
Jos. Deschênes
Renaitre ou mourir.
Bob Dylan écrivait que quiconque n'est pas en train de renaitre est en train de mourir. C'est vrai pour les personnes, pour les institutions et les mouvements. Une personne âgée qui ne peut que tourner dans son petit monde fermée se prépare à mourir. Il en est ainsi d'une institution. Jésus dira à Nicodème: À moins de renaitre de l'eau et de l'Esprit, nul ne peut entrer dans le royaume. La vie est un mouvement et l'avenri est en avant, il nous faut renaitre constamment à nos valeurs pour suivre la vie. Si nous regardns la quantité de fondations ou de services en place au Québec pour répondre aux besoins des gens, c'est extraordinaire. C'est une renaissance continuelle. L'Esprit est à l'oeuvre d'une façon merveilleuse dans notre société. Pouquoi, nous chrétiens, ne serions-nous pas des anoncoeurs de Bonne Nouvelle pour faire connaitre ces services dans nos pages facebook ou bulletins paroissiaux de nos communautés. Nous sommes en train de mourir, nous avons un urgent besoin de rnaitre. L'Évangile se vit sur le terrain et se céèbre à l'église. Si nous sommes étrangers à ce qui se vit, que célèbrons-nous? Celui qui n'est pas en train de renaitre est en train de mourir.
Qui écouter?
Dans le texte des Actes des Apôtres de ce matin, Act. 4, 13-21, Les chefs religieux essaient de faire taire Pierre et Jean en leur ordonnant de ne plus prêcher le nom de Jésus Christ. Et eux de répondre: Nou sne pouvons ppas nous taire, faut obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes. en lisant ce texte, je me rappelais des gens qui aiment le sport et parlent de hokey avec ferveur. Ils parlent de ce qu'ils aiment. Le peuple les écoute ce qui fait peur aux responsables religieux du temps. Ceux-ci veulent les faire taire. Je crois que le monde n'a pas changé. La mort de Hans Kung nous a rappelé des souvenirs et même chez nous dans mon petit coin de pays, une théologienne a été forcée de quitter la sacristie de sa paroisse pour donner des cours de Bible. Le monde nous questionne pour nous rappeler l'essentiel. Il ne s'agit pas de tout gober mais nous ne possédons pas la vérité totale. Comme chrétien, la société vient questionner ma foi, mon visage de Dieu et ma foi exige que j'accepte ce questionnement si je veux grandir et avancer. le Pape François nous invite à établir une culture de la rencontre, de l'écoute et de l''accompagnement. Établir une culture de la communauté dans l'accueil des diversités. Bonne journée.
Les enfants.
Dans l'Évangile de Jean, ce matin, Jésus interpelle ses disciples avec cette appellation: Les enfants. Jésus avait déjà dit: "Si vous ne devenez pas comme de petits enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume." Jésus leur recommande de jeter le filet à droite pour prendre du poisson. Jésus leur dit simplement: arrêtez de vous prendre pour le nombril du monde, arrêtez de raisonner et suivez l'esprit qui vous anime. Soyez comme des enfants qui s'émerveillent devant la vie. Dans votre ministère comme envoyés, vous devrez faire confiance dans les autres et ne pas trop vouloir les changer. Le poisson est là dans le lac qui attend l'hameçon pour mordre. Si l'hameçon ne convient pas, il ne mordra pas. Si nous voulons imposer un hameçon qu'il n'aime pas, la pêche ne sera pas très bonne.
Les apôtres avaient pêché là où ils voulaient et le poisson n'y étaient pas; Jésus leur dit jetez le filet là où il y a du poisson et présentez l'appât dont ils ont besoin. Ne serait-ce pas ce que nous vivons un petit peu aujourd'hui? Nous pêchons beaucoup à l'église dans la liturgie et les filets sont presque vides. Jésus me dit: "Sortez et allez là où il y a du poisson et si vous avez le bon appât votre filet se remplira." Le lac où Jésus m'envoie pêcher est le monde de 2021 avec ses besoins, ses difficultés. Il m'envoie écouter ce monde et l'accompagner dans sa croissance. L'Évangile de ce matin, m'invite à reviser ma façon d'aller à la pêche. Nous sommes beaucoup portés à faire notre "meat culpa" sur la bedaine du voisin et pas assez sur notre propre bedaine. Jetez votre filet à droite nous dit Jésus, là où ill y a du poisson. Le pêcheur sait où est le poisson, il sait avec quel appât l'attirer selon le genre de poisson qu'il veut prendre.
