Près de chez moi, il y avait un vieux couple vivant paisiblement dans leur maison, de temps à autre, ils faisaient des changements, soit la couleur des murs, des panneaux de l'armoire, un nouveau garde-manger. On faisait quelque chose de nouveau et ils se sentaient heureux. Un jour, ce couple fut obligé de quitter pour une maison d'accueil. Ils donnèrent la maison à leur garçon. Celui-ci prit la maison et changea complètement la maison. Il la transforma à son goût. Avec sa famille il y vit heureux et à le goût d'y rester. En contemplant cet événement, je me suis dit: ça doit être cela l'Église en sortie. Travailler avec les gens qui ont quitté pour bâtir une Église qui leur donne le goût de rester.
Jésus a envcoyé ses apôtres faire des disciples et apprendre aux gens à conserver tout ce qu'il a enseigné. Le Pape nous invite à écouter les gens pour savoir ce dont ils ont besoin et ensuite à écouter la Parole de Dieu pour éclairer ce vécu. Ne devrions-nous pas comme le jeune couple refaire l'intérieur de la maison pour donner le goût d'y rester?
Depuis plusieurs années j'entends les personnes qui oeuvrent à la catéchèse en paroisse se plaindre que leur effort ne donne pas de fruits. Dès que les enfants on célébré les sacrements, ils ne reviennent plus à l'église. Peut-être que nous peinturons l'intérieur de la maison sans répondre aux besoins des chrétiens. Les chrétiens et chrétiennes ont quitté parce que la maison Église ne les intéressent plus, je crois qu'il nous faudrait écouter le Pape François qui nous demande d'écouter les gens pour connaitre leur besoin. On me dit souvent que la catéchèse n'est pas faite dans le but d'amener les gens à la messe, mais c'est une initiation à la vie chrétienne. Alors, pourquoi se plaindre qu'ils ne reviennent pas à l'église? Allons voir sur le terrain s'ils vivvent en témoin du Christ.
Ma conviction, à partir de mon expérience de vie, est que si nous n'allons pas nous asseoir auprès de l'Église "hors les murs" pour connaitre ses besoins et avec eux inventer une façon de vivre en Église aujourd'hui nous risquons de travailler dans le vide. Les personnes âgées à l'église ne peuvent plus faire autre chose que de changer la couleur des murs. Les jeunes ont besoin de murs nouveaux. Jésus n'a pas demandé aux disciples de ramener les gens aux temple de Jérusalem; il leur a dit: Faites des disciples. Il m'apparait que je dois d'abord, moi, apprendre à être disicple du Christ, apprendre à me placer à l'école du Christ avant d'aller en sortie bâtir une nouvelle forme de vie chrétienne. C'est un immense chantier, mais n'oublions jamais que Jésus nous a dit: Je serai avec vous jusqu'à la fin du monde. Mon seul problème est de savoir si moi je suis avec Lui.
Le jardin de Joseph ne semble pas beaucoup connu. Nous parlons davantage du jardin de l'Eden avec les premeirs habitants qui voulurent se prendre pour d'autres et nous ont amené le péché originel et toutes ses suites malheureuses. "A l'endroit où Jésus a été crucifié, il y avait un jardin, et dans ce jardin un tombeau tout neuf où personne n'avait été déposé. En raison de la préparation des juifs, et comme ce tombeau était proche, c'est là qu'ils déposèrent Jésus." Jn 19, 41-42. C'était le jardin de Joseph d'Arimathie.
Dans l'Évangile, si nous suivons l'histoire de Jésus, ne serions-nous pas invités à passer du jardin de l'Eden à celui de Joseph? De l'Eden avec ses propos de faute et de mort à celui de la résurrection. Le jardin de Jospeh est celui où le Christ ressuscita et nous conduisit avec lui à la vie éternelle. Le jardin de Joseph nous apprend que la vie est un mouvement de croissance qui va jusqu'à la résurrection dernier acte de cette croissance. L'événement de l'Eden est une crise de croissance, un acte de croissance parmi tant d'autres. Comment se fait-il que nous restons accrochés à ce passé pour oublier le jardin de Joseph qui est très présent puisque la résurrection, nous sommes "dedans" aujourd'hu? Il me semble qu es'engager à la suite du Jésus de l'Évangile, c'est s'engager avec lui vers le jardin de Joseph, vers le lieu de la résurrection.
Les vocations sacerdotales ou religieuses sont un sujet dont on ne parle plus beaucoup dans notre monde. Les raisons en sont diverses. Il y a certainement un repli ou un malaise face à la façon dont ces vocations sont perçues aujourd'hui. Cette situation nous oblige, il me semble, à revoir notre pastorale des vocations et la théologie du sacerdoce véhiculée depuis toujours.
