Devant tout ce qui se vit dans notre monde d'aujourd'hui de violence, d'abus de pouvoir, d'injustice monte du coeur de l'être humain à la fois des sentiments de colère et de tendresse. Les manifestations publiques à travers le monde font ressortir cette colère et cette indignation d'un monde qui en a assez d'être opprimé et maltraité. Pendant qu'une poignée d'individus laissent pourrir des trésors dans les banques, des enfants meurent de faim et les personnes âgées manquent de soins appropriés faute de personnel. Alors la colère gronde parce que le pauvre est impuissant devant le pouvoir. Cette colère est saine et faire surgir la fierté d'un peuple qui réclame du respect et de la justice. Malheureusement des casseurs s'infiltrent à l'intérieur de ces démarches saines, ce sont des minorités. Cette colère est un signe de courage et de fierté, elle invite aux changements de mentalités. elle évoque la colère de Dieu contre les pouvoirs indus et l'injustice. C'est souvent un premier mouvement qui aide l'humilié à relever la tête pour se faire respecter.
Mais ces mouvements de colère font place à de la tendresse. tendresse à l'égard des victimes, des familles, tendresse aussi à l'endroit de ceux et celles qui ont le courage de dénoncer. Nous entendons aujourd'hui la famille de Floyd appeler au calme et dénoncér la violence. On se rend compte que même si la colère est bonne et saine, elle n'est pas le seul chemin pourr transformer les mentalités. L'Esprit travaille au coeur de l'être humain. C'est la tendresse de Dieu qui se manifeste, cet amour du Christ Jésus qui se révèle au coeur de l'humanité. Après le tonnerre, les éclairs et l'orage se manifeste un temps de calme où nous goûtons les bienfaits de la pluie. Après ce tonnerre et éclairs dans les rues se fera connaitre un temps de calme où les esprits pourront se rencontrer pour échanger et changer les choses.
Ces deux sentiments se vivent au coeur de l'être humain dans les moments comme ceux que nous vivons aujourd'hui. Il faut éviter d'étouffer la colère, nous devons la canaliser pour qu'elle porte des fruits et conduise à la tendresse. Souvenons-nous toujours de ce vieil adage: On attrape plus de mouches avec une cuillère de miel qu'avec un baril de vinaigre. J'ai l'âme à la tendresse....
Se pourrait-il que nous vivons présentement un temps de grâce? Nous vivons un temps difficile mais historique et inattentdu. Une médaille a toujours deux côtés. Le temps de pause nous donne le temps de regarder le monde avec attention pour en découvrir la richesse et les besoins. Il me semble que nous vivons dans une société à trois étages au plan chrétien.
Le premierrétage est habité par les vieux comme moi qui sont restés fidèles à la pratique religieuse et participent avec foi et amour aux célébrations dominicales. Mais aussi des gens âgées qui n'aiment pas trop se faire déranger par les plus jeunes. Nous sommes un peu le fils ainé de la parabole de Luc.
Le deuxième étage abrite les "mitans", les personnes d'âge moyen qui ont abandonné toute pratique religieuse, se trouvent devant un vide psirituel et sont pour plusieurs à la recherche de spiritualité. Certains ont gardé une petit agressivité devant l'obligation de la pratique religieuse.
Le troisième étage garde dans son sein l'avenir de la société et de l'Église. Toute notre jeunesse loin des préoccupations religieuses mais en recherhce de sens. Le Pape François vient de lancer avec des jeunes "l'Univsersité du sens" à l'intérieur d'une démarche déj;a enclanchée sur l'éducation.
C'est devant cette société que nous devons témoigner de notre foi et de notre amour. En méditant devant ma tasse de café ce matin, je me suis dit: Il nous faut manger BIO. Qu'est-ce à dire?
Manger bio, pour moi au plan spirituel, c'est de retourner à la vie, à l'être humain dans son vécu. L'écouter pour le comprendre et lui donner la nourriture dont il a besoin.
Manger bio, c'est retrouver l'Évangile et en faire une lecture symbolique et pas seulement logique ou exégétique. Retouner au message de Jésus Christ pour le découvrir dans toute son exigence et sa beauté. Nous l'avons peut être remplacé par des doctrines ou des thèses théologiques.
Manger bio, pour moi, c'est retoruver la mission de Jésus Christ donnée le jeudi sant au soir. Cette mission que nous avons trop souvent remplacée par une pratique sacramentelle. Quand je me regarde ou que je regarde et écoute autour de moi, j'ai l'impression d'être encore sur la route vers Emmaüs mais nous ne sommes pas encore rendu à l'auberge.
