
Jos. Deschênes
La route de la résurrection.
Hier, je suis entré à l'église à l'heure d'un office, elle était vide. J'y suis retourné aujurd'hui, elle était vide. On avait volé l'Église. Je me suis rappelé les femmes au tombeau le matin de Pâque, on avait volé le Seigneur. Mais ce vide annonçait la résurrection.
L'Église est en sortie avant l'appel du Pape François. Elle est sur le trottoir, les magasins, au hokey, dans les maisons. l'Église comme le Christ au matin de Pâque est en train de ressusciter. Non pas revivre, mais ressuciter.
L'Église est sortie de nos structures, nos théories et attend que nous-hommes et femmes d'Église- allions faire Église avec eux. Nous voulons les faire revenir dans notre Église, il n'y reviendrons pas. C'est à nous que Jésus dit d'aller les écouter et faire Église avec eux. Si nous restons dans nos églises et nos structures, nous allons rater la résurrection qui se fera sans nous.
Prenons le temps de regarder la vie autour de nous pour y déceler les pousses de résurrection, les pousses d'Évangile pour les accompagner. Cette Église ne veut plus être dirigée, mais accompagnée. Soyons éveillés à ces pousses de résurrection.
Je suis toujours là.
Nous connaissons tous l'expression Belle-mère. Nous l'entendons souvent quand ancien chef de parti politique fait une sortie publique. L'excpression penrd dans notre langage une connotaiton négative. Jésus dans l'Évangiie d'aujourd'hui ne joue pas ainsi, il joue à la belle-maman attentive et nous donne une leçon de vie. Ce diamche est connu sou sle vocable de Jour de l'Ascension. Mc 15, 16-20; Act. 1, 1-11.
Jésus vient dire aux siens, "je ne suis pas parti, j'arrive." Les apôtres étaient certes découragés de se retoruver seuls, habitués à voir Jésus avec leurs yeux. Et voila que Jésus les envoie aux yeux du coeur, <a une expérience de vie. Refermés sur eux-même, ils sont envoyés en mission. "Allez proclamer l'Évangile au monde entier." Jésus donne sa mission et s'efface. Quelle marque de confiance extraordnaire! Jésus a donné tout ce dont les apôtres avaient besoin pour la mission et il s'en va leur manifestant une entière confiance.
Notons que Jésus réalise cet envoie à l'intérieure d'un repas. Après la résurrectioon, Jésus se fera reconnaitre soouvnet à l'intérieur d'un repas, d'un moment de communion, d'intimité, de partage. C'est dans ces moments aussi que nous reconnaitrons le christ resuscité et présent dans nos vies. Nos rencontres de famille comme celles de nos paroisses le dimanche sont les lieux privilégiés de rencontre du ressuscité et de communion profonde aqvec lui.
Jésus nous dit: "Vous serez mes témoins." Jésus ne veut pas de vendeurs d'idées ou de doctrines si belles soient-elles, il veut des témoins. Il veut des hommes et des femmes qui le laissent passer dans leur vie. Il veut des Jean Baptiste qui le présentent au monde. Vous serez mes témoins dans vos familles, vos milieux de vie ou de travail, et de loisirs. vous serez mes témoins sur la rue comme dans les boutiques. Être témoins c'est d'abord DIRE le Christ ressucité, le laisser passer à travers notre quotidien. Chez nous des centaines de bénévoles chaque jour vont aider des personnes âgées seules, des malades, des gens en difficultés, même sans le savoir ils sont témoins du Christ sur le terrain. Ils sont les "diacres" de la charité du Christ auprès des mal gommés de notre société. La qualité d'accueil et de présence est un langage plus important que la parole.
Jésus donne aussi le moyen de réaliser cette mission: L'Esprit Saint. Vous aurez en vous cette force nécessaire pour réaliser la mission. Le souffle divin habitera les apôtres et nous animera aussi pour que la mission soit bien conduite. Jésus ne veut pas rester pour être "dans les jambes des siens" comme on dit. Il fait confiance. Il nous donne l'exemple d'un pasteur qui accompagne et laisse vivre. Il joue à la belle-maman attentive mais confiante dans la capacité des siens.