La questiin n'est pas de savoir si nous avons toujours besoin de prêtres et religieuses. Ces vocations sont ausi nécessaires à la vie de l'Église que l'air que je respire pour ma vie. La situation de l'Église d'aujourd'hui vient questionner la théologie du sacerdoce ou la façon d'exercer ce ministère. Nous avons appris à être curé de paroisse et la vie nous invite aujourd'hui à être davantage pasteur. C'est ainsi que le Pape nous invite à penser la pastorale des vocations en terme de conversion et non de conservation.
Je me tourne vers Jésus de l'Évangile pour apprendre à vivre mon sacerdoce au coeur de la communauté chrétienne. Le chapitre 15 de Luc nous présente un Jésus heureux de retoruver sa brebis égarée, son fils parti à l'aventure, la pièce de monnaie perdue; ce qui importe pour ce Jésus est bien la personne et non ce qu'il a fait. Alors qund un chrétien de l'Église "hors les murs" vient demander un service, je suis invité à faire la fête, à me réjouir parce qu'un frère revient me voir. Ce témoignage éveillera sans doute la joie de suivre le Christ.
Jésus dans l'Évangile fut un voyageur, il était toujours en chemin donc en état de conversion. Chaque fois que Jésus passe sur l'autre rive, il se passera un moment de conversion. Si je veux être un bon témoin, je dois d'abord être un bon disciple. "Ce n'est pas vous qui m'avez choisi; c'est moi qui vous ai choisis." Jn 15, 10. Cet appel de Jésus me vient soit directement d'en haut, mais plus souvent il me viendra de la part de la communauté chrétienne. Des femmes et des hommes d'ici me diront leurs besoins et feront naitre le désir de servir. Je sers dans la communauté chrétienne non seulement par goût personnel mais par suite d'un appel.
Jésus dit aussi: "Viens et suis-moi." Suivre, qu'est-ce à dire? Jésus n'a pas été souvent au Temple? Jésus a prié. Suivre Jésus sur la route de la prière et la prière qui convertit. Il a été l'homme de la louange et de l'action de grâce. Jésus a été souvent au bord de la mer pour initier les siens à la pastorale. Le pêcheur va dans les lieux marins où se tient la poisson et non près d'un aquarium maison. Jésus s'assoit ordinairement pour enseigner ses apôtres. Mth 5, 1; Mc 6, 34. Il a du temps à leur donner Suivre Jésus, c'est se mettre à son école, se nourrir de son enseignement et de son témoignage de vie, comme Marie s'asseoir au pied de Jésus pour l'écouter et ensuite comme Marthe le servir dans ses frères et soeurs. Un disciples est celui qui a un coeur qui écoute. La prière du disciple comme celle du prêtre aujourd'hui et peut être de tout chrétien devrait être: "Donne-moi un coeur qui écoute."
"Si vous écoutez ma parole, vous êtes vraiment mes disciples."Jn 8, 31. Écouter est avoir confiance et savoir que ma mission n'est pas la mienne mais celle de Jésus. Si je veux vivre mon service sacerdotal en vérité, il me faut être à l'écoute du Maitre.
En ce dimanche des vocations, je dois redécouvrir que je m'inscris comme serviteur du peuple chrétien en communion avec le Christ qui m'envoie et que je suis un ministre-pasteur à l'intérieur de d'autres ministres-pasteurs appelés par l'Esprit du Seigneur et avec lesquels je dois créer la communion autour du Christ. J'ai une mission spéciale au coeur de cette Église, celle de serviteur de la communion. En ce dimanche des vocations, nous sommes tous appelés comme chrétiennes et chrétiens à méditer à l'école de l'Évangile quels sont les ministères que nous sommes appelés à vivre de par notre baptême et les liens qui nous unissent les uns aux autres. Viens et suis-moi aujourd'hui en 2017 et selon les besoins spirituels de ton milieu. C'est l'appel que le Seigneur lance en ce monde à ton coeur de chrétiens et chrétiennes.
Jésus se retrouve en désert avec une foule nombreuse qui la suivi. Ces gens ont faim. Où trouver à manger pour tant de monde se demande les disciples? Jésus nous donne une grande leçon. Jn 16, 1-15.
Les disciples cherchent la solution de leur problème à l'extérieur: Aller dans les dépanneurs chercher du pain; mais au désert, les dépanneurs sont loin. Jésus va trouver la solutionà l'intérieur du groupe. Un enfant apporte cinq pains et deux poissons. Jésus accueille l'enfant prêt à partager son bien et va nourrir la foule.
