Notre Pasteur François nous invite à une année consacrée à découvrir la miséricorde. Ce temps s'ouvrira le 8 décembre prochain. Dans son texte sur la joie de l'Évangile, le Pape nous imnvite à être des contemplatifs: contemplatifs du christ et contemplatifs du monde. Je crois que pour bien vivre la miséricorde, ces deux attitudes sont indispensables.
L'Évangile de Luc nous présente un Jésus plein de miséricorde, un Jésus plein de compassion en faveur des pauvres, des petits, des mal gommés de la société. Il nous présente le bon Samaritain qui s'arrête pour le blessé sur le bord de la route et le pends en charge.(Lc 10, 29) La miséricorde nous invite à accompagner l'autre pour l'aider à aller plus loin. Jésus nous parle aussi de la joie du père qui retrouve son fils. (Lc 15, 11). Il nous invite à retrouver nos entrailles de père et de mère pour accueillir les autres et cheminer avec eux. Le père de la parabole n'avait rien à pardonner au fils, mais il se devait d'accueillir le fils et de lui faire découvrir la vie de famille, lui faire découvrir ce qu'est un père. Nous sommes invités à vivre cette attitude de miséricorde envers nos frères et soeurs qui viennent demander un service à l'Église. Leur faire découvrir la vie de famille et leur donner le goût de revenir.
Nous devons aussi contempler le monde pour découvrir la miséricorde en action chaque jour autour de nous et rendre gâce, dire MERCI. Des organismes de charité dans chacune de nos communautés vivent au quotidien la miséricorde. Des bénévoles à l'année longue accueillent et soutiennent des familles en difficulté financière ou de relations familliales. Des bénévoles chaque semaine s'arrêtent un moment avec des enfants en difficulté d'apprentissage et les accompangent sur la route de leur vie. Des hommes et des femmes consacrent des soirées ou même des nuits pour acocmpagner des personnes en fn de vie, pour soutenir des femmes et des enfants victimes de violence. Et la liste pourrait s'allonger ... La miséricorde est un trésor déposé dans le coeur de l'être humain dès sa conception. Plusieurs la vivent sans le savoir, il nous appartient sans doute de la découvrir avec eux.
Je souhaite de tout coeur que durant cette année de la miséricorde, nous ouvrions la porte de notre coeur pour accueillir toutes ces personnes et leur dire MERCI. Rendre grâce au Seigneur pour son oeuvre d'amour dans notre monde. Je crois que notre Église et surtout nous les vieux chrétiens du dimanche avons besoin d'ouvrir nos coeurs à cette réalité vécue sur le terrain chaque jour. La miséricorde n'est pas un mot, elle est un acte vécu sur le terrain. Marie nous a donné l'exemple de la miséricorde en allant porter Jésus a Jean Baptiste pour le préparer à être le précurseur du Messie. Apprenons comme elle à faire découvrir le Christ agissant dans le coeur et la vie de tous ces bénévoles qui laissent monter en eux ce chant d'amour d'un Dieu qui nous a dit; "Faites ceci en mémoire de moi."
Luc nous présente sa façon de concevoir la naissance de Jésus en fonction des personnes à qui il s'adresse. Il est intéressant de méditer cette démarche pour aujourd'hui car son actualité est toujours présente.
Au temple, à l'heure de l'office, nous rencontrons notre ami Zacharie, prêtre, qui reçoit un message de Dieu à savoir qu'il sera père. Le pauvre ricane parce qu'ils sont lui et son épouse des gens âgés. Comme il ne croit pas, il devient incapable d'annoncer cette bonne nouvelle. Le texte dit qu'il devient muet. L'Ancien Testament prisonnier de ses rites et ses obligations n'est plus capable d'annoncer la nouveauté que le Seigneur prépare. Et nous? Notons au passage que l'ange n'est pas nommé et reste face à lui.
