Qui suis-je en réalité? Un homme qui mange, qui dort, travaille et gagne sa vie? Il me semble que Jésus m'invite à recevori ma vie comme un cadeau et à devenir un cadeau autour de moi. Qu'est-ce que cela veut dire?
Je regarde tous ces gens qui souvent vont porter de la nourriture ou des vêtements à des familles dans le besoin, ces personnes qui veillent auprès d'une personne en fin de vie, ces hommes et ces femmes qui apaisent la souffrance tant physique que psychologique des autres autour d'eux. Lors d'une collecte pour aider des enfants qui n'ont rien à se mettre sous la dent, un monsieur mit sa montre dans le panier, une montre de valeur, en disant: "On n'a pas besoin de saveur l'heure quand tant d'enfants meurent de faim." J'ai connu un jeune papa qui voulait faire baptiser son bébé. C'était des pauvres de Yahvé en tous les sens. Son curé lui a refusé. Il est allé voir le curé de la paroisse voisine qui l'accueillit avec joie et baptisa l'enfant et conserva un bon contact avec la famille. Quelques années plus tard, le père ne prenait plus de drogue, était membres des chevaliers de colomb et l'enfant était devenu scout. La vie était devenue un cadeau.
Pour ces gens et tant d'autres, la vie est un don reçu et qu'il est bon de partager. Jésus m'invite aujourd'hui à faire de ma vie un cadeau pour l'humanité. Accueillir quelqu'un dans des moments de découragement, maladie, colère pour lui dire: Tu es plus grand que ta difficulté et l'amener plus loin. Apprenons ensemble à recevoir la vie comme un cadeau et à devenir un cadeau pour les autres. C'est ma prière ce matin.
Beaucoup de gens ont besoin de toi, disait notre Pape aux jeunes en prévision du synode des Évêques sur la jeunesse et les vocations. Et un évêque écrivait: Il nous faut apprendre le langage des jeunes. Je disais un jour à des paroissiens: Ne vous engagez pas pour moi, je n'ai pas besoin de vous; engagez-vous avec moi au service de la communauté. Il est intéressant de méditer ces expressions.
Apprendre le lnagage des jeunes, c'est d'abord savoir les écouter; non pas seulement les entendre, mais les écouter. Nous sommes à leur service pour édifier avec eux la maison de Dieu dans le monde. Apprendre à les écouter, c'est apprendre à grandir avec eux dans un échange mutuel. Nous sommes portés à leur proposer des choses, des catéchèses parce qu'ils ne savent rien et que nous possédons la vérité. Je crois qu'il nous faudrait apprendre à découvrir leur langage pour prendre le même chemin. Jésus a pris le même chemin que les disciples d'Emmaüs et les a conduit sur son chemin. Avec nos jeunes et les personnes qui ont déserté la pratique sacramentelle, nous devons prendre le même chemin qu'eux si nous voulons les rejoindre et faire un bout de route avec avec eux.
Beaucoup ont besoin de toi, dira le Pape François. Les jeunes ont beosin d'un défi, de quelque chose d'emballant et de stimulant. J'aimerais présenter ce que nous appelons "Vocation" comme une Mission. Nous sommes appelés à vivre au coeur de notre monde une mission, celle de l'Évangfile. Interpeller les jeunes et moins jeunes, c'est les interpellés au nom d'une mission au service de l'Évangile. Je suis invité à découvrir la vocation de mon baptême et interpellé à la mission de le vivre dans le monde d'aujourd'hui. Jésus nous invite à être ses disciples puis il envoie comme missionnaire, comme apôtre dans le monde. Nous nous engageons non pour faire vivre un système, mais pour faire découvrir Jésus Christ. Écouter la voix des jeunes comme des moins jeunes, c'est découvrir leur faim et leur soif de spiritualité, leur soif de vérité, leur soif de témoins. Écouter les gens, c'est arrêter de leur porposer des enseignements et des théories si belles soient-elles pour marcher sur le même chemin qu'eux et cheminer ensemble.