Manger bio, pour moi, c'est retrouver l'Église de Jésus Christ comme communauté de baptisés, communion de personnes autour du Christ. Une communauté de baptisés où il n'y a pas clercs et de laïcs, mais des chrétiens en marche avec des pasteurs sur la même route pour bâtir ENSEMBLE le règne du Père dans les coeurs.
Je vous laisse le choix de trouver d'autres lieux pour manger bio ....
Manger bio, pour moi prêtre, c'est retoruver le sens profond de mon ministère au coeur de la communauté chrétienne. C'est pouvoir faire mien le texte de Jean sur le pasteur qui connait ses brebis et leur donne la nourriture dont elles ont besoin. Découvrir que je suis pasteur parmi d'autres pasteurs, leader parmi d'autres leaders, éveilleurs de leaders dans la communauté pour vivre la mission de Jésus Christ, comme nous le dit le texte du concile sur la vie et le ministère des prêtres..
Il me reste à souhaiter que le temps de confinement nous aura éveillés à manger bio. Mais comme le disait quelqu'un à la télé hier soir: Ça va nous prendre plus que la covid-19 pour changer de cap. Mon souhait est simplement d'inviter à la réflexion. Ma crainte est que devant la réouverture progressive des églises, les chrétiens devront aller chercher le service religieux là où il sera disponible, un peu comm e on fait pour notre épicerie.
Ce matin, je me suis amusé à méditer comment l'être humain s'était amusé à découvrir le Seigneur dans sa vie. D'abord l'être humain a fait une décpouverte malheureuse de Dieu. Il a pensé qu'il avait soulevé la colère du Seigneur au Paradis terrestre et il s'est caché quand il a entendu le pas de Dieu au jardin. Adam était en présence d'un Dieu courroucé qui allait le punir. Et nous connaissons la suite. Il avait imaginé un Dieu a dimension humaine.
Plus tard avec Moïse, l'être humain a fait l'expérience d'un Dieu libérateur qui le fait sortir de l'exclavage d'Égypte. "Tu feras sortir mon peuple d'Égypte et je serai avec toi." Ex. 3, 2-13. Mais le Dieu de Moïse est un Dieu des commandements. l'être humain avait encore besoin d'être encadré dans sa relation avec le Seigneur. Il percevait Dieu comme un être extérieur qu'il ne fallait pas faire fâcher. Mais il commence à comprendre que Dieu est avec lui sur la route de la vie.
Un jour il décovrira avec le prophète Jérémie une proximité plus grande avec le Seigneur: "Je mettrai ma loi au fond de leur être et je l'inscrai sur leur oceur." Jr. 3, 33. L'être humain commece à découvrir une présence plus intime de Dieu au coeur de la vie. Doucement les distances disparaissent au profit de l'intimité.
Dans sa quête de connaissance de Dieu, l'être humain découvrira avec joie: "Je parlerai à ton coeur, je te fiancerai à moi dans la fidélité, dans l'amour." Os. 2, 32 ... Dieu n'est plus l'être courroucé du jardin de l'eden, ni le libérateur d'Israël, mais le fiancé qui m'acocmpagne et vit avec moi une relation d'alliance. Mais l'être humain a de la difficulté à vivre cette réalité et il s'enferme dans des stuctures religieuses qui l'empoisonnent.
Alors le Seigneur se dit: Il est temps que j'aille moi-même leur dire qui je suis et leur faire comprendre la relation que je veux vivre avec eux et qu'ils doivent vivre aussi les uns avec les autres. Et Jésus Christ est arrivé. Les foules l'ont suivit avec enthousiasme. Il nous a fait comprendre que Dieu n'était pas extérieur à nous. "Le règne de Dieu est en vous," nous dira-t-il en Marc. Il nous fait passéer des commandements aux béatitudes, c'est à dire du faire à l'être. Dans la parabole du fils cadet, il nous fait comprendre que l'inportant n'est pas ce que je fais mais ce que je suis. Il est un Dieu de l'amour, qui prend la défense des pauvres, des petits, des sans voix. Il n'est pas le Dieu du temple mais de la vie et de l'être humain. Il n'est pas le Dieu des systèmes mais d'une relation d'alliance. Il est notre fiancé et nous sommes son ou sa fiancé. Il n'est pas sur un nuage ou dans un drone pour nous surveiller, mais sur la même route que nous pour nous accompagner et la vivre avec nous. "Je suis avec vous jusqu'a la fin des temps."
