
Jos. Deschênes
J'ai lu...
Deepak Chopra: Cheminer vers la sagesse. Presse du Châtelet. Un guide spirituel à l'usage des jeunes et de leurs ainés. Un jeune élève sur le chemin d el'école rencontre un vieux sage venu de nulle part qui lui apprend certaines règles de sagesse humaine. "Ai-je une âme? Quelle force suprême m'habite? Comment puis-je changer le monde?. Et Bien d'autrs sujets abordés par ce vieux sage nommé Baba. Ce livre devient une introduction à la spiritualité. C'est au niveau du coeur et de l'esprit que tout se passe. Bonne lecture.
Descend au ras des marguerites.
Le petit Zachée de l'Évangile s'est permis une escapade dans les hauteurs. Il voulait voir Jésus de ses yeux vus. Il s'élève au-dessus du quotidien pour bien observer Il ne voulait pas rencontrer Jésus mais le voir. Jésus passe, lève les yeux, et lui dit: Descend, je veux loger chez toi. Zachée est obligé de passer du voir à l'accueil et la rencontre.
Jésus demande à Zachée de descendre au niveau de son quotidien, dans sa maison, c'est là qu'aura lieu la rencontre. Zachée doit apprendre à voir Jésus avec les yeux du coeur. C'est la première interrogation que Jésus me pose aujourd'hui: il ne veut pas me voir, il veut me rencontrer. Et moi? Suis-je comme Zachée qui veut voir, veut apprendre des choses sur Jésus ou si je veux faire une expérience de présence du Christ dans ma vie? Est-ce que je suis grimpé sur le sycomore de mes principes, mes traditions, mes connaissances, mes idées toutes faites?
Remarquons que Zachée est un riche collecteur d'impôt donc quelqu'un de pas très aimé dans son milieu. Pour la première fois peut-être quelqu'un s'arrête près de lui pour le reconnaitre et s'inviter chez lui. Une marque d'amitié et de reconnaissance qu'il n'a pas connue. Jésus se situe au niveau de l'être et non du faire. Un jour j'avais visité une jeune famille qui venait d'accueillir un bébé et je m'arrête pour les connaitre et les féliciter. Le couple me demande pour qu'elle raison je suis arrêté les voir. Qu'est-ce que je leur veux? Je suis arêté simplement pour vous saluer, voir votre bébé ... Vous êtes arreté juste pour nous autres, me dirent-ils? Ils étaient étonné que le prêtre s'arrête juste pour eux. C'est ce que Jésus fait avec Zachée. Il s'arrête juste pour lui.
Jésus dira: "Il faut que j'aille demeurer dans ta maison." Ce n'est pas un ordre que Jésus a reçu d'aller chez Zachée, mais c'est un besoin qui vient du coeur. C'est un besoin de faire grandir la graine de bonté qui germe au coeur de Zachée. Demeurer n'est pas seulement partager la même pièce, mais aussi partager du temps, de la fraternité qui conduira à la conversion de Zachée. Jésus veut nous apprende à rencontrer l'autre non seulement au niveau des idées, des choses à faire, de la pratique des sacrements, mais demeurer, prendre le temps d'une rencontre au niveau du quotidien, au niveau du coeur.
Après la résurrection, Jésus dira à ses apôtres: Allez en Galilée, c'est là que vous me verrez. Jésus envoie ses apôtres sur le terrain du quotidien, au ras des marguerites, c'est là que se vivent les rencontres qui transforment. Jésus nous invite à descendre de l'arbre de nos sécurités, de nos prières toutes faites et qui datent d'un autre siècle, de nos traditions, coutumes de toutes sortes pour le rencontrer sur le terrain de la vie. C'est là qu'Il nous attend, qu'il nous envoie. Jésus ne veut pas de quelqu'un qui le regarde, mais de quelqu'un qui le rencontre; non de quelqu'un qui sort de son quotidien pour prier, mais qui prie avec et dans son quotidien.Ce matin, Jésus me dit; Descend de ton arbre et viens dans la maison de ton coeur, j'ai quelque chose à te faire découvrir.
Une lecture.
