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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

mardi, 27 juin 2017 00:20

Une messe en deux temps.

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Le 24 juin, je présidais l'Eucharistie dans une petite chapelle à l'occasion de son ouverture pour la saison d'été. L'Eucharistie était suivie d'un brunch et d'autres activités. L'assistance à l'Eucharistie était composée de personnes âgées. Dès que le dîner commença, la chapelle se remplie de jeunes couples avec leurs enfants. Ce fut un bon moment de fraternité.

Je regardais l'événement et je me disais: nous vivons une messe en deux temps. Pour le rite, il n'y avait que des personnes âgées et toute la communauté était rassemblée pour le temps de célébration et de fraternité. Je me demandais pourquoi ne pourrions-nous pas faire une célébration qui rassemble toute la communauté et qui soit prière et action de grâce. Comment se fait-il que notre célébration soit ainsi décroché de la vie et n'intéresse plus que des vieux?

Sommes-nous assez enfermés dans nos pratiques et nos rites pour délaisser ainsi la vie? Il me semble que Jésus ne nous a pas donné un rite à faire, mais une vie eucharistique à vivre et célébrer. Ne serait-il pas intéressant de nous asseoir pour discerner avec les jeunes des façons de célébrer qui nous rassemblent autour du même Seigneur. La question est lancée.

jeudi, 22 juin 2017 16:35

50 ans, Imaginez!

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Fêter 50 ans de vie, c'est à la manière d'un alpiniste regarder le chemin parcouru pour en tirer des leçons. Sur le sommet de la montagne, l'horizon s'élargit, le regard va plus loin, les aspérités de la route s'estompent pour laisser place à la joie d'être rendue jusque là.

Un vieux sage disait que la vie était un long chemin donné pour découvrir la beauté de notre être intérieur. Assis sur mes 50 ans de ministère sacerdotal, je découvre la beauté de là où je suis rendu tant dans la découverte de mon être que de la beauté de l'Église que j'aime et que la vie m'a appris à découvrir de l'intérieur.

Il y a 50 ans, je rêvais d'être un bon curé de paroisses à l'exemple de mes prédécesseurs. J'avais le goût de faire marcher une Église prganisation religieuse dans laquelle j'avais grandi. Soudain un ouragan est passé qui a boulerversé mes rêves et ébranlé mes convictions. La société du Québec se transformait rapidement et tellement vite que nous ne pouvions pas suivre. Nous sommes devenus étrangers dans notre propre Église.

Doucement, la vie m'a fait passé de "curé" de paroisse à "pasteur" d'une communaué-Église. C'est une conversion que je n'ai pas encore bien réussie. J'ai appris à aimer l'Église du terrain, l'Église qui luttre pour apporter du pain sur la table de la famille, qui lutte pour soulager la misère autour d'elle, l'Église qui sourit à la vie et à l'avenir. Comme dit le Pape François "sentir avec l'Église."

Assis sur ma montange, mon regard se porte au-delà des murs de la bâtisse-église pour admier cette Église hors les murs qui écrit l'Évangile tous les jours. Je comprends mieux aujourd'hui ce que signifie être pasteur d'une communauté. Le "curé" fait davantage référence à un territoire: Je suis curé de deux paroisses; le pasteur fait référence à la communauté.: Je suis pasteur de deux communautés. Il faut éviter cependant de ne faire qu'un changement de mot.

Je réalise aujourd'hui que l'Église  a soif de spiritualité et non de religion. Elle a soif de sens, de significaiton. Cette Église du terrain a conserver vivante la pratique de la charité chrétienne. Apprécier l'Église seulement au niveau des personnes qui viennent à la messe, c'est comme apprécier un volume à partir seulement de la couverture. Voila une parcelle des réflexions que m'inspirent mes 50 ans de ministère.

mercredi, 14 juin 2017 14:13

50

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Il y a déjà 50 ans que Mgr Jean-Marie Fortier m'a ordonné prêtre. Aujourd'hui, asssi au balcon de ma vie, je veux jeter un bref regard sur la route parcourue.

