
Jos. Deschênes
Un trépied,
Ce qui demeure aujourd'hui, c'est la foi, l'espérance et la charité; mais la plus grande des trois, c'est la charité. 1 Cor, 13, 13. Alors notre ami Paul vient nous poser une question: Pour toi, c'est quoi la charité? Je me suis surpris à essayer de répondre. Il y a la charité envers les pauvres qui ont besoin de nourriture ou des biens nécessaires à la vie, il y a la charité envers les pauvres de coeur, blessés dans leur intelligence ou leur psychologie, il y a la charité envers les pauvres spirituellement ou intellectuellement. Alors, moi ce matin, où est-ce que je me situe?
Un confinement "stéthoscope."
Nous vivons un temps de confinement que j'appelle ce matin: Un temps stéthoscope pour notre vie chrétienne. Nous avons tous en mémoire le médecin avec son stéthoscope qui scrute notre coeur et nos poumons pour en connaitre le bon ou mauvais fonctionnement. La coronavirus a mis le Québec et le monde en mode pause. Nous étions en un moment important pour regarder le mouvement de notre coeur de chrétien, chrétienne et d'Église. Et la question qu'il nous falleit regarder, il me semble: Notre coeur est-il celui d' une assemblée liturgique vieillissante ou d'une communauté chrétienne vivante? Le coronavirus a mis à jour les faiblesses de nos systèmes de santé et économique, comme la vie de notre Église.
Qui suis-je comme chrétien et chrétienne? C'est là une des questions que la pandémie m'a posée. J'ai entendu parler beaucoup du manque de célébrations, du retour à l'église pour la messe, de l'impossibilité de faire des funérailles comme de coutume. Ce sont des choses excellentes. J'ai rarement entendu parler en ce temps difficile du témoignage de foi et d'amour sur le terrain au quptidien. Le temps de pandémie est un temps où l'envoie en mission du chirst ressucité prend tout son sens et même son urgence. Nous sommes d'abord une Église et des chrétiens en mission comme témoin du Christ ressuscité et cela au quotidien. Quand nous parlons de célébration à l'église, nous nous adressons à une petite poignée de persoones vieillissantes, l'ensemble de la population n'est pas concernée. La pandémie est venue me poser une grosse question: Comme chrétien, suis-je un homme d'église ou d'Église? C'est le temps stéthoscope.
Les témoins du Ressuscité sont là prês des malades, des vieillards seuls, dans la rue à manifester contre le racisme, la violence, la pauvreté ou l'injsutice. Ces gens sans le savoir peurt être sont animés par l'Esprit du Christ. Si nous pouvions nous rassembler pour célébrer ce vécu dans le mystère libérateur du Christ .....??? L'avenir de notre Église repose sur notre capacité de nous rassembler en communauté de témoins du Christ au quotidien. L'avenir de nos célébrations eucharistiques repose sur notre capacité comme chrétiens et chrétiennes de vivre vraiment l'Eucharistie au quotidien, ce qui va donner du goût et de la saveur à nos célébrations.
Soeurs et frères en humanité qui sommes frères et soeurs en Église, Cette Église que vous êtes sur le terrain, c'est aussi celle de Jésus Christ, c'est vous qui avez nourrit et nourrissez encore ma vie comme prêtre; Église que j'aime et Église de demain. Il me semble que le temps n'est plus à s'occuper de l'huile dans les fournaises ou du ciment de l'escalier, le temps est venu de prendre la route avec le Christ pour la mission. Bonne journée.
Amour.
Aujourd'hui, dimanche de la Fête du Saint Sacrement, je n'ai qu'une invitation: Écoutons et méditons l'émision: victoire de l'Amour. Je n'ai rien de plus beau à dire. J'en suis rempli et j'en ai pour la journée. L'invité de l'émission nous a donné la plus belle homélie que nous puissions entendre. Les voies de Dieu ne sont pas nos voies. Je résume pour moi: Arrêtons de juger, écoutons et accompagnons. Bonne journée.
Un repas de fraternité.
Un petit mot pour vous qui ne célébrerez pas l'Eucharistie à l'occasion de la Fête du Saint-Sacrement soit à cause du confinement ou bien prce que vous n'avez plus le goût de célébrer. Souvenons-nous que l'Eucharistie est d'abord un repas de fraternité, un repas de communion. Le repas de la famille autour de la table est un moment précieux pour redécouvrir l'Eucharistie. Le premier mouvement sera de reconnaitre que partager la nourriture est un moment de communion. Surtout quand le repas a été préparé par les parents avec amour. Alors avant de prendre la nourriture, réservons-nous un petit moment pour rendre grâce pour toutes ces personnes qui ont permis de nous nourrir aujourd'hui. Rendre grâce aussi pour l'auteur de tous ces biens. Un bon myen de remercier est de manger avec goût et de s'assurer que rien ne se perde. je suggère une petite formule de prière que vous pourrez aménager selon votre situation. La formule la meilleure sera la vôtre.
