Marie gardait tous ces événements et les méditait dans son coeur. Lc 2, 19. L'évangéliste Luc revient souvent sur cet état d'esprit de Marie qui regarde ce qui se passe et médite en son coeur pour en découvrir le message profond. C'est l'exemple que la liturgie d'aujourd'hui me renvoie et m'invite à faire comme Marie, méditer les événements pour en tirer les messages. le teps de confinement que nous vivons nous invite à discerner en notre coeur les messages qu'il apporte.
L'accent fut mis sur les personnes. Chaque jour notre Premier Minstre est revenu sur le sujet, l'important es tla santé des personnes. Des gens ont pris des risques pour protéger les malades et les personnes les plus vulnérables. les médecins et les infirmières autant que les préposés ont écouté la souffrance des gens, leurs inquiétuédes, leurs peurs pour apporter non seulement un remède mais aussi un baume sur des plaies intérieures. D'autres personnes se sont portées volontaires pour rendre des services essentiels aux gens seuls et dans le besoin. C'est le premier chemin où la pandémie m'a fait marcher. L'attention aux personnes dans leurs beosins essentiels.
Un deuxième chemin où j'ai appris à cheminer fut de découvrir tout le côté positif de ce confinement. Comment ce temps d'arrêt nous a permis de découvrir les valeurs profondes qui nous habitent, la présence divine en nous, la façon de communier au Christ à travers sa parole, les rencontres, la prière; ce temps nous aura appris à dépasser les rites habituels pour aller plus au coeur de notre foi et de notre vie chrétienne. Ce temps nous aura appris la grandeur et la valeur profonde des sacrements, cette présence agissante du Ressuscité en nous que nous célébrons en communauté. Ceci je pense nous fera découvrir l'importance de la communauté chrétienne et peut être aussi le travail que nous avons à faire pour bâtir nos communautés d'avenir.
Aujourd'hui nous vivons un début de déconfinement. Nous allons retrouver prochainement la vie d'hier. Nous y reviendrons j'espère avec une autre vision de l'Eucharistie, nous retrouverons la table de la communion où tous nous avons accès comme frères et soeurs capable de célébrer leur foi dans de façons qui nourrissant leur vie chrétienne de tous les jours. Saurons-nous dans nos célébrations communautaires rassembler les hommes, les femmes, les enfants de chez nous dans un geste de fraternité et d'action de grâce. Serons-nous seulement une amicale de personnes âgées qui reviennent à leur Alma Mater? Avons-nous méditer les événements, ou avons-nous seulement attendus que cela finisse?
Aujourd'hui, LÉglise nous invite à célébrer la Fête du Sacré-Coeur de Jésus. Célébrer l'Amour incarné. Célébrer l'Amour qui nous a dit: "Faites ceci en mémoire de moi." Chaque jour je contemple et médite cette présence de l'amour divin à l'oeuvre dans ma résidence de personnes âgées. Je vois une jeune emplyée toute menue, après chaque repas, conduire à l'extérieur un vieillard malade en chaise roulante et l'aider à fumer sa cicarette puis le reconduire à ses appartements. "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Voila mon premier sujet de méditation et de sanctification que la vie m'apporte chaque jour. quand je vois les personnes actuellement qui chaque matin endossent gants, masques et jaquettes et vont risquer leur santé pour pendre soin des malades du coronavirus, c'est là que je trouve matière à nourrir ma foi et ma prière. qand je vois ces personnes dans la rue qui manifestent et luttent contre la racisme, la violence et la pauvreté, j'ai là matière profonde à ma prière et sanctification. Et cela est propre à tout chrétien pas seuleement à moi prêtre. Notre premier lieu de prière et de sanctification est la vie autour de nous.
