Dans l'Évangile de ce jour, Luc 1, 57, l'évangéliste nous parle de la naissance de Jean. Zacharie écrira: "Son nom est Jean. sa langue se délia et il se mit à parler." Zacharie était muet depuis l'annonce de la naissance de Jean. Ce pauvre homme était incapable d'entrer dans le projet que le Seigneur lui avait donné. Il ne savait pas quoi dire. C'est ce que nous vivons aujourd'hui devant les changemements de la société et les défis nouveaux qu'elle nous propose. Nous ne savons plus quoi dire et comment le dire. Nous sentons bien que notre parole d'hier ne passe plus chez le peuple. Nous avons besoin que notre langue se délie pour entrer en relation avec les chrétiens d'aujourd'hui.
Pour que notre langue se délie, il nou sfaut d'abord écouter le Seigneur parler à notre coeur. Lui mettra sur nos lèvres les paroles qui conviennent. Notre probleme n'est pas de savoir comment dire, mais plutôt quoi dire. Nous sentons bien que ce que nous avons appris ne passe pas et nous n'avons rien de neuf à présenter. Notre premier mouvement est d'écouter les gens autour de nous. Écouter leur attente, leur frustration, leur colère parfois, et quand le sac est vide nosu pouvons commencer à remplir à partir de leur doute et de leur soif. Écouter aussi la Parole de Dieu, non seulement l'entendre, mais lécouter et la fair enôtre. Nous laisser convertir en vue d'accompagner l'autre sur sa route de conversion.Que notre langue se délie pour proclamer les merveilles de Dieu au coeur de notre monde.
Un bon arbre, porte de bons fruits. C'est à la qualité du fruit que l'on reconnait la qualité de l'arbre. Souvent nous disons de quelqu'un: "C'est un beau parleur." D'n autre on dira: "Il a l'air de rien, mais il fait de belles choses." Nous avons tous fait cette expérience dans nos vies de beaux arbres ne portent pas nécessairement de beaux fruits. J'ai souvent eu des exemples venant de jeunes parfois méprisés et qui nous édifiaient par des actions de bienveillance et d'entraide à l'égard de jeunes en difficultés. Notre agir est souvent une parole plus efficace que de longs discours. Je me souveins d'un prêtre âgé à qui Mgr blanchet avait demandé un service difficile pour lui. Il m'a dit: Je ne peux pas dire non, il est si bon pour nous autres. Aujourd'hui, je pourrais m'amuser à découvrir les persones qui ont semé du bon grain dans ma vie, qui m'ont fait aimer la vie et ainsi m'ont aidé à porter des fruits nourrissants pour les autres. Aléluia.
Le Seigneur dit à Abraham: "Quitte ton pays, ta famille, la maison de ton pere et va vers le pays que je te montrerai." Jésus dira à ses disciples: "Passons sur l'autre rive." Cette invitation revient souvent dans les textes de la liturgie en ce temps de pandémie et de transformation de la vie de l'Église. La question qui nous est posée est de savoir en qui ou en quoi nous croyons. la foi vient de notre expérience du Christ en nos vies qui nous permet de le suivre, de nous mettre à sonécole et d'écouter sa voix.
La baisse radicale de la pratique sacramentelle, l'indifférence qui s'installe, la fermeture des églises faute de clients, est une parole de Dieu qui nous invite sur l'autre rive. Nous ne savons pas sur quelle rive le Seigneur nous conduit, mais disons-nous qu'il est dans la barque avec nous et qu'il sait où il va. Abraham est parti vers l'inconnu et sa foi lui a permis de découvrir la route où le Seigneur l'attendait. La parole de notre Dieu est toujours vivante; elle n'est pas toujours des mots, elle peut être aussi des événements ou des silences Un amérindien disait ce matin aux blancs, vous 'entendez sans m'écouter. Nous faisons souvent la même chose avec le Seigneur, nous l'entendons sans l'écouter.
Quitter son pays, c'est quitter ses sécurités pour s'ouvrir sur L'inconnu dans la foi; quitter sa fmaille, c'est quitter son clan fermé et parfois étouffant pour s'ouvrir à l'autre; quitter sn père, c'est quitter des relations qui oppriment et gardent prisonnier pour s'ouvrir à la liberé de l'Évangile. Ce sont des symboles pour inviter à une ouverture du coeur et de l'esprit vers le monde de l'Esprit Saint et le projet du Père sur l'humanité. En qui ou en quoi ai-je foi? En mes habitudes, mes rites, mes formes de prières ou dans la présence du ressuscité qui m'invite avec lui sur l'autre rive? Bonne journée.