D'abord, j'ai grandi à St-Octave de l'Avenir, village d'arrière pays, où il fallait défricher, faire reculer la forêt pour se bâtir un lieu pour vivre. Nous avions près de 40 ans de travail, nous avions bâti une ferme à bout de bras lorsque des Messieurs bien endimanchés sont venus nous dire qu'il fallait partir. Il a fallut quitter, laisser derrière nous ces années de labeur pour recommencer ailleurs, victimes d'un système sans coeur. Dès notre départ, ils ont replanté de petits sapins là où nous les avions enlevés. Ce fut aussi ma vie comme pasteur et a marqué toute ma vie.

Au lendemain de mon ordination, mon Évêque m'envoya étudier en Europe. J'ai reçu de l'enseignement des théologiens du Concile: Le Père Congar, Chenu, Jounel et compagnie. Ils m'on planté dans le coeur une autre vision d'Église que celle que je portais. De retour en Gaspésie, j'ai voulu défricher cette Église moins cléricale, davantage communauté et peuple de Dieu. Mgr Ouellet à l'époque nous a orienté vigoureusement vers cette Église. Nous avons inventé des structures, des projets en pastoral, des conseils, des équipes, mais cela n'a pas tenu le coup de la transformation rapide de la société du Québec. En 2002, l'Église était ailleurs. Quelqu'un est arrivé dans notre Église et nous a dit que nos projets n'étaient pas bons, il les a fermés et a "replanté des petits arbres là où nous les avions enlevés." Alors j'ai pris un genre de retraite et je suis allé défricher ailleurs.

J'ai pris mes distances de l'Église de Jérusalem avec son temple et ses rites pour me rapprocher de l'Église de la Gallilée et de la Samarie de nos paroisses. Là, il y avait dans cette "Église hors les murs" une Église vivante au plan de la charité au quotidien. Seize services communautaires avaient grandi au service de la vie, plus de 100 bénévoles ouvrent chaque semaine la porte de la miséricorde pour secourir les familles en difficulté, les femmes victimes de violence, les gens en déroute psychologique, etc. Pendant que nos structures pastorales s'écroulaient, les services mis en route par les chrétiens au service de la vie grandissaient."Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vou sle faites."

J'y ai toruvé aussi une Égise qui a soif de la Parole de Dieu et de spiritualité. Les gens sont souvent allergiques à la pratique sacramentelle mais plusieurs ont soif de sens, de valeurs évangéliques, soit de fraternité. Actuellement cinq groupe de partage de la Parole de Dieu m'ont demandé de les accompagner et je touche du doigt le changement opéré dans la vie de ces personnes.

J'y ai toruvé aussi une Église blessée et souffrante. Blessée par tous les systèmes mis en place par la société tant éconimique, politique que religieux. Une Église qui a besoin d'une écoute attentive et aimante. Une Église qui a besoin d'une pastorale des fesses et de l'oreille du coeur. Prendre le temps de S'asseoir avec les gens pour les écouter là où ils sont et leur apporter la parole dont ils ont besoin pour aller plus loin. C'est ainsi que je suis heureux d'entendre le Pape François nous demander d'être des contemplatifs du monde et de la Parole de Dieu. Depuis plus de dix ans, j'essaie de vivre près de cette Église, elle me fait vivre, me rend heureux. Je découvre davantage le sens de mon ministère prsbytéral au coeur d'une communauté qui se sent abandonnée comme nous l'a dit l'Heureux Naufrage. Le petit gars de St-Octave continue de défricher ...  Je suis aujourd'hui un retraité qui s'amuse à vieillir.

lundi, 12 juin 2017 20:56

Une Église sur la route.

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Dans cette visée d'une Église en sortie comme nous le dit le Pape François, je veux aujourd'hui prendre la route. Sur cette route quelqu'un me rejoins pour cheminer avec moi, Jésus me rejoins. Comme pour les disciples d'Emmaüs, il vient réchauffer mon coeur à la chaleur des Écritures.