J'ai reçu une autre leçon un jour. Je voyageais dans le diocèse et je fais monter en voiture un "auto stopper", un "pousseux" comme on disait à l'époque. Un jeune d'environ 20 ans. J'entreprends avec lui une conversation sur ce qu'il fait, d'où il vient; un moment, il s'arrête,me regarde et me dit: Vous n'êtes pas prêtre, vous? Je lui réponds que oui, je suis le vicaire de l'évêque, je travaille dans tout le docèse de Gaspé. Alors nous entamons ensemble une discussion sur l'Église, la vie chrétienne, Jésus Christ; ce fut une intéressante conversation. Parfois je lui disais: tu me dis des choses apprises par coeur, ça ne m'intéresse pas; dis-moi ce que toi tu penses. Au moment de déscendre de voiture, il me donne la main et me dit: Vous n'êtes pas un prêtre spécial, vous, on vous dit n'importe quoi et vous ne nous chiâlez pas. J'ai découvert ce jour là une autre piste de méditation et de sanctification: Écouter et accompagner les gens autour de moi. J'avais eu des cours l'université sur le texte du Concile où est affirmé que le principal moyen de sanctification du prêtre est l'exercice du minstère dans sa triple fonction. les chrétiens avec qui j'ai travaillé et que j'ai cotoyés m'ont rappelé l'importance de cet eseignement.
En cette fête de l'Amour incarné, même si je ne suis plus en action dans une communauté, je veux me rappeler l'importance de mon ministère et vivre un temps d'action de grâce pour tout ce que le Seigneur dépose devant moi comme moyen de sanctification et je veux aussi rendre grâce pour tout ce que mes frêres et soeurs dans la foi m'apportent comme élément de prière et de méditation. En ce temps de confinement, la vie nous apporte tellement d'occasions de dire MERCI et Alléluia.
Ce matin, je dis donc au Segneur: Tu as envoyé au coeur des communautés chrétiennes des hommes et des femmes révéler ta présence d'amour au coeur de notre monde. tu nous as envoyés dire autour de nous que tu es l'amour inconditionnel. A travers nos limites et nos doutes permets-nous d'allumer le feu que tu espères dans le monde: feu de l'Esprit et feu de l'Amour. Et quand nos églises réouvriront, que nous soyons heureux de nous asseoir au centre de la communauté rassemblée pour célébrer humblement ce grand sacrement de la communion, de la fraternité et de l'amour donné.
Hier, j'avais mis un masque pour rencontrer quelqu'un. En passant devant mon miroir, je me suis arrêté et me suis dit: Combien de fois dans ma vie je me suis mis un masque pour me préserver, pour éviter qu'on me voit tel que je suis, pour sauver mon image? C'est une piste de réflexion que la situation nous invite à explorer.
Le masque est un moyen de protection pour moi et pour les autres contre le virus. Souvent nous nous mettons des masques pour nous protéger. François Lemay a écrit: Tout est toujours parfait. Il raconte son histoire où il appris les leçons de vie à travers ses échecs commes ses succès. Le problème ou la solution est souvent pour ne pas dire toujours en dedans de nous. Il cite une phrase d'un guide lors d'une expérience en montagne: Le bonheur, c'est pas d'être en haut, le bonheur, c'est le chemin. Le bonheur du confinement n'est pas d'en sortir mais le chemin parcouru pour y arriver et les leçons de vie que nous allons y trouver. Enlève ton masque parce que la situation que nous vivons nous apporte des leçons de vie extraordinaires. Enlever son masque c'est ne pas s'arrêter sur ce que l'on perd mais voir avec reconaissance ce que l'on gagne, ce que l'on découvre comme leçons de vie.
