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Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mercredi, 05 octobre 2022 14:36

Quand vous priez, dites. Lc 11, 1-4.

Quand vous priez dit Jésus à ses disciples, parlez à votre Père.  Aujourd'hui, beaucoup d'enfants ou d'adultes ne connaissent pas le Notre Père comme nous l'avons appris.  Je me souviens, il y a quelques années, on apprenait aux enfants à parler au Père dans leur mot. Je ne crois pas que Jésus ait donné un texte aux disciples à apprendre par coeur. Les apôtres par nécessité ont composé un Notre Père pour faciliter la prière.

Quand vous priez, parlez à votre Père; dites-lui vos préoccupations, vos doutes, vos peurs, comme vos bons coups. Parlez-lui de votre vie, de ce qui vous préoccupe ou vous réjouis. La prière est un moment de communion intense avec le Divin en nous. Nos plus belles prières sont souvent des moments de silence. Je revois souvent mon père à la fin du chapelet en famille prenait un moment de silence à genoux la tête entre ses mains, il priait. Après avoir dit des prières, il priait. Souvent le matin avec ma tasse de café, j'ai ce moment de silence et de communion profonde qui me nourrit pour la journée.

Nous avons souvent besoin de textes de prières comme point de départ, les pages de l'Évangile sont à privilégier. C'est intéressant pour nous à devenir des êtres de béatitudes. Méditer et comprendre de l'intérieur ces textes merveilleux font grandir la foi et l'agir chrétien. Bienheureux si vous vous engagez sur le chemin de la justice, c'est à dire de la sainteté .... Bonne journée.

 

mardi, 04 octobre 2022 14:22

Dire Merci. Lc 17, 11-19.

L'Évangile nous présente aujourd'hui un Jésus pèlerin de la Bonne Nouvelle. Le premier message que je retiens aujourd'hui est que Jésus me donne l'exemple de ce que nous devons être de nos jours, des pèlerins de la Bonne Nouvelle. Et de plus Jésus traverse des régions pas très catholiques, la Samarie et la Galilée.  C'est l'image de nos périphéries. Jésus descend vers Jérusalem le lieu du temple et de la religion, mais il y trouve la mort. Il me semble que Jésus me dit: sortez de vos temples extérieurs et intérieurs, prenez la route de l'évangélisation, allez écouter le monde qui vous attend et a soif de spiritualité et de sens à leur vie.

Cette marche de Jésus est l'image aussi à mes yeux de notre attitude intérieure. C'est une invitation à sortir de nos préjugés, de nos idées toutes faites, de nos sécurités pour aller sur les chemins à la rencontre de nos soeurs et de nos frères en quête d'amour et de sens. La vie autour de nous est un cri de souffrance d'un monde qui attend la Parole qui fait vivre. Trop souvent nous restons enfermés dans nos structures et nos sécurités et nous tournons le dos à la mission du Christ.

Sur sa route, Jésus rencontre des lépreux qui lui demandent une guérison. Jésus nous donne une autre leçon. Le lépreux et considéré comme contagieux et mis à l'écart de la vie en société. Il est un exclus. Jésus s'arrête et répond à la demande de guérison. Jésus prend le temps de les écouter et va leur redonner leur dignité d'être humain et leur place en communauté. Voyons comment Jésus respecte chacun.  Allez vous montrer aux prêtres,   leur dira-t-il.   Les prêtres sont les seuls à pouvoir certifier un miracle dans leur croyance. Il met chacun devant ses convictions ou son temple intérieur. En route, ils sont guéris. Neufs sans doute de bons juifs pratiquants et continuent leur route pour faire reconnaitre leur guérison, un étranger, un maudit revient dire MERCI.

Un seul revient, un étranger, un païen, les autres respectent la loi. Ceci nous rappelle la parabole du publicain et du pharisien au temple, (Lc 18, 9). Notons qu'ici notre Samaritain est devenu disciple de Jésus alors que les autres sont au temple respectant leur croyance. Cet événement doit nous inspirer de nombreuses réflexions.  Qui sont nos lépreux dans nos communautés chrétiennes. Jésus nous dit; Dans l'Église, il n'y a pas de lépreux, pas d'exclus, il n'y a que des enfants bien-aimés d'un Père. Les gens qui ont quitté n'agissent pas comme nous, mais ils sont toujours des enfants bien-aimés du Père. Ils vivent l'Église sur le terrain à leur façon peut être sans le savoir. Ne  jugeons-nous pas trop les autres à travers la pratique sacramentelle? La personne qui agit mal est un enfant de Dieu sans doute blessé par une lèpre intérieure. Nous avons toutes et tous nos petites lèpres intérieures qui nous fait exclure des gens de nos communautés chrétiennes. 