Quelque temps plus tard, une petite dame dans sa maison reçoit aussi la visite d'un ange, il est nommé Gabriel. Le texte nous dit: l'ange entra chez elle. Le message de Dieu est entré en Marie contrairement à Zacharie. Marie questionne sur le comment et non sur l'événement. Et l'ange lui répond: Ce qui naitra de toi sera de Dieu. Marie part en hâte vers Éisabeth partager sa joie. L'important de cette visite est la rencontre de Jésus et de Jean Baptiste. Et Élisabeth a cette phrase merveilleuse: L'enfant a tressaillit en moi.
Le temps de l'Avent est un temps de découverte et de croissance; un temps pour faire naitre ou plutôt faire découvrir Jésus autour de nous. La question qui prend aux tripes: Suis-je un Zacharie dans le temple qui devient muet ou Marie dans sa maison qui court partager avec les autres? Le temps de l'Avent sera-t-il un temps de célébration à l'église seulement ou un temps de naissance du Christ en nous et autour de nous?
On se pose souvent la questioon sur le comment faire. Mais l'ange nous dit; Sois sans crante, ce qui naitra de toi sera de Dieu. Est-ce que notre présence de chrétien dans nos familles, notre société fera tressaillir l'enfant dans le coeur des autres? Comme Marie nous devons être docile à la présence de l'Esprit en nous et autour de nous. Marie est allé porter Jésus à Jean sans se demander comment faire ou quoi dire. Elle est allé simplement.
N'oublions pas aussi que Luc place la naissance de Jésus à Bethléem et fait venir des bergers reconnaitre le Christ Jésus. Bethléem signifie maison du pain. Il présente Jésus comme nourriture donc force pour le peuple chrétien. C'est une référence à l'Eucharistie. Luc amène des bergers parce qu'il s'adresse à des grecs convertis et pour eux les fils des dieux sont reconnus par des bergers. Luc rejoint à la fois ses auditeurs et lecteurs juifs et grecs. Il est important pour nous dans notre contexte actuel de prendre conscience que l'évangéliste révèle le message avec des images qui rejoingnent les gens qui l'écoutent. Aujourd'hui, nous pourrions peut-être écrire que Jésus est né dans une "boulangerie et couché dans le pétrin." L'important est le message à transmettre. Profitons de ce temps de l'avent pour approfondir ces textes de Luc qui sont encore d'une très grande actualité pour transmettre le message de Jésus.
Nous sommes en guerre entendons-nous depuis quelque temps. C'est vrai. Mais nous sommes en guerre depuis longtemps. Des empires comme l'empire communiste, "étatunien", Hitler, ont bombardé et tué des milliers de personnes. Qu'on se rappelle le Rwuanda. Aujourd'hui la riposte nous arrive et la peur s'installe et nous sommes en guerre. Nous avons tué Sadam Hussein et combien d'autres avant lui. M'est avis que c'est notre guerre qui continue.
Un jour, une maman voulu asseoir son enfant. Celui-ci refusa. Elle le prend et l'assoit. L'enfant la regarde et dit: "Maman, mon corps est assis mais dans ma tête je suis encore debout." Quand l'enfant sera grand, il risque de ne pas se laisser faire aussi facilement et pourra devenir rébarbatif. Ne serait-ce pas un petit peu ce que nous vivons actuellement? L'enfant que nous avons bombardé hier a grandi et se défend sauvagement. Je sais bien que c'est trop racourcir la situation. Mais n'y a-t-il pas un peu de vrai.