Avant de reconnaitre le ressuscité, les deux disciples sur la route ont laissé réchauffer leur coeur à la Parole du Christ. Nous avons besoin d'une longue digestion de la Parole de Dieu. Actuellement, je partage avec des groupes de réflexion sur la Bible  depuis quelques années. Ensemble nous voyons les changements qui s'opèrent en nous. Ce partage de la Parole doit se faire en communauté parce que nous nous auto-évangélisons. Il nous faut libérer la Parole, elle nous rendra libre et nous fera découvrir les chemins de l'Esprit dans notre monde. La Bible est un trésor qui nous est confié et que nous devons découvrir ensemble pour la réécrire dans notre monde de 2017.

Reviens souvent à la mémoire le beau texte d'Isaïe 54, 10: "Comme la pluie descend des cieux et n'y remonte pas   sans avoir arrosé la terre, l'avoir fécondée et fait germer, pour qu'elle donne la semence au semeur et le pain comestible, de même la Parole qui sort de ma bouche ne me revient pas sans avoir fait ce que je voulais et réussi sa mission." C'est la Parole semence féconde qui produit cent pour un.

L'auteur d'Hébreux ajoute en 4, 12.: "Vivante, en effet, est la Parole de Dieu, énergique et plus tranchante qu'aucun glaive à double tranchant. Elle pénètre jusqu'à diviser âme et esprit, articulations et moëlle." C'est la parole scanner qui détecte les besoins profonds.

En Jean 15, 1-3, nous lisons: "Moi, je suis la vigne, la vraie, et mon Père est le vigneron. Toute branche ne portant pas de fruit il l'enlève; et toute celle qui porte du fruit, il l'émonde, afin qu'elle porte plus de fruit. Déjà vous êtes émondés par la Parole que je vous ai dite." Il s'agit de la Parole sécateur qui coupe ce qui ne produit pas ou émonde pour améliorer la production.

L'Apocalypse nous dit 10, 9: "Je priai l'ange de me donner le livre, il me dit: Tiens, mange-le; il te remplira les entrailles d'amertume, mais dans ta bouche, il aura la douceur du miel. La Parole est nourriture pour la vie.

C'est en communauté Église que la Parole devra être lue, commentée et expliqée. Je ne crois pas à l'avenir de l'Église en dehors de ce long réchauffement à la Parole de Dieu. La Parole qui est écrite comme celle que nous écrivons chaque jour. La Parole de Dieu est vérité et sa loi délivrance.

vendredi, 09 juin 2017 15:46

Une Église en sortie.

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Notre bon pasteur François nous invite à une Église en sortie, une Église des frontières. C'est une démarche de plus en plus nécessaire, mais je suis craintf un peu. Dans nos Églises locales quelle couleur prendra cette Église en sortie. Ferons-nous une démarche de conversion ou de récupération? 

La société devant nous est différente et a des besoins différents, des soifs différentes. Il me semble que notre premier mouvement est de s'asseoir avec le chrétien d'en face pour connaitre ses besoins, ses soifs et travailler avec lui à bâtir demain. Actuellement nous partons beaucoup de la structure, du prêtre pour proposer un cheminement aux communautés. Nous voulons assaisonner nos recettes différemment et ça me questionne beaucoup.

Un théologien  du Québec faisait une comparaison dernièrement. L'Église du Québec est comme la femme hémoroïse de l'Évangile (Luc 8, 43-50). Cette femme avait rencontrer plusieurs médecins qui l'avaient ruinée et son état n'a fait qu'empirer. Il a fallut qu'elle rencontre Jésus Christ. Depuis la révolution tranquille, notre Église a rencontrer bien des prêtres, religieux et religieuses,des évêque qui ont proposer des projets en pastorale et l'état de l'Église n'a fait qu'empirer. Elle est ruinée à la fois au niveau du capital humain et du capital argent. Elle devra rencontrer le christ de l'évangile et de la vie pour voir son état s'améliorer. Notre mission sera donc de favoriser cette rencontre du peuple chrétien avec le Jésus ressuscité et la spiritualité de vie qu'il propose.

