
Jos. Deschênes
J'ai lu....
Stéfan Thériault: Revivre comme Lazare. Salvator. 2016. Ce livre est un véritable compagnon pour mieux comprendre et actualiser l'événement de la résurrection de Lazare. Il ne s'agit pas d'une étude exégétique du texte, mais d'une lecture spirituelle pour mieux cerner nos maladies du coeur et de l'âme et prendre le chemin du tombeau et de la résurrection. L'auteur fait une lecture des trois vertus théologales de l'espérance, de la foi et de la charité à partir des trois personnages du texte de Jean. C'est une façon nouvelle de lire ce texte évangélique et de se l'approprier.
Bonne lecture.
Un vieux pasteur réfléchit, suite.
Hier, je terminais ma réflexion par ces mots: "Il ne nous reste plus qu'à enterrer nos rêves." J'exprimais l'état d'esprit des disciples d'Emmaüs sur la route et celui dans lequel j'étais il y a quinze ans passés. Mais un jour j'ai vécu l'auberge d'Emmaüs.
Je m'étais amusé à animer quelques retraites en paroisses, et un jour, on me demande d'animer la retraite annuelle des prêtres de la fraterntié Jesu Caritas à Québec sur le thème de l'Eucharistie. Je me suis senti très téméraire d'accepter cette demande. Mais les réactions venues à la suite de cette aventure m'ont conforté sur cette route. Sur cette route de l'Évangile, des gens d'ici avec qui j'avais vécu des retraites m'ont offert "avanceaularge".
Je crois aujourd'hui que j'étais passé par l'auberge d'Emmaüs. Jésus m'avait pris sur MA route pour me conduire sur SA route. J'étais sur la route des structures, de l'organisation ecclésiale, et Jésus m'a conduit sur la route de l'Évangile, route de la liberté, route de l'amour, route de L'homme et route de Dieu.
Aujourd'hui j'accompagne des groupes de partage biblique, les communautés cursillistes et je vois des femmes et des hommes développer le sens de la communauté, prendre des responsabiltiés pour bâtir la communauté, exercer le sacerdoce de leur baptême. Mes rêves prennent racine autrement. Et me vient à l'esprit la pensée de Jean Cocteau: "Plus je vieillis, plus je réalise que ce qui ne vieillit pas, ce snt mes rêves."
Les disciples en quittant l'auberge d'Emmaûs ne sont pas aller au temple mais au coeur de la vie, sur la route des hommes et des femmes de leur temps; la route du ressuscité. Sur cette route aujourd'hui je me reprends à rêver. Il ne faut jamais enterrer nos rêves.
Un vieux pasteur réfléchi.
L'Égflise du Québec a été bâtie par des gens venus de France nécessairement. Nos Évêques et les supérieurs des communautés religieuses tant féminines que masculines furent longtemps des gens de France. Nos églises en sont les témoins.
Notre Église du Québec commençait à peine à se tracer un visage d'ici -nos églises modernes en son aussi les témoins- qu'elle fut frappée de plein fouet par la révolution tranquille qui a transformée notre société. Comme Église nous n'avons pas réussi à nous adapter à ces changements rapides et nous sommes devenus étrangers chez nous. Nos églises se sont vidées, le nombre de prêtres a diminué rapidement.
Alors nous avons rêvé! Nous avons rêvé de redécouvrir la force du sacerdoce des baptisés qui se déploie en une panoplie de ministères au service de la communauté. Nous avons rêvé d'une Église prise en charge par les baptisés pour en conserver la vitalité. Nous avns même chanté nos rêves: "Vois, comme ils sont beaux nos rêves, Vois, comme ils sont beaux nos mots. Quand on les dit, c'est une fête, Quand on les vit, vois comme c'est beau!" Mais l'option fut prise de faire appel à des prêtres venus d'ailleurs pour combler le vide. Et nos rêves sont disparus dans la brume du système ecclésial. Aujourd'hui dans notre Église du diocèse de Gaspé, les chefs d'orchestre des décisions ecclésiales sont des gens venus d'ailleurs, gens très généreux, mais qui ne jouent pas du violoncelle sur la même gamme musical que nous Gaspésiens. Il ne reste plus qu'à enterrer nos rêves .... A SUIVRE!
Reconnaitre ou connaitre?
"Siméon reçut l'enfant dans ses bras et bénit Dieu." Lc 2, 22-32. Le vieillard Siméon reconnut le Messie dans l'enfant présenté au Temple. Pour ce faire, il était un homme juste et près de Dieu. Il avait connu Dieu pour reconnaitre le Fils dans l'enfant de Nazareth.
Un homme qui assistait à la messe chaque dimanche m'arrête un jour et me dit: Venez donc souper chez moi ce soir, j'aimerais vous connaitre." C'est bon de reconnaitre les personnes mais c'est meilleur de les connaitre. Et pour ce faire, nous devons dépasser le visuel pour descendre au coeur.