Je me plaisais hier a relire le texte de la Genèse où je rencontrais mes frères Abel et Caïn. Cet histoire continue. La guerre c'est une lutte de pouvoir, l'ambition de dominer et d'avoir raison. Pourtant la Bible nous dit que le monde est fait pour vivre dans une relation d'amour, d'entente, de fraternité, d'égalité. Dimanche nous fêterons notre roi-pasteur. Notre guerre, nous pourrons écraser l'ennemi par la force, mais nous ne l'aurons pas gagné. Notre pasteur nous dit que c'est en comprenant la raison qui motive l'autre à nous agresser et en corrigeant le tir que nous pourrons nous entendre et faire la paix; non gagner la guerre, mais faire la paix. Je sais que le problème est plus compliqué et que c'est rêver en couleur, mais qu'importe, il y a quand même un petit peu de vrai. Notre monde a besoin d'être écouté et aimé. Il a besoin de retrouver les valeurs fondamentales qui font vivre en harmonie. Nous avons réglé la guerre de 1914 et de 1945 avec des armes et nous sommes encore en guerre. Celle-ci devient de plus en plus féroce et dangereuse parce plus souterraine et plus sophistiquée. Je sais bien que c'est plus compliqué mais je crois encore au respect des personnes, à l'amour et à l'accueil. Que la fête du Pasteur-Roi nous conduise sur ce chemin.
Ce matin, les nouvelles m'apportent un autre sujet de méditation. Mme Payette et un groupe de femmes préparent un sommet pour les femmes, sur la place des femmes en société, politique et moi j'ajoute l'Église. Le synode vient de se terminer et Mgr Durocher a parlé de l'accession des femmes au diaconat. Ce pourrait être un premier pas vers l'ouverture des ministères aux femmes et aux hommes mariés. Je suis très curieux de voir le suivi qui sera donné à cette volonté.
Mme Payette ajoute qu'elles ne sont plus à l'heure des revendications mais des exigences. Les hommes politiques, dit-elle, devront s'engager face aux femmes. Pourrons-nous en dire autant dans l'Église. Je crois que l'heure est venue dans notre monde de faire éclater cette société patriarchale, cette Église masculine pour retrouver le chemin de la communion, la solidarité et mieux comprendre la parole du Seigneur: "Ce que Dieu a uni que l'homme ne le sépare pas."
Mme Anick de Souzenelle a écrit un magnifique livre: "Le baiser de Dieu, ou l'alliance retrouvée." Elle assoie l'alliance avec Dieu et entre nous dans le texte de la création. La vision de la chute au Paradis Terrestre avec la notion du péché originel a biaisée notre vision du monde et du rapport entre les personnes et à mon humble avis a séparé ce que Dieu avait uni au moment de la création. je laisse aux savants théologiens et saints pères de l'Église de s'amuser avec ces énoncés, moi, je retourne à mes chaudrons.
Il y a longtemps, un homme nous a fait rêver avec son: "Maitre chez-nous." Plus tard un autre a réveillé nos rêves avec son "Pays". Notre histoire est jalonnée de la présence de ces femmes et de ces hommes qui ont éveillé chez nous des rêves d'avenir. Pour avancer, un peuple a souvent besoin de rêves. Dieu a sorti le peuple juif d'Égypte en lui promettant la terre promise.
L'Église du Québec a vécu aussi ses heures de rêves. A la suite de Vatican 11, des chrétiens d'ici ont rêvé d'une Église ouverte où l'on accueille librement les différences, où les chrétiens et chrétiennes sont vraiment l'Église peuple de Dieu. Nous avons rêvé d'une Église en marche vers la communion et la coresponsabilité. Nous avions traduit nos rêves dans un chant qui résonne encore à mes oreilles:
"Vois comme ils sont beaux nos rêves,Vois comme ils sont beaux nos mots. Quand on les dit, c'est une fête, quand on les vit, vois comme c'est beau. Vois le coeur de la jeunesse qui invente son destin. (...) Nous tracerons des chemins pour ouvrir des lendemains. Inventons les mots qui appellent un temps nouveau. Nous éveillerons l'amour et bâtirons à pleines mains l'aujourd'hui de nos destins."
Depuis au Québec, un plat "platte" s'est installé. Où sont passés nos rêves? Ils sont disparus comme les roses en l'espace d'un matin. Le Pape François nous fait rêver encore. Le synode sur la famille nous fait rêver aussi. Nous rêvons d'une Église "Hôpital de campagne", de pasteurs qui prennent l'odeur des brebis. Où sont passés nos rêves? Où sont passés nos leaders qui faisaient rêver? Nous vivons une grande pauvreté d'éveilleurs de rêves, de défis, d'ambition, d'avenir.