Je tire une première piste de réflexion à savoir que souvent à l'exemple des disciples nous cherchons la solution à nos problèmes en dehors de nous alors qu'elle est en dedans. C'est vrai dans notre vie personnelle, vie spirituelle où trop souvent nous allons chercher ailleurs la nourriture spirituelle qui ne nourrit pas toujours parce que mal adaptée à notre besoin. C'est vrai aussi dans notre vie d'Église où nous cherchons dans des structures, des projets pastoraux bien bâtis mais qui ne répondent pas souvent aux besoins du peuple chrétien. Le Seigneur a déposé au coeur de son peuple tout ce dont il a besoin pour la route. Avant de proposer des choses, ne serait-il pas intéressant d'aller voir ce qu'il y a dans le coeur des femmes et des hommes de nos communautés? Connaitre d'abord leur faim et découvrir ce que Dieu y a déposé pour satisfaire cette faim.
Une deuxième piste qui me fait réfléchir aujourd'hui est que Jésus travaille avec un enfant qui a du pain de mauvaise qualité puisque c'est un pain d'orge et deux poissons. A cana Jésus a travaillé avec les serviteurs et non le maitre d'hotel. Avec les pains de cet enfant, la foule a vécu un merveilleux pique-nique.
Depuis la révolution tranquille au Québec, notre Église connait une faim. Les chrétiens et chrétiennes ont délaissé la pratique traditionnelle des sacrements pour se retrouver en Galilée avec une grande faim, le film "l'heureux naufrage" nous l'a révélé. Où trouverons-nous la nourriture pour répondre à cette faim? Nous avons fait beaucoup de projets en pastorale sur lesquels j'ai travaillé beaucoup, tous ces projets sont disparus. Nos églises se sont vidées. Nous avons peut-être manqué le pique-nique du Seigneur.
Les gens cherchaient quelque chose, ils le cherchaient en dehors d'eux-mêmes. La réponse à l'évangélisation ne viendrait-elle pas du dedans, du coeur et des besoins des gens? N'avons-nous pas des enfants qui nous offrent leurs pains et leurs poissons. Alors, comme Jésus, devant cette foule qui a quitté la pratique sacramentelle, faisons là asseoir en communauté, accueillons leurs pains et poissons et notre réponse sera peut être plus près de celle dont ils ont besoin pour avancer. N'oublions jamais que le christianisme est sorti de la Galilée, de Nazareth, et non de la Judée, du temple. Est-ce que le renouveau de notre vie ecclésiale ne viendra pas aussi de la Galilée de nos paroisses? Il me semble que ces textes de l'Évangile nous rejoignent aujourd'hui et nous invitent à réfléchir. Ces textes nous ouvrent des avenues très intéressantes à exploiter. Moi, ça fait germer de l'espérance dans ma vie et m'invitent au pique-nique avec Jésus au coeur de la vie..
"La communauté qui est à Babylone, choisie comme vous par Dieu, vous salue, ainsi que Marc, mon fils. Saluez-vous les uns les autres par un baiser fraternel." ! P. 5, 14.Pierre s'adresse aux chrétiens répandus dans la "dispersion". Pierre reconnait les communautés choisies par Dieu et les prie de se saluer par un "baiser fraternel." Nous, au Québec, nous parlons davantage de "guerre de clocher". J'ai rarement vu dans nos bulletins paroissiaux la salutaiton fraternelle d'une communauté à une autre. Encore moins de reconnaitre qu'elles sont choisies par Dieu.
L'Église n'est-elle pas une communion de personnes autour de J.ésus Christ? Cette communion devrait ausis s'étendre aux communautés les unes avec les autres. La mise en route des secteurs avait un peu cette vision d'assurer une plus franche collaboration entre les paroisses. Nous n'avons pas enregistré un gros succès actuellement. La peur est à mon sens un handicap important à ce projet.
Alors j'ai le goût de vous dire: La petite communauté que je forme avec moi--même vous salue par un baiser fraternel et rend grâe au Seigneur de nous avoir choisie.
Nous attendons la résurrection après la mort. Mais si la résurrection nous faisait la surprise de nous attendre chaque matin à notre lever. Ressusciter, c'est sortir de nos tombeaux pour avancer, pour vivre. Ressuciter, c'est aller ailleurs vivre autrement. Ressuciter, ce n'est pas demain mais aujourd'hui. Nous sommes en pleine résurrection. La période de printemps est un temps de résurrection. Une vie nouvelle se pointe à l'horizon.
Quand je regarde les communautés chrétiennes autour de moi, je vois des efforts de résurrection. Des dizaines de bénévoles oeuvrent sur le terrain à améliorer la qualité de vie de bon nombre de familles et de personnes; je vois des chrétiens de la Galilée en recherche de spiritualité et de sens à leur vie; je vois des hommes et des femmes en recherche de la Parole de Dieu pour transformer leur vie. Ce sont des moments de résurrection.
