Nous sommes des êtres de mission et en mission. Ça devient fatiguant? Mais non, parce que je ne suis qu'un serviteur inutile me dit Jésus dans l'Évangile. Aujourd'hui, la liturgie nous fait dire: "Le Seigneur m'a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération" Lc 4, 18. Et ceci nous dit Saint Paul à cause du grand amour dont le Seigneur nous a aimés.
Nous sommes envoyés, à l'exemple du Christ, dire au monde la Bonne Nouvelle qu'est Jésus Christ. La première et la meilleure façon d'annoncer le Christ "dans mon livre à moi" est mon témoignage de vie. je révèle mieux Jésus Christ par ce que je suis que par ce que je dis. Le témoignage de vie est plus fort que la parole si bonne soit-elle. "Ce que tu es parle si fort que je n'entends pas ce que tu dis à dit quelqu'un que je ne connais pas. Un témoin est quelqu'un dont "les bottines suivent les babines."
Une des grandes pauvreté de notre monde est de ne pas voir et soutenir nos témoins modernes. "Les 60 femmes qui ont façonné le Québec," titre d'un livre récemment sorti de presse. Ce sont des femmes tombées dans l'oubli. À l'époque les vrais témoins étaient des hommes évidemment. Comme la plupart des communautés religieuses qui ont bâti le Québec sont tombées dans l'oubli et mises au rancart. Aujourd'hui des témoins sont là plantés partout au Québec, mais passent inaperçu. Et souvent leur témoignage ne porte pas parce qu'il manque de contenu qu'ils n'ont jamais reçu.
Jésus Christ est venu comme témoin du Père nous révéler son projet de vie avec nous. Le monde ne l'a pas reçu. Som message n'était pas celui que nous attendions. Aujourd'hui des témoins sont là au milieu de nous et nous ne les reconnaissons pas toujours parce que leur message n'est pas celui que nous voulons. À mon humble avis, je crois que nous avons trop placé l'important uniquement sur la célébration des sacrements et oublié la force du quotidien. Pourquoi ne pas profiter de ce temps de confinement pour ré-évaluer notre témoignage chrétien, méditer notre façon d'être chrétien et de vivre notre engagement au coeur de la communauté en se laissant éclairer par le message de l'Évagile. J'ai été envoyé dans le monde pour révéler le christ à cause du grand amour dont nous sommes aimés par le Père.
Partout on nous chante sur tous les tons que le temps de confinement nous fera découvrir l'essentiel. Comme chrétien, il nous est donné aussi de découvrir l'essentiel. Les règles sanitaires nous privent de célébrations eucharistiques, dans ce jeûne, nous pouvons réfléchir à l'essentiel de sorte que le retour à une "vie plus normale" donne plus de richesse à nos célébrations. L'Eucharistie est d'abord un cadeau à vivre.
La vie de Jésus a été une vie totalement eucharistique et il nous a donné l'exemple. Sa vie commence par un repas à Cana en Galilée, Jn 2, 12. Sa vie se termine par un autre repas sur les bords su lac de Tibériade avec les siens. Jn 21, 1ss. Entre les deux, Jésus a multiplié les pains, il a mangé avec les pécheurs. Le repas indique une dimension de communion, de partage, d'intimité, de fraternité. À un repas nous sommes des invités, des amis, des proches. Manger ensemble ne signifie pas seulement porter la main à la bouche pour y introduire la nourriture, c'est tendre l'oreille pour accueillir ou deviner l'autre. Le repas est le lieu de l'écoute de la parole et de la communion.
La vie de Jésus a été une vie donnée, partagée. Cette vie donnée, Jésus nous en fait cadeau le jeudi saint au soir. Il nous donne une vie eucharistique, c'est à dire une mission vécue au quotidien. Une mission vécue dans la communion fraternelle, dans le partage et le don quotidien au service des frères et des soeurs.Sa mission était aussi de rassembler les êtres humains dans l'amour, le respect et l'égalité les uns avec les autres: hommes et femmes, pauvres et riches, la défenses des petits et des pauvres, des opprimés et des mal gommés de la société. C'est cela qu'il nous as donné et pour que nous puissions le réaliser il est resté avec nous comme une nourriture en vue de la mission.