IL me semble aussi qu'il nous faudra passer du leadership au "disciplership". Jésus nous dit: "Allez, faites des disciples."  Il me faut d'abord commencer par être moi-même disciple du Christ. Si je ne suis pas disciple, je ne ferai jamais de disciples. Être disciple, c'est mettre ses pas dans ceux du Christ, me placer à son école et faire route avec lui. Si je n'apprends pas à être disciple et à faire naitre des disciples, je ne serai jamais un leader. Voila ami lecteur mes élucubrations, je reviendrai.

mercredi, 07 juin 2017 16:35

Marie me dit:

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Nous parlons beaucoup aujourd'hui de l'Église en sortie, l'Église du terrain à la suite de notre Pasteur François. Dans cette ligne, Marie me parle aujourd'hui. Écoutons-là.

Marie est une femme libre et nous dirons aujourd'hui une femme dans le vent. Dès qu'elle prend conscience de la présence spéciale de Dieu en elle, vite elle va le porter à Jean. elle est dans le courant d'air de l'Esprit Saint. Elle nous invite en Église à ouvrir nos  portes, aérer notre maison Église pour respirer l'air du dehors. Le temps important pour elle est le moment présent, le moment de donner Jésus au monde.  Ce qui la transporte est le besoin de partager sa joie avec Élisabeth d'une part de de donner Jésus à Jean d'autre part. Je suis invité à être un pasteur dans le courant d'air de l'Esprit pour faire découvrir Jésus à ceux et celles qui ne le connaissent pas.

Si je regarde Marie en Jean, je découvre une Marie qui fait naitre. Marie était au pied de la croix pour accueillir la vie nouvelle du Christ, elle était là à la naissance de l'Église à la Pentecôte. Elle a fait naitre Jésus à sa vie publique à Cana. elle est là aujourd'hui encore pour faire naitre l'Église d'aujoud'hui et donc de demain. Marie qui exerce la force centrifuge qui la porte vers le monde, alors que trop souvent nous exerçons la force centripète qui nous garde centré sur nous-même.

Marie était aussi femme de la Parole.  A l'annonciation comme à sa visite chez Élisabeth elle cite la parole, elle la connait. C'est ce qui lui a permis d'entrer dans le projet de Dieu avec elle. Le renouveau de l'Église ne se fera pas sans ce long cheminement avec le Parole de Dieu. Ce partage et cette communion à la Parole devra se faire en Église, ne communauté. "L'avenir de la mission dans nos diosèses repose davantage, me semble-t-il, sur la découverte et la lente digestion de la Parole vivante de Dieu. Moins on va s'y référer, plus on ressemblera  aux disciples d'Emmaüs avant la rencontre de Jésus." 

La Parole de Dieu n'est pas d'abord dans un livre, elle est dans notre coeur et elle monte en nous pour éclairer notre présent. Le mois dédié à Marie vient de se terminer et nous nous sommes contenter de dire le chapelet. Nous avons enfermé la Vierge dans une dévotion obsolète dans notre monde et le message de sa vie passe inaperçu.

Notre monde est conduit par le colère, la violence, l'appât du gain, le fonctionnement des systèmes au détriment de la personne humaine. Nous sommes invités à un temps de conversion. Pendant que nous nous amusons avec des mots et des théories, pendant que nous les prêtres nous nous amusons à savoir quelle forme de leadership nous devons exercer, les enfants meurent victimes de la violence, les jeunes filles disparaissent victimes des passions, les pauvres meurent de faim pendant que tant de gens jettent la nourriture. Marie nous invite à nous convertir à la vie, à sortir du corset des lois, des coutumes et structures où nous sommes enfermés pour prendre la route avec elle vers Jean Baptiste. Route du coeur, route de la liberté, route de la vie, Route de Jésus Christ.

Inspiré de: La Mission de l'Église au tournant de l'an 2000. Marc Girard.

 

samedi, 03 juin 2017 18:14

Notre monde grelotte.

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Notre monde a froid. chaque matin, les nouvelles nous présentent de nouveaux épisodes de la vie d'un monde souffrant. Les uns se sont battus à l'arme blanche, d'autres ont tenté un essai de suicide, d'autres se sont fait justice eux-mêmes, mais toujours le même fond de souffrance qui s'exprime. Depuis plusieurs années nous sommes enfermés dans des structures et des systèmes. Nous avons pensé que cela règlerait tous nos problèmes. Mais ils ne font que s'emplifiés.