Nous sommes perdus, Seigneur, cela ne te fais rien. Ce fut le cri des disciples sur le lac de tibériade pendant la tempête. Ce pourrait être notre cri tant dans nos vies personnelles que dans celle de l'Église. Jésus semble dormir. Les disciples n'avaient pas compris que Jésus les envoyaient sur l'autre rive, il les dirigeait ailleurs dans leur mission. C'est peut être ce que nous ne comprenons pas aujourd'hui. L'Esprit du Christ ressuscité nous envoei ailleurs dans une autre façon de vivre notre foi, dans une société changée et en continuel changement. Nous sommes perdus, nous ne savons pas où le Seigneur nous conduit. Avons-nous assez de foi pour faire la traversée? Où si la tempête du doute, de l'insécurité, de la nouvauté de la situation va nous paralyser. Jésus est dans la barque avec nous, c'est lui qui nous guide, pourquoi avoir peur, pourquoi douter? Il s'agit simplement de se mettre à l'écoute de l'Esprit qui nous parle à travers les personnes pour connaitre leurs besoins et leur soif. Écoute Israël, je suis ton Dieu et tu es mon peuple. Pourquoi douter et avoir peur nous sommes dans les mains de Dieu. "Même si une mère pouvait oublier son enfant, moi, je ne vous oublierai jamais." Alors avançons en toute confiance.
J'aime beaucoup ce mot du prophète Osée: 2, 25. Tu es mon peuple, dit le Seigneur. Et le peuple lui répondit: Tu es mon Dieu. Un des disicple de Martin luther King disait: Mon peuple est humilié. Et Mère Thérésa disait; "Mon peuple a faim." Mon peuple, c'est ma communauté, mon milieu de vie. Ce n'est pas une expression qui signifie la possession, mais un lieu d'appartenance. Ce peuple auquel j'appartient. Ce peuple, il est inscrit dans mes gênes, dans mon coeur. Il est à moi comme je suis à eux. Je suis à Dieu comme Dieu est à moi. Nous sommes solidaires. La religion est une communion de vie qui s'exprime à travers des actions, des façons d'être et de vvire, des rencontres, des rites qui font vivre et grandir. C'est à cela que nous sommes invités aujourd'hui.
Ne vous faites pas de trésor sur la terre, là où les mites et les vers les dévorent, mais faites-vous des trésors dans le ciel là où il n'y a pas de mites ni de vers." Mth 6,19. Notre trésor le plus pécieux est celui que nous avons partagé avec l'autre à côté de nous. Le trésor du chrétien est ce qu'il donne. Nous arrivons en ce monde avec notre seul qualité d'être humain et d'enfant de Dieu et nous repartons avec la même qualité mais enrichie de ce que nous avons donné. Ce qui fait la qualité ou la valeur d'être humain n'est pas ce que les caméras montrent à la télé, mais ce qui vit au plus secret des coeurs. Ce que nous portons et partageons comme valeurs et richesse du coeur. L'argent, les biens matériels, les titres d'honneur sont des instruments au service de la vie, le vrai trésor est une façon d'être. C'est ainsi que chaque matin je me dis : aujourd'hui je vais essayer d'être meilleur qu'hier, je vais essayer d'enrichir mon trésor intérieur dans la méditation de la parole de Dieu, la prière et la charité auprès des gens qui m'entourent. Nous disions autrefois: L'homme n'est grand qu'à genoux; aujourd'hui j'ajoute l'être humain est grand quand il sert, quand il partage, quand il fait grandir autour de lui. Bonne journée.
Un artiste disait à la télé: En me levant, je me dis: Aujourd'hui il me faut être meilleur qu'hier. J'ai trouvé cette remarque intéressante. en me levant ce matin, aujourd'hui je vai sessayer d'être meilleur chrétien qu'hier. C'est sans doute ce que le sportif se dit avant chaque partie: Je vais essayer d'être meilleur que la dernière fois. Alors quelle a été ma faiblesse hier? Sur quoi ai-je besoin de travailler? Il ne s'agit pas de courir à la performance ou le succès. Si je suis conscient que je suis un être en croissance, je dois apprendre à développer mes talents, mes charismes déposés en moi. Je dois apprendre les causes de mes actions mauvaises pour guérir. Je serai en apprentissage de la vie jusqu'à la fin et je ne serai jamais parfait. En apprenant à devenir plus humain et donc plus divin, j'apprend à servir mieux mon milieu de vie. Mes dons, mes charismes, mes talent doivent être au service de la communauté où je vis. Ce n'est pas un bien personnel. si j'apprends à mieux être, j'apprends en même temps à mieux servir. C'est la parabole des talents dans l'Évangile, Mth 25, 14. Bonne journée.
