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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

dimanche, 07 juin 2020 13:54

Colère et Tendresse.

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Devant tout ce qui se vit dans notre monde d'aujourd'hui de violence, d'abus de pouvoir, d'injustice monte du coeur de l'être humain  à la fois des sentiments de colère et de tendresse. Les manifestations publiques à travers le monde font ressortir cette colère et cette indignation d'un monde qui en a assez d'être opprimé et maltraité.  Pendant qu'une poignée d'individus laissent pourrir des trésors dans les  banques,  des enfants meurent de faim et les personnes âgées manquent de soins appropriés  faute de personnel. Alors la colère gronde parce que le pauvre est impuissant devant le pouvoir. Cette colère est saine et faire surgir la fierté d'un peuple qui réclame du respect et de la justice. Malheureusement des casseurs s'infiltrent à l'intérieur de ces démarches saines,  ce sont des minorités.  Cette colère est un signe de courage et de fierté, elle invite aux changements de mentalités. elle évoque la colère de Dieu  contre les pouvoirs indus et l'injustice. C'est souvent un premier mouvement qui aide l'humilié à relever la tête pour se faire respecter.

Mais ces mouvements de colère font place à de la tendresse. tendresse à l'égard des victimes, des familles, tendresse aussi à l'endroit de ceux et celles qui ont le courage de dénoncer. Nous entendons aujourd'hui la famille de Floyd appeler au calme et dénoncér la violence. On se rend compte que même si la colère est bonne et saine,  elle n'est pas  le seul chemin pourr transformer les mentalités.   L'Esprit travaille au coeur de l'être humain. C'est la tendresse de Dieu qui se manifeste, cet amour du Christ Jésus qui se révèle au coeur de l'humanité. Après le tonnerre, les éclairs et l'orage se manifeste un temps de calme où nous goûtons les bienfaits de la pluie. Après ce tonnerre et éclairs dans les rues se fera connaitre un temps de calme où les esprits pourront se rencontrer pour échanger et changer les choses.

Ces deux sentiments se vivent au coeur de l'être humain dans les moments comme ceux que nous vivons aujourd'hui. Il faut éviter d'étouffer la colère, nous devons la canaliser pour qu'elle porte des fruits et conduise à la tendresse. Souvenons-nous toujours de ce vieil adage: On attrape plus de mouches avec une cuillère de miel qu'avec un baril de vinaigre.  J'ai l'âme à la tendresse.... 

 

samedi, 06 juin 2020 13:38

Manger bio.

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Se pourrait-il que nous vivons présentement un temps de grâce? Nous vivons un temps difficile mais historique et inattentdu. Une médaille a toujours deux côtés. Le temps de pause nous donne le temps de regarder le monde avec attention pour en découvrir la richesse et les besoins. Il me semble que nous vivons dans  une société à trois étages au plan chrétien.

Le premierrétage est habité par les vieux comme moi qui sont restés fidèles à la pratique religieuse et participent avec foi et amour aux célébrations dominicales. Mais aussi des gens âgées qui n'aiment pas trop se faire déranger par les plus jeunes. Nous sommes un peu le fils ainé de la parabole de Luc.

Le deuxième étage abrite les  "mitans", les personnes d'âge moyen qui ont abandonné toute pratique religieuse,  se trouvent devant un vide psirituel et sont pour plusieurs à la recherche de spiritualité. Certains ont gardé une petit agressivité devant l'obligation de la pratique religieuse.

Le troisième étage garde dans son sein l'avenir de la société et de l'Église. Toute notre jeunesse loin des préoccupations religieuses mais en recherhce de sens. Le Pape François vient de lancer avec des jeunes "l'Univsersité du sens" à l'intérieur d'une démarche déj;a enclanchée sur l'éducation.  

C'est devant cette société que nous devons témoigner de notre foi et de notre amour. En méditant devant ma tasse de café ce matin, je me suis dit: Il nous faut manger BIO. Qu'est-ce à dire?

Manger bio, pour moi au plan spirituel,  c'est de retourner à la vie, à l'être humain dans son vécu. L'écouter pour le comprendre et lui donner la nourriture dont il a besoin. 