Le Pape François écrit aussi: "Je voudrais voir des jeunes ambitieux, courageux, anticonformistes et révolutionnaires avec tendresse. (...) Dieu veut que les jeunes aient une misison: d'être ses prophètes et pour l'être, ils doivent se salir les pieds sur les routes." Le Pape ne veut pas de "peadler" de l'Évangile mais des témoins du ressuscité. Être ses disciples et être ses témoins, voila la mission qui nous est confiée. Le monde à "souper" de gens porteurs de belles paroles et de belles doctrines. Il nous dit à sa façon: Dis-moi ce que tu as dans le ventre. Dis-moi ce qui te fait vivre. Ça, les jeunes nous le disent et c'est à cela qu'il nous faut répondre.
En me balladant, hier, j'ai rencontré trois charmantes dames qui m'ont présenté un service que je ne connaissais pas. Alors, je me suis dis, peut être que d'autres personnes comme moi ne le connaissent pas. J'ai dons décidé de faire un petit topo.
Il s'agit de la Commission des droits de la personne et des drotis de la jeunesse du Québec. "Cette commission est un organisme indépendant qui a pour mission de veiller à la promotion et au respect des droits prévus dans la charte des droits et libertés de la province de Québec."
"Elle a également pour mission de veiller à la protection des l'intérêts de l'enfant et au respect des droits reconnus par la loi sur la protection de la personne." On nous présente un service offfert pour la protection des droits des jeunes et des personnes âgées sur le territoire de la Gapésie et des Iles de la Madeleine. Ce service se réalise à travers des programmes d'information, de recherche et d'enquête, interventions auprès des tribunaux et des recommandations au gouvernement. Je dirais que c'est un peu comme la voix des sans voix.
On nous offre un beau Guide d'information à l'usage des parents, un autre guide pour les jeunes qui partent en appartement. On fait aussi un clin d'oeil aux services des personnes âgées en établissement. En utilisant mieux ces services, ça pourrait nous éviter de "chiâler" parfois ou de souffrir en silence. Ça rend la vie plus belle.
Depuis quelques années le nombre de publications et d'études sur les textes bibliques est en progression marquée. On dit même que la Bible est le livre le plus lu au monde. Des groupes de partage de la Parole naissent dans nos communautés chrétiennes et commencent à influencer les mentalités, Moi-même j'ai développé un goût de plus en plus marqué pur l'étude des textes bibliques et ce goût m'est venu surtout depuis que des femmes biblistes ont commencé à publier. Ce matin, j'ai médité sur ce sujet et je partage quelques idées m'inspirant d'un écrit de Walter Vogels.
La Bible ne donne pas de recettes de vie, elle est le contenu du témoignage de foi de "croyants et de croyantes et pour des croyants." Elle est un livre inspirant pour la vie.
Notre société vit présentement un phénomène grandissant de violence. La télévision nous en apporte chaque jour des exemples dans nos salons. L'Ancien Testament nous en livre aussi tout un arsenal. Cependant les textes bibliques peuvent nous apporter un autre son de cloche. Si je regarde les textes de la création, nous avons mis l'accent sur la révolte de l'homme, la chute et la punition entrainant le péché originel dont nous sommes tous victimes. Ceci a développé une image de Dieu qui surveille, punit et qu'il faut adoucir par des pénitences et des sacrifices. Ces textes de la création ne nous présentent-ils pas un être humain créé à l'image de Dieu, créé en état d'alliance et de communion avec son Dieu et avec les autres. Un être libre de choisir et qui vit une crise de croissance en faisant un mauvais choix. Un être qui au lieu d'accepter les différences comme une richesse décide de les annuler en prenant possession de l'autre. L'être humain est toujours un être en croissance, en recherche de sa propre identité et qui doit composer avec les différences. La violence est souvent ce refus des différences et le désir de posession alors que fondamentalement nous osmmes des êtres d'alliance et de comunion. Nous aurions peut être intérêt à développer cette dimension au lieu de mettre l'accent toujours sur le péché. C'est ce que Jésus a voulu nous rappeler et nous l'avons tué "Créés à l'image et ressemlbance de Dieu." Nous aurons l'occasion d'y revenir.