Ce matin, j'écoutais les nouvelles et j'entendais et voyais les hommes de pouvoir bousculer les gens, même des vieillards sans défence, et utiliser la force pour retrouver l'ordre; j'avais l'impression que la dimension humaine est disparue de notre société. L'homme ne compte plus, c'est le pouvoir. Jésus Christ est encore aujourd'hui condamné et nous, chrétiens, restons muets et attendons que nos églises ouvrent pour retoruver nos célébrations. J'entends rarement parler de retrouver nos communautés, de se retrouver ensemble pour lutter contre le racisme, la violence, l'injustice. On dirait que l'humain est disparu. On ne s'amuse plus à découvrir le Christ vivant en nous. Jésus est là sur la route qui meurt étpouffé sous le genoux du pouvoir, dans la vie des enfants et des femmes maltraités et tués, il est là dans la vie des familles qui n'auront pas de pain sous la dent ce soir, ... J'arrête là ma méditation, ...
Quelqu'un disait hier à une émission face au confinement que nous vivons présentement: "je me suis posé la question: Qu'est-ce que je suis en dehors du travail?" Nous sommes tellement habitués à être efficace et à exister selon le regard des autres que nous oublions qui nous sommes. Quand le travail cesse, nous demeurons face à nous même et souvent il nous est difficile de nous retrouver.
C'est la question que je me suis posé au moment de me retraité. Qui suis-je quand je n'ai rien à faire? Je me suis souvenu d'une phrase de Jean Cocteau: Plus j'avance en âge, plus je réalise que ce qui ne vieillis pas, ce sont mes rêves. Alors je suis allé cueillir un rêve de mon adolescence: Enseigner et écrire. J'ai accompagné des groupes de partage biblique, j'ai animé des retraites en paroisses et dans des maisons religieuses. Un jour j'ai vécu une expérience enrichissante mais qui m'a valu quelques crampes d'estomac. L'année du congrès eucharistique à Québec, j'ai accepté d'animer la retraite provinciale des prêtres de la fraternité Jésus Caritas à Québec. Imaginez, un petit gars de la Gaspésie, animer la retraites des grands messieurs de Québec et Montréal, c'était une témérité assez difficile à imaginer. Ce fut pour moi une expérience extraordinaire.
J'ai rencontré partout des chrétiennes et chrétiens heureux et assoifés de spiritualité. Quand le confinement me le permettraa, je reprendrai ces rencontres bibliques. Aujourd'hui je m'amuse à vieillir en vous rencontrant sur avanceaularge, ce site que des personnes généreuses m'ont donné.. Même à mon âge je suis encore heureux de prendre le large chaque matin. Voila ce que je suis quand je n'ai rien à faire. Et vous? Qui êtes-vous quand vous n'avez rien à faire?
"La fascination des enfants tient à ceci: avec chacun d'eux, le monde se recrée, et c'est tout l'univers qui est remis à l'épreuve." G.K. chersterton. L'enfant pose la question: Pourquoi la pluie descend et ne remonte pas? L'enfant s'émerveille et se questionne pour peu de chose. Pourquoi nous adultes sommes-nous si sérieux?
Nous apprenons à nous émerveiller au cours de la vie. Le temps de confinement nous renvoie en nous même et nous fait décuvrir nos richesses intérieures. Pourrions-nous nous émerveiller devant notre réalité de chrétien. En ce temps où la situation financière de biend es familles est plus précaire, les dons pour les oeuvres humanitaires se font encore très généreux. Nous pourrions découvrir ce que signifie "être chrétien." Comme prêtre, je me rends compte que je dois me situer davantage au niveau du sens de mon ministère et moins de la fonction. Tout ce qui est fonction est sous pause, il nous reste à découvrir le sens profond d'être pasteur au coeur d'une communauté.