"Pourquoi restez-vous à regarder le ciel". Ne regardez plus en arrière, mais en avant, la mission vous attend. Nous sommes interpellés, pourquoi regardons-nous toujours en arrière dans l'Église pour retrouver ce que nous avons perdu, retrouver nos gens à l'église, les funérailles comme hier. La mission est en avant Et Jésus nous invite à faire confiance à l'Esprit donné, faire confiance aux charismes des chrétiens et chrétiennes. Notons que ces événements se sont passés en dehors du temple au coeur de la vie. Nous sommes invités à sortir de nos structures et façons de faire pour aller vers le monde là où il est.
En confiant sa mission aux siens, Jésus nous dit qu'il a déposé dans le coeur des chrétiens tout ce dont ils ont besoin pour réaliser cette mission. Nous sommes invités à mettre nos charismes et nos talents au service de l'Évangile et de la vie. Si nos communautés chrétiennes sont agonisantes, c'est peut être parce que nous avons endormis la force de notre baptême ou laisser dormir nos talents et la force de l'Esprit déposée en nous. C'est dans notre agir au quotidien que nous dirons notre foi au christ ressuscité. Jésus nous dit: ALLEZ. Qu'est-ce que cela signifie pour nous aujourd'hui au quotidien dans la société de 2018.
Pensée à méditer.
Accepte ce qui est ... Laisse aller ce qui était ... Aie confiance en ce qui sera. Bouddha.
Le Pape François dira aux jeunes et je me crois assez jeune pour accueillir cette pensée: Soyez audacieux, Brassez les choses. Soyez ouvert au dialogue entre les générations.
En avant marchons.
Diamnche 6 mai, au centre du terrain de jeu, un groupe d'enfants et leurs parents accompagnés des catéchètes prennent la route du "Petit bois" pour un pèlerinage extérieur et intérieur. Le vent froid calma les ardeurs du soleil et permit à tous de faire la randonnée sans trop transpirer. Ce pèlerinage voulait faire porter l'attention sur les cinq sens: L'ouie, l'odorat, la vue, le toucher, le goût.
Regarder la forêt et prendre conscience que la beauté de la forêt vient de la diversité des arbres. Les différentes variétés d'arbres ondoyant les uns à côtés des autres plait à l'oeil. Développer son regard pour en voir toute la beauté; développer son oreille pour écouter le silence de la forêt. Tous ces arbres grandissent et vivent ensemble dans l'harmonie. Il en est de même de la nature humaine. Tous les êtres humains sont différents et forment la beauté de l'humanité. Comme les arbres, nous devons apprendre à nous respecter dans nos différences. Quand j'ai de la difficulté à accepter un autre dans ses différences, je pense à la forêt.
La rivière coule allègrement parce qu'elle est alimentée par une source. Coupée de la source, il n'y a plus de rivière. La rivière coule, remplie sa mission et descend toujours vers un cours d'eau plus grand et plus profond. À certains temps de l'année, la rivière sort de son lit et fait des dégats sur son passage. Elle est fâchée. Elle est notre image et nous donne une leçon. Ma vie est alimentée par une source divine qui m'habite. Si je me coupe de ma source, je risque de m'assécher. Dans des moments difficiles où j'ai le goût de tout lâcher, je pense à la rivière. Je pense à cette source en moi qui alimente ma vie; cette vie divine qui m'habite et me donne la force de continuer. Et parfois quand le courant est trop fort et que je sors de mes gonds, je pense à la rivière qui fait des dégats et je risque de faire la même chose avec mes relations. Alors je me calme et adoucit ma réaction.
La rivière m'a appris que le statu quo n'est jamais efficace. Elle coule toujours vers un cours d'eau plus profond. Ma vie doit aussi être en perpétuel évolution. Si j'arrête de grandir, de me développer physiquement, intellectuellement et spirituellement, je stagne et deviens une mare stagnante qui ne produit plus rien. La nature est un merveilleuse école de vie. À l'école nous apprenons des choses, l'école nous apprend des choses. La nature est l'école du coeur, elle nous fait vivre des choses. La nature nous renvoie à nos racines profondes. C'est un lieu de rencontre, de communion et d'adoration de notre Dieu, cette force divine qui nous anime.
Ce pèlerinage se termina par un pique-nique familial, moment de partage, de fraternité et de communion. Ceci m'apparait une démarche première pour un tournant missionnaire, c'est un beau moment d'évangélisation.
