
Jos. Deschênes
Semons.
Le semeur est sorti pour semer. Il ne soucia pas de la terre mais resta confiant dans la qualité de la semence. Aujourd'hui nous sommes invités par le Semeur a jeter la semence partout: semons la Parole de notre Dieu, semons l'amour, semons le pardon, semons la miséricorde a profusion, avec générosité pour que l'une ou l'autre féconde et éclaire les générations futures.
La prière.
29e dimanche ordinaire, Luc 18, 1-8 Ex 17, 8-13.
"Un jour, des religieux venaient dénoncer à leur supérieur le comportement scandaleux d'un des leurs. Ce dernier parlait très, voire trop souvent avec une belle femme, mais parait-il de mauvaise vie. Le supérieur soucieux de ce religieux en perdition le convoqua et lui expliqua ce qui lui avait été rapporté. Père, répondit sereinement l'intéressé, n'est-il pas mieux de parler à une belle créature de Dieu en pensant à lui, que de le prier en pensant sans cesse à une belle créature?" C'est une légende qui nous rappelle combien il est facile d'être distrait dans la prière et aussi comment nos distractions peuvent être objet de prière.
Derrière l'humour de ce père se cache une réalité, la prière est un don que je découvre au quotidien selon mon rythme. Il n'ya pas de bonne ou mauvaise forme de prière, chacun trouve dans son expérience la forme qui lui convient. La prière est une grâce que l'on découvre et qui nous met en relation avec la présence divine en nous. La prière est un moment de communion profonde dans mon jardin secret avec L'Amour infini en moi.
La prière me met en communion avec Dieu; elle ne change pas le dessein de Dieu avec moi, mais m'ajuste sur ce projet. La prière n'est pas d'abord des mots prononcés mais un état de communion. Les prières que nous récitons souvent et qu'on désigne par des dévotions sont nécessaires au départ pour nous ouvrir à la communion avec Dieu.
Personnellement, je fais ma prière à partir de la télévision le matin. J'écoute battre le coeur de Dieu. J'y décpouvre un coeur blessé et souffrant dans les frères et soeurs qui se battent et se blessent, je découvre un coeur malheureux dans toutes ces personnes vicitmes de violence ou d'intimidation, Je vois un coeur heurex et reconnaissant dans tous ces actes de bienviellance, de secours à l'égrad des pauvres et des démunis de la société. Ma prière devient communion avec ce coeur de Dieu qui bat au rythme de la vie.
La prière est ainsi accrochée à la vie. Le secret de la prière est l'Évangile. L'Évangile nous met sur la route à la suite du Christ dans une relation d'amour et de miséricorde. Ainsi nos salutations quotidiennes ne sont pas seulement des actes de politesse mais une prière de bénédiction. Quand je dis à quelqu'un bonne journée, je bénis sa journée pour qu'elle soit bonne. Ce n'est pas seulement un souhait ou une marque de politesse, c'est une bénédiction sur la journée. La prière est ce moment de grâce qui nous élève au dessus de nos bobos quotidiens pour nous faire entrer d'une certaine façon dans la vie éternelle. prier, c'est d'une certaine façon devenir comme Marie disciple du Christet se dire ensemble: Faisons tout ce qu'il nous dira.
Lecture intéressante.
Paulo Coelho: Le Manuscrit retrouvé. Flammarion. Il s'agit d'une véritable leçon de vie. C'est une invitation a repensé notre humanité et notre façon de vivre. Une série de textes d'un sage nommé Copte autour de sujets variés comme la liberté, les armes, l'élégance, les victoires ou les défaites, ont été colligées dans ce volume d'une lecture facile et nourrisante. Il s'Agit de documents retrouvés en 1945 qui rapporte les paroles du sage. Bonne Lecture.
Une pensée pour nous
"Mes salutations "Bonjour" adressées aujourd'hui ne seront pas seulement des mots de politesse, mais une façon de "bénir" les gens afin que tous comprennent qu'il est important que nous ayons la vie". Un sage. Comme chrétiens, nos paroles, nos salutaitions devraient êtres des mots de bénédiction.