L'Eucharistie est le sacrement de la divinisation de notre activité humanisante. Elle est le signe efficace de ce passage au Christ de ce que je fais dans ma vie. L'Eucharistie n'est pas le Christ qui tombe sur l'autel dans un morceau de pain, et on ne met pas du pain sur l'autel pour que le Christ qui veut être présent sache où se mettre. C'est l'histoire de l'homme qui devient corps du Christ. L'hostie cnsacrée n'est pas le Christ tout court, c'est l'homme christifié." (F. Varillon). Je viens célébrer l'Eucharistie parce que je suis être de communion au quotidien, réalité que je célèbre en communauté avec mes frères et soeurs.
Ce temps de confinement nous fait découvrir notre vie eucharistique dans le partage avec les gens seuls, isolés, les pauvres qui manquent de pain, les travailleurs de la santé à bout de souffle, les enfats qui meurent martyrs même au Québec. C'est le temps de révéler l'Eucharistie dans toute sa dimension de vie eucharistique à l'exemple de Jésus. Demain nous irons célébrer ensemble cette vie eucharistique dans celle du Christ. Les disciples d'Emmaüs ont reconnu qu'ils avaient tourné le dos à la mission du Christ, qu'ils n'avaient rien compris au repas du jeudi saint, et ils sont repartis vers Jérusalem, ils se sont empressés de retourner à leur mission. Dans le monde d'aujourd'hui, la mission du Christ est de plus en plus urgente et difficile d'où l'importance pour nous de redécouvrir l'Essentiel de cadeau fait par Jésus la veille sa mort. N'oublions jamais que le pain se multiplie dans les mains des disciples et non dans celles de Jésus. Mc 6, 41.
Ce matin, le temps est gris mais le froid n'est pas très intense, Le soleil nous fera sans doute un petit bonjour au cours de la journée. Cette jounée de quoi sera-t-elle faite? Je médite un peu cette réalité et je me souviens d'un mot de Frédéric Lenoir: Exister est un fait, Vivre est un art. C'est quoi l'art de vivre? On me dit que c'est être attentif au moment présent et aux personnes. Être attentif, c'est simplement prêter l'oreille sans porter de jugement sur ce qui nous entoure: sur les sons, le silence, les paroles. Écouter sans juger.
Ne serait-ce pas le message de Jésus? Je le regarde avec la femme accusée d'adultère, il s'abaisse jusqu'à son niveau pour la relever et lui redonner sa dignité de femme sans la juger. Je le contemple avec la Samaritaine au puits de Jacob, au lieu de la juger, il en fait un témoin de sa venue. Je médite les paraboles surtout celle du père miséricordieux, sans juger le fils ou lui demander une confession, il lui redonne sa dignité de fils. Je crois que c'est cela l'art de vivre. L'art de vivre est cette qualité de présence aux autres et à la vie qui fait qu'on apprend à vivre pour devenir et non pour accumuler.
être attentif signifie aussi écouter, entendre. Et dans le verbe entendre se cache le verbe "tendre." Être attentif, c'est être tendu vers l'autre, vers la vie; c'est écouter avec ses yeux autant qu'avec ses oreilles. Il ne s'agit pas de se demander si cela est bon ou non, être là à l'écoute simplement. Vivre est un art. le temps de confinement qui nous invite à l'essentiel nous aidera certes à apprendre cet art. Montaigne disait: Se concentrer sur ce qui est devant soi et lui prodiguer toute son attention.
L'art de vvire, pour moi, c'est cela la religion. C'est l'enseignement de Jésus. C'est cela qui est en train de naitre et que le confinement nous enseigne. Hier, je parlais de marcher vers soi, aujourd'hui peut être de marcher en soi. Pour aller plus loin: Nicole Bordeleau.Tous Passe, P. 123-129. Bonne journée à vous.
Marcher vers soi. voila ce qu edisent beauoup de gens qui apprennent à marcher dans la nature, écouter son silenc et découvrir ses leçons de vie. Ceci est comem marcher vers soi. J'ai médité cette expression lue dans une revue et je m'y suis retrouvé. Quand j'ai pris ma retrait il y a 15 ans, j'aivais fait beaucoup de chose pour les autres et pour l'Église. J'aivais voulu changer l'Église à partir du Concile. Et je me suis réveillé avec un bon nombre de déceptions.