Nello Scavo: Les ennemis du Pape. Novalis. Ce journaliste vaticaniste trace un portrait des puissances qui s'opposent à la réforme du Pape François. En sous titre, il écrit: Ceux qui veulent le réduire au silence, ceux qui veulent le discréditer, ceux qui veulent sa mort. Le Pape s'attaque aux pouvoirs tant celui de l'argent, de la mafia qu'à l'intérieur de l'Église. En lisant ce livre, j»'avais l'impression de lire l'Évangile et de voir Jésus au prise avec le pouvoir sous toutes ses formes. C'est assez étonnant même déroutant de lire tous les stratagèmes mis en place tant à l'extérieur qu'à l'intérieur de l'Église pour contrer l'action du Pape.Cette lecture m'incite à aimer davantage l'Église peuple de Dieu, Église communauté qui reconnait en François son pasteur. Il parle avec autorité et quand l'autorité s'attaque au pouvoir, c'est derangeant. Bonne lecture.
Le semeur est sorti ...
Notre priorité pastorale diocésaine à Gaspé est lancée: Semons la Parole. Elle s'inspire de la parabole du semeur en Mth 13, 1-9. Je me permets de partager ma méditation de ces derniers jours. On nous a proposé de réfléchir autour de trois éléments: le semeur, la semence, le terrain.
Le semeur:
Le semeur est d'abord un être amoureux. Il doit aimer le terrain qu'il ensemence, la semence qu'il jette en terre, la mission qui est la sienne et Celui qui l'envoie semer. Le semeur doit faire corps avec sa mission, les personnes à qui il s'adresse. "Sans l'amour, je suis un métal qui résonne", nous dit Paul en 1 Cor. 13, 1sss.
Le semeur doit être disciple du Christ.Il ne donne pas sa parole, mais celle de celui qui l'a envoyé. Nous ne pouvons pas être apôtre si nous ne sommes pas d'abord disciple. Se placer à l'école de Jésus Christ est la première démarche du semeur. A l'exemple de Marie au noce de Cana. Elle parle d'abord à Jésus comme mère: "Ils n'ont plus de vin." Mais elle se ravise et parle comme disciple: "Faites tout ce qu'il vous dira" et le miracle de produit. Le semeur doit être en communion avec Celui qui l'envoie.
Le semeur ne cherche pas le résultat. Il n'est pas un cueilleur mais un semeur. Il sème avec générosité, avec foi en la parole, il sème en abondance. Le semeur n'est pas d'abord un être efficace mais un être généreux, un être de foi.
La semence:
La semence est la Parole de Dieu, semence du royaume. La Parole de Dieu est d'abord inscrite au fond de notre coeur nous dit le prophète. Le Seigneur est présent dans sa parole d'une présence réelle comme dans l'Eucharistie, mais une présence non substantielle. La Parole nous convoque, nous rassemble et nous met en état de célébrer. La Parole est un moment de communication qui nous fait passer à un état de communion. Quand je vais manger dans une famille, on m'invite avec une parole, je prend un temps de "placoting" avant de passer à table; une fois à table la parole diminue, il y a plus de temps de silence, nous sommes passer dans un temps de communion. La parole est essentielle dans toute célébration pour nous conduire à la communion.
Le Parole est puissante. Elle était présente au moment de la création: "Que la lumière soit et elle fut." Gn 1, 2. Le prophète Isaïe 55, 10 nous rappelle cette puissance de la parole de Dieu, et l'Épître aux Hébreux 4, 12 insiste également. Le semeur doit avoir confiance en cette puissance de la parole du Seigneur.
La Parole a une odeur. La parole est un souffle, une haleine. Si je mange de l'oignon, les voisins vont le savoir et s'éloignent, si j'utilise un rince à la menthe, les voisins ne bougeront pas. La parole que je sème a-t-elle une odeur d'oignon ou de menthe; est-ce une parole qui éloigne ou rassemble? Aujourd'hui, je rencontre beaucoup de gens éloignés par une parole à senteur d'oignon et qui attendent une parole qui rassemble. J'ai besoin de découvrir une parole chaude, une parole du coeur qui réchauffe, rassemble ...
Le terrain.
Le terrain est extrêmement varié. La capacité de produire est aussi très variée et parfois décevante pour un semeur qui espère des fruits rapides. J'ai déjà vu des fleurs percer sur un terrain très rocheux. Il peut y avoir une petite pointe de terre qui laisse pointer une plante. Le semeur n'est pas un cueilleur, il sème sans se soucier des résultats. Mais le cultivateur connait sa terre et il lui donne la préparation dont elle a besoin pour produire ce qu'elle peut. Le semeur, qui aime sa terre, l'écoute et la comprend et lui donne la nourriture dont elle a besoin. Il y a des terres qui sont fertiles pour certaines sortes de semences et ne produiront rien avec d'autres graines. Le semeur fait corps avec sa terre.