Ressusciter, c'est faire éclater la vie autour de soi. C'est comme Thomas poser ses doigts dans les plaies du Christ souffrant autour de nous, c'est placer sa main dans le côté du Christ souffrant dans les hopitaux ou la solitude de leur foyer. Ressusciter, c'est accepter que la vie change et appelle à d'autres formes de présence et de célébration. Ressusciter, c'est dire OUI à la vie. Ressusciter, c'est "créer un monde nouveau en pétrissant la pâte de la vie avec le levain nouveau de la justice et de la sainteté." Pape François. Ressusciter, c'est croire que Dieu est présent dans la vie de tout être humain, même si cette vie est brisée par la drogue, ou si elle fut un désastre. Il faut se fier à Dieu nous dit encore le Pape.
En ce temps où, chez nous au Québec, montent l'agressivité, la violence, les règlements de compte à l'arme blanche; en ce moment où s'exprime un monde blessé, souffrant et incapable de contrôler ses émotions; en ce temps où les systèmes oppriment les personnes au lieu de les servir, il est urgent pour nous chrétiens de ressusciter. Il est urgent d'apporter à nos frères et soeurs le baume de l'amour, de la charité, du respect des personnes. Il est temps de ressusciter pour apporter à nos frères et soeurs l'accueil désiré et la parole qui convient sur leur attente. Ressuciter, c'est aussi sortir du tombeau de nos structures, sortir de la Judée pour prendre la route avec les disciples de la vie, la route de la Galilée et mieux connaitre notre propre mission de baptisés.
Prochainement, nous célébrerons la fête du Bon Pasteur et parlerons de vocations. Le peuple chrétien d'ici ouvre grands les bras aux pasteurs qui répondrons à son besoin de spiritualité, de lumière, d'accueil, d'écoute et de respect de ce qu'ils sont devenus. C'est à l'intérieur de ces besoins, de cette mission que l'appel du christ se fait entendre aujourd'hui. Ressusciter, c'est aussi écouter cet appel qui vient du peuple chrétien qui répète le mot de Jésus: "J'AI SOIF". J'y reviendrai. Ressusciter .....
Nous parlons de la passion de Jésus comme la période de souffance avant sa mort. Je vousdrais méditer la passion qui l'a fait vivre. Cette passion, je la résume dans l'amour des pauvres et des petits du royaume. Jésus était un descendant de la tribu de Juda et non de Lévi. Son enfance s'est déroulé dans l'exercice de la religion juive et il fut témoin ou victime des lois et des abus de sa religion.
On pourrais dire à Jésus: si tu avais pensé comme les pharisiens, si tu n'avais pas parlé de la résurrection comme les saducéens ou si tu n'avais pas dit que les prostituées seraient au ciel avant nous, tu ne serais pas mort le vendredi saint. La passion que Jésus a légué aux siens et à chacun de nous:
C'est le grand commandement de l'amour. Jésus s'est inscrit en faux à la loi du talion: oeil pour oeil et dent pour dent. Il a voulu que nous soyons une communauté, des êtres de communion;
C'est la liberté des enfants de Dieu. Jésus s'est tenu debout devant les pouvoirs oppressuers. Les personnes passent avant les lois: "Le sabbat est fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat." Mc 2, 27.
C'est le pardon et la miséricorde. Tout le chapitre 15 de Luc nous relate la joie des retrouvailles fruit de la miséricorde. Jésus va à la recherche de la brebis égarée, la met sur ses épaules et fait la fête.
C'est le Bon Pasteur. Je connais mes brebis, je sais ce dont elles ont besoin, elles écoutent ma voix. Un pasteur est celui qui écoute, accompagne, soutien et conduit plus loin. Le pasteur a un coeur de père pour écouter les siens, les comprendre et faire grandir la vie. Un pasteur est une personne qui un charisme de rassembleur.
Ce fut de défendre l'égalité et le respect des personnes. Il a voulu révéler que nous sommes tous les enfants bien aimés du même Père. Il a démontré que l'autorité est un service et non un pouvoir. Il a pris la défense du pauvre, de la veuve, du petit, de l'orphelin.
Ce fut la grande passion qui a fait vivre Jésus et qui l'a conduit à la mort. Cette passion, il nous l'a transmise par ses apôtres. Cela nous pose la question»: Moi, quelle est la passion qui me fait vivre?
Souvent quand je parle à des prêtres, on me demande: Fais-tu du minstère encore? Et je réponds, je n'ai jamais arrêté. Quand les forces ont déclinées, quand le goût de l'action a faibli, je me suis mis sur la voie d'évitement pour ne pas nuire à personne et j'ai contemplé le vieux Siméon. Siméon est une figure extraordinaire, un homme qui regarde en avant et qui découvre la vie.