Notre célébration eucharistique d'aujourd'hui nous permettra de communier à cette force de prendre la route au service de la Bonne Nouvelle du salut. Elle nous permettra aussi de faire monter ce chant de reconnaissance pour tout ce que le Christ dépose en nous pour faire de nous des témoins de son amour. 

lundi, 03 octobre 2022 14:05

Qui est mon prochain? lc 10, 25-37.

Mon prochain est celui ou celle qui m'apporte du secours dans le besoin, me rend un petit service à l'occasion, quelqu'un qui me dit "Je t'aime" de temps en temps, etc ...  C'est facile d'avoir un prochain comme ceux-là.

Mon prochain est aussi la personne qui ne répond pas à mon bonjour, qui me critique vertement souvent sur des détails ou des choses qui ne le regarde pas, c'est un voisin qui dépose de la neige sur mon terrain à l'occasion. Mon prochain pour moi, c'est toute personne qui n'est pas moi. Ce peut être un prochain proche ou plus loin géographiquement. Le prochain est surtout la personne avec qui j'ai souvent des relations amicales. J'essaie de le regarder de la même façon que je me regarde dans le miroir.  Pas facile toujours, mais celui qui m'habite vient à mon secours. 

 

samedi, 01 octobre 2022 15:04

Construire sa maison.

Depuis plusieurs années, les chrétiens répètent la même rengaine: Nous faisons de la catéchèse aux enfants pour préparer aux sacrements et ça donne rien. Une fois le sacrement vécu, ils ne reviennent plus.  Je me suis posé le question sur ce que j'avais fait, moi, en paroise.  L'image de mon père  m'est arrivée.

Mon père était menuisier et avant de faire des armoires et de beaux planchers, il construisait la maison et ensuite il l'aménageait. Nous, dans l'Église, nous avons depuis longtemps bâtit des armoires et de beaux planchers et nous n'avons pas de maison. Nous avons oublié qu'il nous fallait d'abord une maison.

Nous faisons de la catéchèse et non du kérigme. La catéchèse est l'aménagement de la maison lorsque nous l'avons construite. Le kérigme est de construire la maison. Avant de conduire une personne sur la route des sacrements, il est nécessaire d ela conduire sur la route de sa vie. Qui elle est et pourquoi elle est là? Ne serait-ce pas le chemin à prendre?

 

mercredi, 28 septembre 2022 14:53

Viens et suis-moi.

Ce matin en Luc 9, 57, Jésus invite quelqu'un à le suivre. Celui-ci réplique: "Laisse-moi saluer mes parents." Laisse-moi enterrer mon père." Jésus réplique: "Laisse les morts enterrer les morts et suis-moi." Est-ce qu eje peux mâcher de la gomme et marcher en même temps. Jésus ne se situe pas au niveau des actes à poser, mais des sentimentsà entretenir.

Suivre le Christ, c'est se mettre à son école, se laisser instruire par lui. Je peux en même temps prendre soins de ma famille et me laisser instruire par le Christ. Le Seigneur ne me demande pas d'abandonner les miens pour le suivre. C'est à l'intérieur de ma vie quotidienne dans mes relatiosn journalières que je dois être témoins de l'amour et de la présence du Christ. Ce n'est pas normal que la suivance du Christ me fasse abandonner les miens; il n'est pas normal aussi que l'appartenance à ma famille ou mes amis me fasse abandonner la suivance du Christ ressuscité. Dans ma vie de chrétien les deux vont de pairs. 

Jésus nous demande d'abandonner des liens enfantins qui nous empêchent de la suivre. Jésus me demande d'être adulte dans ma vie quotidienne comme dans ma foi pour m'engager à sa suite. Je suis capable de mâcher de la gomme et de marcher en même temps. Bonne journée.

 

mardi, 27 septembre 2022 14:21

La contagion de la foi. Lc 17, 5-10.