Quand je suis arrivé au diocèse en 1969 à la suite d'étude en Europe où des professeurs comme le« Père Chenu, Jounel et autres parlaient à l'époque de "L'Église Épiscopale" et moins diocésaine. On expliquait que le diocèse faisait référence à un territoire à gérer alors Épiscopale faisait référence à l'Évêque épiscope, donc à une communauté. L'accent était placé davantage sur le pasteur et la communauté. J'étais tout heureux de cette découverte. J'ai du rapidement changé de vocabulaire parce qu'on me taxait de n'être plus "catholique" mais devenu "épiscopalien." Nous sommes habitués à regarder davantage la fonction que le sens profond du ministère. Aujourd'hui le temps de confinement nous renvoie à ce sens profond. Il en est de même pour le sens de la vie chrétienne. Comment dans mon quotidien j'exprime ma vie de disciple et de témoin de Jésus Christ? Mgr Dumais, notre ancien évêque, nous parlait souvent de retrouver le sens des ministères en Église et le sens de la vie chrétienne au quotidien. Je m'émerveille de la réaction des chrétiennes et chrétiens dans ce temps de confinement. Je me rends compte que la foi est toujours bien vivante. Tous les systèmes en "arrachemt" et nos église n'y échappent pas. Certaines églises peut être n'ouvriront pas à la suite du confinement. Alors nous serons retourner à l'Église et nous pourrons peut etre nous émerveiller de la vivacité de cette Église qui devra faire des deuils.
Nous pourrons nous émerveiller des chemins nouveaux à explorer, de nouvelles façons d'exprimer et vivre notre foi. Quelqu'un qui ne rêve plus et ne s'émerveille plus est déjà mort. Alors ce matin, j'ai le goût de dire avançons ensemble et nous serons libres. Le meilleur est à venir. Je toruve beaucoup de joie et de dynamisme spirituel à partager avec vous chaque jour un petit mot positif et je me sens de plus en plus pasteur avec vous. Je m'émerveille à découvrir le travail de l'Esprit au coeur de notre Église du terrain et des pasteurs. Ouvrons grand nos yeux pour regarder le monde avec le regard de Jésus Christ et nous aurons peut être recréée notre Église comme l'enfant recrée le monde.
Il est absolument nécessaire que nous tournions de nouveau le regard vers la terre et que, dans la contemplation de ses beautés, nous laissions surgir en nous l'émerveillement et l'humilité. Rachel Garson. Il peut sembler bizarre de parler d'émerveillement dans le contexte actuel, mais il y a des raisons de s'émerveiller et nous ne devons pas tomber dans le dolorisme. Nous sommes trop facilement portés à être des saules pleureurs. Jean-Paul 11 écrivait: "Sans l'émerveillement, l'homme tomberait dans la répétitivité et, peu à peu, il deviendrait incapable d'une existence vraiment personnelle." Il y a en chaque être humain un trésor et nous devons libérer ce trésor.
La nature en cette période de l'année est une source d'émerveillement devant l'éclatement de ses beautés, ses richesses, il ne faudrait pas passer à côté de ces merveilles sans les voir. La force de vie qui s'y dégage est un exemple qui doit nous soutenir dans le temps difficile que nous vivons. Nous pouvons nous émerveiller devant l'engagement des personnes dans la lutte contre le virus ert le soin des malades, toutes les personnes dans les services essentiels qui risquent leur santé et même leur vie pour assurer les services nécessaires à la vie. Nous pouvons nou sémerveillés devant la levée de bouclier face à la mort de l'homme de race noir au États Unis. Nous pouvons déplorer les méfaits causés par certains manifestants, mais je suis émerveillés par le témoignage du frère de la victime, par l'appel réaliste du gouverneur. Il y a dans le coeur de l'être humain un trésor qu'il faut laisser éclater. Cela me rappelle le texte de la multiplication des pains où les apôtres disent à Jésus de renvoyer les foules; Jésus leur répond: "DONNEZ-LEUR VOUS MÊME À MANGER." les gens se lèvent et se battent pour plus de justice et de respect des personnes. Ils vivent la parole de Jésus.
Les chrétiens et chrétiennes mêmes les personnes qui ne viennent pas à la messe sont remplies d'un trésor qu'il faut laisser éclater et devant lequel nous devons nous émerveiller. Une des pistes intéressantes de l'évangélisation ne serait-ce pas l'émerveillement devant l'oeuvre du Seigneur dans nos vies. Éduquer et évangéliser c'est, je crois, laisser surgir le trésor déposé par l'Esprit en chacune et chacun de nous. Émerveillons-nous et laissons les autres s'émerveiller à leur façon. Ainsi la vie sera belle.