Siméon dans l'Évangile de Luc sait reconnaitre le Messie dans l'enfant présenté au temple. J'ai contemplé ce visage et je me suis dit: Pourquoi, moi, je ne pourrais pas comme lui aprendre à reconnaitre le Christ et l'action de l'Esprit dans le monde qui m'entoure. Alors j'ai commencé le ministère de la reconnaissance: re-connaitre la présence agissante du Christ autour de moi. J'ai essayé d'être efficace durant toute ma vie, pourquoi n'essairai-je pas d'être fécond maintenant? je me suis tourné vers la Parole de Dieu que j'essaie de partager avec d'autres. La parole de Dieu est rassembleuse et la mission du prêtre est d'abord de rassembler les uns et les autres dans la communion avec le Christ. Alors je suis pleinement dans ma mission.
Une des premières tâches du prêtre retraité, il me semble, serait de reconnaitre les nouvelles pousses de vie chrétienne qui germent autour de nous. Savoir les reconnaitre, savoir les bénir et les accompagner. Être capable de nommer aux plus jeunes ces pousses de vie qu'eux-mêmes font sortir de terre souvent sans le savoir. Quand l'occasion se présente de présider l'Eucharistie en paroisse, ce moment est pour moi un temps fort où j'essaie de faire reconnaitre l'importance de se rassembler pour célébrer en reconnaissance de ces pousses neuves d'Évangile qui sortent de partout chez nous. C'est comme cela que je m'amuse à vieillir, la vie est en avant et sous des formes neuves et différentes elle nous pousse à avancer. Hier j'entendais des jeunes mettre en marche des projets communautaires pour rassembler les gens et leur assurer une certaine autonomie, fruits de la Parole de Dieu partagée et vécue. Je les écoutais et les regardais aller avec beaucoup de re-connaissance. C'est peut être le chemin parcouru par les disiciples au matin de Pâque pour res-susciter Jésus.
Le 9 mars dernier, je méditais l'Eucharistie comme un cadeau à découvrir; le 11 mars je méditais un cadeau à vivre. Aujourd'hui je m'arrête sur un autre aspect de l'Eucharistie: Un cadaau à célébrer. Je ne prétends pas faire de la haute théologie, il s'agitr pour moi d'une simple méditation sur des aspects de l'Eucharistie qui m'interpellent.
Au cours des siècles, la célébration de l'Eucharistie s'est structurée pour en venir à notre façon de célébrer d'aujourd'hui. Au début le peuple célébrait, avec le temps la célébration a été réduite entre les mains du prêtre et le peuple est devenu spectateur passif. Le Père Hervé Legrand o.p. écrivait qu'on avait chosifée l'Eucharistie en en faisant un rite. Et le Père P. Béguerie affirme dans son livre sur l'Eucharistie que nous sommes passés d'un peuple de prêtres à un peuple et des prêtres. P.156. L'Église était divisée en deux: les clercs et les laïcs. Doucement le culte eucharistique a prit la place de la communion et l'Eucharistie a été réduite à la célébration.
Notre défi aujourd'hui est de retrouver le sens plénier de l'Eucharistie et de redécouvrir les racines bibliques de l'Eucharistie. Un sondage réalisée il y a plusieurs années déjà affirme que "les grandes religions perdent leurs adeptes quand ceux-ci ne se sentent plus suffisamment partie prenante." R. Gagné. p 8. N'est-ce pas ce que nous vivons présentement. Je méditerai brièvement les deux tables de la célébration, celle de la Parole et celle de l'Eucharistie.
La table de la Parole:
"Le développement de la vie liturgique et par suite, le progrès de la vie chrétienne ne pourra se faire si on ne promeut continuellement un goût savoureux de la Sainte Écriture." J.P. 11, 1988. La Parole de Dieu a la même importance et est aussi vénérable que l'Eucharistie. Jésus est présent d'une présence réelle dans sa Parole comme dans l'Eucharistie. L' Deiss, P. 189.
Saint Jérôme écrivait au 5e siècle: "Pour moi, j'estime que l'Évangile est le corps du Christ et que les Saintes Écritures sont sa doctrine. Quand le seigneur parle de manger sa chair et de boire son sang, cela peut s'entendre du mystère de L'Eucharistie. Cependant, son vrai corps et son vrai sang, ce sont aussi la Parole des Écritures et sa doctrine." Dans l'Eucharistie le Christ est présent sous le voile du pain et du vin. Dans sa Parole il est présent sous le voile des mots. Il y a donc une présence réelle du Chirst à la fois dans sa Parole et dans l'Eucharistie.
D'ailleurs Paul V1 écrivait dans Mystérium Dei: "Cette présence, on la nomme réelle non pas à titre exclusif, comme si les autres présences n'étaient pas réelles, mais, par excellence parce qu'elle est substantielle."
Celui donc qui communie à la Parole communie au même Christ que dans l'Eucharistie. Il nous faut valoriser la place de la Parole dans nos célébrations et aussi donner l'importance des célébrations dominicales de la Parole qui sont un lieu de communion avec le Christ. C'est la Parole de Dieu qui convoque, rassemble, convertit et met en état de célébrer. L'Eucharistie fait la communauté avec une assemblée convoquée par le Parole.