Réflexion
"Il n'y a ni victoire ni défaite dans le cycle de la nature; il y a du mouvement". N'en n'est-il pas ainsi dans toute vie? Devant certaines difficultés ou échecs certains diront: j'ai perdu; d'autres diront: j'ai survécu. La vie est un perpétuel mouvement, changement. Les bons comme les mauvais m'apprennnent à grandir. Ce qui semble parfois un échec est souvent un moment de relance ou de découverte. Combien de fois à la suite d'une difficulté ne nous sommes pas dit: J'ai passé en travers. J'ai appris à lutter et j'ai grandit.
Il en est ainsi dans l'Église. Ce que nous vivons n'est pas un échec de ce que nous avons recherché mais un moment dans le mouvement de la vie qui nous pousse en avant. Le défi pour nous est de suivre le mouvement de la vie pour y découvrir les valeurs. Les arbres vont perdre leurs feuilles d'ici peu. Leurs branches se lèveront sèches vers le ciel. Ils pourraient se dire nous sommes vaincus, mais non c'est une sécheresse pour un nouveau départ. tout l'hiver, ils vont lutter avec leurs racines pour repartir en neuf. Il en est ainsi dans la vie et dans notre Église. Le temps que nous vivons nous permet de lutter avc nos racines et nos valeurs pour repartir en neuf. C'est le mouvement de la vie.
Une leçon de Cana (2)
Alors sa mère dit à Jésus: "Ils n'ont plus de vin". Jésus répond: "Femme qu'y a-t-il entre toi et moi. Mon heure n'est pas encore venue." Marie se situe en tant que mère qui donne un ordre à son Fils: fais quelque chose, le vin manque. Ordinairement, c'est le maitre de la noce qui va dire à l'époux que le vin manque. L'époux doit pourvoir au besoin. Ici Marie prend la place du maitre et s'adresse à Jésus comme à l'époux.
Marie se retourne et dit aux serviteurs: "Faites tout ce qu'il vous dira." Marie devient disciple, elle se met à la suite de Jésus. Elle n'est plus là pour commander mais pour servir. C'est alors que le miracle se produit. L'heure de Jésus est arrivée. Jésus agit avec des disciples, des collaborateurs et non avec des gens qui commandent. Marie m'apprend à être disciple. Marie m'apprend à écouter Jésus me parler et à m'engager à sa suite.
Jésus est l'époux qui vient vivre une alliance avec nous. Marie nous apprend l'attitude du disciple. Dans ma vie chrétienne, j'ai à apprendre à écouter le Seigneur et à travailler avec lui et non à lui dicter quoi faire. Je dois être témoin au quotidien de cette présence amoureuse de Dieu en moi. Il en est ainsi dans l'Église. Nous avons voulu dire au Seigneur quoi faire en montant des structures: secteurs, équipes etc ... ceci n'a pas marché. Il aurait fallu davantage être disciples pour réaliser le plan de Dieu. Jésus est l'époux de l'Église: Faisons ce qu'il nous dira. L'heure de Jésus est celle où nous acceptons de nous mettre en route avec Lui et non de lui dire quoi faire avec nous. Nous sommes les serviteurs du royaume.
Une leçon de Cana
Recueillons un message donné par l'événement des noces de Cana, Jn 2, 1-11. Jésus était présent aux noces avec ses disciples et sa mère. Les disciples et la mère ne sont pas nommés, c'est chacun et chacune de nous.
Notons d'abord que l'évangéliste Jean inaugure la vie publique de Jésus à l'intérieur d'un événement d'alliance et de communion. Il nous indique à prime abord ce que sera la vie de Jésus. D'ailleurs cette vie publique se terminera par un autre repas de communion. Jésus est venu instaurer un règne de communion, de partage entre les êtres humains et avec son Père. Jésus utilisera aussi des paraboles de festins de noce pour parler du royaume de Dieu. Jésus veut nous insérer dans une relation d'alliance. Nous sommes des fiancés du royaume.