Imaginons quelle peur serait la nôtre  si l'Évangile se réalisait sous nos yeux: les montagnes partent en vacances, les arbres vont à la pêche, ce serait sans doute une autre "Fiona." Les gens des Iles de la Madeleine prendrait peur encore une fois. Jésus donne une leçon à ses apôtres qui lui demande une augmentation de leur foi.

La foi se reçoit par révélation et se confirme par contagion, écrit Philippe Cochinaux. la foi est un don qui nous est révéler par témoignage. Quand je vois quelqu'un traverser une tempête de la vie sans être trop amoché, quand je vois une personne secourir un voisin dans la difficulté, quand je vois une maman s'occuper pendant des années d'un enfant malade avec amour et dévouement, je sais qu'il y a là une force spéciale qui peremt de tels gestes. La foi ne tombe pas du ciel comme la pluie ordinairement. Il nous est transmis par des témoins. Mes parents par des gestes d'accueil et de bonté, par des temps de prière, par la force dans la tempête m'ont appris la présence de quelqu'un qui nous accompagne. La foi reçue nous dit qu'il y a toujours quelque chose à faire même devant des difficultés ui nous semblent insurmontables. La foi est l'adhésion à quelqu'un, la suivance de quelqu'un qui nous habite et nous apprend le sens de notre vie. Un théologien écrivait: "Je ne crois pas que Dieu existe, je sais." C'est une poussée intérieure, une expérince de vie qui nous fait dire: "Je sais." 

Dans notre monde aujourd'hui, nous sommes portés à vivre un fatalisme déprimant. Devant les difficultés, devant la mort, la maladie, les tornades, nous sommes portés à baisser les bras et à dire: "C'est la vie."  Devant les agressions, les viols nous disons souvnet: Ces gens ont subi des agressions dans leur vie, on n'y peut rien maintenant, ils sont blessés. Nous disons souvent , les pays sont en guerre, ils sont nés avec un fusil en main; la famine ça toujours exister parce que les riches accaparent l'argent etc. Il n'y a rien à faire. 

À l'opposé du fatalisme, il y a la foi. L'expérience de Dieu en nous et dans le monde, l'expérience de son amour pour les êtres humains doit être assez forts pour changer cette montagne du fatalisme en action concrète pour la justice et le respect des personnes. Regardons Jésus dans sa rencontre avec l aveuve de Naïm, sa rencontre avec le paralytique, avec la femme accusée d'adultère; il n' pas dit: c'est comme ça, je n'y peux rien.  Lève-toi, prends ta vie en main et rentre en toi-même, tu as la force de faire mieux.

Notre vécu en Église aujourd'hui nous invite à revisiter notre foi. Une façon de faire Église s'effrite doucement et rapidement, quelle est notre acte de foi devant ces changements? Quelle notre vision de l'Église? Jésus nous invite à vivre une autre façon de faire Église. Ce n'est pas la société seule qui demande ce changement, mais c'est l'Esprit du Seigneur à travers les changements de la société qui nous invite sur un chemin de conversion. Notre foi est questionnée. Nous sommes sur la route comme les disciples d'Emmaüs, la foi au ressuscité les a remis sur le chemin de la mission. La foi au Christ ressuscité doit aussi nous remettre sur le chemin de la  mission.   N'oublions pas que Jésus nous dit: Nous sommes "que de simples serviteurs." Nous sommes les serviteurs d ela vie, de l'amour, de l'accueil, serviteurs de l'Évangile. Nous sommes invités ainsi à faire preuve de notre foi en écoutant avec amour les gens qui ont déserté la pratique pour nous orienter dans un service et non dans un monde de pouvoir.

Plusieurs d'entre nous aujourd'hui iront communier à l'église. Nous poserons ce geste de foi que nous sommes un peuple en communion les uns avec les autres et avec le Ressuscité. Communier au Christ est un geste de foi en l'homme, en la vie et un geste de communion avec les autres. Bon dimanche. 

vendredi, 23 septembre 2022 14:14

Qui suis-je?

Jésus pose cette question à ses disciples: "Pour vous qui suis-je?"  Jésus m'envoie la même question ce matin. Notre réponse ne doit pas être simplement des mots, ce serait trop facile. Nous devons répondre par notre agir quotidien: Regarde ma vie, mon engagment au service des autres, de ta Parole, de ton amour, de ta paix. C'est notre engagement et notre façon d'être avec les autres qui répondent le mieux à la question de Jésus.