Manger bio, c'est retrouver  l'Évangile et en faire une lecture symbolique  et pas seulement logique ou exégétique. Retouner au message de Jésus Christ pour le découvrir dans toute son exigence et sa beauté. Nous l'avons peut être remplacé par des doctrines ou des thèses théologiques.

Manger bio, pour moi, c'est retoruver la mission de Jésus Christ donnée le jeudi sant au soir. Cette mission que nous avons trop souvent remplacée par une pratique sacramentelle. Quand je me regarde ou que je regarde et écoute autour de moi, j'ai l'impression d'être encore sur la route vers Emmaüs mais nous ne sommes pas encore rendu à l'auberge. 

Manger bio, pour moi, c'est retrouver l'Église de Jésus Christ comme communauté de baptisés,  communion de personnes autour du Christ. Une communauté de baptisés où il n'y a pas clercs et de laïcs, mais des chrétiens en marche avec des pasteurs sur la même route pour bâtir ENSEMBLE le règne du Père dans les coeurs.

Je vous laisse le choix de trouver d'autres lieux pour manger bio ....

Manger bio, pour moi prêtre, c'est retoruver le sens profond de mon ministère au coeur de la communauté chrétienne. C'est pouvoir faire mien le texte de Jean sur le pasteur qui connait ses brebis et leur donne la nourriture dont elles ont besoin. Découvrir que je suis pasteur parmi d'autres pasteurs, leader parmi d'autres leaders, éveilleurs de leaders dans la communauté pour vivre la  mission de Jésus Christ, comme nous le dit le texte du concile sur la vie et le ministère des prêtres..

Il me reste à souhaiter que le temps de confinement nous aura éveillés à manger bio. Mais comme le disait quelqu'un à la télé hier soir: Ça va nous prendre plus que la covid-19 pour changer de cap. Mon souhait est simplement d'inviter à la réflexion. Ma crainte est que devant la réouverture progressive des églises, les chrétiens devront aller chercher le service religieux là où il sera disponible, un peu comm e on fait pour notre épicerie. 

Ce matin, je me suis amusé à méditer comment l'être humain s'était amusé à découvrir le Seigneur dans sa vie. D'abord  l'être humain a fait une décpouverte malheureuse de Dieu. Il a pensé qu'il avait soulevé la colère du Seigneur au Paradis terrestre et il s'est caché quand il a entendu le pas de Dieu au jardin. Adam était en présence d'un Dieu courroucé qui allait le punir. Et nous connaissons la suite. Il avait imaginé un Dieu a dimension humaine.

Plus tard avec Moïse, l'être humain a fait l'expérience d'un Dieu libérateur qui le fait sortir de  l'exclavage d'Égypte. "Tu feras sortir mon peuple d'Égypte et je serai avec toi." Ex. 3, 2-13. Mais le Dieu de Moïse est un Dieu des commandements. l'être humain avait encore besoin d'être encadré dans sa relation avec le Seigneur. Il percevait Dieu comme un être extérieur qu'il ne fallait pas faire fâcher. Mais il commence à comprendre que Dieu est avec lui sur la route de la vie.

Un jour il décovrira avec le prophète Jérémie une proximité plus grande avec le Seigneur: "Je mettrai ma loi au fond de leur être et  je l'inscrai sur  leur oceur." Jr. 3, 33. L'être humain commece à découvrir une présence plus intime de Dieu au coeur de la vie. Doucement les distances disparaissent au profit de l'intimité.  

Dans sa quête de connaissance de Dieu, l'être humain découvrira avec joie: "Je parlerai à ton coeur, je te fiancerai à moi dans la fidélité, dans l'amour." Os. 2, 32 ... Dieu n'est plus l'être courroucé du jardin de l'eden, ni le libérateur d'Israël, mais le fiancé qui m'acocmpagne et vit avec moi une relation d'alliance.  Mais l'être humain a de la difficulté à vivre cette réalité et il s'enferme dans des stuctures religieuses qui l'empoisonnent.