Depuis 15 ans, je marche davantage vers moi et au lieu de vouloir changer les autres et le monde, je me découvre et je me change. Mes rêves d'hier sont toujours là bien vivants au fond de moi, ma vision de l'Église n'a pas changée, mais ma façon de voir à changer. Tout cela je le sème dans le temps qui les réalisera quand le moment sera venu. Et pas nécessairement ce que je pense devoir changer mais seulement ce qui devra changer. Ainsi il y aura moins de déceptions. Laissons aux autres leur rythme de changement.
Marcher vers soi, c'est aussi apprendre à reconnaitre ses valeurs, ses rêves, se richesses comme ses pauvretés, et continuer la route avec les autres dans l'harmonie et le respect de chacun.
Marcher vers soi, c'est découvrir la profondeur sa vie et semer cette richesse sans l'imposer aux autres, car eux aussi ont leur richesse pour vivre leur porpre vie. C'est être en harmonie avec ce que je suis profondément. Le temps était venu de devenir plus humain donc plus chrétien et plus divin.
Marcher vers soi, C'est faire l'expérience que tu n'es pas l'origine de ta vie, qu'il y a en toi une présence qui t'accompagne et te donne la force de bien vivre ta vie. Une présence divine. Une présence d'AMOUIR qui est à l'origine de ta vie et te permet d'aimer.
Un des grands malheurs de notre temps est de ne pas avoir appris à marcher vers soi pour découvrir notre richesse intérieure. C'est le premier pas pour changer le monde. Que 2021 nous apprenne cette aventure merveilleuse de se découvrir intérieurement avec cette présence divine en nous qui réchauffe le coeur et permet d'avancer malgré les aléas de la vie. C'est mon souhait surtout pour tous les retraités: Apprendre à marchr vers soi. Je pense ici à mes confrères prêtres qui s'ennuient de ne pas avoir à dire une messe en paroisse durant les fêtes.
Nous avons vécu un excellent moment de fin d 'année 2020 avec l'émission "En direct de l'Univers." C'était beau et bon: BEAU pour les yeux et BON pour le coeur. C'était un beau moment d'une spiritualité profonde. Je n'ai pû m'empêcher d'aller lire un texte de Jacques Grand'Maison dans son livre: "Une spiritualité laïque au quotidien. La beauté fait partie de la spiritualité. A la fin de l'émission j'avais le goût de rester en silence pour goûter ce beau moment. Il m'avait laissé un petit goût de "revenez-y". Dostoïevski disait que la beauté sauvera le monde. On dit souvent: Que c'est beau, devant un paysage, deux personnes qui s'aiment, quand je voyais mes parents se regarder sans dire un mot, c'était beau. C'est beau et c'est bon. Ce qui est beau, c'est ce qui est plus élevé que nous et nous entraine ves le haut et le profond.
"J'ai accompagné à l'hôpital un vieil homme parvenu à la fin de sa vie. Il vivait une douloureuse crise de foi qui le plongeait dans une profonde nuit intérieure. Je me sentais impuissant. Un soir, son arrère-petit-fils vient ;e visiter avec ses parents. On le fait monter sur un banc pour qu'il puisse le voir et le toucher. De ses bras, il netoure la tête du vieil homme et lui dit: "Papi, tu t'en vas au ciel, tu vas pas m'oubler, tu vas m'aimer encore avec le Bon Dieu." J'étais dans la chambre à ce moment-là. J'ia vu le visage transfiguré du moribond qui m'a fait signe de la tête et a murmuré: "Bénis-moi." On était tous là avec le sentiment d'assiter à quelque chose d'une beauté sublime. J'ai pensé à l atransfiguration de Jésus de Nazareth qui annonçait que sa mort n'aurait pas le denrier rmot." J. Grand'Maison.
Dans cette émission de télé, j'avais l'impression de vivre un moment religieux très fort; pour moi, c'était de la religion. La religion est une façon d'être ensemble qui nourrit, fait du bien et donne le goût d'y revenir. On n'a pas besoin d'obligation pour y aller. Je crois que ce temps de confinement nous conduit vers l'essentiel, vers la spiritualité et la religion qui refera le tissu de notre vie quotidienne. Éric Emmanuel Schmitt écrit devant une nuit étoilée et silenciesuse: L'être l'emportait sur le néant, la présence sur l'absence, comme lorsque j'écoute Mozart.
Alors souhaitons-nous une année où la beauté et l'essentiel soient un aliment quotidien qui donnent du goût à la vie. Bonne Année à vous tous.