Nous pouvons aussi retourner la question: Pour toi, Jésus, qui suis-je? Il répondrait surement: Tu es mon frère, ma seour bien-aimée en toi j'ai mis tout mon amour.  

jeudi, 22 septembre 2022 14:06

Changement de vision.

Il y a 50 ans dans une paroisse où j'étais pasteur, le sous-sol de l'église était habité par des groupes communautaires. Les marguilliers ne faisaient pas payer une location. Ils disaient: chez-nou snous ne payons pas loyer mais nous veillons tous à l'entretien de la maison. vous êtes chez vous et devez veiller à l'entretien de la maison. Chaque anée vous ferez des activités communautaires pour contribuer aux besoins de la maison. Aini les marquilliers voulaient responsabilisés les gens envers leur église et de plus développé des liens de communauté aprces activités communautaires.

Quelques années plus tard, je reviens et les groupes communautaires paient loyer. Un jour le chauffe-eau d'un groupe se brise. On en place un neuf et la facture est envoyé à la fabrique. Nous payons loyer, nous ne sommes plus chez nous, que le propriétaire s'occupe de l'entretien. La relation frabrique et groupes  communautaires s'est détériorée. La facture est renvoyée au groupe communautaire. On paie la facture en disant: Nous ferons un don à la Fabrique. Nous ne sommes plus chez nous et responsables. On paie un loyer comme à une compagnie.

Un autre indice du changement de mentalité est que la plupart des groupes communautaires sont parties ailleurs et le sous-sol est occupé par un marché aux puces, un magasin. la vie a cédé la place à l'argent à cause des besoins urgents de la Fabrique. L'évolution des mentalités s'est détériorée rapidement, l'église s'est vidée. Nous sommes passés dans un autre monde et le vieux monde a des difficultés énormes à survivre.

Nous avons à redécouvrir l'Église qui est communauté, communion de personnes au quotidien. Cette vie communautaire se célèbre par ses membres pour souder les liens et trouver ensemble la force de mieux vivre cette communion.  Nous avons un long chemin intérieur de compréhension de la situation pour cheminer vers une nouvelle image de l'Église. Nous devons écouter beaucoup les plus jeunes, qu'est-ce qu'ils ont besoin comme nourriture spirituelle et comme vie d'Église. Ils sont l'Église et nous ne les avons pas écouter, alors ils sont partis. Nous le disons, mais nous ne savons pas bien quoi faire pour avancer.

 

mercredi, 21 septembre 2022 14:05

Entre en toi-même. Lc 16, 19-31

Jésus est souvent en contradiction avec les pharisiens. Ils n'ont pas d'atomes crochus, on dirait. Aujourd'hui encore Il  doit leur donner un enseignement en inventant une parabole. La parabole est un message habillé un peu comme un oignon, nous trouvns le message central en enlevant un peu les couches de pelures. Les pahrisiens sont des gens religieux, hommes de la loi et de l'.observance, des gens aussi qui ne fréquentent pas les pauvres. Les pharisiens jugent les gens à la pratique religieuse et au respect des obligations et des lois.  Ne nous ressemblent-ils pas un peu? Alors Jésus leur en passent une petite dans la gorge.

Jésus parle d'un riche et d'un pauvre. Notons que le riche n'est pas nommé alors que le pauvre s'appelle Lazare. Le riche peut être n'importe qui d'entre nous alors que le pauvre est identifié. Jésus les conduit à réfléchir sur la façon de vivre ici bas et non seulement après la mort.  Dans cette parabole, on parle de Lazare mais lui ne parle pas. Nous sommes invités à réfléchir sur notre façon de   vivre nos valeurs aujourd'hui. 