J'enlèverai votre coeur de pierre, dit le Seigneur, et je vous donnerai un coeur de chair. Je mettrai en vous mon Esprit: vous serz mon peuple, et moi, je serai votre Dieu. Voila le message que le Segneur nous envoie ce matin par notre ami Ezéchiel. Le divin qui nous habite transforme notre coeur en un bloc d'amour, de tendresse, d'accueil, de pardon. Il change notre coeur à l'image de son coeur. Nous sommes le peuple de Dieu et lui est notre Dieu, Être peuple de Dieu, c'est être en communion les uns avec les autres et avec le Seigneur présent au coeur de nos vies. Pour y arriver, il nous est souvent nécessaire de guérir des blessures qui nous empêchent de communier à l'amour de Dieu en nous et dans les autres. C'est pourquoi Jésus s'est présenté souvent comme un guérisseur. Comme nous sommes des êtres en croissance, certaines zones de nos vies sont marqués par des blessures causées par notre environnement, c'est ainsi que le Seigneur enlève ces obstacles et transforme notre coeur. Laissons-nous aimer et uérir par le Seigneur.
Vous avez appris qu'il a été dit: Oeil pour oeil et dent pour dent. Eh bien, moi je vous dis: Si quelqu'un vous gifle sur la joue gauche, présentez la droite. Mth 5, 38. Voila la nouveauté de l'Évangile. Jésus ne se situe pas dans une relation de vengeance, mais d'éducation. Seule le force de l'amour peut à long terme guérir des plaies et préparer des relations nourrissantes. Faut-il se laisser manger la laine sur le dos sans mot dire (maudire)? Surement pas, mais ce n'est pas avec la force et la peur que nous réglons les difficultés de relations humaines. Avec la force, la vengeance nous pouvons gagner une bataille, mais jamais une guerre. La force d'un être humain est sa capacité d'aimer et de pardonner. Un vieux dicton: Nous prenons plus de mouches avec une cuiller de miel qu'avec un baril de vinaigre. C'est parfois très décevant à court terme mais c'est toujours profitable à long terme. C'est aussi un moyen de devenir davantage humain. Bonne journée.
Le prophète Osée nous dit ce matin: "Ainsi parle le Seigneur: Oui, j'ai aimé Israël, dès son enfance. C'est moi qui lui apprennais à marcher, (...) Je le traitais comme un nourrisson que l'on soulève contre sa joue." C'est à nous que cette parole s'adresse aujourd'hui. Oui, je t'ai aimé dès ton enfance, je t'ai appris à marcher; c'est nous révéler la relation que le Seigneur veut vivre avec chacun de nous. Cette divinité qui nous habite n'est pas là pour nous punir ou nous châtier, mais pour aimer et faire grandir. Laissons-nous imprégner de cette image: Je t'ai aimé dès ta naissance, je t'ai appris à marcher ... Bonne journée.
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Demain, il y aura 54 ans que je suis prêtre. Le 10 juin 1967, le Seigneur m'envoyais en mission en Gaspésie annoncer son projet d'amour avec le monde. Si je regarde dans le rétroviseur aujourd'hui, je suis content de ces anées de service au coeur de l'Église. À travers des bons et mauvais coups, je crois avoir quand même donner le meilleur de moi-même au service de l'Évangile. J'ai fait de mon mieux pour que la barque de Pierre ne prenne pas trop l'eau en Gaspésie mais je ne suis pas certain d'avoir réussi. J'ai bénéficié d'un amour inconditionnel du Seigneur et j'ai travaillé avec des chrétiennes et chrétiens et des Évêques de grandes qualité qui m'ont propulsé vers l'avenir d'une Église peuple de Dieu et toute entière ministérielle. Si je regarde en arrière, je puis dire que malgré mes nombreuses erreurs de parcours, il y a beaucoup de chemins pavés d'amour et service. J'espère quele Seigneur ne sera pas trop déçu de m'avois envoyé en mission. C'est un mot d'action de grâce que je laisse monter aujourd'hui. je termine avec ce mot du poête Tagore: "J'ai été invité au festival du monde, j'ai joué d e mon instrument de mon mieux, quand la mrort passera, je ne veux pas que la visiteuse reparte les mains vides, je lui présenterai la pleine coupe de ma vie."