Je me suis demandé aussi si mes relations humaines, mes rencontres étaient toujours vécues derrière un masque. Est-ce que je vais continuer après le confinement? Jésus au jour de la transfiguration a enlevé son masque pour se laisser découvrir tel qu'il était. La leçon qui me reste ce matin est de me regarder dans mon propre miroir intérieur pour me demander est-ce que je présente l'être que je suis ou celui que je voudrais que l'on voit? Est-ce que ma parole sera toujours filtrée à travers mon masque ou sera une parole vraie et sincère, une parole qui vent d'en dedans? Bonne journée frères et soeurs.
hier, j'avais mis un masque pour rencontrer quelqu'un. En passant devant mon miroir, je me suis arrêté et me suis dit: Combien de fois dans ma vie je me suis mis un masque pour me préserver, pour éviter qu'on me voit tel que je suis, pour sauver mon image? C'est une piste de réflexion que la situation nous invite à explorer.
Le masque est un moyen de protection pour moi et pour les autres contre le virus. Souvent nous nous mettons des masques pour nous protéger. François Lemay a écrit: Tout est toujours parfait. Il raconte son histoire où il appris les leçons de vie à travers ses échecs commes ses succès. Le problème ou la solution est souvnet pour ne pas dire toujours en dedans de nous. Il cite une phrase d'un guide lors d'une expérience en montagne: Le bonheur, c'est pas d'être en haut, le bonheur, c'est le chemin. Le bonheur du confinement n'est pas d'en sortir mais le chemin parcouru pour y arriver. Enlève ton masque parce que la situation que nous vivons nous apporte des leçons de vie extraordinaires. Enlever son masque c'est ne pas s'arrêter sur ce que l'on perd mais voir avec reconaissance ce que l'on gagne, ce que l'on découvre comme leçons de vie.
Je me suis demandé aussi si mes relations humaines, mes rencontres étaient toujours vécues derrière un masque. Est-ce que je vais continuer après le confinement? Jésus au jour de la transfiguration a enlevé son masque pour se laisser découvrir tel qu'il était. La leçon qui me reste ce matin est de me regarder dans mon propre miroir intérieur pour me demander est-ce que je présente l'être que je suis ou celui que je voudrais que l'on voit? Bonne journée frères et soeurs.
Le temps de confinement nous a certes appelé à découvrir le sens de la table. Confinés dans nos maisons en famille, les repas deviennent des moments importants. La table est ce lieu de partage, de communin,; lieux pour créer des liens ou raffermir ceux qui existent. Quand nous partageons un repas avec quelqu'un, nous partageons plus que la nourriture, nous partageons du temps et de l'intimité avec d'autres personnes. Dans un repas se noue des amitié et des relations vivifiantes. La vie en famille ou avec des amis n'est plus la même à la suite d'un bon repas. La qualité de vie est différente et a pris de la valeur ou de la richesse. Nous devons nous donner du temps lors d'un repas; on dirait que les heures ne comptent plus. La présence et l'amour a pris toute la place.
Ceci nous envoie à l'Eucharistie. Ce temps de confinement devra aussi nous avoir permis de découvrir le sens de la table eucharistique. Et ceci doit aussi poser question au fait de célébrer devant une caméra seul devant un autel. La table eucharistique est un lieu de communion, de partage, d'intimité avec soi, le Seigenur et les autres autour de nous. La table eucharistique est un lieu de fraternité qui nourrit pour la mission. N'avons-nous pas perdu un peu le sens de la table remplacé par l'autel du sacrifice? La table de l'Eucharistie est un peu comme le tremplin sur lequel le plongeur prend son élan pour plonger. La table de l'Eucharistie nous donne notre élan pour plonger dans la vie et la mission du Christ ressuscité. La fin de l'Eucharistie est la mission. Quand la célébration est terminée, la messe commnce. Nous plongeons dans la mission donnée par le Christ. Quand on est bien ensemble, les heures ne comptent pas, quand un repas a du sens et nous nourrit, on n'a pas hâte que ça finisse. Profitons de ce temps de confinement pour sortir de notre routine et retrouver le sens de la table, comme le suggèr le bon Père Arnold.
Jésus, mon frère et modèle, viens libérer mon coeur de ses peurs et de ses routines, conduis-moi vers les terres intérieures de ton amour divin, et qu'avec Toi, je découvre le sens profond de la table où tu m'invites à manger la Pâque avec mes frères et soeurs. Et qu'ainsi je puisses aider mon milieu à découvrir le sens profond de la vie que tu nous as donnée dans un monde en quête de sens et non de rites.