Le terrain a ses besoins. Le terrain de l'évangélisation a besoin d'être aimé, d'être écouté pour donner du cent pour un. Le semeur part de son terrain pour jeter la semence. Si nous partons de nos besoins nous risquons de faire fausse route. Il y a des terrains blessés, brisés, pas aimables, ils ont besoin plus que les autres d'être aimés. Il y a des terrains pas encore défrichés qui ont besoin d'une oreille attentive pour les comprendre. Il y a des terrains fertiles qui ont besoin d'âtre reconnus. Le semeur de l'évangélisation doit être attentifs à toutes ces sortes de terrain et leur donner ce dont ils ont besoin. Le semeur sort pour semer, il n'ensemence pas seulement les terrains qui fréquentent l'église, il rejoint tous les milieux.
Ainsi se présente à nous un défi pour l'année. Je souhaite que ce message de notre Évêque ne reste pas entre les deux couverts de notre cartable. Le semeur est sorti pour semer.
La prière du coeur.
J'arrive un jour à l'église pour présider l'Eucharistie, les personnes âgées présentes me disent: on est encore là, les jeunes ne veulent rien savoir, heureusement qu'ils nous ont. A mon retour chez moi, j'arrête à l'épicerie et je rencontre des jeunes couples qui me disent eux: on ne va plus à l'église, c'est seulement des personnes âgées qui ne veulent rien changer et faut entrer dans leur affaires qui ne nous disent plus rien. J'entre chez moi en réfléchissant sur ce monde qui ne se comprend plus.
Aujoud'hui, l'Évangile de Luc 18, 9-14, nous présente un pharisien et un publicain venus à l'église pour prier. Le pharisien est un homme d'église qui respecte bien les lois, pratique sa religion très bien, et qui justifie sa foi par ses oeuvres. Il est un bon chrétien parce qu'il respecte les lois et coutumes. Il peut de permettre de lever le nez sur ce pauvre publicain, ce pauvre mécréant.
Le publicain est ce pauvre serviteur, prisonnier du système qui doit collecter les impôts pour un ennemi du peuple. Le publicain est ce pécheur de tout acabit, souvent victime d'un système oppresseur qui détruit les libertés. Ce pauvre homme reconnait sa situation de pécheur demande grâce.
Ces situations, nous les vivons encore dans nos vies, dans notre Église et dans la société. Nous mesurons la qualité de notre foi par le nombre de pratiques religieuses, de prières ou de respect des normes. Le pharisien commence sa prière par un "JE" bien campé: JE ne suis pas comme le reste des hommes. Le publicain commence par un acte de reconnaissance à Dieu: Regarde-moi avec miséricorde car "je" suis un pécheur. La prière du pharisien me rappelait l'attitude des personnes âgées à l'église: Nous autres on l'a l'affaire et les jeunes ne comprennent pas. Le publicain me fait penser à toutes ces personnes bien intentionnées que l'on rejette parce qu'ils n'entrent pas dans nos façons de faire ou de penser.
Cette parabole de Jésus doit m'apprendre que la foi et la vie chrétinne ne se mesure pas à la quantité d'actes religieux mais à la qualité du coeur. Ce n'est pas d'abord une façon de faire mais une qualité d'être. Suis-je pharisien ou publicain ou un peu des deux?
Les visites dans les salons funéraires nous éclairent en ce sens. Près d'une personne décédée, les gens parlent d'abord de ce qu'elle a été avant ce qu'elle a fait. Ce qui reste de quelqu'un c'est sa qualité de présence, la qualité de son coeur. Nous devons être le chrétien des béatitudes et non des commandements. Notre foi ne se justifie pas par le nombre de messes entendues, ou les chemins de croix réalisés, mais par le geste d'amour, de miséricorde, d'accueil respectueux et de pardon accordé. L'heure la plus grande de ma vie est celle ou j'aurai le plus aimé et peut être l'heure où ce fut le plus difficile d'aimer.
Enjeux et défis
Enjeux et défis est le titre d'une conférence du théologien André foisson qui est d'une grande importance pour nous aujourd'hui. Il commence en affirmant de ne pas proposer d'attitudes pastorales mais de réfléchir sur les attitudes spirituelles à adopter pour le monde présent. Notre monde ne veut plus de religion mais a soif de spirtualité. Il nous propose quelques pistes de réflexion.