Le mouvement féminisme a développé une autre vision de la place de la femme dans la société et dans l'Église. Les textes de la création nous rappellent la complémentarité des personnes. Longtemps ces textes nous ont révélé la supériorité de l'homme sur la femme. Dans la Bible la femme est souvent présentée comme objet de l'homme dans le vécu quotidien. Jésus est venu mettre ce monde à l'endroit et on l'a tué. "Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a uni." Nous nous sommes privés d'une richesse tout en commettant une injustice à l'égard d'une moitié de l'humanité. La Bible apporte un autre éclairage qui suscite de l'intérêt pour la lecture des textes bibliques.
Un changement de perception de l'homoséxualité dans la société nous a aussi conduit à une relecture des textes bibliques. Nous avons appris là comme dans d'autres domaines que derrière cette réalité, il y avait des personnes humaines. Un malade ne devrait pas exister, un homoséxuel ne doit pas exister dans nos mentalités. La Bible nous apprend qu'il n'existe qu'une personne malade, une personne dont l'orientation sexuelle est tournée vers une personne de même sexe. La Bible nous envoie toujours au niveau des personnes et nons des différences.
En lisant et méditant la bible, nous pourrions sans doute mieux comprendre ce qui se passe dans notre Église aujourd'hui et peut être y apporter un regard positif qui assure un lendemain. La Bible n'est pas un livre de recette, elle est une source d'inspiration pour un vécu chrétien aujourd'hui.
La Victoire de l'Amour nous a présenté un témoignage très émouvant du pardon qu'une mère de famille a donné à son fils qui a commis un meurtre. En écoutant cette dame, j'ai pris conscience que derrière un meurtrier, il y a une personne humaine blessée, souffrante. La justice condamne le geste coupable, le chrétien pardonne la personne. Il Y a là une réalité trop souvent oubliée. C'est l'enseignement et le vécu du Seigneur. Jésus Christ voit toujours la personne derrière le geste malheureus posé. Nous sommes responsalble de nos gestes mais pas toujours coupable.
Ceci me ramène au sacrement du pardon qu'on a vu trop longtemps comme "le tribunal de la pénitence." Nous avons jugé des fautes sans nous occuper de la personne. Nous avons souvent accusé des péché qui n'était que l'expression d'une souffrance ou de blessures pas complètement guéries.
Un témoignage comme celui de ce midi nous fait comprendre l'enseignement de Jésus, l'important, c'est la personne d'abord avant le geste posé. Dans l'Évangile, quand Jésus a parlé du pardon des péchés, il a posé un geste de guérison: "Lève-toi, prends ton grabat et entre chez toi." Les juifs croyaient que la maladie était la conséquence du péché, mais je pense que le péché est souvent la conséquence de la maladie, de maladies intérieures qui font toujours souffrir.
Le Seigneur est venu nous porter un témoignage de foi et d'amour, accueillons-le avec humilité.
La bible nous dit que chaque fois qu'un désastre naturel ou une ruine provoquée par un dictateur, un petit reste d'Isarël s'est levé pour rebâtir le temple et le système religieux. Ceci m'amène à uns piste de méditation.
- Il faut retenir que les causes du désastre venaient de l'extérieur comme le déluge, l'exil, ...
- Aujourd'hui les causes du désastre viennent de l'intérieur. Les chrétiens ont quitté le bateau, un fossé s'est creusé entre les gens et spécialement les jeunes et nous les vieux pratiquants. Alors le travail de reconstruction sera différent.
- Est-ce que le petit reste à l'église peut rebâtir la vie chrétienne et l'Église comme l'a fait le petit reste de l'Ancien Testament? Je crois que OUI à une condition:
Nous convertir à l'Évangile et au message de Jésus.