"Et nous, nous esperions qu'il délivrerait le peuple d'Israël". C'est le mot que les disciples découragés sur la route d'Emmaüs avait dit à Jésus. Cette afirmation m'est revenue ce matin dans ma méditation. Je me suis souvenu de nos espérances à la suite du Concile et du vent de changement qui soufflait à l'époque sur le Québec. Nous espérions, nous aussi. Nous espérions une Église peuple de Dieu où prêtres et chrétiens travaillent ensemble en communauté pour bâtir le règne de Dieu dans les coeurs. Nous avons voulu faire atterrir l'esprit du Concile dans notre Église. Nous avons espérer diminuer la pyramide de pouvoir, curé-vicaire, en nommant les prêtres en équipe en vue de développer le travail en équipe dans les paroisses. Nous avons espéré que ... Mais aujourd'hui faut se rendre à l'évidence que nous n'avons réussi qu'à gérer la décroissance. Nous avons mis l'accent sur "l'ingéniérie" de l'Église au lieu de la communauté. Comme nous avions "chosifié et instantifié" les sacrements, notre Église est restée un lieu de service religieux et non une communauté de chrétiens. Il y a deux mots que le peuple chrétien nous dit et qu'il nous fut écouter avec attention, les uns nous disent;"Npus nous sommes débarrassé de l'Église" et d'autres disent: Nous nous sommes sentis abandonnés par l'Église. Nous sommes devant ces deux réalités avec un petit noyau de pratiquants. Si nous voulons avancer, nous devons nécessairement connaitre mieux et méditer rnotre histoire du Québec.
Mgr Gagnon dans sa lerttre sur l'urgence d'agir en vue de l'avenir de l'Église avait touché un élément important. Après avoir décrit brièvement la situation de l'Église, il terminait en disant: Un discernement sérieux s'impose. si nous voulons apporter un remède, il nous faut connaitre la cause de la maladie. Et il ajoutait: Ceci nous renvoie à l'essentiel: La communauté. C'était une des clés importantes pour envisager l'avenir de l'Église. Partout ceci est passé inaperçu et l'accent fut mis sur la structure. Et nous continuons de gérer la décroissance. Le temps de confinement aurait du permettre de revoir l'essentiel de la vie chrétienne: la spiritualité au quotidien, le témoignage de vie sur le terrain. Nous espérions que ....
Comme je l'écrivais il y a quelques jours, nous sommes devant une assemblée liturgique vieillissante et non une communauté vivante. Sur la route d'Emmaüs, ce matin, je me dis que c'était une étape qu'il fallait vivre. Aujourd'hui nous sentons dans l'Église un ressac de l'Église d'avant le Concile. Ça aussi, c'est une étape qu«'il nous faut vivre. Il me reste une espérance très forte au fond du coeur que sur cette route d'Emmaüs nous puissions dire à Jésus: Reste avec nous car le soir vient et la journée est avancée. Lc 24, Oui, reste avec nous Seigneur, pour que nous puissions faire l'expérience de ta présence de ressuscité et découvrir ta mission dans le monde d'aujourd'hui. Ainsi nous pourrons sans doute changer nos souliers de liturge et nos titres de pouvoir pour mettre les sandales du pèlerin et repartir avec toi sur la route pour vivre ta mission d'amour, de paix, de liberté.
Nous vivons un temps de confinement que j'appelle ce matin: Un temps stéthoscope pour notre vie chrétienne. Nous avons tous en mémoire le médecin avec son stéthoscope qui scrute notre coeur et nos poumons pour en connaitre le bon ou mauvais fonctionnement. La coronavirus a mis le Québec et le monde en mode pause. Nous étions en un moment important pour regarder le mouvement de notre coeur de chrétien, chrétienne et d'Église. Et la question qu'il nous falleit regarder, il me semble: Notre coeur est-il celui d' une assemblée liturgique vieillissante ou d'une communauté chrétienne vivante? Le coronavirus a mis à jour les faiblesses de nos systèmes de santé et économique, comme la vie de notre Église.