Reconnaitre l'amour, l'action, la présence de Dieu dans ce qui se vit au quotidien aujourd'hui. Dieu se révèle dans le quotidien même si nous ne le reconnaissons pas. Je pensais à tous ces services de bénévolat offerts chez nous pour les personnes dans le besoin....
Reconnaitre les béatitudes comme unique chemin de salut. Vivre ce passage des commandements au béatitudes.
Mettre l'accent sur la charité vécue au quotidien et dans la communauté chrétienne. Revenir à la communauté et en redcouvrir tous les ministères, les charismes, et développer la responsabilité des chrétiens. La communauté et ses charismes sont la base de toute vie d'Église. Nous mettons souvent l'accent sur les 4 fidélités de la communauté, mais nous n'avons pas de communauté. Il serait plus profitable de placer l'accent sur le baptême, le sacerdoce baptismal, les charismes que le baptême déploie dans la communauté.
Avec la communauté, développer des styles de vie chrétienne conforme à l'Évangile, et trouver des styles de célébrations plus conformes aux aspiraitons et besoins du peuple chrétien.
En lisant cette conférence, je pensais au prophète Aggée 1, 5-8. Évaluez les chemins que vous avez pris, regardez où cela vous a conduit, et allez à la montagne, en présence de Dieu, et rapportez le bois pour construire le Temple. Évaluer le chemin parcouru depuis la révolution trnaquille et le Concile au Québec, regarder où cela nous a conduit aujourd'hui, retourner à l'Évangile pour trouver le chemin de l'avenir.
Ces conférences d'André Foisson sont enrichissantes et faicles sur internet.
Un lieu de Dieu.
Hier, vendredi 14 octobre, je suis allé visiter un lieu de Dieu. Le Centre d'Action Bénévole de la Haute-Gaspésie présentait, à la salle des chevaliers de Colomb de tourelle, tous les services offerts dans le milieu pour les personnes dans le besoin. On y couvre les besoins tant matériels que psychologiques. Plus de 100 personnes y travaillent sur le secteur. C'était une vraie ruche bourdonnante. J'y ai rencontré des jeunes et moins jeunes, des bien portants comme des gens blessés, tous étaient heureux et me remerciaient d'être allé les encourager.
Cette visite m'a placé devant bien des questions. J'y voyaient là le chapitre 25 de Mathieu mis en action: "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Toutes les personnes présentent ne fréquentent pas l'Eucharistie, les personnes qui vont à la messe n'étaient pas là. J'ai vu une Église cassée en deux. J'ai vu un "hopital de campagne" pour employer l'expression du Pape François. Aucun bulletin paroissial n'a parlé de l'événement. J'écoutais les gens de Rimouski se batailler sur l'avenir de la cathédrale ainsi que l'émission sur le Vatican. Le besoin d'argent pour faire ronronner la machine est à l'avant scène, et la vie....
Je suis devant une grosse question: Qu'est devenue notre Église? Elle s'est refermée sur elle-même comme une coqille et va s'étouffer. L'Église s'est ratatinée sur les sacrements, les rites et a oublié la vie. J'ean-Paul 11 nous parlait d'une évangélisation nouvelle et non pas d'une nouvelle évangélisation. Donc d'une présentation nouvelle du message de l'Évangile qui rejoigne le chrétien d'aujourd'hui. Ces lieux de rassemblement que j'appelle les "lieux de Dieu" nous interpellent. Dieu est là au coeur de ces événements, ils sont les sacrements du Dieu vivant et ressuscité. Ne serait-ce pas là des lieux propices pour adorer et évangéliser.
Je dis merci à toutes ces personnes généreuses qui nous écrivent l'Évangile tous les jours sous les yeux peut être sans le savoir. Je dis merci à toutes ces personnes qui questionnent l'apathie de nos populations et qui redonnent de la fierté et le goût de vivre à plusieurs chez nous. Une communauté vivante, c'est ça aussi ou d'abord.
En lisant ...
Patrick Chauvet: La vérité de mon Église. Salvator, 2011. L'auteur, prêtre français, veut répondre à certains livres comme la confession d'un cardinal et certains autres qui font une critique de l'Église institution. L'auteur va parler de l'Église mystère, une Église communion, la place des laïcs dans l'Église. C'est un regard un peu intellectuel mais qui n'apporte pas beaucoup de neuf. C'est le regard d'un professeur qui est intéressant à suivre et apporte une vision qui peut aider à diminuer les critiques comme la question du costume, la liturgie... Chaque lecteur peut en tirer des leçons pour son profit.
Une mission.