La table de l'Eucharistie:
L'Eucharisatie a prit naissance dans un repas, lieu de communion, de partage et de fraternité. L'Eucharistie est le repas de l'AGAPÈ. Les disciples d'Emmaüs on reconnut Jésus au moment du repas. L'Eucharistie soude le corps vivant du Christ dans la charité pour en faire le sacrement du Christ ressuscité. Elle est le repas de la communion entre nous et Dieu et les uns avec les autres. "Puisqu'il n'y a qu'un seul pain, il n'y a qu'un seul corps." I cor. 10, 16. L'Eucharistie n'est pas un rite, mais fait le corps du Christ, il nous faut redécouvrir et devenir ce que nous célébrons.
A L'Eucharistie, c'est tout le peuple qui est consacré pour devenir corps vivant du Christ, pour devenir action de grâce au Père. Ce n'est pas le Christ qui descend dans un moceau de pain, c'est le Christ qui prend notre humanité avec la sienne pour la présenter au Père dans un immense chant d'action de grâce. C'est la transformation de toute l'humanité pour devenir action de grâce au Père.
L'Eucharistie est le ferment de notre divinisation dans le Christ et la force nécessaire pour former le corps du Christ ressuscité. Elle est communion à sa mission pour la réaliser dans notre monde d'aujourd'hui. Notre défi est de taille pour sortir nos célébrations du corset des rites pour en faire une vraie célébration d'un peuple en marche avec le ressuscité. C'est une première piste de réflexion que nous sommes invités à approfondir, à vivre et à célébrer. J'aime l'Eucharistie et comme je voudrais en donner le goût à mes frères et soeurs dans la foi.
Dans l'Évangile de notre dimanche du carême, Jn 11, 1-45, Jésus commande à Lazare de sortir de son tombeau. J'entends résonner à mon oreille ce cri de Jésus, que veux dire pour moi aujourd'hui: sortir de notre tombeau.
Notre Église du Québec depuis la révolution tranquille s'est refermée sur elle-même comme un coquille. L'État a repris ce qui lui appartenait: la santé, l'éducation, les services sociaux et nous nou s sommes repliés sur notre structure intérieure: les sacrements, la liturgie. Les chrétiens ont quitté cette Église et nous nous sommes refermés comme dans un tombeau. Je remarque que dans beaucoup de paroisses les oeuvres de charité sont sorties de l'église et sont demeurées vivantes. Pris dans l'étau des factures à payer et des entretiens de bâtiments, il n'y a plus de place pour le partage. Nos églises se sont vidées et l'Église est ailleurs.
Ce matin, dans ma méditation, j'entends ce cri de Jésus; "Viens dehors!" Hier je présidais une funérailles et je me sentais presque dans un tombeau. Quelques personnes dispersées dans l'église dont la majorité étaient étrangères à tout ce qui s'y passait. Je préside rarement des célébrations paroissiales maintenant, mais j'ai le sentiment que notre cadre liturgique ne réponds plus aux besoins des chrétiens. Comme le peuple juif au retour de l'éxil était étranger dans son propre pays, nous sommmes étranger dans notre propre milieu. Il me semble que le cri de Jésus retentit à mes oreilles plus fort que jamais et prends un tout autre sens. Ce cri de Jésus nous revient aujourd'hui par la voix du Pape François dans une "Église en sortie."
La situation nous obligera à fermer des églises et à éloigner de plus en plus le service religieux des personnes. Un peu comme fait IGA quand un magasin n'est pas suffisamment rentable. C'est peut être le chemin obligé pour retrouver l'Église. Mes pensées ne sont pas vos pensées, nous a dit Jésus. Voila le propos d'un vieux grincheux qui réfléchis......
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Il était une fois dans mon village, un bon monsieur qui ne faisait presque rien à ce qu'on disait. Il se berçait souvent sur la galerie, ou paresser à regarder couler la rivière, et parfois il semblait dormir. Tout le monde le disait paresseux.
Nous, les jeunes, arrêtions souvent chez lui piquer une jasette; il avait tant de choses merveilleuses à nous dire. A partir des fleurs de son jardin, il nous parlait de la beauté et de la générosité de Dieu qui donnait tant de belles choses. Appuyé à la clôture de son jardin, il nous initiait à la patience. Regardez, disait-il, ces petits plants de carotte qui se pointent le nez, il faudra quelques mois avant d'en manger. Laissons-les pousser à leur rythme. Il en est de même avec vous les jeunes; il faut vous laisser pousser à votre rythme avec patience acceptant que certains poussent tout croches. Il ajoutait: pour avoir de bonnes récoltes, il faut connaitre sa terre, savoir ce dont elle a besoin. Il est tellement facile de s'imaginer le besoin de l'autre. C'est comme cela dans la vie. Nous devons répondre aux besoins de l'autre et non aux besoins que l'on s'est imaginé.
