font du prosélytisme, mais il a besoin de témoins. Il a besoin de femmes et d'hommes capables de faire naitre le Christ dans la vie et le coeur des gens.
Mme Élisabeth est une figure magnifique. Elle se dresse contre les coutumes et les traditions de son temps pour dire: Il s'appellera JEAN. Un temps nouveau commence et c'est une vieille dame qui la première se lève pour le faire naitre. Le petit Monsieur Zacharie, l'homme de la tradition et des coutumes, est muet. Nous sommes dans un monde en transition où nous commençons a vivre un chemin vers une société laïque. Nous sommes au début d'une expérience où il faut digérer une histoire de plus de 300 ans. La route sera longue de part et d'autre pour en arriver à vivre au mieux cette réalité. Aujourd'hui les figures d'Élisabeth et de Zacharie sont très inspirrantes pour nous. Sommes-nous des Zacharie ou des Élisabeth? Le temps de confinement et de déconfinement nous interroge beaucoup. Voulons-nous retrouver nos églises avec les célébrations d'hier, à la Zacharie, où la majorité des chrétiens sont absents? Retournerons-nous à l'église chercher un service religieux? Voulons-nous comme Élisabeth retrouver une façon nouvelle plus riche et plus nourrissante pour nos vies quotidiennes et notre mission d'Église? Laissons-nous inspirer.
Jean est inspirant parce qu'»il fut vrai avec lui-même, ses valeurs de vie. Il a écouté sa voix intérieure. Il s'est imposé non par son pouvoir mais par sa qualité de personne, de relation avec les gens, c'est ainsi qu'il nous inspire encore aujourd'hui. L'homme de pouvoir disparait, l'homme d'autorité inspire toujours. Dans notre monde d'aujourd'hui nous avons à méditer le message de Jean. Le temps de pandémie nous en inspire des occasions nombreuses. le temps de pandémie a fait ressortir la faiblese des systèmes tant de santé que de l'éducation. Le sort vécu par les personnes âgées, le personnel soignant, les professeurs, etc .. Notre monde nous présente des occasions nombreuses où faire découvrir le Christ et être des Jean le Baptiste.
Notre monde a besoin de témoins qui se lèvent au nom des valeurs de vie, au nom du respect des personnes les plus vulnérables; des femmes et des hommes qui s'imposent non par le pouvoir ou des titres, mais par une qualité de relation qui invite au respect. Je me souviens au lendemain de mon ordination, l'attitude des gens avaient qui j'avais vécu, grandi, travaillé a changé totalement. Je n'étais plus Jos. j'étais devenu Monsieur le Curé. Ça m'a traumatisé au début. vite j'ai fait en sorte qu'on retrouve Jos. La société d'aujourd'hui tasse trop facilement le prêtre mais rarement la personne. Nous devons toujours essayer de vivre une relation de personnes et non de titre. C'est un défi que la société qui s'engage sur la route de la laïcité nous présente. Un chrétien n'est pas un être de pouvoir mais d'.autorité. les êtres d'autorité comme Jean, Martin Luther King, Gandhi, Jésus Christ passernt à 'histoire et influence le monde. C'est la grande leçon que la fête d'aujourd'hui m'ìnvite à méditer.
Ce matin, je transcris un chant de Jean-Claude Gianadda et je le fais comme prière.
Toi mon église aux chaises vides, ton Dieu aurait-il disparu, Ta religion a pris des rides, Dieu est parti vivre à la rue.
Mon Dieu, j'ai trouvé ton visage caché dans les yeux d'un migrant, Portant sur son dos le cômage, Le pauvre est ton "Saint Sacrement."
Mon Dieu, j'ai trouvé ton visage aux grands yeux creux des affamés. Dans tous les exclus hors d'usage, Aux cris de tous les mal aimés.
Mon Dieu, j'ai trouvé ton visage chez tous les vaincus d'aujourd'hui. Chez les vieillards avant l'âge, Tous les galériens de la nuit.
Mon Dieu, j'ai trouvé ton visage dans les regards des crucifiés. Ceux des prisonniers dans leur cage, C'est Toi mon Dieu qui m'es confié.
Mon Dieu, j'ai cherché ta présence, Partout mes prières ont couru, Mais Tu te caches en longs silences, Es-tu parti? Es-tu parti vivre à la rue?
Aujourd'hui nous pourrons prendre le temps de regarder où je trouve le visage de Dieu. C'est là l'Église je dois aimer et défendre; demain lorsque nous pourrona célébrer ensemble en communauté, j'apporterai avec moi ces visages de Dieu pour les déposer sur la patène et ce sera ma plus belle offrande.