Qui suis-je comme chrétien et chrétienne? C'est là une des questions que la pandémie m'a posée. J'ai entendu parler beaucoup du manque de célébrations, du retour à l'église pour la messe, de l'impossibilité de faire des funérailles comme de coutume. Ce sont des choses excellentes. J'ai rarement entendu parler en ce temps difficile du témoignage de foi et d'amour sur le terrain au quptidien. Le temps de pandémie est un temps où l'envoie en mission du chirst ressucité prend tout son sens et même son urgence. Nous sommes d'abord une Église et des chrétiens en mission comme témoin du Christ ressuscité et cela au quotidien. Quand nous parlons de célébration à l'église, nous nous adressons à une petite poignée de persoones vieillissantes, l'ensemble de la population n'est pas concernée. La pandémie est venue me poser une grosse question: Comme chrétien, suis-je un homme d'église ou d'Église? C'est le temps stéthoscope.
Les témoins du Ressuscité sont là prês des malades, des vieillards seuls, dans la rue à manifester contre le racisme, la violence, la pauvreté ou l'injsutice. Ces gens sans le savoir peurt être sont animés par l'Esprit du Christ. Si nous pouvions nous rassembler pour célébrer ce vécu dans le mystère libérateur du Christ .....??? L'avenir de notre Église repose sur notre capacité de nous rassembler en communauté de témoins du Christ au quotidien. L'avenir de nos célébrations eucharistiques repose sur notre capacité comme chrétiens et chrétiennes de vivre vraiment l'Eucharistie au quotidien, ce qui va donner du goût et de la saveur à nos célébrations.
Soeurs et frères en humanité qui sommes frères et soeurs en Église, Cette Église que vous êtes sur le terrain, c'est aussi celle de Jésus Christ, c'est vous qui avez nourrit et nourrissez encore ma vie comme prêtre; Église que j'aime et Église de demain. Il me semble que le temps n'est plus à s'occuper de l'huile dans les fournaises ou du ciment de l'escalier, le temps est venu de prendre la route avec le Christ pour la mission. Bonne journée.
Aujourd'hui, dimanche de la Fête du Saint Sacrement, je n'ai qu'une invitation: Écoutons et méditons l'émision: victoire de l'Amour. Je n'ai rien de plus beau à dire. J'en suis rempli et j'en ai pour la journée. L'invité de l'émission nous a donné la plus belle homélie que nous puissions entendre. Les voies de Dieu ne sont pas nos voies. Je résume pour moi: Arrêtons de juger, écoutons et accompagnons. Bonne journée.
Hier soir, j'ai écouté avec intérêt l'émission: "Y a du monde a messe". Un participant a dit une affirmation qui m'a rejoint profondément. Une société est vivante quand elle prend soin des personnes les plus vulnérables, les enfants, les personnes âgées et moi j'ajouterais les ouvriers mal menés et jetés sur le pavés comme de vieilles guenilles dont on n'a plus besoin. Et il ajouta: Il faut s'indigner devant ces situations. Ça m'a rappelé un enseignement du Père René Voillaume, un grand spirtuel dans uen conférence quand j'étais étudiant: "Un chrétien est un contestataire. C'est un mot que je n'ai pas oublié et qui est toujours d'actualité. J'y reviens souvent. UN CHRÉTIEN EST UN CONTESTATAIRE.