Comme chrétiens, nous avons joué le jeu de la société et nous nous sommes enfermés dans des structures vidées de leur sens et du souci des personnes. Nous sommmes dans un système chrétien du permis et du défendu. Souvent on m'a dit: tu n'as pas le droit de faire cela, l'Église ne le permet pas. Un jour, un prêtre avait crtiqué un confrère parce qu'il avait fait des choses en liturgie qui n'étaient pas permises par les lois liturgiques. Notre Évêque a écouté religieusement et lui a dit: Et si cela a fait prier les gens, pourquoi ce ne serait pas bon? L'important ést la vie et la foi, la loi est un instrument au service de la vie.

Le monde a froid parce que nous avons oublié les personnes pour nous occuper des rites et des coutumes. Nos gouvernements se sont struturés comme des pelures  d'oignons et notre Église a suivit ce modèle. La société du Québec changera lorsque nous aurons décidé de bâtir notre propre société, d'en être les artisans et non d'abord ou seulement les gouvernements.

L'Église du Québec changera lorsque nous aurons décidé faire Église, faire communauté. Le renouveau de notre Église viendra du peuple chrétien, de l'Église de la Galilée et de la Samarie, il viendra des mouvements spirituels qui vont transformer d'en bas, ou il ne viendra pas. Notre monde a besoin de la chaleur de l'amour sans condition, il a besoin d'une oreille qui écoute sans jugement, il a besoin du baume de la charité chrétienne pour cycatriser  ses plaies. N'oublions jamais que là où nous voyons une faute à punir, Dieu voit une plaie à soigner et à guérir. Quelqu'un disait hier dans une conférence: Qaund les gens appellent à l'église pour un service, ils doivent recevoir une réponse de pasteur et non d'un bureau de la SAAQ.

Je suis conscient aujourd'hui que le Pape François va changer l'Église par sa façon de vivre la papauté et non par les nouvelles structures qu'il mettra en place. le monde changera à cause de ma façon d'être chrétien et de vivre l'Évangile, La communauté chrétienne changera par ma façon nouvelle et plus évangélique de vivre mon sacerdoce ministériel. L'Église du Christ revivre d'en bas dans la mesure où nous chrétiens l'aurons dans le ventre et dans le coeur. C'est là mon voeu le plus pressant.

vendredi, 02 juin 2017 16:09

De la visite.

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La croix de l'évangélisation est arrivée en Gaspésie silencieusement sans tembour ni trompette. Que vient-elle faire ici? Je crois qu'elle vient nous rappeler notre mission de faire connaitre le Christ ressuscité.

Cette croix bénite par le Pape Frnaçois vient nous rappeler de recevoir notre mission à la manière de Jésus comme des serviteurs, comme celui qui prend la place du service, qui relève, met debout et fait grandir. Cette croix vient nous redire aussi l'importance d'écoute rla voix du peuple, voix des pauvres, voix de ceux et celles qui ont quitté la pratique sacramentelle et attendent une oreille pour les écouter et un coeur pour les aimer.

Les croix de l'évangélisation vont parcourir le monde en préparation du 5e congrès missionnaire de 2018 en Bolivie. Cette visite devrait être un coup de fouet pour la redécouverte de notre baptême et l'exercice de nos ministères du sacerdoce baptismal.

Évangéliser n'est pas nécessairement convertir pour faire des catholiques qui viennent à la messe, c'est faire découvrir la dimension spirituelle inscrite au fond des coeurs et la faire grandir. La célébration viendra par la suite. L'évangélisation consiste "à se porter vers les autres avec espérance pour découvrir avec eux, dans leurs lieux, au coeur de leur propre existence, les traces du Ressuscité qui toujours nous précède, qui est toujours là incognito." A. Foisson.

Cette visite de la croix sera certes pour nous un temps de réflexion, de méditation, de partage sur notre mission comme chrétiens. J'ai peur que la démarche d'évangélisation comme le tournant missionnaire soit envisagé comme un moyen de récupération pour ramener les gens à l'église et que l'on perde ainsi l'essentiel de cette démarche.

"Que ton Église, inondée de la douce et réconfortante joie d'évangéliser, et fécondée de nouveaux enfants, puisse contempler, reconnaissante la façon dont s'étendent, s'enracinent et se développent la bonté, la vérité et la beauté sous la poussée rénovatrice de ton Esprit Saint." Pape François.