Comme chrétien et comme prêtre, je me plais à méditer ce texte (Jn 21, 1-14) en comparaison avec celui des actes des apôtres (Act. 4, 1-12). Les apôtres prêchent et les chefs religieux les font arrêter parce qu'ils dérangent. Les chefs religieux ne vont pas pêcher dans le même lac que les apôtres.
En danger.
Le petit virus fait des siennes de plus en plus et nous menace de confinement encore pour un certain temps. Cette petite bébite joue très fort sur nos méninges et nous demande de s'ajsuter régulièrement. C'est lui qui a les deux mains sur le volant. Ceci me ramène à notre vie chrétienne. La vie est un mouvement, donc en perpétuel changement surtout de ce temps-ci. Nous sommes alors invités à un ajustement constant dans notre façon vivre l'Évangile et de célébrer notre foi. La technologie change vite, les connaissances évoluent rapidement, les modes d'agir se développent, les mentalités se modifient tout cela exige une nouvelle façon de présenter le message de l'Évangile et de vivre nos célébrations. Si notre foi ne nous permet pas d'accompagner le monde dans son évolution, nous serons en danger, danger de disparition. Le virus de l'institution, de la conformité, de nos sécutirés toutes faites risquent de miner de l'intérieur notre force de résistance. Alons en Galilée, c'.est là que Jésus nous attend. Bonne journée.
On tourne le dos.
Sur la route d'Emmaüs, deux disciples du Christ ont tourné de le dos à la mission et retourne à leur chaudron. Ils commentent d'une façon négative les événements de la fin de semaine. Un peu comme ont fait aujourd'hui avec le confinement. Je suis toujours impressionné par l'attitude de Jésus. Il met ses pas dans les leurs. Il marche avec eux sur la même route de la déception. Il les écoute. Et il leur explique le sens des événements pour les conduire à comprendre et à croire. L'attitude de Jésus ressuscité avec les siens me questionne beaucoup. Dans notre monde, nous sommes envoyés mettre nos pas dans les pas des femmes et des hommes d'ici; nous sommes envoyés les écouter; nous sommes envoyés les accompagner pour aller plus loin.
Ne sommes-nous pas, comme les apôtres, enfermés dans nos célébrations, nos doctrines à sauver. Sans trop nous en apercevoir, nous avons comme les deux disciples, tourné le dos à la mission pour nous enfermés dans des structures. Notre préoccupation en ce temps de confinement m'apparait être l'avenir de nos églises plus que l'avenir de nos communautés chrétiennes. Nous sommes invités dans la Galilée, ce lieu de la naissance pour faire renaitre nos communautés, en faire des lieux de fraternité, de partage, de communion. Nous devons ressuscité avec le Christ.
Vous êtes mes disciples. Jn 20, 19-31.
L'attitude de Jésus dans la rencontre avec ses disciples est exceptionnelle et nous questionne beaucoup comme chrétien. Je voudrais aujourd'hui méditer cette façon de Jésus d'accueillir les siens. Nous mettons l'accent sur Thomas, mais les autres disciples ont aussi demander des preuves. Regardons Jésus.
les disciples que Jésus vient d'envoyer en mission en Galilée sont cachés derrière des portes closes par peur du pouvoir religieux. Ils n'ont pas ajouté foi aux paroles des femmes qui sont venus leur annoncer la résurrection. Alors Jésus leur rend une petite visite. Son mot d'accueil est: La paix soit avec vous. Certains biblistes traduosent le mot par "être disciple". Alors Jésus leur dirait: Soyez mes diciples. Jésus ne fait pas de reproche ni à Pierre pour son reniement, ni aux autres pour leur fuite. Il leur dit simplement de déverrouiller leur porte et de sortir remplir leur mission. Il les accueille au niveau de ce qu'ils sont pour lui: SES DISCIPLES. Il les invite à sortir de leur peur et à devenir témoins, envoyés. À Thomas, il dira simplement: mets ta main dans mes plaies. Jésus veut changer ce groupe de froussard en communauté d'amour, de foi et d'envoyés.
Les apôtres ont tous voulu des preuves. À Pierre et aux autres, Jésus montrent ses plaies comme à Thomas. Jésus ne dit pas: Je vous donne ma paix, mais que la paix soit avec vous. Il fait un souhait comme si les disciples ne peuvent vivre cette paix intérieure, ne peuvnet vivre leur mission de témoins du ressuscité. Jésus les rejoint là où is sont pour les conduire plus loin. Jésus ne les culpabilise pas, ils sont ses choisis, il les a préparés pendant rrois ans et il accepte leur lenteur à croire. C'est à nous que Jésus s'adresse, c'est à nous qu'il dit; Soyez disciples. Il nous accueille malgré nos peurs, nos doutes et nos infidélités.