2021 frappe à ma porte et me demande à entrer. Je veux bien l'accueillir, mais je veux lui dire aussi comment j'aimerais la vivre. Depuis la période de confinement, un mot revient souvent dans les conversations et souvent à la télé, c'est "nous avons retrouver l'essentiel." L'essentiel, n'est-ce pas un mot magique, mais c e mot je l'entends dans la bouche des gens d'en bas. Les gens d'en haut parlent d'argent perdu, de commerces qui ferment ou d'églises qui ne pourront ouvrir à la fin de la pandémie.
L'essentiel pour moi sera de redécouvrir pourquoi je suis là. Pourquoi je suis né? Les premiers versets de la Bible me disent QUI je suis, ils me disent POURQUOI je suis. Comme nous avons mis l'accent sur la "faute" nous avons édulcoré le visage de Dieu et de même coup le visage de l'être humain. Essayons en cette année où il y a encore du confinement de découvrir qui nous sommes et pourquoi nous sommes. Une image très belle est celle du potier utilisée en Genèse. Dieu prend de l'argile et façonne un être à son image. Il se façonne un vis-à-vis capable d'aimer et de dialoguer avec lui. Il façonne un être en croissance qu'il va accompagner et conduire à une plénitude de vie. Nous sommes dans la main de la divinité en nous.
Plusieurs millons d'années plus tard, un homme est né. L'important n'est pas pour moi comment et où il est né, mais pourquoi il est né? Il est venu refaire le visage de Dieu et du même coup refaire le visage de l'être humain. Mais comme il a chambardé le système établi, nous l'avons crucifié et l'accent fut mis sur le sacrifice et le péché au lieu du sacré de la vie et de l'amour. Je voudrais en 2021 essayer de retrouver l'essentiel de la venue de Jésus. Jésus pose le même geste que le Père à la création. Il prend du pain dans ses mains, le pain symbole de son humanité et de notre humanité; il nous prend dans ses mais pour nous façonner à son image de Fils de Dieu. À chaque Eucharistie, Jésus répête le même geste, il nous façonne à son image; il fait du sacré de notre vie. Nous sommes dans les mains du Christ pour devenir être de louange et d'action de grâce au Père.
Profitons de ce temps de confinement où nous devons jeûner de célébrations pour redécouvrir l'essentiel de notre vie chrétienne. Qui suis-je vraiment et pourquoi je suis là? Demain, le monde sera meilleur. Que la bénédiction du Seigneur sur cette nouvelle année nous permette d'aprofondir l'essentiel de notre vie divine en nous. Souhaitons-nous simplement de laisser ouvrir notre coeur à cette merveille que nous sommes dans notre corps, notre coeur, notre intelligence, notre spiritualité.
Appuyé sur le parapet de la rivière Ste-Anne, je regarde la rivière se déverser dans le fleuve St-Laurent. Je me dis: la petite rivière devient fleuve. Le fleuve coule vers le golfe et devient golfe, celui-ci s'en va vers l'océan et devient océan. La petite rivière devient océan. C'est cela la vie. Nous commençons petit ruisseau pour devenir avec les années océan. Nous cheminons toujours vers quelque chose de plus grand, de plus profond de l'enfance à l'âge avancée. C'est vrai aussi dans la vie spirituelle. Notre vie chrétienne est au départ plus intellectuelle, nous apprenons des choses que d'autres nous enseignent. petit à petit nous passons à une expérience vitale. Je ne crois plus parce que l'on me l'a dit, mais parce que je l'ai expérimenté. Ainsi l'on passe souvent des dévotions à la prière qui devient communion avec quelqu'un en moi. J'ai découvert que la foi n'était pas de croire en des vérités, mais en quelqu'un qui habite au coeur de ma vie.. Les sacrements deviennent célébration d'une expérience de vie qui me donnent la force de vivre d'une meilleure façon ma condition d'enfant de Dieu. Mon ordination presbytérale est moins une vocation au service du Christ, mais une mission au coeur de la communauté-Église et l'ordination me donne la forde de vivre cette mission: "Allez, faites des disciples et apprenez-leur à conserver tout ce que je vous ai enseigné." Mth 28, 19 -20. Devenir océan, c'est apprendre la profondeur de notre être spirituel, c'est apprende à descendre en nous pour découvrir la richesse d'une présence de tous les instants. Devenir océan, c'est devenir des contemplatifs de la nature, de la vie, c'est devenir des amoureux de la vie. N'érigeons pas de barrages, débâtissons le sobstacles qui empêchent notre vie de couler vers l'océan de l'amour et de la richesse de Dieu. Laissons notre petite rivière devenir fleuve, puis océan.