J'entends beaucoup de réflexions sur le fait qu'il n'y pas d'Eucharistie aux funérailles et mariage. Il n'y en a pas aux baptêmes et personnes ne parlent. Pourquoi? Simplement parce qu'il n'y en a jamais eu. C'est quoi l'important? Est-ce de célébrer une messe dans laquelle on met un mort ou des mariés, ou de célébrer un événement avec des familles en deuil et des gens qui célèbent leur amour. Les personnes âgées déplorent le fait que les jeunes ne sont plus à la messe et que faut fermer les églises. Quand on parle d'évangélisation, le propblème n'est pas de savoir comment le faire, mais simplement de savoir quoi dire. La question majeure est de savoir quoi dire. On ne sait plus quoi dire parce que notre parole n'est plus adaptée aux gens qui écoutent. Il faut se rapprocher de l'humain, découvrir qui nous sommes créées a`l'image de Dieu, tatoués de l'Esprit même de Dieu. Après cette expérience nous pourrons parler de Dieu et faire un enseignememt qui pourra être reçu. Écoutons notre monde dans ses besoins, sa soif, ses difficultés, c'est le ressuscité qui nous parle.
Cette veuve a mis de son nécessaire pour vivre alors que les riches ont déposé de leur superflu, Mc 12, 44. En paroisse quand nous avions besoin d'un coup de main bénévole pour un projet, nous demandions toujours à quelqu'un qui n'avait plus de temps parce que les personnes qui avaient du temps n'avaient jamais le temps. J'entends aujourd'hui des gens à la retraite me dire qu'ils n'ont pas assez de temps.
De ce texte de l'Évangile, je retiens deux idées pour ma méditation. D'abord la grande générosité de la veuve qui donne de son nécessaire; générosité et aussi grandeur de sa foi. Nous avons souvent fait l'éloge de cette dame, de la grandeur de son coeur.
Je retiens une deuxième idée. Nous sommes devant un système religieux qui demande à une pauvre veuve de déposé de son nécessaire pour faire vivre le temple. Ne sommes-nous pas aujourd'hui un peu dans la même situation?
Ceci nous conduit à l'essentiel. C'est quoi ou qui la religion? De quoi avons-nous besoin? Aujourd'hui nous ne manquons pas d'argent, nous ne manquons pas de prêtres, nous manquons de communautés, nous n'avons qu'une poignée de personnes âgées qui viennent à la messe. Ce qu'il nous faut déposer, ce n'est pas des pièces des monnaies dans le tronc, mais une parole rassembleuse qui fait communaué. Notre mission est de faire Église ensemble. Nous avons bâti des églises, maintenant l'Esprit nous demande de bâtir l'Église. C'est moins facile que de clouer des planches sur un mur. Mais Jésus nous dit: Je suis avec vous pour le faire. La foi de la veuve nous inspirera. Bonne jounée.
Nos différences sont des pierres d'achoppement pour la qualité de nos relations. Hier soir, une jeune femme née mal entendante parlait non d'un handicap, mais d'une différence. On lui a posé des instrument qui lui permette avec le mouvement des lèvres de vivre ses relations plus facilement. Elle parlait de différence et non d'handicap. Handicap, c'est négatif, alors que différences c'est plus positif. Nous sommes tous des êtres humains -ce qui nous unit- avec des différences. Alors regardons davantage ce qui nous unit.
Je me disais: N'en serait-il pas ainsi dans la foi. Nous sommes tous chrétiens, nous croyons au même Christ, mais la façon de vivre cette réalité nous sépare. Pourquoi? Pourquoi ne pourrions-nous pas être unit dans la même foi au Christ et dans le diversité des façons d'approcher et de vivre cette foi dans le respect des uns et des autres? Les crimes horribles vécus dans les orphelinats est un pénible exemple de cette non acceptation des différences. Nous vivons aujourd'hui encore cette pénible séparation même par de bons chrétiens qui vont à la messe tous les dimanches etpar d'autres personnes qui célèbrent tous les jours. "Aimez-vous le suns les autres comme je vous ai aimés."