Notre chant disait aussi: "On a épuisé la mer, on a vidé nos villages. Pensez-vous nous connaitre en nous croyant des résignés ou des exilés." J'aurais le goût de parodier un peu: On a vidé nos églises, on a laissé naitre l'indifférence et le vide spirituel. Pensez-vous nous connaitre en nous pensant des athées ou des indifférents? Voyez le coeur de nos jeunes qui invente leur destin. Voyez les yeux des parents qui cherchent les couleurs de l'Évangile et de la vie. Voyez l'ardeur des bénévoles qui tracent les routes de demain. Voyez le sourire de Dieu qui se baigne dans la fraicheur des regards des enfants. Il y a encore des rêves au coeur des chrétiens et chrétiennes d'ici. Faites surgir ces rêves!
Je me suis arrêté aujourd'hui avec Moïse dans sa marche au désert vers la terre promise. Il a été envoyé par Dieu pour libérer le peuple juif de la servitude d'Égypte. Le Dieu de Moïse est le Dieu du temps et non du vite fait. Le peuple était pressé d'avoir des résultats et il s'est fabriqué un veau d'or. On voulait un Dieu efficace tout de suite et maintenant.
Nous sommes sortis, il y a quelques années, d'une période de chrétienté au Québec. Ce n'était quand même pas l'esclavage en Égypte. Mais notre société a changé très rapidement. Nous avons voulu peut être comme les Égyptiens avoir des résultats rapides. Nous nous sommes mis à la tâche de bâtir des structures. Nous avons connu les zones pastorales dans les années 1970. Nous y avons cru, j'y ai cru personnellement et nous y avons consacré du temps et des énergies. Ces zones pastorales sont disparues. Vingt ans plus tard, nous avons connu les secteurs pastoraux. Nous y avons cru aussi. Mais cette structure n'a pas donné les réssultats attendus. Nous sommes devant de grands ensembles où la vie s'écoule doucement et où une présence pastorale vraie devient impossible.
Comme le peuple sur la route du désert, je me demande si nous n'avons pas voulu des résultats rapides et avons érigé un "veau d'or". Le Dieu qui nous guidait était le Dieu du temps et non du "vite fait." Quelqu'un a dit: "L'impatience, c'est de l'idolatrie." Nous fabriquons encore des structures, des catéchèses, des célébrations trop souvent vides de sens.
Le peuple qui s'est fabriqué un veau d'or est resté dans la plaine, dans ses courtes vues, ses rêves d'Égypte. Moïse était sur la montagne pour accueillir le plan et l'action de Dieu en faveur du peuple. Il nous faudra peut être aller sur la montagne accompagner Moïse, le temps nécessaire pour écouter et reconnaitre le plan de Dieu pour l'Église du Québec. Quelqu'un avait dit un jour dans une rencontre de pastorale: "Faudrait sans doute mettre un moratoire sur les sacrements et les structures pour discerner le chemin de Dieu pour notre Église." Évidemment, il fut mal reçu. Aujourd'hui la question reste entière et l'exemple du peuple au désert vient la renforcer. Traverser un désert, c'est prendre l'habitude de faire des choix en faveur de la vie. C'est là que nous sommes aujourd'hui, quels seront nos choix pour demain?
Je viens tout juste d'éteindre mon téléviseur à la fin de l'émission Second Regard. Rose Dufour nous a partagé son expérience de travail d'aide auprès des prostituées. J'en suis encore bouleversé. M'est venu à l'idée en l'écoutant cette phrase du Pape François de l'Église-l'hôpital de campagne. L'oeuvre de cette Dame est un hôpital de campagne. En l'écoutant, je pensais à toutes ces maisons à travers le monde qui viennent au secours des femmes victimes de notre société de pouvoir patriarchal.