Dominique Collin écrit: "Avant d'atteindre un but, il faut prendre la route. Il n'y a pas de vie humaine et chrétienne sans l'idée de cheminement. La vie n'est pas un arrêt permanent sur place, elle oblige à sortir, à se mettre en mouvement." Il nous faut nous convertir à une autre vision d'Église et cesser d'être obsédé par notre propre survivance.
"Les gens n'ont rejeté ni Dieu, ni Jésus christ, ni l'Évangile. Ils adhèrent au message chrétien et évangélique. C'est le rapport avec l'Église institution qui pose des réticences." Nous devons être à l'écoute de ces frères et soeurs dans la foi.
- Nous misons beaucoup surtout en paroles sur les petits groupes, les petites communautés de foi. Mais comment aujourd'hui les former? Il y a dans chacune de nos communautés des groupes qui se rassemblent déjà: chevaliers de colomb, filles d'isabelle, groupes de prière, etc .. ces groupes ont perdu la dimension spirituelle de leur engagement. Ils sont déjà rassemblés. Ils sont des groupes chrétiens. Ne serait-ce pas là un premier noyau où serait possible de présenter la spiritualité. entendons-nous bien, il ne s'agit pas de religion, religieux, pratique sacramentelle, mais de spiritualité de la vie et de l'engagement. Les quelques personnes âgées encore à l'église serait aussi un noyau à évangéliser. Ces personnes sont en contact quotidien avec d'autres personnes au niveau des familles ou de leur engagement. C'est peut être vers ces groupes déjà rassembler qu'il vaudrait la peine de regarder. À la condition de nous convertir à l'Évangile. La route sera longue et difficile ... Tous ne la prendront pas, mais partons avec ceux qui veulent marcher.
N'oublions jamais que si nous nous mettons en route sans nous convertir au message de Jésus et à l'Évangile, si nous restons branchés sur nos structures, notre survivance et la pratique sacramentelle, nous serons une troupe vouée à l'échec. L'expérience du passé nous le rappelle toujours. Si Dieu et son message ne sont pas du voyage, nous irons vers un cul de sac.
C.F. Revue Appoint, septembre 2018.
J'écrivais dernièrement l'invitation de notre Évêque à s'offrir l'Église dont nous rêvons. Je me suis posé la question, de quelle Église je rêve. Dimanche dernier à la messe dominicale, j'invitais les gens à écrire leur rêve de l'Église et de comparer en famille ou avec des voisins. J'ai pensé fait un petit essai aujourd'hui.
Je rêve d'une Église qui ne serait pas une Église.
J'ai rêvé et je continue de rêver d'une communauté vivant le mieux possible le commendement de l'amour au quotidien, Une communauté blessée par les alea de ses membres mais qui sait grandir dans la miséricorde et l'accompagnement des plus faibles.
Une communauté qui met en exercice les charismes et les dons des baptisés insufflés par l'Esprit Saint. Une communauté qui a le goût de se rasembler pour célébrer comme on a le goût d'aller à une épluchette de blé d'inde ou à une noce.
Une communauté qui ne se demande plus comment faire pour rejoindre les jeunes mais se demande comment être pour témoigner du ressucité aujourd'hui dans une société en continuel changement.
Une comunauté qui garde vivante la parole de Dieu au coeur de la vie, qui garde vivante la prière au quotidien, qui garde vivante la pratique de la charité dans les relations humaines.
Et alors une communauté qui garde vivante l'exercice du sacerdoce du baptême, vivante la dimension prophétique des baptisés, la vie des pasteurs à partir du baprême dans la commuanuté.
Une communauté simple, pécheresse, blessée mais aimante et qui trouve sa force dans le divin qui l'habite. Une communauté qui implique tous ses menbres pour qu'ils comprennent la beauté et la grandeur de la vie ensemble.