Ce matin, j'ai le coeur un peu à l'envers comme dirait l'autre. La pandémie et le confinement font paraitre au grand jour la faiblesse et les horreurs de nos systèmes. Après les horreurs des CHLSD, c'est le racisme américain qui soulève la colère du peuple à la suite de la mort d'un homme noir étouffé par le genoux du policier. Le peuple s'est levé, la colère engendre la colère. D'autres endroits dans le monmde ont suivit le peuple américain. Je me disais, lorsque Jésus était levé sur la croix, la foule qui l'avait condamné n'était pas là, les apôtres avaient fuit; aujourd'hui devant la mort d'un frère de Jésus le peuple se soulève pour réclamer justice. Comment se fait-il qu'après 2000 ans de christianisme nous en soyons encore la? Autour de moi j'entends les bons chrétiens que nous sommes espérer l'ouverture des églises pour avoir nos célébrations. Pouvons-nous nous agenouiler avec vérité devant le grand crudifié alors que les curcifiés meurent dans le silence et l'abandon et que nous gardons le silence?
Cependant si je m'arrête à regarder attentivement ce qui se vit mon coeur revient un peu à l'endroit. Je crois que nous vivons un temps propice à une réflexion profonde sur notre vie chrétienne et en Église. Beaucoup de gens travaillent au soin des malades sans savoir qu'ils sont les premiers sacrements des malade.s. Les proches aidants comme les infirmières et les préposés sont les premiers sacremnts du Christ auprès des personnes malades. Ils ne le savent pas, peut importe, mais qui va le leur dire? La vie de Jésus Christ fut eucharistique comme la nôtre d'ailleurs. Jésus a fait du sacré de sa vie en la donnant et le chrétien fait aussi du sacé de sa vie en la donnant et la pandémie nous en offre un exemple édifiant. L'Eucharistie se vit chaque jour en attandant la célébration en communauté. toutes ces personnes qi se dévouent en ce tmeps de maladie sont mues par l'Esprit saint. Nous devrions étendre les mains pour les bénir et vivre le sacrement de confirmation. Le sacrement de confirmation vient confirmer l'action de l'Esprit au coeur du monde. Les actes des apôtres nous en donnent l'exemple. Les sacrements ne sont pas d'abord des célébrations mais une action du Christ ressuscité dans la vie des chrétiens. Cette action nous est signifiée par des personnes, des symboles et nous conduit à les célébrer ensemble comme communauté chrétienne. Cetterencontre avec le christ dans la célébration nous donne le courage et la force de retourner sur le chantier du règne de Dieu. Car le combat du Christ pour la justice et la paix n'est pas terminé et il est entre nos mains. Ce temps de pandémie nous permettra-t-il de réfléchir et mieux découvrir nos sacrements?
Chaque matin, je bénis le Seigneur de donner du coeur à ces frères et soeurs en humanité et dans la foi pour se dépenser au service des mal gommés de notre société et de poser un peu de baume sur les plaies non seulement du corps mais surtout sur celles du coeur.
Le temps de confinement que nous vivons nous invite à découvrir la force de l'Esprit Saint qui nous habite. Il a déverrouilé les portes du coeur des apôtres enfermés à Jérusalem, qu'il puisse aussi déverrouillés nos portes qui nous éloignent des autres, portes de nos peurs, de nos préjugés, de nos sécurités pour sortir vers les personnes qui ont besoin de nous. Partageons une petite expérience.
Lambert Wilson comédien et metteur en scene joua un jour dans un film sur en hommage à l'abbé Pierre, un prêtre français qui donna sa vie au service des sans abris. Lambert dans le but de mieux connaitre ce milieu s'habilla comme les sans abris, la barbe longue et passa une jounée dans la rue. Il était bien connu dans le milieu, mais toute la journée il rencontra et vit passé autour de lui des gens dans les rues de Paris et personne ne le regarda et porta attention. On le fuyait presque. Il disait: "À la fin de la journée j'avais même l'impression de n'exister pour personne. Accorder son regard à quelqu'un, c'est le faire exister. Et exister, c'est important." Ceci me rappela ce jeune homme près de mourir et qui dit un jour à quelqu'un: "Peux-tu me regarder mourir? Personne ne m'a regardé vivre pourrais-tu me regarder mourir?" Ceci me renvoie aussi au regard de Jésus sur Zachée, sur Pierre et sur le jeune homme riche de l'Évangile.
C'est la prière que j'adresse à l'Esprit Saint ce matin: Donne-moi la capacité de regarder les gens sans distinction de races, de condition sociale, mais parce que cette personne est un enfant de Dieu.