Béni sois-tu, toi que nous appelons Dieu pour les biens de la terre et pour toutes les personnes qui ont permis que ces biens soient sur notre table aujourd'hui.
Nous voulons les partager avec amour en pensant à ceux et celles qui n'ont rien à manger aujourd'hui.
Permets-nous la capacité de faire notre petite part pour que chaque être humain puisse se nourrir selon ses besoins.
Béni sois-tu, Dieu, Toi qui habites en chacun et chacune de nous, de nous aider à tisser ces liens de communion entre nous et avec toi.
Nous sommes tes enfants bien-aimés et c'est dans cet esprit de partage et de famille que nous voulons vivre ce moment de repas de fraternité. Amen.
S'indigner.
Hier soir, j'ai écouté avec intérêt l'émission: "Y a du monde a messe". Un participant a dit une affirmation qui m'a rejoint profondément. Une société est vivante quand elle prend soin des personnes les plus vulnérables, les enfants, les personnes âgées et moi j'ajouterais les ouvriers mal menés et jetés sur le pavés comme de vieilles guenilles dont on n'a plus besoin. Et il ajouta: Il faut s'indigner devant ces situations. Ça m'a rappelé un enseignement du Père René Voillaume, un grand spirtuel dans uen conférence quand j'étais étudiant: "Un chrétien est un contestataire. C'est un mot que je n'ai pas oublié et qui est toujours d'actualité. J'y reviens souvent. UN CHRÉTIEN EST UN CONTESTATAIRE.
Contester vient de CUM et TESTIS qui signifient: être témoin de. Contester est positif. Nous contestons des systèmes ou des façons de faire au nom des personnes et des valeurs. C'est une critique constructive, il nous faut éviter de faire une critique négative, du "chiâlage." Jésus a été un contestataire. Il a contesté les systèmes du temps au nom des valeurs et des personnes. Il a travaillé le jour du sabbat. Mth 3, 1-6. Il a mangé avec les pécherus et les paiëns, Lc 9, 10 ..., Il a réprimandé les pharisiens, Mth 23, 1-7, il a mal mené les vendeurs du temple, Jn 2, 14-22. Jésus a contesté les systèmes et les lois qui ne respectaient pas les personnes et les valeurs profondes de vie. C'est la mission donnée à ses apôtres.
La pandémie du coronavirus a fait éclater les failles malheureuses des systèmes, d'une part, et d'autre part à montrer aussi les côtés merveilleux de la charité chrétienne toujours vivante au coeur de nos communautés. Comme êtres humains et chrétiens, nous devons nous indigner, contester ces situations vécues par les personnes âgées, les pauvres et les enfants. Il ne s'agit pas seulement de cracher des millions, je crois qu'il y a une mentalité à changer. Nous devons apprendre à regarder le monde avec les yeux du Christ.
Souvent nous avons peur de contester parce que nous vivons sous le regard des autre.s. Et ce regard que nous voulons en notre faveur modifie trop souvent nos façons d'agir. Et les situations ne changent pas. Regardons simplement dans notre Église l'opinion que l'on porte sur les personnes qui contestent la place réservée aux femmes dans les ministères ecclésiaux, l'importance des chrétiens comme baptisés et membres de l'Église. Un jour j'avais écrit un article sur les servants de messe et les servants à l'autel et j'ai eu droit à une volée de bois vert. Ce temps de confinement serait à mes yeux un moment important pour réfléchir sur l'aujourd'hui de notre Église.
Un moment important.
Hier soir, je me suis posé une question: Quel est le moment le plus important de ma journée en confinement? Je lisais un auteur qui affirmait qu'il est commun chez les êtres humains de ne pas vivre le moment présent. Jeunes, nous voulons vieillir pour ne plus aller à l'école et se coucher trard; au travail, nous espérons la retraite; à la retraite, nous ne savons plus quoi faire de nos dix doigts; en temps de confinement, nous espéreons que cela finisse vite. Nous arrivons à la mort et avons oublié de vivre.
Le moment le plus important de ma journée est celui que je vis présentement devant mon ordinateur à écrire ma méditation matinale, et de saluer amicalement toutes les personnes qui me liront aujourd'hui. Vivre le moment présent. Vivre le moment présent avec amour. La meilleure façon de préparer demain est de vivre pleinement l'aujourd'hui de ma vie. Si je sais habiller précieusement le moment d'aujourd'hui, je ferai de même demain et la vie sera belle et remplie. Évidemment je pense à ma famille, à mes amis; Est-ce que je pense à ma communauté?