Parabole...
Dominique Collin: Mettre sa vie en paraboles, pour un christianisme parabolique. Ed. Fidélité. Jésus a utilisé beaucoup de paraboles pour enseigner aux foules; l'auteur en décortique quelques-unes en les actualisant. Les paraboles parlent de Dieu dans un langage de la vie qui les fait descendre des nuages pour le faire atterrir avec nous. Cette lectrue renouvelle notre vision de la vie chrétienne dans une société sécularisée. Bonne Lecture.
Un clin d'oeil à demain.
Quelqu'un me demandait hier: "Comment vois-tu l'avenir de l'Église? Où est-ce qu'on s'en va?" Je lui répondis simplement: Je ne le vois pas, parce que si je l'imagine, je le ferai à partir de l'Église que j'ai connue et celle-ci ne fonctionne plus. Alors pour moi la seule façon de le regarder est de voir comment aujourd'hui nous répondons aux besoins spirituels des chrétiens. Les baptisés ont soif de spiritualité et souvent allergique à la pratique sacramentelle.
Comment aujourd'hui je suis à l'écoute des chrétiens et des chrétiennes de mon milieu? La parole de Dieu s'écrit encore aujourd'hui dans et par la vie des chrétiens. C'est l'Esprit qui me parle et m'indique ma mission.
Comment aujourd'hui, je fais passer les personnes et leurs besoins avant les lois et les prescriptions juridiques. Depuis le Concile nous parlons d'une Église servante et pauvre, posons-nous la question à savoir si l'Église est au service des prêtres ou le prêtre au servicxe de l'Église. Comme le Père du fils cadet, nous devons retrouver nos entrailles de père et de mère pour accueillir les chrétiens qui viennent faire un tour à la maison.
Une autre question qui me brûle: Qu'avons-nous fait du sacerdoce des baptisés? Nous avons là un trésor, une richesse qui est la base même de toute vie d'Église. Nous sommes d'accord pour que les baptisés aient plus de responsabilités en Église, mais concrètement ...?
Notre monde a besoin de Jean-Baptiste. Il a besoin de femmes et d'hommes capables de faire naitre le Christ au coeur des gens de chez nous. Nous avons besoin de Jean-Baptiste qui font découvrir l'Esprit du ressuscité à l'oeuvre au coeur même des jeunes et moins jeunes d'ici. Nous avons besoin de témoins qui se laissent réchauffer le coeur sur la route pour annoncer la présence de Dieu au coeur de notre monde. Il nous faut quitter la route qui ne conduit qu'au temple pour emprunter la route qui conduit à la vie là où elle bat. Celle-là nous ramènera au temple mais rafraichit.
L'avenir de l'Église repose aussi en grande partie dans notre façon de nous laisser interpeller et convertir par la Parole de Dieu. La route de la conversion à une Église communion, nous devons la prendre ensemble en coresponsabilité, baptisés et pasteurs, pour se laisser fiancés dans la fidélité, l'amour et la tendresse d'un Dieu très aimant. L'avenir de notre Église est dans notre coeur et non dans notre tête. J'ajouterais timidement que nous devons quitter nos petites amicales de Jésus ressuscité pour redevenir des témoins du ressuscité au coeur de la vie.
Dans les sandales de Moïse.
Moïse visite ses frères hébreux et s'indigne du sort q'on leur réserve. Ils sont esclaves. Moïse veut défendre les siens et va même jusqu'à tuer un égyptien. Il était un être imbu de liberté et de respect de l'être humain. Notre monde aujourd'hui où l'argent a pris la place des personnes, un monde où le pauvre s'appauvrit et où le riche s'enrichit, vient nous poser les mêmes questions qui hantaient Moïse. Pouvons-nous aujourd'hui chausser les sandales de Moïse pour s'élever contre l'injustice, l'abus de pouvoir, le mensonge? L'Évangile n'est-elle pas devenu un belle lecture pieuse que l'on fait à la messe mais ne traverse pas la porte de l'église? Ne sommes-nous pas davantage préoccupés par l'église de pierre que par la qualité de vie sur le terrain? Peut-être avons-nous d'abord à purifier notre image de Dieu. Je crois que Jésus est enfermé au tabernacle et il frappe à la porte pour sortir ... Oserons-nous causser les sandales de Moïse?