Dans mon frère ou ma seour que je rencontre tous les jours, est-ce que je reconnais le Seigneur? Est-ce que je reconnais qu'il est un enfant de Dieu fait à l'image et ressemblance de Dieu? Comme pour Siméon, je dois avoir d'abord connu le Seigneur. Et connaitre le Seigneur, c'est faire l'expérience de sa présence dans ma vie. C'est le connaitre avec le coeur et non avec l'intelligence.
Nous avons appris le catéchisme par coeur, nous avons intellectualisé notre relation à Dieu; mais la rencontre de Dieu se fait avec le coeur. L'acte de foi appris nous parle de vérités à croire pour être sauver. Notre credo est un enchainement de réalités spirituelles qui demeurent des vérités révélées et non l'expérience d'un Dieu présent au coeur du monde. Quand je lis le credo, je me demande si Jésus a existé vraiment. L'Évangile me permet de croire en Jésus Fils de Dieu et non des énoncés théoriques. Nous avons appris une religion descendante qui part du ciel vers la terre. Jésus est venu nous indiquer le contraire. La religion prend l'homme pour le monter vers Dieu en action de grâce. C'est un mouvement ascendant vers le Père. Je croirai en Dieu vraiment si je crois en l'être humain crée à son image. Je reconnaitrai le Christ dans l'autre si je l'ai d'abord expérimenté dans ma vie. C'est il me semble la grande leçon que me laisse Siméon aujourd'hui.
Passe en avant.
"Voici l'agneau de Dieu, (...) voici un homme qui est passé devant moi." Jn 1, 29, Jean Baptiste nous présente le Fils de Dieu en nou srévélant qu«,il est passé devant lui. Pourtant Jean est venu avant Jésus, il est plus vieux que lui, il devrait avoir la préséance. Jean a laissé passer le Cchrist devant lui. Ce n'est pas son projet qu'il est venu réaliser mais celui du Père. Il est venu présenter l'envoyé du Père. Je me suis demandé si j'imitais Jean dans mes projets: est-ce que je laisse passer Jésus devant moi ou si je réalise mes projets? La mentalité au Québec a changé depuis quelques années, les besoins des chrétiens ne sont plus les mêmes, la façon de vivre les valeurs est changée; j'ai regardé la vie de notre Église où j'ai oeuvré depuis 50 ans et je crois que nous avons réalisé nos projets et le Seigneur n'a pas toujours été en avant de nous. Ne sommes-nous pas davantage défenseurs d'un système religieux et de traditions de pratiques que pasteurs des projets de Dieu? C'est la question que Jean vient me poser ce matin. Jean conduit à Jésus non à une doctrine ou des pratiques.
De la saveur, s.v.p.
De la saveur, s'il vous plait! C'est le mot que je dégage ce matin de notre Évangile, Mth 5, 13-16. C'est l'invitation que Jésus nous adresse aujourd'hui, que notre vie soit éclairante et goûte bon.
"Vous êtes le sel de la terre". Une des caractéristiques du sel est de faire ressortir la saveur des aliments. Le sel ne change pas la teneur de l'aliment, il en fait sortir toute la saveur. Alors quand le Seigneur nous propose d'être le sel de la terre, il nous invite à faire ressortir toute la saveur de notre vie quotidienne, de donner du goût à la vie en nous et autour de nous. Évangéliser, c'est faire ressortir la saveur de la vie et non pas ajouter des choses qui ne sont pas déjà là. Évangéliser, c'est faire découvrir le goût du Christ dans la vie. Nous le réalisons bien dans les groupes de partage d'Évangile où la vie et les célébrations ont plus de goût.
Bien doser la quantité de sel dans les aliments est important, certains aliments en nécessitent plus que d'autres. Trop de sel comme pas assez rend la nourriture mauvaise. Trop de religion comme pas assez rend la vie sans saveur.
"Moi, le sel, ça me donne la soif" dit un enfant. Il est vrai que le sel fait boire. Le sel de l'Évangile, le sel du Seigneur, le sel du témoignage doit aussi donner la soif de Dieu. Si nous écoutons notre monde aujourd'hui devant la montée de la violence, de l'agressivité, de l'insatisfaction, nous pouvons mieux comprendre l'importance de saler notre vie à l'Évangile. On ne peut pas écoputer, méditer et intégrer la parole de Dieu sans développer cette soif de mieux connaitre le christ et de le laisser passer dans notre quotidien.