Alors le Seigneur se dit: Il est temps que j'aille moi-même leur dire qui je suis et leur faire comprendre la relation que je veux vivre avec eux et qu'ils doivent vivre aussi les uns avec les autres. Et Jésus Christ est arrivé. Les foules l'ont suivit avec enthousiasme. Il nous a fait comprendre que Dieu n'était pas extérieur à nous.  "Le règne de Dieu est en vous," nous dira-t-il en Marc.  Il nous fait passéer des commandements aux béatitudes, c'est à dire du faire à l'être. Dans la parabole du fils cadet, il nous fait comprendre que l'inportant n'est pas ce que je fais mais ce que je suis. Il est un Dieu de l'amour, qui prend la défense des pauvres, des petits, des sans voix. Il n'est pas le Dieu du temple mais de la vie et de l'être humain. Il n'est pas le Dieu des systèmes mais d'une relation d'alliance. Il est notre fiancé et nous sommes son ou sa fiancé. Il n'est pas sur un nuage ou dans un drone pour nous surveiller, mais sur la même route que nous pour nous accompagner et la vivre avec nous. "Je suis avec vous jusqu'a la fin des temps."

Ce matin, j'écoutais les nouvelles et j'entendais et voyais les hommes de pouvoir bousculer les gens, même des vieillards sans défence,  et utiliser la force pour retrouver l'ordre; j'avais l'impression que la dimension humaine est disparue de notre société. L'homme ne compte plus, c'est le pouvoir. Jésus Christ est encore aujourd'hui condamné et nous, chrétiens, restons muets et attendons que nos églises ouvrent pour retoruver nos célébrations. J'entends rarement parler de retrouver nos communautés, de se retrouver ensemble pour lutter contre le racisme, la violence, l'injustice. On dirait que l'humain est disparu. On ne s'amuse plus à découvrir le Christ vivant en nous. Jésus est là sur la route qui meurt étpouffé sous le genoux du pouvoir,  dans la vie des enfants et des femmes maltraités et tués, il est là dans la vie des familles qui n'auront pas de pain sous la dent ce soir, ... J'arrête  là  ma méditation,  ...

 

jeudi, 04 juin 2020 10:34

Qu'est-ce que je suis...?

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Quelqu'un disait hier à une émission face au confinement que nous vivons présentement: "je me suis posé la question: Qu'est-ce que je suis en dehors du travail?" Nous sommes tellement habitués à être efficace et à exister selon le regard des autres que nous oublions qui nous sommes. Quand le travail cesse, nous demeurons face à nous même et souvent il nous est difficile de nous retrouver.

C'est la question que je me suis posé au moment de me retraité. Qui suis-je quand je n'ai rien à faire? Je me suis souvenu d'une phrase de Jean Cocteau: Plus j'avance en âge, plus je réalise que ce qui ne vieillis pas, ce sont mes rêves. Alors je suis allé cueillir un rêve de mon adolescence: Enseigner et écrire. J'ai accompagné des groupes de partage biblique, j'ai animé des retraites en paroisses et dans des maisons religieuses. Un jour j'ai vécu une expérience enrichissante mais qui  m'a valu quelques crampes d'estomac. L'année du congrès eucharistique à Québec, j'ai accepté d'animer la retraite provinciale des prêtres de la fraternité Jésus Caritas à Québec. Imaginez, un petit gars de la Gaspésie, animer la retraites des grands messieurs de Québec et Montréal, c'était une témérité assez difficile à imaginer. Ce fut pour moi une expérience extraordinaire. 

J'ai rencontré partout des chrétiennes et chrétiens heureux et assoifés de spiritualité. Quand le confinement me le permettraa, je reprendrai ces rencontres bibliques. Aujourd'hui je m'amuse à vieillir en vous rencontrant sur avanceaularge, ce site que des personnes généreuses m'ont donné.. Même à mon âge je suis encore heureux de prendre le large chaque matin.  Voila ce que je suis quand je n'ai rien à faire. Et vous? Qui êtes-vous quand vous n'avez rien à faire?

