Pierre-Jean Labarrière écrit: "Au vrai, n'est-ce pas en tant qu'il est fils d'Adam que Jésus peut être dit Fils de Dieu?" Ne pourrais-je pas dire alors: N'est-ce pas en tant que je suis homme que je peut être appelé fils de Dieu? Plus nous sommes proche de l'humain créé à l'image de Dieu que nous sommes enfant de Dieu. D'ailleurs Thérèse d'Avila disait:"Ne coyons pas que nous entrerons au ciel avant d'être entrées dans notre âme." Le ciel, la vie éternelle serait d'abord en nous? Une bonne maitère à réflexion.
"Voici l'agneau de Dieu, (...) voici un homme qui est passé devant moi." Jn 1, 29, Jean Baptiste nous présente le Fils de Dieu en nou srévélant qu«,il est passé devant lui. Pourtant Jean est venu avant Jésus, il est plus vieux que lui, il devrait avoir la préséance. Jean a laissé passer le Cchrist devant lui. Ce n'est pas son projet qu'il est venu réaliser mais celui du Père. Il est venu présenter l'envoyé du Père. Je me suis demandé si j'imitais Jean dans mes projets: est-ce que je laisse passer Jésus devant moi ou si je réalise mes projets? La mentalité au Québec a changé depuis quelques années, les besoins des chrétiens ne sont plus les mêmes, la façon de vivre les valeurs est changée; j'ai regardé la vie de notre Église où j'ai oeuvré depuis 50 ans et je crois que nous avons réalisé nos projets et le Seigneur n'a pas toujours été en avant de nous. Ne sommes-nous pas davantage défenseurs d'un système religieux et de traditions de pratiques que pasteurs des projets de Dieu? C'est la question que Jean vient me poser ce matin. Jean conduit à Jésus non à une doctrine ou des pratiques.
"Que cherchez-vous?" Jn 1, 38. Jésus voyant que des gens le suivait leur demande ce qu'il cherche. Et ceux-ci répondent: "Où demeures-tu?" Jésus leur répond simplement: "Venez et voyez." Voila une belle démarche d'évangélisation. Je devrais apprendre à demander à tous ces gens que je rencontre et me parle de la pratique religieuse ou de l'Église: "Que cherchez-vous?" L'important ne serait-il pas de savoir ce que nos contemporains cherchent ou désirent? Nous avons toujours des réponses toutes faites et souvent nous sommes en dehors de leurs préoccupations. L'important n'est pace que nous avons à leur dire, mais ce dont ils ont besoin de savoir. Ne sommes-nous pas trop centrés sur une doctrine à faire connaitre et oublions de rencontrer les gens et leur donner le vin dont ils ont besoin. Jésus n'a pas donner de réponse, il a invité: Venez et voyez, c'est à dire regardez le témoignage de vie que je vais donner, l'enseignement que je vais faire et vous saurez ou je demeure. Ils allèrent et restèrent. Puissions-nous comme le Christ donner ce goût de rester dans la joie.
Jacques grand'Maison écrit dans son livre "Une spritualité laïque au quotidien", En des mots très simples, je dirais que pour le Dieu de la Bible et des Évangiles, le sacré, la transcendant, c'est l'être humain surtout le pauvre, le fragile."
Et sur une stèle, il est écrit: Si tu vas au bout du monde, tu trouveras des traces de Dieu, si tu vas au fond de toi-même, tu trouveras Dieu lui-même. Et Jacques termine son livre avec ces mots: Les laïques seront les principaux transmetteurs de la foi, et les communautés chrétiennes qui se donneront leurs pasteurs. Ce qui nous arrive est une grâce qui illustre parfaitement ce propos de Bonhoeffer: "L'Église est pour ceux qui ne sont pas en elle."
Notre société nous lance un appel saurons-nous le voir comme une grâce? Revenir à l'humain qui est le reflet de Dieu. L'avenir de l'Église dépend de notre façon de gérer le présent. Et ce présent nous invite au spirituel au coeur même de l'être humain.
En méditant ces lignes presqu'au soir de ma vie, J'ai le sentiment d'avoir travaillé à maintenir des choses en place, et surtout ce sentiment d'être arrivé là où tout commence.
"Il ne faut pas appeler richesse les choses que l'on peut perdre." Léonard de Vinci.
Il est tellement facile de dire: "Je ne crois pas en Dieu" puisque Dieu nous autorise à prononcer ces paroles avec impuinité. Ce sont nos actes qu'il observe." Gandhi.
"Noël est le fruit du plus beau: Je t'aime. Puisse-ce plus beau je t'aime être celui qui sort de ton coeur en ce jour de Noël."
Gandhi disait: "La religion, c'est comme une montagne, chacun la gravit à sa façon et à son rythme, mais il n'y a qu'un sommet." Nous sommes tous en marche vers le sommet qui le Christ et la vie éternelle, mais chacun avance à sa façon. Il y a le pas du vieillard prit de rhumatisme, qui traine son talon et qui prend du temps à monter. Il y a le pas de l'ado qui monte en dansant et qui s'écarte souvent du sentier battu. Il y a le pas de l'adulte qui veut souvent faire lui-même son propre chemin. Parvenu au sommet, les uns s'assoient à côté des autres bénéficiant du même résultat.