"Vou sêtes la lumière du monde". Éclairer notre monde à la lumière de l'Évangile, voila notre mission. Il y a différentes sortes de lumière. Nous avons de beaux lustres qui charment l'oeil mais n'éclairent pas, nous avons par contre une simple ampoule toute nue qui répand une belle lumière dans toute la maison. Nous avons dans nos communautés de ces petites ampoules très éclairantes, notre monde aussi en possèdent, je pense au frès André, Martin Luther King, la Pape François, et la plupart de nos mamans ont été de ces lumières qui ont tricoté l'amour, la paix, le service dans nos vies.
Je regarde la situation de notre Église, nos édifices qui se vident graduellement, il me semble que ce cri retentit: De la saveur, s'il vous plait. Seigneur donne-nous de savoir donner de la saveur à notre vie dans la suite de ta Parole, donne-nous d'éclairer notre vie à ta parole, afin d'être comme tu nous le demande "sel de la terre et lumière du monde."
Question...
"Que cherchez-vous?" Jn 1, 38. Jésus voyant que des gens le suivait leur demande ce qu'il cherche. Et ceux-ci répondent: "Où demeures-tu?" Jésus leur répond simplement: "Venez et voyez." Voila une belle démarche d'évangélisation. Je devrais apprendre à demander à tous ces gens que je rencontre et me parle de la pratique religieuse ou de l'Église: "Que cherchez-vous?" L'important ne serait-il pas de savoir ce que nos contemporains cherchent ou désirent? Nous avons toujours des réponses toutes faites et souvent nous sommes en dehors de leurs préoccupations. L'important n'est pace que nous avons à leur dire, mais ce dont ils ont besoin de savoir. Ne sommes-nous pas trop centrés sur une doctrine à faire connaitre et oublions de rencontrer les gens et leur donner le vin dont ils ont besoin. Jésus n'a pas donner de réponse, il a invité: Venez et voyez, c'est à dire regardez le témoignage de vie que je vais donner, l'enseignement que je vais faire et vous saurez ou je demeure. Ils allèrent et restèrent. Puissions-nous comme le Christ donner ce goût de rester dans la joie.
J'ai trouvé!
Depuis quelques années, supposément à la retraite, j'ai abandonné la célébration régulière des sacrements et je m'amuse à rencontrer les gens dans les places publiques. J'ai rencontré des chrétiens et chrétiennes qui ont conservé la pratique régulière de la charité charétienne; des personnes qui ont soif de spiritualité et de connaitre Jésus Christ, l'Évangile, les valeurs. Ces personnes hier encore étaient assis sur les bancs de l'église, aujourd'hui elles sont dans la diaspora.
Je me suis senti en Galilée et même à Nazareth. ayant cévu longtemps en Judée près du temple, je me retrouvais devant un vide spirituel bien exprimé par le documentaire: L'Heureux naufrage. Ces gens sont ouverts à l'Évangile mais fermés à la forme de pratique religieuse qu'ils ont vécue.
Je pensai à Annick de Souzenelle qui d'anesthésiste dans un hôpital est devenue bibliste. Elle écrivait: "J'ai passé ma vie à endormir les gens, je veux passer le reste de ma vie à les réveiller." En parodiant, je me suis dit: J'ai passé ma vie à prêcher une doctrine dans le temple, et ces temples sont vides, je vais maintenant passer le reste de ma vie en Galilée à faire danser l'Évangile et fêter la Parole de notre Dieu avec ces personnes de la diaspora.
J'ai pensé à Nazareth, à Charles de foucauld; Le christianisme est venu de Nazareth et non de la Judée et du temple, et je me suis dit : le renouveau de notre Église viendra sans doute de la Galilée, des Nazareth de nos paroisses, et je me suis écrié: "Euraka." J'ai trouvé un lieu où m'amuser à vieillir. Et voila, depuis près de 10 ans, je suis comblé par cette approche de la Parole du Seigneur et je vois autour de moi des hommes et des femmes grandir dans la foi, abandonner des dévotions pour retrouver la prière ...
S'il demeure important de célébrer avec les personnes qui viennent encore à l'église le dimanche, je crois qu'il s'avère très important d'aller au carefour des chemins à la rencontre des femmes et des hommes qui cherchent la saveur spirituelle de leur vie. Quel beau passe-temps pour nous prêtres à la retraite, quelle belle façon de s'amuser à vieillir. Plus on vieillit, plus on s'approche de l'essentiel. Aujourd'hui je bénis le Seigneu rme faire goûter cette joie de vieillir.
Conversion.
Ce matin, 25 janvier, fâte de la conversion de Saint Paul. En lisant les Actes des Apôtres qui nous présentent la conversion de Paul, je me suis laissé questionner par ce texte: "Je suis juif, élevé à l'école de Gamaliel, j'ai reçu une éducation conforme à la loi de nos pères; (...) Ananie vint se placer près de moi et me dit: Saul, mon frère, retrouve la vue, et je le vis." Act. 22, 4-16.