Contester vient de CUM et TESTIS qui signifient: être témoin de. Contester est positif. Nous contestons des systèmes ou des façons de faire au nom des personnes et des valeurs. C'est une critique constructive, il nous faut éviter de faire une critique négative, du "chiâlage." Jésus a été un contestataire. Il a contesté les systèmes du temps au nom des valeurs et des personnes. Il a travaillé le jour du sabbat. Mth 3, 1-6. Il a mangé avec les pécherus et les paiëns, Lc 9, 10 ..., Il a réprimandé les pharisiens, Mth 23, 1-7, il a mal mené les vendeurs du temple, Jn 2, 14-22. Jésus a contesté les systèmes et les lois qui ne respectaient pas les personnes et les valeurs profondes de vie. C'est la mission donnée à ses apôtres.
La pandémie du coronavirus a fait éclater les failles malheureuses des systèmes, d'une part, et d'autre part à montrer aussi les côtés merveilleux de la charité chrétienne toujours vivante au coeur de nos communautés. Comme êtres humains et chrétiens, nous devons nous indigner, contester ces situations vécues par les personnes âgées, les pauvres et les enfants. Il ne s'agit pas seulement de cracher des millions, je crois qu'il y a une mentalité à changer. Nous devons apprendre à regarder le monde avec les yeux du Christ.
Souvent nous avons peur de contester parce que nous vivons sous le regard des autre.s. Et ce regard que nous voulons en notre faveur modifie trop souvent nos façons d'agir. Et les situations ne changent pas. Regardons simplement dans notre Église l'opinion que l'on porte sur les personnes qui contestent la place réservée aux femmes dans les ministères ecclésiaux, l'importance des chrétiens comme baptisés et membres de l'Église. Un jour j'avais écrit un article sur les servants de messe et les servants à l'autel et j'ai eu droit à une volée de bois vert. Ce temps de confinement serait à mes yeux un moment important pour réfléchir sur l'aujourd'hui de notre Église.
Hier soir, je me suis posé une question: Quel est le moment le plus important de ma journée en confinement? Je lisais un auteur qui affirmait qu'il est commun chez les êtres humains de ne pas vivre le moment présent. Jeunes, nous voulons vieillir pour ne plus aller à l'école et se coucher trard; au travail, nous espérons la retraite; à la retraite, nous ne savons plus quoi faire de nos dix doigts; en temps de confinement, nous espéreons que cela finisse vite. Nous arrivons à la mort et avons oublié de vivre.
Le moment le plus important de ma journée est celui que je vis présentement devant mon ordinateur à écrire ma méditation matinale, et de saluer amicalement toutes les personnes qui me liront aujourd'hui. Vivre le moment présent. Vivre le moment présent avec amour. La meilleure façon de préparer demain est de vivre pleinement l'aujourd'hui de ma vie. Si je sais habiller précieusement le moment d'aujourd'hui, je ferai de même demain et la vie sera belle et remplie. Évidemment je pense à ma famille, à mes amis; Est-ce que je pense à ma communauté?
Est-ce que dans ma communauté, il y a des personnes seules, qui souffrent de solitude, qui manque peut être de choses importantes parce que personnes ne les visitent? Est-ce que comme chrétien, j'ai hête seulement d'avoir ma messe dimanche? C'est quoi vivre comme chrétien le moment présent du confinement. Le moment impoortant est celui où je met un peu de soleil dans les yeux d'un enfant ou d'une personne âgée. Chacun de nous trouve son moment important. Le Seigneur Jésus Christ est là dans le coeur de toutes personnes humaines et m'attend pour converser et communier. Il nous faut habiller le moment présent de beaucoup d'amour pour lui donner du goût. Je rends grâce, ce matin, pour ce beau moment où j.admire le soleil qui éclaire et réchauffe; que ferions-nous si le soleil disparaissait? je rends grâce pour les personnes qui viennent ce matin encore nous préparer le dîner et faire le ménage de la maison. Je rends grâce pour tous ces vieillards qui diront leur chapelet aujoourd'hui en pensant à leurs enfants et petits enfants. Mon moment présent devient précieux parce qu'il est riche de présence et d'amour. Et c'est ainsi que la vie est belle qu'on s'amuse à vieillir.