Méditons dans le silence.
Hier, j'écoutais un entretien d'un évêque du congo nous parlant de l'Église de son diocèse. Chez lui, on manque de prêtres, disait-il. Cependant son Église est structurée d'une belle façon, il me semble. Les paroisses comprennent un grand territoire avec plusieurs communnautés. Dans chaque communauté, des presbytres animent la vie, animent les rassemblements du dimanche, les funérailles ... Le prêtre joue presque le rôle d'évêque en assurant la formation des personnes, les Eucharisties à l'occasion de son passage, bâtit le communion entre ces différentes communautés. Si cette façon d'agir est bâsée sur le sacerdoce du baptême avec ses différents ministères, cela me semble très intéressant.
C'est le rêve que Mgr Ouellet nous a légué et que nous avons porté depuis le Concile. Il ne s'est jamais réalisé, à mon humble avis, nous n'avons jamais été capable de l'asseoir sur sa base solide du sacerdoce baptismaL La réflexion sur l'exercice des différents mistères entreprise avec Mgr Dumais a été étouffée dès sa naissance. Les chrétiens n'ont jamais eu de réelles responsabiltés dans leur milieu et sont rentrés à la maison. Il y a 50 ans, nous prenions le tournant du Concile, aujourd'hui nous prenons le tournant missionnaire. Le temps est sans doute venu de passer de la structure au sens même de l'Église et des différents ministères qui sont sa richesse. Un évêque de France disait: "L'Esprit Saint nous appauvrit pour nous faire retourner à l'essentiel." Sans doute sommes-nous rendus à cette étape.
Philippe dit a Jésus: "Montre-nous le Père." Jn 15, 10. Jésus lui répond: "Qui m'a vu a vu le Père." Nous sommes sans doute à cette étape de faire découvrir le Christ qui nous conduira au Père. "Ce n'est ni sur la montage, ni dans le temple que vous adorerez mais en esprit et en vérité." Jn 4, 22. Regardons autour de nous et prenons conscience que l'Esprit est en action dans le coeur et la vie de beaucoup de chrétiens qui chaque jour réchauffent le coeur des gens autour d'eux. Hier une jeune dame me faisait part de son projet de mettre en route un réseau de personnes pour apporter du soleil dans la vie des personnes âgées et seules. Dans la résidence où j'habite des jeunes nous visitent et nous écrivent pour apporter du soleil et de la chaleur dans la "froidure" de nos vies à l'écart. Ces gens sont au niveau de la vie et des personnes. C'est merveilleux ce qu'ils font, c'est l'Évangile vécue. Il s'agit pour nous d'être le sel de la vie pour donner du goût à tout ce qui se vit autour de nous. Si nous apprenons à célébrer toute cette vie dans le mystère pascal du Christ, cela donnera aussi du goût à nos célébrations et les gens auront sans doute le goût de revenir. Voila où la réflexion de l'évêque du Congo m'a conduit.
Le coeur de Dieu. Jn 15, 9-17.
Un jour, un jeune homme quittait la maison paternelle avec son baluchon pour voguer à l'aventure. Son père lui dit: "Quoique tu fasses et quoiqu'il t'arrive, sache toujours que ta mère et moi nous t'aimons." Quelle belle bénédiciton venant du coeur de ce père. C'est ce que l'Évangile de ce dimanche vient nous dire du Seigneur.
Jésus nous dit dans l'Évangile que nous sommes aimés du Seigneur tels que nous sommes avec nos beautés, nos valeurs, nos faiblesses, nos doutes ... Comme le chante Nicolas Ciccone: Je t'aime tout court. Et c'est souvent dans nos moments difficiles et de doute que nous sommes le plus aimés. Les parents portent une attention spéciale à un enfant malade ou en difficulté afin de lui redonner confiance. Pourquoi le Seigneur ne le ferait-il pas? Nous pouvons méditer en Isaïe 49, 14: "Une mère pourrait-elle oublier l'enfant qu'elle a nourrit. Même s'il s'en trouvait une pour l'oublier. Moi, je ne t'oublieria jamais." Voila le coeur de Dieu. Mais Jésus nous demande de nous aimer comme LUI nous a aimés. Il ne dit pas seulement de nous aimer, mais de nous aimer comme Lui. La plus grande pauvreté de l'être humain est de ne pas être aimé. Aujourd'hui en ce jour où vous lirez ces lignes des hommes, des femmes et des jeunes s'enlèveront la vie faute de ne pas avoir été assez aimés. Souvent les gens de la rue diront: "J'aurai un toit sur la tête pour me préserver du froid ou de la pluie quand je serai mort, le couvert de mon cercueil."