Jésus leur dit aussi: Comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. Il redit sa mission donnée le jeudi précédent. Ce que vous aurez libéré sur la terre sera libéré pour toujours. Les apôtres peuvent reprendre la mission de libérer les gens de leur peur, guérir leurs blessures et leur apporter la paix. Jésus les envoie, et à travers eux, nous envoie déverrouiller les portes de la peur, des non dits, pour laver les pieds des gens blessés et en fuite d'eux-mêmes. Il nous envoie laver les pieds pour que cesse la violence, les guerres, les agressivités et les meurtres. Il veut que nous les remplacions par le pardon, l'amour. Contemplons cette attitude de Jésus envers les apôtres, c'est celle-là même qu'il emploie pour nous.
Thomas notre frère jumeau arrive dans le décor et à l'exemple des autres disicples il a besoin de preuve pour croire. Il demande un signe. Jésus accepte de bon coeur et permet à Thomas de toucher ses plaies. Nous aimons souvent, nous, mettre notre nez pertout, Thomas, lui, veut seulement mettre son doigt. L'attitude de Jésus est touchante. Il accepte de cheminer avec Thomas. Une belle attitude d'évangélisation. Accueillir l'autre tel qu'il est et accepter de cheminer avec lui. Ce cheminement débouche sur un cri de foi: Mon Seigneur et mon Dieu. Dans notre contexte actuel d'Église, cette attitude de Jésus est à méditer avec attention. La pédagogie de Jésus est de faire grandir l'autre selon "la musique de son être" et non de lui imposer des choses à croire et à fiare.
Jésus n'apparait pas ici comme quelqu'un de puissant mais comme quelqu'un de blessé. Il leur montre ses plaies signe de son amour. La force et la gloire qui permettent au Christ d'être reconnu sont ses blessures. Ces blessures montrent en même temps sa fragilité. C'est vrai aussi pour nous. Souvent nous montrons un visage de force, mais c'est une façade. Notre vrai force sont souvent nos blessures et notre fragilité. C'est notre vai visage. Devant cette attitude de Jésus, j'entends monter sa parole: Je vous ai donné l'exemple pour que vous fassiez de même. Alors entrons avec joie dans ce carême de la joie pour miux comprendre ce que Jésus veut réaliser avec nous. Soyez mes disciples.
Au tombeau.
Ce matin, à mon lever, j'ai entendu une voix comme les femmes au tombeau. Cette voix me disait: Tu n'es pas au bon endroit pour trouver le Seigneur. tu cherches où il n'est pas. Tu veux trouver le Jésus d'hier, il n'est plus; c'est le Jésus de ce matin que tu dois chercher. Ce Jésus n'est plus ici. Où est-il? Où est Jésus ce matin? C'est le cri que Dieu a lancé à Adam au paradis terrestre: Adam, où es-tu?
Nous cherchons encore Jésus d'hier dans nos églises pleines, nos dévotions et nous avns l'impression que Jésus n'est plus là. Où est-il? Mathieu nous en donne la réponse ce matin: Il est en Galilée. C'est quoi la Galilée. La Galilée est la lieu de la naissance. Jésus est né ne Galilée, le christianisme est né en Galilée. C'est le lieu du renouveau, lieu du prophétisme. Vendredi dernier, la Galilée était dans la rue manifestant contre la violence et pour le respect des personnes. La Galilée est cette nouvelle façon de vivre la passion du Christ. La Galilée est la naissance d'une nouvelle façon de vivre son christianisme. la Galilée est le lieu de l'écoute, et d'un nouveau départ. C'est là que Jésus nous attend aujourd'hui.
Pâque.
Ce matin, c'est Pâque, c'est la vie. Partout dans notre monde règne encore la mort, la torture, la violence. On dirait que la vie s'est éteinte devant la colère et l'ambition humaine. Devant le tombeau vide, nous prenons conscience que le Christ s'est comme effacé pour nous laisser le champ libre de vivre la mission. Discrètement, il demeure présent et se laisse découvrir comme à Marie Madeleine et Jean. C'est un monde nouveau qui commence: Le temps de l'Église, le temps de la communauté chrétienne, le temps de l'Esprit Saint. Ce sont les femmes aujourd'hui qui vont à la rencontre du Christ. Ce sont le smâles qui l'ont crucifié, les femmes n'ont rien dit dans l'Évangile d'hier. Ce sont les femmes qui re-susscitent Jésus ce matin. Le monde nouveau de Jésus est un monde où la femme est part entière de la vie, elle exerce un ministère spécifique dans la communauté: et la miracle de la résurrection s'est fait connaitre grâce ces témoins des premières heures. Ceci vient questionner notre façon de reconaitre la place du ministère des femmes dans nos communautés chrétiennes. Alléluia.