La pandémie a brisé notre façon de nous rencontrer et de nous saluer. Le symbole de nos poignées et des accolades fut supprimé. À cause du virus l'autre est devenu dangereux et moi pour l'autre et faut assurer nos distances. Est-ce que cette réalité nous fera découvrir d'autres symboles de rencontre et nous permettra de découvrir le sens de nos présences les uns pour les autres. Avons-nous réfléchi à l'accueil avec les yeux. Le regard est un signe d'accueil souvent plus parlant que la poignée de main. Combien de fois avons-nous serré la main à quelqu'un alors que le regard disait auttre chose. D'où ce temps de pandémie nous permet de développer notre accueil par le regard.. Est-ce que ce temps de distanciation nous permettra de découvrir le sens de la rencontre et de l'accueil au-delà du geste? Ce sera intéressant d'y éfléchir.
La distanciation nous apprend aussi notre qualité de présence envers les autres. La pandémie nous a appris à nous situer davantage au niveau du sens de nos actes plutôt que de l'habitude. Il m'aura sans doute fait découvrir le sens de la normalité. J'entends souvent dire de quelqu'un: c'est pas normal qu'il agisse de cette façon. La normalité vient de normes et les norme viennent de l'extérieur. Ce qui nous apparait normal est ce qui est selon les normes. À ce compte, Jésus était un a-normal parce qu'il était hors normes. Un maraicher me disait un jour: j'ai beaucoup trop de navets et pas assez de tomates dans mon jardin. Je lui dis: N,eesaie pas de changer tes navets pour en faire des tomates. Ils vont rester des navets. N'essayons pas de changer les autres avec des normes ou des obligaitons, ils resteront toujours ce qu'ils sont. Nous pouvons les aider à améliorer ce qu'ils sont comme le jardinier peut améliorer la qualité de ses navets mais pas plus. La vie ne se laisse pas organiser ou "formater" comme l'imprimante sur mon ordinateur, un jour ou l'autre, elle nous glissera entre les doigts. Depuis le Concile et le changement de société, nous avons voulu orgaiser la vie selon d'autres normes, et nos églises se sont vidées. La vie comme le ruisseau a suivit son lit et nos rêves sont restés sans lendemain. Aujourd'hui encore nous rêvons de ramener les chrétiens à l'église, mais ils ne veulent plus se laissés organiser.
Ce temps de pandémie et distanciation devrait nous retourner au sens de la vie, sens des événements, sens de l'engagement. Nous devrons aussi retourner au POURQOUI. Les gens prennent la parole et ne veulent plus agir comme nous, les manifestations dans les rues: Pourquoi? Qu'est-ce qui les a cobnduit là? Les gens ont quitté l'Église, ne font plus baptiser leur enfant, font les célébrations d'adieu au salon funéraire, Pourquoi? Qu'est-ce que les a conduit là? Qu'est-ce qu'ils disent à l'Église dans ces gestes? Je crois que le confinement et ses obligations nous renvoient à un discernement profond sur nos valeurs et nos objectifs en Église et comme chrétiens et chrétiennes. Bonne distanciation.
Depuis trois mois les églises du Québec sont sur pause. Demain, les portes s'ouvriront avec un tas de précautions. Ce matin, dimanche, je me pose une question. Qu'est-ce que je vais aller chercher à l'église dimanche prochain? Est-ce que je vais aller chercher ou vais-je aller rencontrer? Beaucoup me disent: J'ai hâte de retrouver ma messe, ma communion. Voulons-nous retrouver un service religieux que le confinement nous a enlevé? J'entendais aussi un prêtre dire ce matin: Faut retrouver NOS gens, NOS églises, nous retrouverons notre propriété? Ou si nous nous retrouverons en communauté comme frères et soeurs dans la foi pour vivre ensemble un temps d'Action de grâce? Est-ce que le temps de pandémie nous aura permis de retrouver la communauté chrétienne? Est-ce que temps de pandémie nous aura permis de découvrir que l'Eucharistie n'est pas un service que je vais chercher là où on me l'offre? Reprendrons-nous la route là où nous l'avons laisser comme si rien ne s'était passé? L'Église peut vivre des années sans eucharisties, mais elle ne peut exister sans communauté parce qu'elle est communauté.
Les portes des églises vont s'ouvrir pour accueillir la communauté. Nous reviendrons ensemble célébrer nos eucharisties quotidiennes vécues au fil des jours et ensemlbe prendre la nourrture spirituelle pour affermir les liens de communauté. J'aurais le goût si je célébrais en communauté de laisser de côté l'aspect rituel de l'Eucharistie pour célébrer la vie qui reprend autrement. J'aurais le goût de descendre l'autel dans la nef au coeur du rassemblement pour retrouvver la table de la communion. J'aurais le goût de descendre du choeur où je me sens au-dessus et dans un rôle pour me retoruver avec la communauté dans un moment de communion et dans un sentiment d'être une famille rassemblée autour de Jésus Christ. Il me semble que ce temps de confinement nous a donné le goût d'être ensemble et non les uns à côté des autres. Pourrons-nous passer de l'autel du sacrifice à la table de la communion? L'avenir nous le dira. Bonne fête à tous les PÈRES.