Jeune, on nous dit quoi faire, rarement comment faire. Aux études on nous dit l'importance d'avoir une tête bien faite et bien pleine. On ne m'a jamais parlé de former un âtre humain avec un coeur bien nourrit. Adulte, les autres critiquent ce que l'on fait et savent souvent mieux que nous ce que nous devons faire. De sorte qu'à notre retraite on se retoruve devant le jardin des autres et pas souvent devant notre propre jardin. On nous demande toujours qu'est-ce que tu fais? On me demande souvent fais-tu encore des messes et des funérailles? J'ai souvent l'impression de vivre dans le jardin du voisin. Durant ma vie, j'ai beaucoup planté le jardin des autres, le jardin de l'Église; depuis quelques années, j'ai décidé de faire mon possible pour planter mon propre jardin. Le temps de la retraite est un temps merveilleux pour planter son jardin.
Le temps de pandémie nous le révèle bellement. Nous nous avons bâti des systèmes et le petit virus est venu tout chambarder et révéler la faiblesse des systèmes. Les politiciens ont l'habiude d'accuser le gouvernement précédent si ça va mal. Dans nos Églises ont accuse les gens de ne croire en rien et de ne plus vouloir payer leur dîme. Le jardin que nous avons planté ne veut plus produire. Nous vivons dans une société de productivité et de rendement et quand le rendement fait défaut, nous sommes désemparés parce que nous ne sommes plus dans notre jardin..
Un jeune disait un jour à ses parents: "On élève des poules, mais on éduque des enfants." Planté son propre jardin, ne serait-ce pas faire grandir chaque personne en fonction de ses capacités, ses valeurs pouer en faire un être complet. Ne serait-ce pas cela éduquer? Il me semble que dans la soxiété nous avons oublié un petit mot; ACCOMPAGNER. Nous avons dresser, bâtit, mais pas accompagner. L'important est la qualité de relation. Nous formons un être humain comme nous formons une communauté chrétienne, comme nous formons une société humaine par la qualité de relation entre les personnes. Un curé me racontait un jour qu'il avait quitté une paroisse où il avait laissé plusieurs services vivants, des chrétiens engagés, une communauté en voie de se bâtir bellement. Deux mois après son départ, tout était disparu parce que le successeur avait une autre vision d'Église. Il me disait quand je suis retourné présider une célébratio dans cette paroisse quelques années plus tard, les gens me disaient: tu a été notre pasteur, tu seras toujours notre pasteur. J'ai été étonné me disait-il que les gens ne me parlent pas de ce que j'avais fait; j'en ai été un peu déçu, mais j'ai compris que l'important n'était pas ce que j'avais bâti, mais ce que j'avais été. L'important est la qualité de présence et de relation avec le monde.
L'éducateur comme le pasteur permet à chacun de planter son propre jardin. C'est au coeur de cette relation humaine profonde que Dieu se manifeste et nous accompage dans le soin de notre propre jardin.
Un humoriste disait hier soir à la télévison ce que le temps de pandémie lui avait faire réaliser. Il avait mieux découvert le chaînon d'ouvriers et d'ouvrières, ces ouvriers dans l'ombre qui appportent la nourriture sur notre table comme tous les autres dans les différents services essentiels. Nous prenons davantage conscience de l'importance de ces femmes et hommes trop souvent inconnus et même oubliés qui chaque jour mettent la main à la pâte pour assurer notre subsistance et cela à tous les niveaux. Et ce sont les moins bien payés du système. Ceci m'a rappelé un texte de Paulo Coelho que je cite:
Je regarde quelque fois à la télévision les inaugurations de tunnels et de ponts. voici ce qui se passe normalement: de nombreuses personnalités et des politiciens locaux se mettent en rang, et au centre se trouve le ministre ou le gouverneur du lieu. Alors on coupe le ruban, et quand les directeurs des travaux retournent à leur bureau, ils y trouvent diverses lettres exprimant reconnaissance et admiration.
Ceux qui ont sué et travaillé pour ce résultat, qui ont tenu la pioche et la pelle, qui se sont épuisés à la tâche en été ou sont restés à la belle étoile en hiver pour terminer les travaux, on ne les voit jamais; on dirait que la meilleure part revient à ceux qui n'ont pas versé la sueur de leur front. Je veux être toujours capable de voir les visages que l'on ne voit pas, de ceux qui ne cherchent pas la célébrité ou la gloire, qui accomplissent en silence le rôle que la vie leur destine. Je veux en être capable, car les choses les plus importantes de l'existence, celles qui nous construisent, ne montrent jamais leur visage.
Je me disais en moi-même, si le petit virus a réussi à mettre en pause tous ces grands qui se montrent partout et à humaniser un peu notre société, ce serait aussi un bienfait au moins pour quelques mois. J'entendais souvent notre premier ministre dire que l'important pour le moment était la santé des personnes avant tout. La pandémie a fait éclater au grand jour le vrai visage de nos sociétés de consommation basé sur le rendement et non d'abord sur les valeurs humaines.