Notre monde qui a balancé les formes de pratique religieuse, un monde parfois déchiré en deux a besoin de mieux connaitre ce Dieu de l'alliance. C'est le défi que nous portons comme chrétiens de transmettre l'image du Dieu de l'alliance, de la communion. Jésus est allé jusqu'au bout de cette fidélité afin de nous faire comprendre cette soif de Dieu pour le monde. Jésus a participé pleinement à la noce parce qu'elle est célébration de l'amour. Le mariage n'est pas une prison qui enferme dans des lois ou des traditions, il est le signe sacré de la relation de l'être humain avec Dieu. Il est le Dieu de l'alliance; un Dieu qui se donne et se laisse accueillir. Un Dieu présent à l'intérieur de notre quotidien, qui nous accompagne. Nous avons tous besoin de découvrir la tendresse de Dieu pour nous et de nous laisser prendre dans cette relation d'alliance. A son dernier repas, Jésus nous a dit: "Faites ceci en mémoire de moi." Rendez présent et efficace ces temps d'alliance et de communion.
A suivre.
Réflexion.
Hier, j'ai demandé à une plante dans ma maison: Parle-moi de Dieu. Ce matin, elle était fleurie.
Un coeur de Samaritain.
J'aivais été nommé curé d'une paroisse où vivait des personnes blessées dans leur intelligence, leur psychologie et leur coeur. Ces gens qu'on appelait "handicapés" me dérangeaient. Je n'étais pas habitué à cotoyer ces personnes. au fil du temps, ces gens m'ont évangélisé. Ces personnes sont au niveau du coeur, d'une relation; ils vont traverser la rue pour venir nous donner la main. Ils sont libres de toute convenance, ils sont au niveau du coeur. Il m'ont appris à me libérer de certainnes convenances. C'est un peu l'Évangile de notre dimanche. (Luc 17, 11-19).
Jésus et les siens en route vers Jérusalem rencontrent dix lépreux, dix personnes exclues de la société, dix personnes qui dérangent. Jésus s'arrête et les guérit. Il leur dit "Allez vous montrer aux prêtres." Ce sont les prêtres qui confirment les guérisons. Cependant un seul revient dire merci, les autres remplissent leurs obligations. Le seul qui revient est un étranger, un samaritain, nous pensons que les autres étaient juifs. le juif était prisonnier de ses obligations, ses lois et n'avaient pas le temps pour la reconnaissance. Pour le juif le respect de la loi est plus important que la reconnaissance. Le samaritain avait tout balancé de ces obligations, il est libre et alors il peut prendre le temps de dire MERCI.
L'Évangile vient questionner notre propre agir chrétien. Pour un chrétien comme pour toute communauté chrétienne, il n'y a pas d'exclus, tous sont chez eux dans la maison. La vie chrétienne est une affaire de coeur et la personne même avec ses blessures et ses faiblesses passe toujours avant les lois et les coutumes. Les lois comme les traditions sont importantes mais au service de la vie. Nous sommes parfois les bons juifs qui vont faire leur religion, remplir leurs obligations au détriment de la vie. Nous avons toujours de bonnes raisons pour exclure des personnes. Nous sommes parfois aussi le bon samaritain qui revient dire merci. L'Évangile nous situe au niveau du coeur.
Nous pourrions aussi nous poser la question: Qui sont nos bons juifs? qui sont nos bons samaritains dans nos communautés? Depuis plusieurs années, notre Église du Québec s'est déplacée et elle est devenue l'Église hors les murs. Beaucoup de frères et de soeurs ont balancé les rites et les obligations que nous avons connus. Sont-ils pour nous des samaritains qu'il faut délaisser ou des frères qui nous interpellent et nous évangélisent? Nous devons avoir le coeur libre pour accueillir les dons du Seigneur et revenir lui dire MERCI.
J'ai lu
Danielle Steel: Offrir de l'espoir, onze ans auprès des sans-abri, Presse Universitaire, 2010. Danielle Steel est l'auteure de beaucoup de livres et de romans. Dans ce livre "offrir de l'espoir", elle raconte son travail dans les rues, de nuit, auprès des sans abri. Après la mort de son fils, anéantie par le chagrin, elle veut donné du sens à sa vie. Elle s'engage donc auprès des sans logis dans les rues de San Francisco et rassemble le groupe de bénévoles qu»'elle appellera "Yo! Angel! Elle raconte les joies vécues comme les dangers encourus dans ces sorties nocturnes. Récits émouvants, chargés d'amour et de dévouement, incarnation de l'Évangile de Jésus Christ. "Elle invite chacun d'entre nous à offrir de l'espoir." Bonne lecture.