Bonne journée à vous toutes et tous mes amis. Ce matin, j'ai le goût de saluer l'évangéliste Marc dont nous avons commencé la lecture en cette année B de la liturgie. Arrêtons-nous ensemble sur le chapitre 4 de l'Évangile où Marc nous présente des paraboles. La parabole est un message enveloppé un peu comme un oignon, il s'agit d'enlever l'écorce pour saisir le contenu. La parabole nous fait entrer dans l'événement, nous devenons acteur de l'événement contrairement à une histoire.
Marc commence avec la paprabole du semeur. Le semeur qui jette la semence partout avec confiance sans se soucier du terrain qui la reçoit. Nous sommes invités à contempler Jésus semeur du royaume du Père dans le monde. L'important est la semence qu'il dépose en terre. Il a confiance en la puissance de la parole semée. Il laisse à la terre la liberté d'accueillir ou non la Parole. Il est admirable ce semeur. Il donne sans condition. Il compte sur la capacité d'accueil de celui qui reçoit la Parole. Si la terre est revêche et ne produit rien, il ne condamne pas, il attend. Il respecte le rythme de chacun. Nous avons à méditer profondément cette attitude de Jésus. Pourquoi obligeons-nous les gens à faire des choses?
Marc poursuit son texte avec la parabole de la lumière, 4, 21. Attention, Jésus est la lumière; attention, nous sommes la lumière. La lumière du Christ la plaçons-nous sous le boissseau? La lumière de notre foi, où la plaçons-nous? La lumière aussi ne s'impose pas, elle éclaire la personne qui l'accepte. Nous pouvons la cacher en fermant nos fenêtres et rester dans l'obscurité. La lumière de l'Évangile nous fait comprendre des chsoes que nous aimons mieux ne pas voir.
Enfin Marc nous parle de la puissance de la parole semée en nous et de la petite graince de moutarde qui devient un grand arbre.
Une première leçon que ces paraboles me laissent est que pour être discile du Christ, ça ne demande pas d'efforts, simplement d'être disponible et attentif à l'action du Christ en nous. Pour cela il suffit d'être à l'écoute de l'action de l'Esprit en nous. Le Christ réalise le royaume du Père en nous et avec nous. Il respecte notre liberté et n'agit pas sans nous ou contre nous. Si je compare à mon interent, il est là, il ma'pporte des choses de l'autre bout du monde, mais je dois le comprendre, le respecter et agir avec lui pour qu'il me donne tout ce qu'il m'offre. Je sais que mon internet peut me donner beaucoup plus que ce que je lui demande parce que je ne le connais pas assez. Il en est de même avec le Seigneur. Il peut me donner bien plus que ce que je lui demande, mais je suis trop restreint à mes demandes et pas assez attentif et accueillant à ce que lui peut me donner.
Seigneur apprends-moi ce matin à apaiser les tempêtes dans ma vie pour être disponible à accueillir ta présence et l'action de l'Esprit en moi aujourd'hui. Apprends-moi l'écoute et le silence afin de devenir un peu plus ton disciple. Amen.
La liturgie nous fait célébrer aujourd'hui la Sainte Famille et du même coup nous ramène à nos familles. La famille de Nazareth est un modèle qui inspire la vie de nos familles; ce n'est pas un modèle à imiter mais qui inspire notre vie. Beaucoup de nos familles aujourd'hui ne sont plus dans le modèle traditionnel mais elles doivent être toujorus des familles. La famille est un milieu de vie, d'amour, de rencontre et de fraternité. Quelque soit le modèle vécu, nous devons toujours revenir à l'essentiel: La vie et l'amour. C'est là le modèle qui nous inspire de la famille de Nazareth: Revenir à l'essentiel. Ce qui nous reste de nos familles le plus souvent, c'est ce qu'elle nous a donné, ce qu'elle a inscrit au fond du coeur. La famille peut connaitre des échecs, prendre de nouvelles façons d'être avec d'autres conjoints: l'essentiel doit toujours demeurer. Nous le réalisons quand souvent des enfants vont appeler papa ou maman le nouveau conjoint ou la nouvelle conjointe venue dans la maison. L'essentiel est la vie et l'amour et non la forme. C'est ce que Marie et Joseph ont le goût de nous dire aujourd'hui.