Comme chrétien et comme prêtre, la même question m'est posée. Qu'est-ce que je veux? Quelle est ma priorité? Retrouver ma messe dans mon église ou vivre ma messe sur le terrain avec les femmes et les hommes qui suent à la besogne et sont découragés? Cette situation me renvoie personnellement au sens profond de mon ministère presbytéral et de tous les ministères dans notre Église que l'on oublie. Souhaitons que ce petit virus puisse humaniser notre société et nous faire découvrir en Église l'importance de toutes ces personnes qui depuis des années tiennent la vie des communautés à bout de bras. Une médaille a toujours deux côtés.
Plus...
Suis-je contagieux? Ai-je contracté le virus des béatitudes? Je serais porté à croire que notre système immunitaire était assez fort pour éviter la contagion. Peut être que le vaccin des commandements de Dieu de l'Ancien Testament a étouffé la force du virus. Les commandements étaient des ordres au niveau de l'agir, les béatitudes se situaient au niveau de l'être. Jésus est venu porter les commandements à leur perfection dans les béatitudes.
Tu es sur la oute du bonheur si tu deviens un artisans de paix dans ton milieu. Tu es sur la route du bonheur si tu as soif d'amour, de justice, de respect des personnes. Tu es sur la route du bonheur si tu es un être de miséricorde. Mth 5, 1...
En ce temps de confinement, il est de plus en plus important que je sois contagieux de l'amour, de l'écoute, de la miséricorde, que je sois davantage capable de comprendre au lieu de juger; que je sois aussi capable de m'indigner devant les injustices et la maltraitance. Ce temps de confinement devrait nous pemrettre de nous tourner vers l'essentiel. Hier je parlais avec un grand père qui me disait: Moi, mes enfants, je leur ai donné tout le "kit", baptême, Eucharistie et confirmation, alors s'ils veulent se marier ou être enterrés à l'église, ils pourront le faire. Autrement dit: je leur ai payé leur carte de membre. Je me suis dit: Est-ce cela l'héritage spirituel que j'ai laissé ou que l'Église a laissé après trois cents ans d'histoire. Nous sommes beaucoup au niveau du contenant mais pas assez au niveau du contenu.
Sommes-nous contagieux? Demain, nos églises réouvriront, quelques-uns y retourneront pour vivre leur messe, la plupart seront indifférents, Qu'est-ce que ce temps de réflexion aura changé dans nos vies? Serons-nous devenus contagieux? Aurons-nous attrapé le virus de l'Évangile?
Nous commençons à découvrir le vécu des ainés dans les centres d'hébergement. Hier, l'armée a rendu public l'état déplorable en Ontario et chez nous une enquête est en cours et le résultat ne sera certes pas plus reluisant qu'en Ontario. Ce qui me gêne ce matin, c'est notre silence comme chrétiens. On se désole de ne pouvoir célébrer des funérailes et de ne pas pouvoir soutenir les personnes qui ont perdu un être cher. Mais "beaucoup d'êtres chers" sont décédés dans des couches remplies, avec des plaies de lit, de faim et de soif, ou trop gavés et sont morts étouffés, la situation dure depuis quelques années et comme chr.étiens nous avons gardé le silence. Cela me rappelle un peu les "orphelins de Duplessis." Si Jésus avait fait comme nous, il n'aurait jamais été crucifié.
La situation vécue aujourd'hui vient questionner ma foi, notre foi. Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites. Jésus serait-il devenu un être inoffensif qui ne dérange plus parce que nous l'avons enfermé dans le tabernacle pour l'adorer. Et pourtant il nous a dit que ce n'était plus sur la montagne ou dans le temple qu'il fallait l'adorer mais en esprit et en vérité, c'est à dire au coeur de la vie. J'ai presque le goût ce matin de bénir le virus qui fait déverrouiller les portes des systèmes pour nous faire réfléchir. Un grand spirituel nous disait un jour: Si tu ne peux pas t'agenouiller devant les crucifiés de la vie, tu ne peux pas t'agenouiller en vérité devant le grand Crucifié. Est-ce que ce temps de pandémie sera profitable pour une sage réflexion de notre foi et de notre vie chrétienne? Je le souhaite de tout coeur.