Plus...
Dernièrement, je discutais avec un bon vieil ami catholique de toujours. Il me parlait des membres de l'Assenblée chrtienne et il sembalit heureux de n'être pas comme eux. Attention, que je lui dis; ils croient au même Dieu que nous et prient aussi le même Dieu. C'est la façon qui est différente. l'essentel est le même et l'essentiel nous unit, l'accidentel est différent et l'accidentel nous divise. Il est malheureux que nous mettions l'accent sur les différences et oublions trop souvent ce qui nous unit.
Je partage une petite situation vécue il y a quelques années. Le curé de la paroisse m'a demandé, à moi un vieux retraité qui n'a rien à faire, d'accompagner quatre jeunes adultes dans la préparation à la confirmation. Parmi eux, une jeune fille qui avait grandie dans une famille dont le père participait à la vie de l'Assemblée Chrétienne. Cette jeune dame conaissait la Bible et me parlait de l'Esprit, m'expliquait le Pentecôte et ce n'était pas seulement du par coeur. J'ai vécu de belles rencontres avec elle. Tandis que les trois autres étaient devant un vide désarmant.
Il ne s'agit pas pour moi de comparer; il s'agit de prendre acte d'un fait et de se laisser questionner. Le temps de confinement pourrait-il nous donner le temps de lire un "morceau" de la Parole de Dieu de temps en temps? Bone journée.
Grand-père, c'est beau ce que tu écris. Mon petit garcon répond le grand père, le plus important n'est pas ce que j'écris, mais le message que le crayon me laisse.
Tu ne dois jamais oublié, mon petit, que le crayon est toujours guidé par une main. Il réalise sa mission dans la mesure ou il est docile à la main qui le conduit. Il en est ainsi dans notre vie. Il y a au coeur de nos vies une main qui nous conduit et dans la mesure où je suis docile à cette main, ma mission sera réussie.
De temps en temps, je dois m'arrêter d'écrire pour aiguiser mon crayon. Il en souffre un peu mais devient meilleur pour réaliser sa mission. Il en est de même dans notre vie. Il est nécessaire de nous arrêter pour souffler et réajuster notre vie sur l'essentiel. Parfois nous en souffrirons mais c'est pour une meilleure qualité de vie. Le temps de confinement que nous vivons est très à point pour refaire nos forces et réajsuter notre vie sur l'essentiel.
Parfois je dois utiliser l'efface pour corriger mes erreurs. Il en est ainsi de nos vies. Nous devons savoir reconnaitre nos erreurs et profiter d'un temps d'arrêt pour corriger le tir et reprendre la mission.
Ce qui compte vraiment dans le crayon n'est ni le bois, ni l'efface, mais le graphite à l'intérieur. Donc, mon petit, prend bien soin de ce qui se passe à l'intérieur de toi. C'est c'est très important.
Enfin, mon petit, le crayon laisse toujours une marque. Retiens aussi que tout ce que tu feras laissera derrière toi une marque, une trace, d'où l'importance de prendre soin de bien faire ce que nous avons à faire pour laisser une trace qui enrichisse la vie.
Tiré d'une parole d'un sage.
J'ai souvent vu ma mère tisser au métier. Sur le métier, il y avait un fil tendu dans lequel elle tissait un autre fil pour faire une pièce d'étoffe selon nos besoins de la famille ou que les gens lui demandaient de faire. Le fil tendu était toujours semblable et ma mère s'amusait à promener la navette entre ces fils avec un autre fil selon la couleur nécessaire ou une façon de procéder qui répondait aux besoins. Enfant, c'était pour moi un travail comme un autre. Avec les années, il a pris à mes yeux une autre dimension et est devenu une piste de réflexion.