Dans le silence.
Dans le silence de ce samadi spécial, j'entends le prophète Ézéchiel me dire: Je te donnerai un coeur nouveau, je mettrai en toi un esprit nouveau, je metttrai un coeur de chair. Je srai ton Diu et tu seras mon fils. Que signifie pour moi aujurd'hui ce message de Dieu. À l'époque du prophète, la venue du Christ approchait et les gens avaient encore la vision d'un Dieu punitif. C'est un peu le premier visage de Dieu que j'ai connu. Ce visage s'est purifié au cours des années pour découvrir le visage présenté par Jésus Christ. Hier je voyais à la télé la manifestation des chrétiens contre la violence faite aux femmes. Je me suis posé la question: Si cela se passait à Ste-Anne, est-ce que je serais dans le chemin avec l'Église pour vivre la passion d'aujourd'hui, ou dans l'église à lire la Passion d'il y 2000ans? En écoutant ces nouvelles hier, j'ai pris conscience combien nous sommes loin de la vie du peuple chrétien au Québec. Nous contemplons les plaies de Jésus sur la croix, mais ces plaies sont béantes à côté de nous dans ses soeurs et ses frères. Il y a encore des Marie qui reçoivent le corps de leur enfant tombé sous la colère des autres. Il y a encore des Marie qui vivent la morsure de la mort, de la trahison et de la peur. La manifestation dans les rues à l'heure même où le Christ est mort est pour moi très symbolique. Hier, c'étai tune foule qui criait«; À mort, crucifiez-le! Aujourd'hui, c'est une foule qui crie pour l a vie, pour le respect des personnes. "Je changerai votre coeur de pierre et vous donnerai un coeur de chair." Je crois que c'est cela que j'ai vu hier.
Le tombeau est vide?
Ce matin, dès l'aube, une dame court au tombeau. Le tombeau est vide et sur son téléphone intelligent, elle appelle la police. On a volé Le corps de Jésus. Deux disciples s'amènent à sa suite et leur réaction est différente. Méditons un petit moment cet événement.
Les deux personnes qui arrivent au tombeau en premier sont Marie et Jean. Deux personnes qui ont vécu avec Jésus une relation au niveau du coeur. Pierre chargé du poids de son reniement et qui est au niveau de la tête, arrive en dernier. C'est Pierre le brave qui avait dit à Jésus: ça ne t'arrivera pas car on va te défendre. Les premières personnes à parvenir au tombeau sont des êtres capables de vivre une expérience vitale, du coeur et non seulement de raison. La présence de Marie nous rappelle le Livre des cantiques 3. J'ai cherché celui que mon coeur aime, je l'ai appelé, mais il n'a pas répondu. Cela nous rappelle aussi le prophète Osée: Je la fiancerai à moi dans la tendresse et la fidélité. Ces gens sont venus à cause d'une relation d'amour, d'une expérience de vie au niveau du coeur. C'est cela qui a permis à Jean de croire à la résurrection. Voila un aspect du message du matin de Pâque. Ceci vient nous dire à nous que notre rencontre du Christ ressuscité se fait au niveau du coeur et non de la raison qui explique et veut faire croire. Jésus ressuscité ne se fait pas reconnaitre par des raisonnements théologiques mais par une expérience du coeur. Ce message est important pour notre travail d'évangélisation.
Ces gens sont devant un tombeau vide. C'est à dire que Jésus n'est plus visible aux yeux de chair. au matin de Pâque, commence le temps de l'Église, temps de la communauté chrétienne. Le temps de la présence physique de Jésus est terminé. Le temps de l'Église est sur le terrain, c'est ainsi que Jésus dira aux siens d'aller en Galilée, c'est là qu'il les attend. Il y a quelque chose de très humble dans ces récits de la résurrection. Jésus n'apparait pas triomphalement aux puissant pour les narguer. Il apparait à Marie, cette humble femme, dans un jardin et il l'appelle par son nom: Marie. Moment de tendresse et de douceur. Jésus n'apparait pas dans la puissance mais dans la simplicité de l'amour. Cette présence de Marie nous en dit long sur le rôle des femmes dans la communauté de Jésus. Et vient nous questionner dans nos explications théoriques.
Ce matin, Jésus nous appelle chacune et chacun par notre nom pour se faire reconnaitre. Il s'adresse à des frères et soeurs dans l'intimité du coeur. prenons le temps de nous laisser imprégner de cette présence pour exprimer comme Marie: Maitre, il répondra: Jos., N......