En même temps, je pensais au synode sur la famille. Quel sera le regard posé sur ces femmes à qui ont enlève leur dignité et leur féminité? Sur le terrain, des personnes luttent à la suite de Jésus Christ pour le respect et la dignité des personnes, des femmes et des enfants. Sur le terrain, des couples souffrent de solitude, d'injustice, de rejet, vivent des échecs douloureux; des personnes de même sexe ne peuvent vivre leur amour et sont considérés comme des malades. Quel regard les hommes vêtus de pourpre au synode vont-ils porter sur ces victimes d'une société assoiffée de pouvoir et de rendement.
En arrivant à Jérusalem, Jésus guérit un aveugle. Mc 10, 45-52. Les disciples n'ont rien compris de la mission de Jésus et Il le leur fait voir à travers cet aveugle. Et nous? Nous répétons souvent la phrase de Jésus: "Faites ceci en mémoire de moi." Je crois que Mme Rose, comme tant d'autres de sa catégorie, ont compris cette parole de Jésus et elles la vivent. Des témoignages comme ceux-là nous remuent profondément et nous révèlent la force de l'amour, la force de l'Esprit à l'oeuvre dans le coeur du monde. Il s'agit d'une pasteure qui prend l'odeur des brebis.
"Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l'Église aujourd'hui c'est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le coeur des fidèles. Je vois l'Église comme un hôpital de campagne après une bataille. Il est inutile de demander à un blessé grave s'il a du cholestérol! Nous devons soigner les blessures." L'Église que j'espère, p. 68. Pape François. C'est ce que Second Regard m'a apporté ce midi et c'est le souhait que je formule à l'égard du synode.
Dans le film l'heureux naufrage, un personnage affirme: "Avant j'étais fidèle, maintenant je suis croyant." Il est passé d'une façon d'ête fidèle d'une Église à la foi.Cette affirmation m'a interrogé longuement. En regardant mon histoire, je me rends compte que moi aussi je fais le cheminement vers la foi.
On m'avait appris à être curé, défenseur d'une saine doctrine, membre d'une Église. Des retraites surtout celles de Jean Vanier, quelques-unes animées par des religieuses, l'école de la vie auprès des chrétiens dans les paroisses, le compagnonnage avec la parole de Dieu m'ont fait cheminer pour devenir un petit peu plus pasteur. Un pasteur qui essaie davantage de "prendre l'odeur des brebis". Comme je rafraichis constamment ma théologie, je me suis intéressé à une autre façon d'être Église. Une Église "hôpital de campagne."
On m'avait appris à "dire la messe," à respecter des rites, mais la soif de spirituel, les églises qui se vident m'ont propulsé davantage vers la célébration. Nous seront toujours sur une route de conversion. Une route qui nous fait découvrir l'essentiel du message de l'Évangile qui sont en définitive les valeurs profondes de l'être humain. L'Évangile est un appel à passer des croyances à la foi, des prières à la prière. L'Évangile est un appel à mettre l'amour au premier plan dans notre vie. L'Évangile nous fait passer d'un Dieu lointain à un Dieu en nous plein de tendresse et d'amour.
L'Évangile est l'expression des valeurs profondes de l'être humain et ces valeurs sont éternelles. C'est ainsi que l'Évangile est et restera la boussole qui éclaire le vécu des êtres humains, vécu de communion comme l'a voulu la Créateur.
Aujourd'hui, j'ai le goût de proposer quelques moyens d'aller en mer avec moi selon vos besoins. Quelques petits bateaux qui répondront je l'espère à vos besoins.
La Pirogue: une embacation pour les endroits plus difficiles, elle peut être utile parfois dans la vie.
La pinasse: embacation fragile pour le bord de la mer, pour ceux qui ont le mal de mer,
La Gondole: petite embacation pour la promenade, pour les touristes spirituels.
La Cange: Embacation taxi pour le transport.