Un jour des chrétiens viennent trouver Dom Helder camara pour l'informer que des gens ont dévalisé leur église et profané des hosties, on lui demande venir célébrer une messe en réparation. Oui, répond Don Helder; et sIl vous arrive de voir des hommes et des femmes dans la misère et victime de l'injustice, n'hésitez pas à venir me toruver avec autant de fièvre pour me demander de me rendre auprès d'eux." Et Mgr Gaillot ajoute ; "Dom Helder ne repousse pas ces fidèles éplorés ce sont de braves gens, il leur dit à sa façon que ce qui est sacré, ce n'est pas le temple, ce n'est pas le sabbat: c'est l'être humain.
Avons-nous déjà vu un radis vouloir devenir une tomate, ou une morue devenir une baleine, un sapin devenir un bouleau, un cheval devenir un être humain....
Il n'y a que l'être humain -être intelligent- qui veut devenir autre que ce qu'il est vraiment. Peut être parce qu'il ne sait pas ce qu'il est vraiment et il comble ce vide par le pouvoir, les honneurs ou titres honorifiques et l'argent. Il y a 2000 ans, un homme est venu nous dire qui nous sommes réellement et les gens de pouvoir l'ont mis à mort.
L'homme de pouvoir se bâtit des systèmes, des structures que le peuple abandonne ou qui meurent parce qu'ils refusent de changer. L'homme fidèles à ce qu'il est réellement se construit des services qui rassemblent et font grandir les personnes selon la musique de leur être. Le temps de pandémie que nous vivons nous fait réfléchir à ce niveau. Tous les systèmes sont sur pause alors que les services sont vivants plus que jamais.
Depuis près de trois mois que ça dure, ça dure et ça dure. On nous a dit: "Marche à maison." Nous sommes envoyés non seulement à la maison matérielle, mais nous sommes invités à entrer dans notre maison. Entrer chez-nous. Hier j'écoutais le témoignage d'un jeune homme qui est entré dans sa maison et s'est trouvé tout changé. Dans sa maison, il y avait une soif, mais il y avait aussi des qualités et des besoins; dans une rencontre, il a toruvé la nourriture dont il avait besoin et fut transformé intérieurement. J'entendais les artistes à partir de leurs charismes, de leurs talents et formation inventéer des formes de d'activités selon les besoins actuels et les façons possible d'y répondre pour continuer leurs mission. Ce temps de confinement en nous faisant entrer dans notre maison, nous fait découvrir toutes nos richesses et nos talents. ce peut être un temps fécond.
Au plan chrétien, nous avons perdu les rassemblements, qu'est-ce ce temps de confinement nous fera découvrir? Rentre dans ta maison et écoute tes besoins spirituels, écoute tes soifs, mais surtout regarde tes charisme,s tes valeurs pour créer des façons de répondre à tes besoins. Ce temps peut être un temps fécond. Nous sommes portés beaucoup vers l'extérieur, les activités, le travail, les rassemblements. tout cela est bon mais nous sort trop souvent de nous même. Certains veulent la réouverture des lieux de culte, ils sont devant un vide. Ceci devrait nous faire comprendre ce que vivent les chrétiens (nes) qui ne fréquentent plus l'église. Ils sont devant un vide spirituel. Pour bon nombre de chré.tiens privés de la communion eucharistique sont devant un vide, un manque. Nous n'avons pas découvert d'autres modes de communion avec le Christ ressuscité. Nous parlons de communion spirituelle. Communier au Christ dans sa parole, dans la rencontre des autres n'est pas une communion spirituelle mais communion au christ présent dans sa parole et dans les frères et soeurs d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie mais non substantielle ou sacramentelle. Entre dans ta maison et découvre cette présence du Christ en toi et autour de toi. Cessons de chercher au dehors ce que nous avons au dedans de nous.
Cette présence nous fera découvrir des façons de prier, de célébrer qui répondent à nos besoins. Il nous faudra apprendre à vivre un certain temps avec notre voisin la covid-19. Nos vies seront différentes. Ce petit virus nous fera découvrir en peu de temps ce que nous avons cherhcer depuis le Concile. Peutr être l'avons-nous cherché à l'extérieur de nous. Des enfants nous ont composé de msagnifiques prières, des pasteurs ont inventé des façons de nourrir la prière et la foi des chrétiens, l'Esprit est à l'oeuvre. Mais demain à la sortie de la pandémie, nous aurons besoin d'inventer encore des façons d'exprimer notre foi. Restons des chrétines et chrétiennes de recherhce, assoiffés de spiritualité. Entrons à la maison pour en décpouvrir toute la richesse et la beauté.