En relisant l'Écriture Sainte, en écoutant parler les gens autour de moi, je réalise que l'urgence de la mission aujourd'hui est de présenter le visage du Dieu de Jésus Christ. C'est notre chemin de conversion.
Nous avons tous connus les gens de mon âge la morale d'obligation basée sur les commandements de Dieu de l'ancien Testament. Jésus est venu nous faire découvrir la morale du bonheur et de la liberté basée sur les béatitudes. Nombre de grands parents s'attristent aujourd'hui à la pensée que les jeunes ne connaissent pas les commandements de Dieu. Il faudrait aussi s'attrister que nous n'ayons pas connu les béatitudes.
Les commandements, le mot le dit, étainet des comportements, des façons de faire; ils nous situaient davantage au niveau de la tête. Les béatitudes sont des invitations à suivre le Christ sur la route de la liberté, de la responsabilité; sur la route du bonheur. Dieu ne se définit pas par des mots mais se découvre et s'expérimente à travers un agir. "Je suis celui qui suis," dit le Seigneur: Ex 3, 14. Regardez-moi agir avec vous et vous comprendrez qui je suis. Le Christ reprendra cette révélation dans les paraboles de la miséricorde en Luc 15. C'est dans un agir avec le peuple que l'on découvre le vrai visage de Dieu. C'est l'invitation des béatitudes. Dieu accompagne son peuple sur la route de sa vie en respectant sa liberté, mais le conduit à la terre promise. Il nous accompagne aussi vers notre Terre Promise. C'est une histoire de tendresse que Dieu écrit avec nous: "J'inscrirai ma loi au fond de leur coeur." Il est au coeur de nos vies, il fait partie de nous pour que nous faisions partie de Lui.
Ce visage de Dieu, les jeunes ne le rejette pas, ils ne le connaissent pas. Ils nous appartient de le leur révéler. Leur dire le Dieu des béatitudes, le Dieu de la tendresse, le Dieu de la miséricorde. Le Dieu qui apprend la liberté et la responsabilité. Une des missions des parents est d'éduquer leurs enfants à la liberté et la responsabilité. Il en est ainsi en éducation chrétienne.
Sur l'autoroute de la vie, prenons la sortie Mth 5, 1-12, pour entrer sur la route des béatitudes, route du bonheur, route de la liberté. Peut être y trouverons-nous des passagers plus nombreux qu'on pense.
Inspiré de: Patrick Chauvet: La vérité de mon Église. P. 79
En méditant.
La télévision m'apportait ce matin une piste de réflexion ou de méditation qui me colle à la vie et à l'Évangile. On rapporte encore une liste de jeunes qui furent abusés dans un pensionnat religieux, on nous montre des femmes revêtues d'un voile qui les cache totalement, on nous montre une initiation dans une université, ... En regardant tous ces reportages, je me souvenais de l'Évangile et de l'enseignement de Jésus sur la dignité des personnes. Jésus s'est battu pour le respect des personnes, pour la dignité humaine surtout en faveur des plus faibles et combien Jésus a manifesté du respect pour la place de la femme dans la société du temps. Des hommes et des femmes se sont levés au cours de l'histoire pour annoncer cet Évangile: Martin Luther King, Gandhi, Mgr Romero ... et combien d'autres.
J'avais en main au même moment un texte d'Odette Mainville tiré de la revue l'autre Parole parlant de la luitte de Jésus pour la défense de la femme dans la société de son temps. En relisant l'Évangile aujourd'hui, je découvre la force du message de Jésus qui a été contrée par un enseignement mal orienté, celui qui a été le mien dans ma jeunesse et au temps de mes études. Jean Vanier nous a dit un jour: Si vous ne pouvez pas vous agenouiller auprès des blessés de la vie -les marginaux, les drogués, les handicapés- vous ne pouvez pas vous agenouiller en vérité devant le Grand Blessé. La Bible est un grand livre d'humanité et parce qu'il est profondément humain, il est profondément chrétien et divin.
Nous pourrions aussi méditer Galates 5, 18 et Luc 11, 42-46. Ne lisons pas la bible comme si nous lisions un roman d'aventure du galiléen. Jésus m'interroge ce matin avec notre ami Luc: "tu aimes les premières places dans les synagogues et tu passes à côté de l'amour de Dieu." Je regarde les trônes dans nos églises, les vêtements liturgiques et les titres d'honneur ... L'Évangile me prend aux tripes et j'ai mal à mon Église. Semons la parole de Dieu à tout vent, un jour elle sera productrice d'amour et de miséricorde.