 

mercredi, 03 juin 2020 13:50

Continuons de nous émerveiller

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"La fascination des enfants tient à ceci: avec chacun  d'eux, le monde se recrée, et c'est tout l'univers qui est remis à l'épreuve." G.K. chersterton. L'enfant pose la question: Pourquoi la pluie descend et ne remonte pas? L'enfant s'émerveille et se questionne pour peu de chose. Pourquoi nous adultes sommes-nous si sérieux? 

Nous apprenons à nous émerveiller au cours de la vie. Le temps de confinement nous renvoie en nous même et nous fait décuvrir nos richesses intérieures. Pourrions-nous nous émerveiller devant notre réalité de chrétien. En ce temps où la situation financière de biend es familles est plus précaire, les dons pour les oeuvres humanitaires se font encore très généreux. Nous pourrions découvrir ce que signifie "être chrétien." Comme prêtre, je me rends compte que je dois me situer davantage au niveau du sens de mon ministère et moins de la fonction. Tout ce qui est fonction est sous pause, il nous reste à découvrir le sens profond d'être pasteur au coeur d'une communauté.

Quand je suis arrivé au diocèse en 1969 à la suite d'étude en Europe où des professeurs comme le« Père Chenu, Jounel et autres parlaient à l'époque de  "L'Église Épiscopale" et moins diocésaine. On expliquait que le diocèse faisait référence à un territoire à gérer alors Épiscopale faisait référence à l'Évêque épiscope,  donc à une communauté. L'accent était placé davantage sur le pasteur et la communauté. J'étais tout heureux de cette découverte.  J'ai du rapidement changé de vocabulaire parce qu'on me taxait de n'être plus "catholique" mais devenu "épiscopalien." Nous sommes habitués à regarder davantage la fonction que le sens profond du ministère. Aujourd'hui le temps de confinement nous renvoie à ce sens profond. Il en est de même pour le sens de la vie chrétienne. Comment dans mon quotidien j'exprime ma vie de disciple et de témoin de Jésus  Christ? Mgr Dumais, notre ancien évêque, nous parlait souvent de retrouver le sens  des ministères en Église et le sens de la vie chrétienne au quotidien. Je m'émerveille de la réaction des chrétiennes et chrétiens dans ce temps de confinement. Je me rends compte que la foi est toujours bien vivante. Tous les systèmes en "arrachemt" et nos église n'y échappent pas. Certaines églises peut être n'ouvriront pas à la suite du confinement. Alors nous serons retourner à l'Église et nous pourrons peut etre nous émerveiller de la vivacité de cette Église qui devra faire des deuils.

Nous pourrons nous émerveiller des chemins nouveaux à explorer, de nouvelles façons d'exprimer et vivre notre foi. Quelqu'un qui ne rêve plus et ne s'émerveille plus est déjà mort. Alors ce matin, j'ai le goût de dire avançons ensemble et nous serons libres. Le meilleur est à venir.  Je toruve beaucoup de joie et de dynamisme spirituel à partager avec vous chaque jour un petit mot positif et je me sens de plus en plus pasteur avec vous. Je m'émerveille à découvrir le travail de l'Esprit au coeur de notre Église du terrain et  des pasteurs. Ouvrons grand nos yeux pour regarder le monde avec le regard de Jésus Christ et nous aurons peut être recréée notre Église comme l'enfant recrée le monde.

  

mardi, 02 juin 2020 14:25

Cultiver l'émerveillement.

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Il est absolument nécessaire que nous tournions de nouveau le regard vers la terre et que, dans la contemplation de ses beautés, nous laissions surgir en nous l'émerveillement et l'humilité. Rachel Garson. Il peut sembler bizarre de parler d'émerveillement dans le contexte actuel, mais il y a des raisons de s'émerveiller et nous ne devons pas tomber dans le dolorisme. Nous sommes trop facilement portés à être des saules pleureurs. Jean-Paul 11 écrivait: "Sans l'émerveillement, l'homme tomberait  dans la répétitivité et, peu à peu, il deviendrait incapable d'une existence vraiment personnelle."  Il y a en chaque être humain un trésor et nous devons libérer ce trésor.