Ce qui distingue les hommes, ce n'est pas la foi, mais la façon de l'intégrer et les chemins prit pour arriver au but. La difficulté est d'accepter que tous ne prennent pas le même sentier mais qu'ils arriveront tous au même but. La spiritualité est cette valeur intérieure qui me permet d'aller allègrement jusqu'au bout. L'important est de travailler à l'intérieur de notre propre religion pour améliorer les sentiers.
Saint Paul nous dit en sa première lettre aux Corinthiens: "Vous êtes une maison que Dieu construit. Selon la grâce que Dieu m'a donnée, moi, comme un bon architecte, j'ai posé la pierre de fondation. La pierre de fondation , personne ne peut en poser d'autre que celle qui s'y trouve: JÉSUS CHRIST." 1 Cor. 3, 9-12. Voila une piste d'évangélisation: Découvrir la pierre de fondation posée dans chacune de nos vies. Découvrir Jésus Christ au coeur de nos vies. Nous ne sommes plus à l'heure de la catéchèse, mais à l'heure du kérigme. Nous ne sommes plus à l'heure de l'enseignement mais de la découverte. Est-ce que nous posons les fondations ou si nous plaçons des structures où il n'y a pas de fondation? Notre priorité pastorale à Gaspé trouve toute son importance: Semons la Parole; faisons découvrir le Christ, le reste viendra par surcroit.
Le semeur est sorti pour semer. Il ne soucia pas de la terre mais resta confiant dans la qualité de la semence. Aujourd'hui nous sommes invités par le Semeur a jeter la semence partout: semons la Parole de notre Dieu, semons l'amour, semons le pardon, semons la miséricorde a profusion, avec générosité pour que l'une ou l'autre féconde et éclaire les générations futures.
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"Mes salutations "Bonjour" adressées aujourd'hui ne seront pas seulement des mots de politesse, mais une façon de "bénir" les gens afin que tous comprennent qu'il est important que nous ayons la vie". Un sage. Comme chrétiens, nos paroles, nos salutaitions devraient êtres des mots de bénédiction.
"Il n'y a ni victoire ni défaite dans le cycle de la nature; il y a du mouvement". N'en n'est-il pas ainsi dans toute vie? Devant certaines difficultés ou échecs certains diront: j'ai perdu; d'autres diront: j'ai survécu. La vie est un perpétuel mouvement, changement. Les bons comme les mauvais m'apprennnent à grandir. Ce qui semble parfois un échec est souvent un moment de relance ou de découverte. Combien de fois à la suite d'une difficulté ne nous sommes pas dit: J'ai passé en travers. J'ai appris à lutter et j'ai grandit.
Il en est ainsi dans l'Église. Ce que nous vivons n'est pas un échec de ce que nous avons recherché mais un moment dans le mouvement de la vie qui nous pousse en avant. Le défi pour nous est de suivre le mouvement de la vie pour y découvrir les valeurs. Les arbres vont perdre leurs feuilles d'ici peu. Leurs branches se lèveront sèches vers le ciel. Ils pourraient se dire nous sommes vaincus, mais non c'est une sécheresse pour un nouveau départ. tout l'hiver, ils vont lutter avec leurs racines pour repartir en neuf. Il en est ainsi dans la vie et dans notre Église. Le temps que nous vivons nous permet de lutter avc nos racines et nos valeurs pour repartir en neuf. C'est le mouvement de la vie.
Hier, j'ai demandé à une plante dans ma maison: Parle-moi de Dieu. Ce matin, elle était fleurie.
Dernièrement, je rencontre quelqu'un au magasin, il m'arrête et me dit: Je vais à la messe, je vous reconnais partout mais j'aimerais vous connaitre. J'ai été un peu surpris par la question et en réfléchissant, je l'ai trouvée bonne. Ne serait-ce pas une démarche sacramentelle?
Chaque dimanche, je viens à l'église et je reconnais mes voisins de bancs, nous sommes toujours à la même place. Ma rencontre avec le Christ est-elle de reconnaissance ou de connaissance? Je m'y reconnais parce que la célébration est toujours la même, nous faisons les mêmes gestes et disons les mêmes paroles, mais est-ce que je connais Celui que je viens rencontrer?
L'Eucharistie nous prend comme assemblée pour faire de nous une communauté. Est-ce que je prends le temps de connaitre la personne qui célèbre avec moi ou si je veux simplement la reconnaitre? Ce sont des questions qu'il faut se poser. La semaine quand je rencontre quelqu'un est-ce que je me permets de le connaitre ou simplement le reconnaitre? L'Eucharistie est un véritable repas de communion où il ne suffit pas de simplement se reconnaitre. J'entends souvent: on a changé des choses dans la messe, je ne me reconnais plus. Nous sommes au plan de la reconnaissance, nous restons à la surface.
En méditant ce matin, je suis invité à dépasser ce reconnaitre pour aller au connaitre. Je prie pour entrer en communion avec le Christ et je vais à l'Eucharistie pour entrer en communion avec le Christ et mes frères et soeurs et former communauté. Souhaitons ensemble que nous puissions non seulement nous reconnaitre mais surtout nous connaitre et connaitre le Christ. Co-naitre, naitre avec.