C'est sans doute rêver en couleur, mais il est permis de rêver ..........
Jésus se permet de guérir la belle-mère de Pierre, Lc 4, 38 ss. Cette bonne dame était atteinte de la fièvre et reposait doucement dans son lit. Elle était victime soit de la peur, du stress ou d'une mélancolie qui l'empêchait de vaguer à ses tâches de maitresse de maison. Jésus entre et lui redonne confiance en elle-même. Elle se lève et les sert.
Ce geste de Jésus nous l'avons souvent refait à sa suite. Jésus vient nous rappeler ce matin l'importance d'une présence réconfortante auprès d'un malade. Toucher un malade, lui donner confiance en lui-même est un geste de nature à aider quelqu'un a retrouver la santé. Aujourd'hui trop souvent les spécialistes de la santé à cause de la somme de travail, traite le corps un peu comme un mécanicien devant une mécanique. On diagnostique un trouble, on en voit les causes et on donne un traitement. Trop souvent on oublie que derrière la maladie, il y a une personne. Nous apprenons maintenant qu'il n'y a pas de malade, mais une personne atteinte de maladie. S'il faut soigner le corps, n'oublions jamais la personne qui souvent par ce qu'elle vit est la cause de la maladie. Nous accompagnons une personne atteinte de maladie et non un malade.
C'est pourquoi le geste de Jésus dans l'Évangile est important. Prenons le temps d'écoouter, de toucher les malades souvent c'est la moitié de la guérison. Il y a là, pour nous chrétiens, un ministère très important. L'Esprit suscite dans nos communautés chrétiennes des femmes et des hommes avec ce charisme d'accompagnement qui peut redonner la force de vivre un temps de maladie de façon positive. Car il ne s'agit pas de lutter contre une maladie, mais de développer notre énergie et notre confiance en la vie de sorte que la maladie fiche le camp. Être contre la maladie est négatif et pas très fructueux; nous devons être pour, être positif, être en faveur de la vie, en recherche de la santé, ... Être positif, c'est avancer, c'est grandir même si cela est difficile.
Ceci est vrai pour toutes les situations de la vie. Nous devons être pour les valeurs, le respect des personnes , etc .. Il est évident qu'un bon moment je serai contre des situations, mais mon vouloir, c'est d'être pour les valeurs qui ne sont pas respecter. J'aime bien le Pape François qui nous invite a avoir un coeur de pasteur, un coeur de mère dans l'approche des personnes. Un coeur à l'exemple de celui de Jésus devant la fille de Jaïre, le fils de la dame de Naïm, etc ... C'est l'objet de ma prière de ce matin.
Notre Évêque Mgr Gaëtan Proulx vient de nous faire parvenir un message en ce début d'année pastorale. Il nous donne comme thème de réflexion et d'agir: offrons-nous dès maintenant l'Église dont nous rêvons!
Comme démarche en Église, il nous propose un temps de réflexion et de travail en secteur et non en région comme par le passé. C'est un premier rêve que nous avons caressé depuis un certain temps à cause de la diversité des secteurs et des distances à parcourir. C'est un voeu que j'avais souvent exprimé lors des lancement dans les années passées. Mgr Ouellet disait il y a plus de 40 ans, nous avons quatre diocèses en un par suite de la diversité de la population et des situaitons géographiques. Cette démarche rapproche la réflexion du terrain et a une meilleure chance d'atterrir selon les besoins. Je ne peux que m'en réjouir.
Mgr Proulx met l'accent aussi sur des rassemblements locaux qui soient ressourçants. Une dimension importante actuellement est le rassemblement des chrétiens en dehors des liturgies et qui devraient conduire par le suite à la célébration. L'évangélisation et le tournant missionnaire passent par ces rassemblemnts.