Le Tanker: bateau-citerne contenant beaucoup de vin, bateau plein de tendresse, de douceur ...
Le cargo: bateau destiné au transport des marchandises, transport pour les gros dévots....
Le rafiot: petit bateau à voile et à rames pour les petits dévots...
La Lavoir: équipé pour le lavage peut être pour laver les conscience ...
Le Bateau-feu: bateau muni d'un phare mouillé près des endroits dangereux, un avertisseur ..
Le Péniche: petit bateau légér pour les spirituels de surface,
Le voilier: qui se laisse conduire au souffle de l'Esprit.
La barge: bateau à fond plat pour les gros chargements ..
Le canot: embarcaiton qui avance à l'aviron, attention au coup de gaffe....
La patache: petit navire de surveillance à deux mats, pour ne pas s'éloigner de la saine doctrine,
La chaloupe: pour la petite pêche.
L'esquif: une autre petite embarcation pour la pêche à ras le bord.
La nacelle: petit bateau à rame pour les pas pressés...
Le Skiff: bateau de sport long et effilé, pour un seul passager. voila pour les ermites..
Le Yacth: un bateau de plaisance pour les grands spirituels.
Choisissez le bateau qui vous convient, comme j'ai peur de l'eau, j'attendrai le bateau de croisière.
Hier, le glas sonnait à Ste-Anne des Monts annonçant la fermeture du musée "Exploramer" victime d'un "amour qui ne veut pas mourir." Nos petits poissons de la Gaspésie ne sont pas suffisamment rentables pour qu'on s'en occupe. Seuls les gros poissons ont droit de nager et trop souvent en dehors de l'eau. Nous sommes tous de petits poissons à la merci de ces gros poissons, nous sommes tous vicitmes de cet amour du pouvoir, de l'argent, de l'appât du gain, de cet amour qui ne veut pas mourir. Une poignée d'individus flottent alors que l'ensemble souffrent d'asphyxie. Exploramer est le signe d'une population qui essaie de survivre tout en apportant une contribution importante à la vie de la société. "Exploramer" comme "Enfantaisie" en Haute-Gaspésie, comme bien d'autres services aux plus faibles sont victimes de la classe des "gagnants" comme l'a affirmé un membre de cette classe de milliardaires. Quand comprendrons-nous qu'un être humain en Gaspésie ou en région est un être humain comme celui des villes et qu'il a droit de vivre aussi. Je veux simplement dire ma déception d'une part et mon admiration pour tous ces bénévoles et toutes ces personnes qui tiennent à bout de bras contre vents et marées des services humains.
Je vous invite à relire : L'austérité au temps de l'abondance. Ed. Liberté.
Plus...
Lors d'une célébration de funérailles, j'ai utilisé comme première lecture une réécriture du texte de la création. Je le partage en changeant les noms des personnes.
Au commencement, Dieu créa un homme qu'on appela Noël. Son premier jour de création fut un jour paisible rempli des joies de l'enfance. Il découvrait qu'il était aussi un fils biern-aimé de Dieu. Dieu le regarda et vit que cela était bon.
Chant:
Mon Dieu tu es grand, tu es beau. Dieu vivant, Dieu très haut. Tu es le Dieu d'amour. Mon Dieu, tu es grand tu es beau, Dieu vivant, Dieu très haut. Présent à toute création.
Son deuxième jour, Dieu créa la lumière, ce jour, Noël le passa à la maison, jour de découverte, de bâtisseur, jour des premiers amours où le coeur s'ouvre à la vie. Dieu le regarda et vit que cela était bon.
Refrain.
Son troisième jour, Dieu donna une compagne à Noël, jour où il devint époux et père. Jour où il fit grandir la famille des enfants de Dieu. Dieu le regarda et vit que cela était bon.
Refrain.
Son quatrième jour de création fut celui de l'engagement: "Remplissez la terre, soyez féconds." Dans sa communauté chrétienne et sociale, présent au coeur de la vie, il developpa les valeurs reçues en héritage. Dieu le regarda et vit que cela était bon.