Durant ta vie dit Abraham au riche tu as eu tout ce que tu voulais et tu n'en n'a pas profité pour faire le bien et partagé. Tu as développé des relations humaines dans tes festins, mais des relations à ton service et tu as fermé les yeux devant la misère de Lazare. Ta vie continue comme tu l'as voulu et Lazare aussi. Nous avons connu des heures  de gloire dans l'Église, une pratique très forte, des prêtres partout. Nous avons développé une Église liturgique, une pratique sacramentelle sans nous souciés peut être du chrétien marginal qui avait besoin d'accompagnement et de soutien. Dès que la société a changé les Lazares sont devenus plus nombreux et nous ne savons plus comment les rejoindre. Ces Lazare vivent une grande pauvreté spirituelle et attendent peut être que des miettes tombent de notre table pour les nourrir. Nos miettes sont des paroles qui font grandir dans la foi et la vie chrétienne sur le terrain.

Abraham dit au riche, tes frères ont les prophètes; les chrétiens d'aujourd'hui ont l'Évangile pour éclairer leur route mais ils ont sans doute besoin de quelqu'un qui les conduisent sur cette route. Le monde a besoin de témoins qui laissent tomber non seulement des miettes, mais un enseignement et un vécu qui rassemblent en communauté et fait grandir la foi et la vie spirituelle.  Jésus nous a dit: Vous serez mes témoins jsuqu'aux confins du monde. Notre société a de plus en pluis besoin de ces témoins dont la vie laisse passer la Parole comme nourriture quotidienne. Nous sommes invités à un changement radical de mentalité qui changera aussi notre discours. Nous avons à écouter la parole de Dieu écrite au fond de nous même. L'important n'est pas la pratique religieuse, mais la pratique de la parole de Jésus Christ.

La célébration de l'Eucharistie devient pour nous le lieu de conversion par excellence. Elle nous invite à la conversion parce qu'elle est don et communion avec les autres. Ma communion sacramentelle au Christ me rend plus fort pour exercer ma vie de communion autour de moi au quotidien même  avec ceux qui me semblent plus difficile à aimer. À la messe nous n'allons pas faire un rite ou recevoir une hostie, mais chercher la force de laisser tomber des miettes spirituelles pour ceux qui attendent dans leur pauvreté spirituelle. Bon dimanche.

samedi, 17 septembre 2022 14:51

Semer.

L'Évangile de Luc 8, 4-15, nous parle de la semence que Dieu a jetée dans notre terre. La semence de sa parole et de sa présence. Le Pape Frnçois nous dit que la parole de Dieu est essentiel à notre vie chrétienne, mais qu'elle est la plus méconnue. Nous parlons beaucoup dans notre Église du Québec des maisonnée; ce petits groupes de partage de la Parole. Des personnes intéressées par la parole de Dieu se rassemblent pour partager sur le message de Jésus.

Mais dans notre contexte de pauvreté spirituelle, nous avons tout une pente à remonter. Il faudra de la psychologie pour parvenir à la parole de Dieu. Le premier pas à faire à mes yeux sera d'écouter ce que les gens ont a nous dire. Pourquoi ils ont  délaissé la pratique sacramentelle, de quoi ont-ils besoin aujourd'hui pour cheminer. "Les gens vivent Dieu sans le savoir," écrivait quelqu'un. Alors notre mission sera de partir de ce qu'ils vivent pour leur faire découvrir la présence et l'action de la divinité dans leur vie. Évangéliser ce n'est pas donner aux gens des choses que nous avons et qu'ils n'ont pas, mais leur faire découvrir ce qu'ils ont, découvrir que le Divin est en eux.

Une autre démarche importante est une démarche de conversion. La personne qui veut accompagner une maisonnée doit d'abord se convertir à la Parole et êtrec convaincu que notre première démarche est de vivre l'Évangile avan de la célébrer. Si nous conservons  notre volonté d'amener les gens à l'église, nous risquons un échec. La vie chrétienne mieux comprise et mieux vécue conduira les gens à célébrer.

Tout cela pour dire que  la parole de Dieu n'est pas d'abord dans la Bible, le livre, mais dans notre coeur et que c'est là que nous devons la laisser monter. "J'inscrirai ma loi au fond de leur coeur" nous dit le Seigneur par la bouche du prophète. Depuis 1977, j'ai toujours eu des maisonnées pour le partage de la Parole. Mais ces maisonnées doivent devenir des communautés de partage, de vie et de célébration. Faire d'abord des disciples qui aiment se rencontrer et ensuite célébrer. Chez nous quand nous labourions, nous placions les chevaux toujours devant la charrue et jamais en arrière. Bonne journée.

 

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