Le thème proposé nous envoie à notre propre perception de l'Église et même à notre foi. Offrons-nous l'Église de nos rêves. Encore faut-il rêver! Et Mgr ajoute: "notre projet pastoral sera, nous l'espérons, un point tournant pour la vitalité de nos communautés chrétiennes. Nous l'espérons nous aussi et j'y reviendrai, car il ne faudrait pas qu'il reste sur les tablettes comme tant d'autres projets dans le passé.
Dans no.tre contexte de société, il est essentiel de viser une pastorale d'engendrement. Une action pastorale qui fait naitre des disicples, des enfants de Dieu.
On peut dire qu'aujourd'hui se manifeste un désir de connaitre JÉsus Christ, de compagnonnage avec le Christ, un désir d'écoute de sa Parole et de communion fraternelle. Nous lisons aussi un désir d'une Église communion de personnes et communion de communautés. Philippe Bacq, S. J. écrivait en 2004:"La visée première d'une pastorale d'engendrement est de susciter la vie, pas seulement la vie chrétienne ou même la vie spirituelle, mais la vie dans toutes ses dimensions. susciter la vie, c'est résister ensemble et de toutes ces forces à tout ce qui dégrade l'être humain. La relation au Christ est première et elle est traversée par un mouvement vers les autres dans une démarche faite de respect et de sympathie.
La pastorale d'engendrement touche à l'identité des personnes. Elle vise non pas d'abord à offrir une doctrine ou à provoquer une pratique sacramentelle. Elle désire faire advenir tout un chacun à son identité propre. Il s'agit aussi de discerner comment Dieu est à l'oeuvre dans la cité contemporaine.
Notre société demande alors des témoins qui révèlemt la saveur de l'Évangile dans la vie. De ces témoins il y en a partout dans nos paroisses, les communautés religieuses, il suffit d'en reconnaitre la merveilleuse fécondité. Annoncer ensemble l'Évangile, P. 215.
Plus...
Ce matin, je propose une piste de réflexion à partir d'une enquête réalisée pour une rencontre de communautés religieuses. On avait demandé aux personnes qui s'inscrivaient à la rencontre de dire quelles questions ils se posaient. Les supérierus et supérieures majeures se questionnaient sur l'engagement, la formation et 'articulation avec la société. Les laïcs se situaient à un autre niveau, ils se situaient au niveau de la mission Je transcris quelques questions:
Comment parleraux jeunes et aux autres du Seigneur et de son Église pour que le message soit accepté?
Comment donner le goût de Dieu aux enfants et aux gens qui ont pris leur distance avec l'Église?
Comment pouvons-nous mettre la richesse spirituelle que nous avons découverte au service des autres?
Comment parvenir à dire notre foi dans un langage admissible par le monde actuel ou même simplement intelligible?
Comment donner aux jeunes la saveur du message de l'Évangile?
Ces questionnements des chrétiens engagés rejoignent bien notre mission ici au Québec et nous montre l'importance d'écouter ces hommes et ces femmes; ils sont, je crois, la voix de l'Esprit Saint. Le renouveau de l'Église et de la vie religieuse ne viendra pas d'en haut mais d'en bas, c'est mon expérience. Ne serait-ce pa la route du tournant missionnaire?
Le petit reste d'Israël. Un tout récent petit livre d'un profeseur émérite de l'Université d'Ottawa: Le petit reste dans la Bible, m'inspire aujourd'hui un moment de réflexion. L'auteur nous présente que le petit reste dans la Bible venait de causes extérieures, soit le déluge, les déportations, les guerres. Alors le peuple rabâtissait sa vie religieuse en fonction de ce qui restait et de leur expérience passé. C'était le petit reste qui animé par sa foi et sa pratique religieuse rebâtissait le système.
Si nous regardons le petit reste dans l'Église d'aujourd'hui, le problème vient de l'intérieur. Les chrétiens ont quitté l'Église et vivent maintenant soit de l'indifférence ou même de l'ignorance religieuse. Les gens ayant été catéchisés et sacramentalisés au lieu d'être évangélisés se retrouvent devant un vide spirituel profond. Et d'autre part, la société ayant changé complètement, les besoins sont autre et nous ne pouvons plus rebâtir le système comme hier à l'exemple des gens de la Bible.