La nature en cette période de l'année est une source d'émerveillement devant l'éclatement de ses beautés, ses richesses, il ne faudrait pas passer à côté de ces merveilles sans les voir. La force de vie qui s'y dégage est un exemple qui doit nous soutenir dans le temps difficile que nous vivons. Nous pouvons nous émerveiller devant l'engagement des personnes dans la lutte contre le virus ert le soin des malades, toutes les personnes dans les services essentiels qui risquent leur santé et même leur vie pour assurer les services nécessaires à la vie. Nous pouvons nou sémerveillés devant la levée de bouclier face à la mort de l'homme de race noir au États Unis. Nous pouvons déplorer les méfaits causés par certains manifestants, mais je suis émerveillés par le témoignage du frère de la victime, par l'appel réaliste du gouverneur. Il y a dans le coeur de l'être humain un trésor qu'il faut laisser éclater. Cela me rappelle le texte de la multiplication des pains où les apôtres disent à Jésus de renvoyer les foules; Jésus leur répond: "DONNEZ-LEUR VOUS MÊME À MANGER." les gens se lèvent et se battent  pour plus de justice et de respect des personnes. Ils vivent la parole de Jésus. 

Les chrétiens et chrétiennes mêmes les personnes qui ne viennent pas  à la messe sont remplies d'un trésor qu'il faut laisser éclater et devant lequel nous devons nous émerveiller. Une des pistes intéressantes de l'évangélisation ne serait-ce pas l'émerveillement devant l'oeuvre du Seigneur dans nos vies. Éduquer et évangéliser c'est, je crois,  laisser surgir le trésor déposé par l'Esprit en chacune et chacun de nous.  Émerveillons-nous et laissons les autres s'émerveiller à leur façon. Ainsi la vie sera belle.

 

lundi, 01 juin 2020 14:21

J'ai le coeur ...

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Ce matin, j'ai le coeur un peu à l'envers comme dirait l'autre. La pandémie et le confinement font paraitre au grand jour la faiblesse et les horreurs de nos systèmes. Après les horreurs des CHLSD, c'est le racisme américain qui soulève la colère du peuple à la suite de la mort d'un homme noir étouffé par le genoux du policier. Le peuple s'est levé, la colère engendre la colère. D'autres endroits dans le monmde ont suivit le peuple américain. Je me disais, lorsque Jésus était levé sur la croix, la foule qui l'avait condamné n'était pas là, les apôtres avaient fuit; aujourd'hui devant la mort d'un frère de Jésus le peuple se soulève pour réclamer justice.  Comment se fait-il qu'après 2000 ans de christianisme nous en soyons encore la?  Autour de moi  j'entends les bons chrétiens que nous sommes espérer l'ouverture des églises pour avoir nos célébrations.  Pouvons-nous nous agenouiler avec vérité devant le grand crudifié alors que les curcifiés meurent dans le silence et l'abandon et que nous gardons le silence? 

Cependant si je m'arrête à regarder attentivement ce qui se vit mon coeur revient un peu à l'endroit. Je crois que nous vivons un temps propice à une réflexion profonde sur notre vie chrétienne et en Église. Beaucoup de gens travaillent au soin des malades sans savoir qu'ils sont les premiers sacrements des malade.s. Les proches aidants comme les infirmières et les préposés  sont les premiers sacremnts du Christ auprès des personnes malades. Ils ne le savent pas, peut importe, mais qui va le leur dire?  La vie de Jésus Christ fut eucharistique comme la nôtre d'ailleurs. Jésus a fait du sacré de sa vie en la donnant et le chrétien fait aussi du sacé de sa vie en la donnant et la pandémie nous en offre un exemple édifiant. L'Eucharistie se vit chaque jour en attandant la célébration en communauté. toutes ces personnes qi se dévouent en ce tmeps de maladie sont mues par l'Esprit saint. Nous devrions étendre les mains pour les bénir et vivre le sacrement de confirmation. Le sacrement de confirmation vient confirmer l'action de l'Esprit au coeur du monde. Les actes des apôtres nous en donnent l'exemple. Les sacrements ne sont pas d'abord des célébrations mais une action du Christ ressuscité dans la vie des chrétiens. Cette action nous est signifiée par des personnes, des symboles et nous conduit à les  célébrer ensemble comme communauté chrétienne. Cetterencontre avec le christ dans la célébration nous donne le courage et la force  de retourner sur le chantier du règne de Dieu. Car le combat du Christ pour la justice et la paix n'est pas terminé et il est entre nos mains.   Ce temps de pandémie nous permettra-t-il de réfléchir et mieux découvrir nos sacrements?