Je pourrais parodier ce texte: Je suis catholique, éduqué selon les lois de mes pères et de mon Église dans une forme de pratique sacramentelle. Un certain Ananie est venu me voir et m'a dit: Regarde tes soeurs et tes frères qui ont quitté la pratique des sacrements et qui attendent une parole qui éclaire leur vie, nourrit leur espérance et leur permet de retrouver leur foi. Ils attendent une nouriture spirituelle. Est-ce que je pourrais répondre comme Saul: Je vois, je comprends et je vais changer ma vision pastorale.
Dernièrement, j'ai vécu un événement personnel, j'ai ajouté un an à ma vie. Pour l'occasion j'ai reçu des téléphones de laïcs qui me parlaient de mes écrits "d'avanceaularge", s'informaient si je continuais d'accopmagner des groupes de partage biblique. Ils étaient au niveau de la vie, de la spiritualité. Je recevais aussi des téléphones de prêtres qui me demandaient: fais-tu encore du ministère? Et le ministère dans le langage ecclésial, C'est de célébrer des messes ou d'autres sacrements. Les chrétiens sont au niveau de la vie et nous au niveau des sacrements, des célébrations. C'est pour moi la questin de l'efficacité et de la fécondité. Jean Vanier écrit qu'un pasteur n'est pas un être efficace mais un être fécond.
Je retournais au texte de Paul pour prendre conscience qu'il était parti comme un défenseur de sa formation religieuse et il revient comme un disciple du Christ et un pasteur. Et la Parole de Jésus en Mathieu s'est présentée à moi: "Allez donc: de toutes les nations faites des disciples, baptisez-les, apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai enseigné." Voila il me semble le ministère fondamental du chrétien et du pasteur. C'est ce ministère quotidien que nous célébrons en communauté.
L'autoroute du bonheur.
Mathieu dans une grande simplicité nous présente le sermon sur les béatitudes. (Mth 5, 1-12). Béatitudes veut dire bonheur dans la langue biblique. Alors Jésus nous présente une autoroute à huit voies pour être heureux. Le bonheur est recherché aujourd'hui: tout le monde veut être heureux. chacun prend le chemin qui lui apparait le meilleur et pourtant nous courrons encore vers le bonheur. On dirait que pour certaines maisons, quand le bonheur est passé, la porte était verrouillée et il n'est pas entré.
Les uns ont pris la voie de l'argent, d'autres ont filé sur la voie du pouvoir, des honneurs, de la violence, de l'intimidation; mais à long terme ces chemins nous conduisent à un monde blessé, cassé en deux. Remarquons que ces chemins ou moyens d'être heureux sont extérieurs à la personne et ils ne procurent pas le bonheur. Jésus nous invite sur d'autres voies, d'autres chemins qui sont plus surs.
Le bonheur est en dedans de nous et nous le bâtissons chaque jour et les routes que Jésus nous proposent sont aussi en dedans de nous. Le bonheur n'est pas un produit que l'on achète mais une réalité que l'on vit et construit chaque jour. Quelqu'un écrivait: "l'attitude fondamentale qui nous est demandée est celle du ruisseau qui se fie à sa source." Le ruisseau coule toujours parce qu'il est alimenté par sa source et il lui reste fidèle. L'être humain est aussi alimenté par une souce intérieur à laquelle il doit se fier pour avancer. Cette source au coeur de l'être humain ne gèle jamais quelque soit le froid de l'hiver.
La route du bonheur que nous propose l'Évangile est pavée des valeurs qui nourrissent et font vivre; cette route est pavée des valeurs qui rendent heureux. Le Seigneur nous propose d'être libre devant l'appat de l'argent, le désir du pouvoir, le crémage des honneurs. Être libre, c'est prendre ses distances devant ces attraits extérieurs et suivre la source de notre être qui est l'amour, la bonté, le service, la miséricorde, la douceur. Le Seigneur nous invite encore à la miséricorde et au pardon, ces sentiments qui naissent du coeur. Le Seigneur nous invite aussi à fuir le pouvoir qui écrase pour avancer sur le route de l'autorité qui fait grandir. C'est simplement nous inviter à agir selon notre qualité d'être de fils de Dieu. Ce que Jean Vanier traduit si bellement: "Laisser grandir chacun selon la musique de son être." Ces chemins que nous proposent l'Évangile sont des moyens qui visent l'accomplissement de notre être humain et d'enfant de Dieu.
Et Jésus ajoute, il est sur et certain que des personnes n'aimeront pas votre attitude, ils seront dérangés et voudront se défaire de vous comme ils l'ont fait pour moi. Ce sera parfois le prix à payer pour être fidèle à sa source. Les béatitudes sont l'énoncé des vertus chrétiennes qui révèlent le visage du disciple de Jésus Christ et du même coup révèle le christ lui-même. Ces vertus portent en elles leur récompense: le royaume des cieux, voir Dieu, etc .... Bonne semaine.