Le fil tendu sur le métier est devenu à mes yeux le fil de ma vie, mon ADN, ma vocation d'être humain et de chrétien. L'autre fil tissé entre les fils tendus devenait ma mission , ma responsabiltié de réaliser ma vocation. Il m'appartenait à moi et à moi seul de façonner la pièce d'étoffe de ma vie. Personne ne pourrait le faire à ma plac.e. Et comme ma mèr prenait le fil nécessaire à réaliser la pièce dont elle avait besoin, changeant parfois les couleurs ou la façon de "tisser", je devais moi aussi ajuster ma façon de réaliser ma mission selon les besoins du milieu où je vivais. Je devais parfois changer la couleur du fil, ou ma fa^con de "tisser" pour répondre aux besoins des gens. Ma façon de concevoir ma mission comme prêtre en 2020 n'est pas celle du jour de mon ordination.
Aujourd'hui pour moi, être prêtre, ou marier à l'Église, c'est une mission. Une vocation m'apparait une chose plus statique. Une mission s'ajsute aux besoins du milieu où je suis planté. Une religieuse ou religieux est aussi une mission dans la communauté. La mission suit le besoin du milieu alors que la vocation est plus figé dans une façon de faire. En ce temps de pandémie comme pour la retraite, notre question est toujours: C'est quoi notre mission au coeur de la communauté dans le moment que nous vivons.? C'est quoi le besoin spirituel des chrétiennes et chrétiens aujourd'hui dans le temps de confinement. C'est à partir de ce besoin que je vais "tisser" ma mission. Bonne journée.
Un teps de jeûne n'est pas un temps vide, un temps d'attente, mais il peut être surtout un temps de réfexion et de décoverte. Je jeûne pour refaire ma santé, mieux comprendre ma façon de m'alimenter, il peut être un temps très positif. Le temps de confinement que nous vivons est un temps de jeûne des activités d'Église, de rassemblements et de vie communautaire. Nous pouvons en faire un temps vide, temps d'attente que nos églises ouvrent. Mais pourrions-nous en faire ausi un temps plein de découverte, de réflexion sur notre vie chrétienne et en Église.
Dimanche, nous avons vécu un belle messe à la télévision: le téléthon Enfant Soleil. On a lancé un appel pour les enfants en difficulté et le peuple chrétien du Québec a répondu PRÉSENT. En écoutant cette émission, je croyais voir se réaliser le chapitre 25 de Mathieu: "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." En ce temps de difficulté financière la réponse fut extraordinaire. Quand le peuple est questionné au niveau de la vie, des personnes, il répond: Présent. C'est ce que nous vivons en paroisse lors d'activités communautaires, c'est un lieu extraordinaire d'évangélisaton.
Un certain nombre d'églises ne pourront réouvrir après la pandémie faute d'argent pour mettre de l'huile dans les fournaises. Et le peuple chrétien ne répond plus présent. Nous avons là, il me semble, un lieu de réflexion profonde en Église. Avons-nous fait de ce temps de jeûne un temps vivde où un moment d'intense réflexion sur notre vie chrétienne et vie en Église. Comme prêtre, il pour moi un temps précieux de revoir le sens de mon ministère. Depuis longtemps, je me pose cette question: Suis-je seulement un faiseur de rites? Si nous voulons que nos églises fonctionnent, que notre Église retoruve sa raison d'être dans notre société, ne serait-il pas nécessaire que nous retrouvions le plan humain avec ses enjeux, ses défis, ses grandeurs et ses rêves. Il nous faut rejoindre le peuple sur la route d'Emmaüs et prendre le temps de nous arrêter à l'auberge pour communier avec lui.
Dieu notre Père, Enfante-nous! Insuffle en nous ton Esprit d'amour! Fais-nous découvrir ta présence dans l'autre à côté de nous. Fais-nous communier à ta présence au coeur de la vie et nos Eucharisties deviendront un lieu d'action de grâce et d'envoie en mission: Faites ceci en mémoire de moi. Rendre présent dans notre monde ta présence d'amour, de paix et de miséricorde et notre mnde en sera ainsi ILLUMINÉ.