Refrain:
Son cinquième jour de création, Dieu se reposa. Jour de la retraite où il intégra au quotidien toute la richesse de son expérience de vie et des valeurs familiales. Dieu le regarda et vit que cela était bon.
Refrain:
Son dernier jour de création, Noël le vit depuis quelques jours: Jour de paix, de sérénité. Jour où il a découvert qu'il avait voulu être un homme, un époux, un père, Mais qu'il n'était que l'enfant bien-aimé d'un Père.. Dieu le regarde près de Lui et voir que cela est bon.
Un synode s'ouvrira bientôt à Rome sur le thème de la famille. Notre premier mouvement sera de prier pour l'avenir de cet événement. Il devrait être un moment de fraicheur pour notre Église. Un deuxième mouvement sera nos attentes. Qu'espérons-nous de ce synode?
M'est avis qu'il faudrait dépasser la simple question des divorcés remariés et des homosexuels. C'est certes une question importante mais je crois qu'il nous faudra revoir toute la vision ecclésiale sur la famille, le mariage si nous voulons déboucher sur des avenues carossables en 2015.
Il serait bon de bien distinguer entre le mariage qui concerne le civil et le sacrement en Église. Est-ce que le mariage est indissoluble ou indestructible? Certains théologiens croient que le mariage n'est pas indestructible, quand il n'y a plus d'amour ou s'il n'y a plus de foi, peut-il y avoir encore sacrement? Le droit canon a trop réduit le mariage à un contrat qui porte des conditions de validité concernant le mariage et non le sacrment.
la famille vit une situation difficile dans la société actuelle. Autrefois les gens se mariaient pour fonder un foyer, ils avaient un projet de vie. Aujourd'hui ils se marient davantage au niveau d'une relation et si la relation ne tient plus, on quitte. On peut parler de l'enseignement traditionnel de l'Église, mais je crois qu'il est important de revoir l'histoire et contempler notre monde.
Ne pourrait-il pas exister un vrai mariage entre deux personnes qui s'engage sérieusement sans passer à l'église? Ne pourrait-il pas exister une progression dans l'enggagement: une vie commune, un mariage puis un sacrement quand le couple est parvenu à ce stade? Ne pourrait-il pas exister autre chose que "tout ou rien"? Ce cheminement est nécessaire dans notre contexte ou la vie chrétienne est en état de recherche. Le mariage est d'abord une réalité humaine entre deux personnes et devient chargé d'une dimension sacramentelle, mais ça ne va pas nécessairement de soi.
Une deuxième question se fait jour: Est-ce que notre Église développera une pastorale familiale ou continuera de s'occuper seulement du sacrement? Le synode nous fera-t-il décrocher uniquement du sacrement pour nous intéresser à la famille? Une grosse question à laquelle je ne sens pas de réponse. Pourrons-nous songer établir dans nos paroisses un accompagnement spirituel pour les couples mariés qui ne vivent pas le sacrement, une célébration de reconnaissance de leur amour et de leur engagement? Allons-nous encore longtemps les abandonner sur le bord de la route? Aller vers nos frères et soeurs comme nous y invite notre priorité diocésaine de Gaspé ne serait pas ce pas de conversion à vivre? je vais me contenter de prier pour ce synode sans trop élargir mes espérances.
Notre monde est si méchant? Ce matin un homme est mort dans une ruelle attaqué à l'arme blanche, une femme est disparue, une fillette est happée mortellement par un chauffard trop pressé, des migrants sont morts par centaine noyés, et que sais-je encore....
Notre monde est-il si méchant? Pour moi, notre monde est bon, mais il est blessé et la plaie est saignante. Une plaie qui saigne fait mal et provoque des réactions négatives. Je rencontre souvent des gens sur la promenade fermés à l'environnement par de sécouteurs plein les oreilles. Peut-être n'ont-is pas trouvé d'autres oreilles pour les écouter, alors ils se sont fermés. Aussi on a peur de rester en silence avec soi.