 

lundi, 29 mai 2017 20:51

Un vieux pasteur médite.

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A la fin de la révolution tranquille et après le Concile, la socité du Québec avait changé de  plumage, l'Église s'est retrouvée un peu comme une personne qui se fracture une hanche. Après l'accident, il y a une période de souffrance, un temps de convalescence et un temps pour réapprendre à marcher.

 

Nous avons connu ce temps de souffrance au moment du départ des chrétiens qui ont quitté l'Église, où les prêtres et les religieuses ont changé d'orientation de vie. Ce fut un temps de questionnement et d'incertitude.

A suivi un temps de convalescence; un temps où nous avons mis en route des trucs en pastorale et en liturgie pour essayer de conserver nos acqis. Peut être aussi un temps de réflexion sur l'Église.

Nous connaisosns maintenant un temps où il nous faut réapprendre à marcher en fonctionde cette société changée et changeante. Les besoins sont nouveaux, les mentalités sont évoluées; Il nous fau tmantenant réapprendre àmarcher en Église en fonction de cette nouvelle réalité devant laquelle nous sommes.

Il nous faut sortir de la chaise roulant eou le sautres nous poussent là où ils veulent pour devenir plus autonomes. Sortir de la chaise  roulante où on se dit que peut être il n'y a rien à faire et que tout se meurt. Attendons la fin.

Il nous faut un temps pour sortir de l'utilisaiton d'un déambulatoire parce que les bases ne sonmt pas assez solides et que l'équilibre est fragile. Se servir du déambulatoire des essais pastoraux, liturgiques et bibliques qui ne donneront pas les résultats attendus mais qui seront une étape vers l'autonomie. C'est souvent un temps de tâtonnements, de réussites et d'échecs, mais c'est un temps nécessaire pour asusrer la guérison totale de la blessure.

Nous sommes sans doute aujourd'hui à cette étape de réapprendre à marcher dans cette nouvelle société devant nous. Le blessé qui réapprend  à marcher doit écouter son corps, ses capacités et évaluer les dangers. Il est indispensable si nous voulons ajuster notre marche pastorale et ecclésiale sur les besoins de notre sciété d'être à l'écoute des hommes et des femmes d'aujourd'hui pour connaitre leurs besoins, leur espérance et leurs attentes. Comme le dit la Pape François, nous devons être des contemplatifs du monde. C'est le chemin qui s'ouvre devant nous: Réapprendre à marcher en écoutant le monde autour de nous.

dimanche, 28 mai 2017 14:49

Une visite "endimanchée"

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Autrefois, lorsque j'étais vicaire, je faisais la visite paroissiale. Un soir, j'arrive dans une famille nombreuse, les enfants bien endimanchés "sontaient" assis en rangée sur le divan avec un cinq sous en main pour la quête de l'Enfant-Jésus. Tout le monde était endimanché et stéréotypé. Je repars questionné et insatisfait.

Quelques jours plus tard, je retourne dans la même famille,  mais à l'improviste. Les enfants jouent dehors et se figent à mon arrivée. Je m'assois sur une buche de bouleau et m'informe de quel jeu ils s'amusent. Doucement, l'atmosphère se détend et je m'amuse avec les enfants qui deivennent des amis. j'entre à la maison où la maman termine sa vaisselle. Elle s'excuse parce que sa maison est sale, le ménage n'est pas terminé et recevoir Monsieur le viacaire ainsi ... Je m'amuse beaucoup avec eux de la situation, les enfants m'entouraient et voulaient me parler. Ce fut une merveilleuse visite paroissiale.

J'étais passé d'une visite "endimanchée" et plastifiée à une rencontre humaine et chrétienne. Depuis ce jour j'ai essayé de libérer les gens de ces visites "endimanchées" pour faire de vraies rencontres chrétiennes et évangéliques. C'est ce que notre Pasteur François dit: Jésus était l'homme non des structures mais des relations. Jésus n'était pas l'homme des visites endimanchées mais des relations humaines. J'aime ça vieillir parce que je découvre des choses merveilleuses.

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