Hier, j'ai écouté deux célébrations à la télé, les deux se situaient dans une église. L'une était une messe dominicale et l'autre, l'émission "y à du monde a messe." Les deux avaient des airs de Noël. Je ne veux pas comparer, mais l'émission a retenu mon attention et m'a laissé le goût de revenir. Nos célébrations sont vécues en fonction d'un rite à respecter et le message du Christ n'est pas toujours bien dégagé, alors que l'émission était vécue en fonction de la vie, des situations présentes et transmettaient un message vivant. je me suis dit: Il serait temps de réinventer nos célébrations en fonction de la psychologie et des besoins des chrétiens d'aujourd'hui. Je me permets de me rappeler trois moyens d'améliorer nos célébrations, moyens que mes professeurs de liturgie m'ont donnés.
D'abord nos célébrations devraient être tournées vers l'action de grâce alors que nous parlons beaucoup de péchés, de pardon, nous sommes négatifs. Il me semble que demander pardon un fois ce serait suffisant. L'Eucharistie est un chant d'acion de grâce en même temps qu'un envoie en mission. "Rendez grâce au Seigneur car il est bon, éternel est son amour."
Une autre chose importante pour moi est la proclamation de la Parole. On ne lit pas un texte en liturgie, nous proclamons un message, c'est quelqu'un qui nous parle. Les personnes qui font les lectures devraient être mieux formées afin de bien préparer la lecture pour en dégager le message. Réalité que j'ai beaucoup de difficulté à vivre. Je crois que nous ne croyons pas à l'importance de la Parole dans la célébration. Henri Bergeron nous disait lors d'une session sur l'homélie: Moi, j'ai quelques minutes de nouvelles à donner et je passe beaucoup de temps à lire et relire le texte pour donner une nouvelle et vous, vous avez la parole de Dieu et vous ne la lisez même pas avant la célébration" J'ai mis mon chapeau. Prochainement, nous aurons le dimanche de la Parole, comment allons-nous le vivre? le ferons-nous à l'intérieur d'une messe? Pourquoi ne pas enlever l'Eucharistie et faire un dimanche de la Parole? Peut être faut-il attendre de croire à la Pparole de Dieu pour être en mesure de la célébrer. Les Évêques de l'Inter Est nous parle de la Parole comme sacrement en citant Benoit XVI. On écrit: "LEsprit Saint nous accompagne pour nous aider à découvrir le mystère de la présence du Christ dans sa Parole." Dans l'apocalypse: Je m'en fus trouver l'ange pour me remettre le livre, il me dit: tiens, mange-le, il te remplira les entrailles d'amertume, mais en ta bouche il aura la douceur du miel. Apoc. 10, 9 ss. En Ezéchiel nous lisons le même message: "Fils d'homme, ce qui t'est présenté, mange ce livre et va parler à la maison d'Israël. Ez 2, 3. Mange ce livre avant de parler. Nourris-toi de la Parole avant d'en parler. Si nous croyons à l'importance de la Parole, faudra bien le montrer.
Actuellement, les artistes à la télévision nous interpellent fortement. Nous avons un message à donner, nous avons quelqu'un à présenter et ma convition comme prêtre est que nous sommes mal préparer pour le faire parce que le monde a changé, les défis sont autres et les chrétiens sont plus exigeants qu'hier. Que l'Esprit Saint nous éclaire.