Si ce monde devant nous avait seulement besoin d'une oreille qui les écoute et d'un coeur qui les aime. Une oreille capable d'écouter la musique de l'autre même avec ses notes fausses et son instrument mal accordé. Notre monde a besoin de témoins et non de maitre. Les maitres, les savants parlent à la tête, à la raison; le témoin parle au coeur, à la vie. Notre monde a besoin de la bonté, de la chaleur et de l'accueil de vrais témoins.
"Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose qui est de ne pas savoir demeurer en repos dans une chambre." Blaise Pascal. Descendre en soi pour retrouver sa beauté et sa bonté intérieures. C'est ainsi que je pourrai accueillir l'autre et l'accompagner vers une même découverte.
Aller vers ses frères et soeurs, c'est aussi un peu cela. Aller leur porter l'amour, l'écoute et le sourire dont ils ont besoin pour entrer dans leur beauté intérieure. Aller vers eux, c'est avancer comme témoin et non comme maitre. Si notre monde est si froid et si dur, c'est peut-être qu'il n'a pas sur son chemin de ces témoins capables de réchauffer le coeur. Trop souvent nous sommes pris par les structures, l'efficacité et nous oublions la vie. Notre Pape François est un bel exemple de ces témoins de l'Évangile. Et si ensemble, on parlait d'amour.
Comme chaque matin devant mon Évangile je médite sur la vie devant moi. Notre priorité pastorale nous invite à aller vers les autres. A l'invitation du Pape François, nous sommes envoyés vers les périphéries. Aller vers les autres, c'est aller vers la Galilée de nos paroisses.
A l'époque de Jésus, il y avait la Judée avec le Temple, les grands prêtres, les lois. Nous avons encore cette judée dans nos paroisses, les vieux chrétiens à l'église avec les sacrements. Il y avait aussi à ce temps-là la Samarie, peuple qui avait abandonné toute pratique religieuse et tout rapport avec la Judée: nous avons aussi cette catégorie de gens dans nos paroisses qui ont abandonné tout rapport à l'Église. Il y avait aussi la Galilée avec Nazareth, pays avec des racines religieuses mais moins pris dans les lois et pratiques que la Judée. Nous avons aussi cette Galilée dans nos paroisses et c'est sans doute vers eux qu'il nous faut d'abord sortir.
Actuellement, je suis souvent en Galiléée. Nous avons célébré 25 ans de partageance, c'était la Galilée; la Judée était absente. Nous fêterons 30 ans de la Maison Louise-Amélie qui lutte contre la violence faite aux femmes et aux enfants. C'est la Galilée. La Judée sera certainement absente. La Galilée est ce terrain fertile qui vit et pratique l'Évangile au quotidien. C'est vers ce terrain ouvert à la spiritualité, ouvert à l'Évangile que nous sommes envoyés porter la Bonne Nouvelle.
"Allez à la ville, un homme viendra à votre rencontre portant une cruche d'eau, suivez-le. (...) Il vous montrera la pièce toute garnie, prête, faites les préparatifs du repas." Mc 14, 13. Jésus nous envoie au coeur de la ville là où les gens vivent, travaillent, luttent; Il nous y envoie pour suivre les gens portant la vie -une cruche d'eau. Fait remarquable, Jésus nous dit: la salle est prête, tout garnie, il n'y a qu'à faire les préparatifs du repas. Nous sommes envoyés dans cette Galilée où les salles sont prêtes, où les salles nous attendent préparées par l'Esprit de Jésus. Les préparatifs nécessaires est le kérigme, la découverte ensemble du Christ ressuscité au coeur de cette vie. Nos Galilées sont à la recherche de spiritualité, du sens de la vie, ces chrétiens ne sont pas encore au niveau de la catéchèse. Ils sont au niveau de l'accueil, de la découverte du Christ, de l'amour et de la miséricorde. Ce sera un long sujet de méditation et de converison.