L'amour ne suppose pas la réciprocité. Je peux aimer quelqu'un sans être aimé de la même personne. Mais aimer suppose l'acceptation et le respect de l'autre dans toutes ses différences. Aimer veut dire aussi donner et faire grandir la vie. Si j'aime vraiment je ne voudrai pas changer l'autre mais l'aider à grandir selon la musique de son être. Aimer n'est pas de donner des recettes de vie, mais le GOÛT de vivre.
"Si vous m'aimez, demeurer dans mon amour" nous dit Jésus aujourd'hui. Demeurer ne signifie pas seulement cohabiter dans la même maison. Demeurer avec le Seigneur, c'est être bien avec lui, c'est goûter sa présence, c'est partager des temps d'intimité, de communion, des moments de coeur à coeur avec lui. Il demeure en nous et nous en lui et non seulement avec lui. Il est important aussi de se laisser aimer. La personne qui aime vraiment sait se laisser aimer. Mais il est semble plus facile d'aimer que de se laisser aimer. Pour demeurer avec le Christ, il est nécessaire de se laisser aimer.
Nous prenons conscience que notre vie spirituelle comme notre vie en Église est une question de relation. Ceci est fondamental. Il ne s'agit pas d'une relation intellectuelle, brasser des notions ensemble, mais au niveau du coeur. Un partage de vie. "Notre coeur n'était-il pas tout chaud quand il nous parlait sur la route." La voile de notre vie chrétienne devient gonflée par le souffle de l'Esprit du ressuscité qui nous habite. Grâce à ce souffle en nous, nous pouvons porter des fruits de bonté, miséricorde, de pardon, d'amour ... Je suis à relire le livre de J.M. Lapointe: Être face à la rue où se dégage le parfum des fruits merveilleux de l'Esprit grâce à cette présence au coeur de la blessure de l'être humain. Je respire l'odeur de ces fruits de l'Esprit chaque fois que je passe devant la maison qui accueille et soutien les femmes et les enfants victimes de violence, ou quand la voiture de partageance va porter de la nouriture, des vêtements à des familles en difficultés. Ces fruits de l'Esprit sont là nombreux sous nos yeux et sont l'objet d'une action de grâce. Nous parlons souvent du tournant missionnaire et pourtant ce tournant est là sous nos yeux en marche et nous le cherchons comme souvent nous cherchons Jésus ressuscité là où il n'est pas.
Pour mener à bien cette mission de l'amour, le Seigneur est resté avec nous dans l'Eucharistie sous la forme du pain, nourriture et force pour la mission. Chaque fois que nous célébrons, nous venons nous insérer dans le mystère pascal du Christ. Nous sommes des êtres debout, des êtres d'action de grâce, des êtres en mission. Notre célébration nous prend sur la route pour rendre plus forte notre foi et nous remettre sur la route de la mission de l'amour et de la charité. Je bénis le Seigneur de nous faire découvrir à la fois la grandeur de son amour pour nous et la grandeur de notre propre mission au coeur de notre monde.
Une morale ...
Alain Thomasset, s.j. et Jean-Miguel Garigues, o.p..: Une morale souple mais non sans boussole. Cerf. Deux théologiens répondent aux doutes de quatre cardinaux exprimés au Pape François lors de la parution de Amoris Laetittia. Ces théologiens veulent montrer que l'enseignement du Pape François n'est pas en contradiction avec celui de Jean-Paul 11, mais simplement que l'approche n'est pas la même. Le Pape François aborde la question du mariage et des situations dites "irrégulières" avec une appproche pastorale. C'est une lecture difficile mais enrichissante pour bien comprendre les enjeux de cette vision pastorale pour aujourd'hui. Bonne lecture.