Il était cordonnier ce bon monsieur et en souriant il disait: il faut poser la bonne "patche" sur le bon trou, sans cela rien ne tient. Dans la vie c'est comme cela, "poser la bonne patche sur le bon trou" pour faire grandir. Non seulement cet homme était efficace dans son métier, il était fécond dans sa vie par sa sagesse de vie. L'image de ce vieux m'est souvent trottée dans la tête quand je m'impatientais contre la lenteur de la vie. Savoir attendre le bon moment, ne pas tirer sur le plant de carotte, avoir la patinece de laisser la vie grandir à son ryrhme. Aujourd'hui je dirais que ce bon monsieur était un évangélisateur sans le savoir. Trop souvent nous bâtissons des projets pour dire aux autres quoi faire alors qu'ils le savent mieux que nous. Alors ce bon monsieur n'était pas paresseux, il était très actif et fécond.
L'évangéliste Luc situe l'annonciation à Marie à Nazareth, 1, 26. Nathanaël parle de Nazareth d'une façon pas très élogieuse, Jn 1, 46. Les auteurs du livre "Athènes, Jérusalem" mentionnent que Nazareth n'existait pas au temps de Jésus et qu'il n'y a pas de colline où jeter Jésus en bas. Les archéologues ont découvert à l'emplacement de l'actuel Nazareth les restes d'une petite bourgade, inconnue alors, et trop petite pour avoir une synagogue. Alors je me suis amusé à méditer et approfondir Nazareth.
Nazareth, ne serait-il pas plutôt un état d'esprit et de coeur qu'un lieu géographique? Ce petit village de Galilée est l'opposé de Jérusalem, lieu du pouvoir religieux du temps où Jésus fut mis à mort.
Pour que la nouveauté de l'Évangile soit accueillie, il fallait un coeur et un état d'esprit réceptif et ouvert à cette nouveauté. Il fallait un état d'esprit libre des lois et obligations des pratiques religieuses et des traditions du temps. Alors le lieu géographique de la naissance et de la vie de Jésus a moins d'importance, c'est davantage au message proposé qu'il faut s'arrêter.
Aller à Nazareth, c'est entrer dans cet état d'esprit et de coeur qui nous libère des contraintes des lois et traditions à observer pour entrer dans cette vision présentée par le Christ et centrer notre vie sur l'Évangile. Nazareth est plus qu'une question de pauvreté matérielle mais pauvreté du coeur qui ouvre à l'Évangile.
Nazareth, ne serait-ce pas tous ces chrétiens et chrétiennes de la périphérie qui ont quitté le centre religieux avec ses pratiques et ses traditions; Nazareth, ne serait-ce pas tous ces chrétiens et chrétiennes simples, travailleurs qui vivent leur foi et la charité au quotidien au milieu de leur famille et amis; Nazareth, ne serait-ce pas toutes ces femmes et tous ces hommes qui sont au niveau de la spiritualité et non de la religiosité, Nazareth, ne serait-ce pas cet état d'esprit et de coeur dont le pouvoir est celui de l'Évangile et non d'un système religieux? Une autre question me vient à l'esprit: Nos fraternités Charles de Foucauld, réunion de prêtres seuls, ne sont-elles pas encore celles des hommes du temple et non de Nazareth? Ne devraient-elles pas devenir des fraternités sacerdotales et non seulement presbytérales? Jésus ne nous a-t-il pas dit: Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez. Je contiue de méditer sur le sujet ....
Cette expression "Le sang de l'alliance" nous est relatée par trois synoptiques et Paul avec des nuances.
Mathieu et Marc écrivent: "Ceci est mon sang, le sang de l'alliance". Mth 26,28. Ils font référence à l'alliance avevc Moïse où le sang des victimes étaient versés à la fois sur l'autel des sacrifices et sur le peuple. L'alliance avec Dieu est présenté a l'image de celle de Moïse donc extérieure à l'homme et conclue dans des sacrifices. L'être humain devient comme consanguin de l'alliance. Ceci a marqué notre théologie de l'Eucharistie sacrifice et dans laquelle célébration nous demandons beaucoup le pardon des péchés.
Luc et Paul écrivent: "Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang." Lc 22, 15. Ils s'inscrivent davantage dans la ligne de Ézéchiel et Jérémie: "J'inscrirai ma loi au fond de leur coeur, je changerai leur coeur de pierre en coeur de chair, Je mettrai en eux mon Esprit." L'heure est venue où je conclurai avec la maison d'Israël une alliance NOUVELLE." Et Osée dira: "Je la fiancerai à moi dans la tendresse, la fidélité, l'amour." Os. 2, 22.. L'alliance annoncée par les prophètes n'est plus conclue dans des sacrifices, mais inscrite au fond du coeur de l'être humain.