Chaque matin, je bénis le Seigneur de donner du coeur à ces frères et soeurs en humanité et dans la foi pour se dépenser au service des mal gommés de notre société et de poser un peu de baume sur les plaies non seulement du corps mais surtout sur celles du coeur.  

dimanche, 31 mai 2020 14:35

Esprit de Pentecôte.

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Le temps de confinement que nous vivons nous invite à découvrir la force de l'Esprit Saint qui nous habite. Il a déverrouilé les portes du coeur des apôtres enfermés à Jérusalem, qu'il puisse aussi déverrouillés nos portes qui nous éloignent des autres, portes de nos peurs, de nos préjugés, de nos sécurités pour sortir vers les personnes qui ont besoin de nous. Partageons une petite expérience.

Lambert Wilson comédien et metteur en scene joua un jour dans un  film sur en hommage à l'abbé Pierre, un prêtre français qui donna sa vie au service des sans abris. Lambert dans le but de mieux connaitre ce milieu s'habilla comme les sans abris, la barbe longue  et passa une jounée dans la rue. Il était bien connu dans le milieu, mais toute la journée il rencontra et vit passé  autour de lui des gens dans les rues de Paris et personne ne le regarda et porta attention. On le fuyait presque. Il disait: "À la fin de la journée j'avais même l'impression de  n'exister pour personne. Accorder son regard à quelqu'un, c'est le faire exister. Et exister, c'est important."   Ceci me rappela ce jeune homme près de mourir et qui dit un jour à quelqu'un: "Peux-tu me regarder mourir? Personne ne m'a regardé vivre pourrais-tu me regarder mourir?" Ceci me renvoie aussi au regard de Jésus sur Zachée, sur Pierre et sur le jeune homme riche de l'Évangile. 

C'est la prière que j'adresse à l'Esprit Saint ce matin: Donne-moi la capacité de regarder les gens sans distinction de races, de condition sociale, mais parce que cette personne est un enfant de Dieu.  

 

samedi, 30 mai 2020 13:49

Planter le jardin du voisin.

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Jeune, on nous dit quoi faire, rarement comment faire. Aux études on nous dit l'importance d'avoir une tête bien faite et bien pleine. On ne m'a jamais parlé de former un âtre humain avec un coeur bien nourrit.  Adulte, les autres critiquent ce que l'on fait et savent souvent mieux que nous  ce que nous devons faire. De sorte qu'à notre retraite on se retoruve devant le jardin des autres et pas souvent devant notre propre jardin. On nous demande toujours qu'est-ce que tu fais? On me demande souvent fais-tu encore des messes et des funérailles? J'ai souvent l'impression de vivre dans le jardin du voisin. Durant ma vie, j'ai beaucoup planté le jardin des autres, le jardin de l'Église; depuis quelques années, j'ai décidé de faire mon possible pour planter mon propre jardin. Le temps de la retraite est un temps merveilleux pour planter son jardin.

Le temps de pandémie nous le révèle bellement. Nous nous avons bâti des systèmes et le petit virus est venu tout chambarder et révéler la faiblesse des systèmes. Les politiciens ont l'habiude d'accuser le gouvernement précédent si ça va mal. Dans nos Églises ont accuse les gens de ne croire en rien et de ne plus vouloir payer leur dîme. Le jardin que nous avons planté ne veut plus produire. Nous vivons dans une société de productivité et de rendement et quand le rendement fait défaut, nous sommes désemparés parce que nous ne sommes plus dans notre jardin..