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Le texte de l'Évangile d'ajourd'hui est riche de message en plus l'Église a baptisé ce dimanche, le dimanche de la Sainte Famille. Cette appellation du dimanche de la sainte Famille me conduit à faire une pettie méditation sur ce point parce qu'elle a de quoi questionner. D'abord Marie est enceinte avant mariage, elle mérite donc la lapidation, Joseph n'est pas le père naturelle de l'enfant, si Jésus avait été baptié au Québec il y a quelques années, il aurait été inscrit, né de parents inconnus. Cette famille est en dehors des normes établies par le système religieux et encore aujourd'hui. Les mères célibataires en savent quelque chose. Les couples non mariés à l'Église sont encore très mal venus dans la pastorale de l'Église. Je crois que la famille de Jésus comme la parabole du père en Luc 15, nous dit que ce qui compte pour le Seigneur ce n'est pas d'abord ce que tu fais de bon ou pas, mais ce que tu es, l'enfant bien-aimé du Père. Pour Dieu ce qui compte c'est ce que nous sommes. Je rencontre beaucoup de personnes aujourd'hui encore qui souffrent de cette incompréhension et des lois qui oppriment. Mettons-nous ça bien en tête: ce qui compte pour le Seigneur, c'est ce que nous sommes, ses enfants bien-aimés et des êtres en croissance qui ont besoin d'être accompagner et non des êtres mauvais qu'ils faut sauver
Mais je voudrais méditer l'Évangile de ce jour qui est d'une grande actualité. il nous présente des témoins et notre monde a tellement besois de témoins. Nous avons de la difficulté à les reconnaitre. Marie et Joseph viennent au temple pour remplir une obligation légale, répndre à une loi. Siméon s'y présente comme un témoin de la foi et il y est conduit pas l'Esprit du Seigneur. Le contraste de ces deux situations nous fait passer du plan légal au plan spirituel. Nous sommes invités à passer du respect des lois à une expérience spirituelle. En lisant cette page d'.Évangile je pensais à l'obligation de la messe dominicale. Quand nous avons besoin d'une loi pour amener les chrétiens à la messe, nous avons un problème.
Siméon devient pour nous le témoin d'une expérience spirituelle profonde qui transforme sa vie et le motive à agir. Il vient au temple poussé par une motion intérieure: "Tu peux maintenant laisser ton serviteur s'en aller en paix parce qu'il a vu le salut." Siméon est un homme rempli de Divin, rempli de l'Esprit du Seigneur et sa venue au temple est un geste d'amour et de reconaissance. C'est comme s'il disait: Je suis prêt à aller vivre avec toi. C'est le mot de Jésus sur la croix: Père je remets mon esprit, je suis prêt à vivre auprès de toi. C'est le mot que beaucoup de chrétiens m'ont dit au momenrt de mourrir: je m'en vais vivre librement. Ce devrait être notre mot à tous. Siméon nous invite à passer de l'obéissance de la loi à un geste d'amour et de liberté intérieure. Siméon nous fait comprendre que la foi est adhésion à Quelqu'un Jésus Christ. Les témoins proclament les louanges de Dieu. Notre prière aujour'hui sera de d'espérer que nous reconnaissions mieux les témoins que le Seigneur met sur notre route en ce temps de pandémie; ces femmes et ces hommes qui nous disent Dieu à travers leur service quotidien.
La liturgie de l'Avent nous présente le visage de témoins pour enrichir notre méditation. Et le dernier numéro de Columbia, journal des Chevaliers de Colomb, nous présente le visage d'un témoin inspirant en la personne du fondateur de l'Ordre L'Abbé Michael Mc givney qui vient d'être béatifié. L'aumônier écrit: "L'Abbé Mcgivney continue à fournir aux curés un exemple, un modèle pour le renouveau de la vie sacerdotale, renouveau si urgent et si nécessaire, et si profondément désiré par le saint peuple de Dieu." Cette petite affirmation m'a rejoint au plus profond de moi-même et m'a conduit à méditer un peu.
Quand je médite la vie de ces témoins, une chose qui me retient est cette capacité ou cette volonté de lire les besoins du peuple chrétien et de créer des réponses à ces besoins. Ce sont des personnes sur le terrain, atelés sur la charrue de la vie au quotidien et qui laboure un terrain réel et non imaginaire, un terrain d'aujourd'hui et non d'hier. Ce ne sont pas des gens qui bâtissent des projets dans leur bureau pour ensuite les imposer au peuple, comme nous faisons trop souvent et comme j'ai fait souvent. Aujourd'hui, comme prêtre, nous ne savons pas trop quoi faire parce que les gens ne sont plus à l'église et notre vie comme prêtre a été façonnée par la liturgie. Un bon vieux théologien nous disait que nous sommes devenus des "fabriquants de sacrements." Le défi devant nous est d'être des missionnaires. Et pour être missionnaire, il nous faut retrouver la mission de Jésus Christ que nous avons perdue depuis des siècles. Et depuis longtemps quand je discute avec des prêtres, j'ai nettement l'impression que cette mission ne fait plus partie de l'action pastorale. si je repasse toutes mes années de formation, la mission du Christ n'était à l'avant plan de notre préparation pastorale. Le Pape François fait de grands efforts pour changer la courbe, mais c'est très difficile. Mon voeu aujourd'hui pour Noël est que l'exemple de ces témoins nous imprègne profondément et change non seulement notre mentalité, mais aussi notre façon d'être et d'agir. Que comme chrétien nous puissions redécouvrir notre mission de baptisés, notre sacerdoce baptismal et que nous prêtres retrouvions notre vrai rôle de pasteur dans une Église en attente de lumière. Bon Noël à chacune et chacun de vous.