L'alliance du Christ est nouvelle en ce sens qu'elle est inscrite au fond du coeur de l'être humain. elle fait partie de notre vie comme si l'homme était "enceint" de l'alliance. Dans cette alliance et donc dans l'Eucharistie l'homme est tiré vers le haut dans la vie trinitaire. Depuis la création de l'être humain, les gens ont cheminé avec Adam, noé, Abraham, Moïse et les prophètes vers l'alliance conclue par le Christ. Dans la communion, c'est la vie même de Dieu qui nous est transmise et nous y sommes incorporés. Cette annonce des prophètes donnerait une autre vision à notre Eucharistie.
Inspiré de: François You, D'Alliance en alliance, Dieu se donne.
Dernièrement nous avons médité "Un cadeau à découvrir", aujourd'hui je voudrais méditer avec vous un autre aspect de l'Eucharistie: "Un cadeau à vivre." Après avoir découvert le sens, le dynamisme de l'Eucharistie, il nous faut la vivre afin de la célébrer avec toute sa puissance d'amour et de grâce.
La vie de Jésus est une vie totalement eucharistique, à son exemple, la nôtre le sera aussi.
Une des caractéristique de cette vie de Jésus est le repas. Dans l'Évangile de Jean, la vie de Jésus Christ est encadrée par le repas: à Cana, 2, 1ss; puis suite à la résurrection sur le bord du lac, 21, 1sss. Le repas est ce temps de communion, de partage, d'intimité, un temps d'action de grâce.
Dès le début de sa vie publique, Jésus inscrit sa vie dans ce climat d'alliance. Il le marque à Cana en offrant le vin de la nouvelle alliance. Toute sa vie sera l'annonce de cette allliance et indiquera comment la vivre.
Jésus mange avec les pécheurs, Mth 9, 10-13.
Pour bien comprendre l'Eucharistie, il nous est nécessaire de ne jamais oublier l'itinéraire de la vie du Christ. Le repas pascal fut la clôture cette vie où il mit tout le sens de sa vie et de sa mort. Le repas est ce lieu de communion où le Christ accueille les pécheurs, guérit les lépreux, les exclus de la société. Jésus avait réalisé que le peuple avait changé le visage de son Père, il avait trahi son intention sur le monde en s'affoublant de titre d'honneur et de pouvoir, méprisant les femmes et les enfants, culpabilisant les malades, alors il veut remettre le monde à l'endroit.
Jésus multiplie les pains: Mc 6, 32 sss.
Jésus voit la foule qui l'a suivi et il l'a prend en charge en répondant à sa faim: faim de nourriture pour le coeur et l'âme et pour le corps. Il donne le pain aux disciples pour qu'ils le distribuent. Ceux-ci deviennent partie prenante de nourrir la foule. Dans la multiplication des pains, notons que la parole rassemble et met en état de communion, puis le Christ donne le pain. C'est la démarche de toute Eucharistie. Ce n'est pas l'Eucharistie qui convoque et rassemble mais la Parole et l'Eucharistie fait communauté avec le peuple rassemblé.
L'évangéliste Jean a un long chapitre sur le Pain de Vie. Jn 6 sss
"Je suis le pain de vie" dira Jésus. Il est la nourriture du pèlerin. Toute la vie de Jésus a été une vie donnée, partagée, offerte symbolisée dans les repas de communion.
François Varillon écrit: "L'Eucharistie est le sacrement de la divinisation de notre activité humanisante. elle est le signe efficace de ce passage au Christ de ce que je fais de ma vie. L'Eucharistie ce n'est pas le Christ qui tombe du ciel dans un morceau de pain, et on ne met pas du pain sur l'autel pour que le Christ qui veut être présent sache où se mettre. C'est l'histoire de l'homme qui devient corps du Christ. L'hostie consacrée ce n'est pas le Christ tout court, c'est l'homme christifié."
Le Jeudi Saint, Jésus nous a donné sa vie eucharistique pour que notre vie devenant eucharistique comme la sienne nous la rendions présente dans le monde au quotidien. "Faites ceci en mémoire de moi." Ma vie est une eucharistie au quotidien que je célèbre pour faire corps avec les autres membres de la communauté et en même temps je dis ma volonté de vivre cette communion jusqu'au bout comme le christ l'a fait lui-même, et ma communion au Christ me donne la force de réaliser cette mission donnée par le Christ lui-même. La fin de la célébration est la mission.
L'humanité de Jésus était un piège pour ses apôtres parce que leurs yeux n'étaient pas capables de voir au delà de l'humanité. L'hostie peut aussi être un piège pour nous en nous imaginant que l'on met Jésus dans sa bouche en communiant. Communier, c'est devenir un peu plus chaque fois CORPS du Christ. C'est devenir un peu plus Christ. Dans une prochaine visite, nous méditerons un cadeau à célébrer.