Un jeune disait un jour à ses parents: "On élève des poules, mais on éduque des enfants." Planté son propre jardin, ne serait-ce pas faire grandir chaque personne en fonction de ses capacités, ses valeurs pouer en faire un être complet. Ne serait-ce pas cela éduquer? Il me semble que dans la soxiété nous avons oublié un petit mot; ACCOMPAGNER. Nous avons dresser, bâtit, mais pas accompagner. L'important est la qualité de relation.  Nous formons un être humain comme nous formons une communauté chrétienne, comme nous formons une société humaine par la qualité de relation entre les personnes. Un curé me racontait un jour qu'il avait quitté une paroisse où il avait laissé plusieurs services vivants, des chrétiens engagés, une communauté en voie de se bâtir bellement. Deux mois après son départ, tout était disparu parce que le successeur avait une autre vision d'Église. Il me disait quand je suis retourné présider une célébratio dans cette paroisse quelques années plus tard, les gens me disaient: tu a été notre pasteur, tu seras toujours notre pasteur. J'ai été étonné me disait-il que les gens ne me parlent pas de ce que j'avais fait; j'en ai été un peu déçu, mais j'ai compris que l'important n'était pas ce que j'avais bâti, mais ce que j'avais été.  L'important est la qualité de présence et de relation avec le monde. 

L'éducateur comme le pasteur permet à chacun de planter son propre jardin. C'est au coeur de cette relation humaine profonde que Dieu se manifeste et nous accompage dans le soin de notre propre jardin.

vendredi, 29 mai 2020 09:43

Les bienfaits d'un virus.

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Un humoriste disait hier soir à la télévison ce que le temps de pandémie lui avait faire réaliser. Il avait mieux découvert le chaînon d'ouvriers et d'ouvrières, ces ouvriers dans l'ombre qui appportent la nourriture sur notre table comme tous les autres dans les différents services essentiels. Nous prenons davantage conscience de l'importance de ces femmes et hommes trop souvent inconnus et même oubliés qui chaque jour mettent la main à la pâte pour assurer notre subsistance et cela à tous les niveaux. Et ce sont les moins bien payés du système. Ceci m'a rappelé un texte de Paulo Coelho que je cite:

Je regarde quelque fois à la télévision les inaugurations de tunnels et de ponts. voici ce qui se passe normalement: de nombreuses personnalités et des politiciens locaux se mettent en rang, et au centre se trouve le ministre ou le gouverneur du lieu. Alors on coupe le ruban, et quand les directeurs des travaux retournent à leur bureau, ils y trouvent diverses lettres exprimant reconnaissance et admiration.

Ceux qui ont sué et travaillé pour ce résultat, qui ont tenu la pioche et la pelle, qui se sont épuisés à la tâche en été ou sont restés à la belle étoile en hiver  pour terminer les travaux, on ne les voit jamais; on dirait que la meilleure part revient à ceux qui n'ont pas versé la sueur de leur front. Je veux être toujours capable de voir les visages que l'on ne voit pas, de ceux qui ne cherchent pas la célébrité ou la gloire,  qui accomplissent en silence le rôle que la vie leur destine. Je veux en être capable, car les choses les plus importantes de l'existence, celles qui nous construisent, ne montrent jamais leur visage.

Je me disais en moi-même, si le petit virus a réussi à mettre en pause tous ces grands qui se montrent partout et à humaniser un peu notre société,  ce serait aussi un bienfait au moins pour quelques mois. J'entendais souvent notre premier ministre dire que l'important pour le moment était la santé des personnes avant tout. La pandémie a fait éclater au grand jour le vrai visage de nos sociétés de consommation basé sur le rendement et non d'abord sur les valeurs humaines.  

Comme chrétien et comme prêtre, la même question m'est posée. Qu'est-ce que je veux? Quelle est ma priorité? Retrouver ma messe dans mon église ou vivre ma messe sur le terrain avec les femmes et les hommes qui suent à la besogne et sont découragés? Cette situation me renvoie personnellement au sens profond de mon ministère presbytéral et de tous les ministères dans notre Église que l'on oublie. Souhaitons que ce petit virus puisse humaniser notre société et nous faire découvrir en Église l'importance de toutes ces personnes qui depuis des années tiennent la vie des communautés à bout de bras. Une médaille a toujours deux côtés.

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