Après la naissance de l'enfant, on demanda comment il s'appellerait. La mère dit: Jean. Ça n'a pas de sens, qu'on lui dit: Personne ne porte ce nom dans votre famille, c'est contre la tradition. Alors on demande à Zacharie: Comment on va l'appeler? Celui-ci écrit: Son nom est Jean. Et soudain le pauvre muet se mit à parler. Lc 1, 57-66. D'abord posons-nous la question: Que signifie pour nous être muet? Zacharie était prêtre dans le système religieux du temps et l'ange le visita au temple pendant son service religieux. L'annonce de l'ange ne correspond pas du tout avec son état religieux, il ne comprend pas ce qui se passe et devient incapable de le dire. Sa parole ne passe pas dans le peuple. Il est comme un muet. Ne serait-ce pas un peu ce que nous vivons aujourd'hi? La parole de l'Église officielle n'est pas très entendue et respectée. Les chrétiens ne comprennent plus le message. Beaucoup de gens ont lâché prise et d'autres me disent parfois qu'ils ferment le son et prient à leur façon. Nous avons comme Église un problème de langage, un problème de mutisme qu'on l'accepte ou non. Nous aurions besoin comme Zacharie d'écrire "son nom est Jean." Nous aurions besoin d'entrer dans l'Évangile et retrouver le langage de Jésus.
Dès que Zacharie entra dans le projet de Dieu, il avait les mots pour le dire et il était compris. Comme les apôtres au matin de la Pentecôte. Cet texte m'nvite à me tourner vers la parole de Dieu pour mieux comprendre son message, le méditer profondément pour entrer dans ce projet et avoir les mots pour le dire. J'ai beesoin de récupérer le message du Seigneur en moi pour être capable de le révéler. je n'ai pas à dire des choses, enseigner des théories ou des coutumes, mais à révéler quelqu'un. J'ai à dire quelqu'un au monde d'ajourd'hui. Pour le dire, je dois d'abord l'avoir reconnu en moi et le liasser passer. Je crois que ce temps de pandémie, où tous nous sommes un peu inquiet de demain, est un moment efficace pour laisser passer ce Jésus lumière, force et joie du monde. Bonne journée.
Lors de la multiplication des pains, le Seigneur donna le pain aux disciples et c'est dans leurs mains qu'il se multiplia. Ce matin dans le livre de Samuel, Anne dit:"À mon tour, je donne au Seigneur pour qu'il en dispose." Les dons du Seigneur ne sont pas fait pour être enfermés dans nos mains mais pour être partagés. Je crois que le temps de confinement que nous vivons nous incite davantage à partager: partager de la joie avec les perosnnes seules, partager des moments de communion avec d'autres personnes qui s'ennuient, partager un morcea de pain avec les plus démunis, etc ... Le bonheur nait souvent du partage. C'est dans le partage que Jésus se fait reconnaitre par les disciples d'Emmaüs. Ces moments de partage et de bonheur, je les vis avec des personnes même souvent dont je n'ai pas de contact depuis longtemps. Ces moments sont profitables à tout le monde. Jésus est venu en ce monde pour partager sa vie divine avec nous. Et Il se fait reconnaitre à travers ces moments de bonté et de partage. Jésus nous donne le pain dont nous avons besoin -pain de la tendresse, de la douceur, de l'accueil, de l'amour pour nourrir les gens autour de nous. Si nous sommes privés de la célébration de l'Eucharistie dans nos églises, nous pouvons facilement vivre l'eucharistie à la maison avec les personnes qui nous entourent. l'Eucharistie est un moment ou l'on reçoit pour donner, pour partager. En ce temps de pandémie, les besoins de partager se multiplient. "Ouvre mes mains, Seigneur, qui se ferment pour tout garder," chantons-nous. Bonne journée.