L'Église institution et nous les prêtres sommes devenus étrangers dans notre propre pays. Il nous est difficile de rejoindre les gens qui vivent maintenant une autre culture et vision des choses et de la vie. Notre parole ne passe presque plus. Sera-t-il possible de nous retrouver au coeur de la vie pour y déposer le sel de l'Évangile? Devrions-nous commencer par nous convertir -nous petit reste- à cette nouvelle mentalité, nous convertir davantage à l'Évangile, évangéliser au lieu de sacramentaliser? Est-ce que notre petit reste peut devenir le ferment qui fait lever la pâte de l'Évangile? Peut être à la condition d'accepter d'agir comm le fils cadet de la parabole et non comme le fils ainé qui possède des droits et la vérité et reste dehors. Pouvons-nous compter sur notre petit reste ou devons-nous repartir à côté? La question est sur la table.
D'autre part, des chrétiens reviennent aujourd'hui demander un service à l'Église soit à l'occasion d'une naissance ou d'un décès. Saurons-nous vivre avec eux la joie des retrouvailles? Ou si nous aimons mieux les acuceillir avec des normes et disciplines ecclésiastiques qui les déroutent? "Voyez qu'il est bon, qu'il est doux d'habiter en frères tous ensemble." Ps 131. La lecture le partage avec ce livre de Walter Vogels pourraient être une piste intéressante pour les prochaines années.
Demain, nous entrerons offciellement en campagne électorale. Nous verrons également entrer en jeu deux divinités: La course au pouvoir et l'argent. Les uns voudront ravir le pouvoir, les autres voudront le conserver. Et pour ce faire, des millions tomberont du ciel pour arroser la terre féconde du Québec. La confiance des électeurs et leur vote serait-elle une marchandise que l'argent peut acheter? Nous avons érigé des systèmes: systèmes économique, politique, de santé, d'éducation et nous savons par expérience qu'un système défend un pouvoir, des structures avant les usagers. Les millions pleuvent dans les systèmes et les étudiants décrochent et les personnes âgées sont maltraités. Qui s'attaquera aux systèmes? Réfléchissons un peu ....
Nous allons entendre parler de "parité" entre hommes et femmes, autant de femmes que d'hommes en politique. Et puis après? Pourquoi pas plus de femmes que d'hommes? Nous abordons cette question toujours par le biais de la fonction et je crois que nous perdons l'essentiel. A mon avis, ce n'est pas parce qu,il y a autant de femmes qui bûchent de la "pitoune avec une scie mécanique" que nous avons reconnu la complémentarité des personnes. Tant que nous parlerons de patriarcat ou de matriarcat, nous ne règlerons rien.
Si l'être humain est fait de deux personnes de sexe différent, c'est qu'il y a là un sens ou une valeur essentielle que chacun porte en soi. Deux personnes peuvent exercer le même métier sans nécessairement être reconnues pour leur valeur ou essence propre. Un homme et une femme peuvent être députés et la femme peut rester quand même victime du système patriarcal. La réflexion doit aller plus loin, il me semble. Les peuples amérindiens ont une vision qui me semblent plus éclairante. Cette réflexion devrait se faire aussi au niveau des Églises. Ma conviction est que nous nous privons d'une source qui pourrait améliorer la vie en redonnant à chacun la vraie dignité de son être. J'aimerais que des gens intelligents dans notre société et nos Églises se penchent avec rigueur sur cette question à partir des textes fondateurs de l'humanité et de la pensée du Christ dans l'Évangile. J'ouvre simplement une porte......
Évangéliser ne consiste pas d'abord à remplir le cerveau humain avec des connaissances, mais de remplir le coeur avec de la compassion, de la bonté et de l'amour. Évangéliser, c'est mettre en relation avec quelqu'un, ce n'est pas une affaire de tête, mais de coeur.