Est-ce que dans ma communauté, il y a des personnes seules, qui souffrent de solitude, qui manque peut être de choses importantes parce que personnes ne les visitent? Est-ce que comme chrétien, j'ai hête seulement d'avoir ma messe dimanche? C'est quoi vivre comme chrétien le moment présent du confinement. Le moment impoortant est celui où je met un peu de soleil dans les yeux d'un enfant ou d'une personne âgée. Chacun de nous trouve son moment important. Le Seigneur Jésus Christ est là dans le coeur de toutes personnes humaines et m'attend pour converser et communier. Il nous faut habiller le moment présent de beaucoup d'amour pour lui donner du goût. Je rends grâce, ce matin, pour ce beau moment où j.admire le soleil qui éclaire et réchauffe; que ferions-nous si le soleil disparaissait? je rends grâce pour les personnes qui viennent ce matin encore nous préparer le dîner et faire le ménage de la maison. Je rends grâce pour tous ces vieillards qui diront leur chapelet aujoourd'hui en pensant à leurs enfants et petits enfants. Mon moment présent devient précieux parce qu'il est riche de présence et d'amour. Et c'est ainsi que la vie est belle qu'on s'amuse à vieillir.
Une prière vieille de 2600 ans.
Pour qu'il y ait la paix dans le monde, il faut que les nations vivent en paix.
Pour qu'il y ait la paix entre les nations, les villes ne doivnet pas se soulever l'un contre l'autre.
Pour qu'il y ait la paix dans les villes, les voisins doivent se comprendre.
Pour qu'il y ait la paix entre les voisins, il faut que l'harmonie règne au foyer.
Pour qu'il y ait la paix chez soi, il faut la toruver dans son propre coeur.
J'ai jasé...
Dernièrement, je discutais avec un bon vieil ami catholique de toujours. Il me parlait des membres de l'Assenblée chrtienne et il sembalit heureux de n'être pas comme eux. Attention, que je lui dis; ils croient au même Dieu que nous et prient aussi le même Dieu. C'est la façon qui est différente. l'essentel est le même et l'essentiel nous unit, l'accidentel est différent et l'accidentel nous divise. Il est malheureux que nous mettions l'accent sur les différences et oublions trop souvent ce qui nous unit.
Je partage une petite situation vécue il y a quelques années. Le curé de la paroisse m'a demandé, à moi un vieux retraité qui n'a rien à faire, d'accompagner quatre jeunes adultes dans la préparation à la confirmation. Parmi eux, une jeune fille qui avait grandie dans une famille dont le père participait à la vie de l'Assemblée Chrétienne. Cette jeune dame conaissait la Bible et me parlait de l'Esprit, m'expliquait le Pentecôte et ce n'était pas seulement du par coeur. J'ai vécu de belles rencontres avec elle. Tandis que les trois autres étaient devant un vide désarmant.
Il ne s'agit pas pour moi de comparer; il s'agit de prendre acte d'un fait et de se laisser questionner. Le temps de confinement pourrait-il nous donner le temps de lire un "morceau" de la Parole de Dieu de temps en temps? Bone journée.
Abolir ou réaliser.
Ne pensez pas que je sois venu abolir la loi ou les prophètes: je ne suis pas venu abolir main accomplir. Mth. 5, 17. En méditant cette affirmation de Jésus ce matin, je me posais cette question: Aujourd'hui dans notre monde où les communautés religieuses et l'Église en général gèrent la décroissance, le temps est-il à laisser mourrir ces reéalités ou à les porter à leur achèvement? Est-ce que la mission des prêtres et des religieuses comme des chrétiens en géréral est une façon de faire ou une façon d'être? Est-ce que porter à leur accomplissement ces formes d'engagement dans l'Église n'attendent pas d'être redéfinies pour s'accomplir pleinement dans un monde en changement? Jésus n'a pas aboli la prière, l'amour, le service, etc... Il les a conduit à une forme plus adaptée aux besoins du monde et au plan de Dieu. Si je regarde tous les engagements qui se vivent en ce temps de pandémie, les services sont encore là, les engagements se vivent encore, la fome a changée. Nous pourrions peut être y réfléchir un peu.
Une piste de réflexion.
Grand-père, c'est beau ce que tu écris. Mon petit garcon répond le grand père, le plus important n'est pas ce que j'écris, mais le message que le crayon me laisse.
Tu ne dois jamais oublié, mon petit, que le crayon est toujours guidé par une main. Il réalise sa mission dans la mesure ou il est docile à la main qui le conduit. Il en est ainsi dans notre vie. Il y a au coeur de nos vies une main qui nous conduit et dans la mesure où je suis docile à cette main, ma mission sera réussie.
De temps en temps, je dois m'arrêter d'écrire pour aiguiser mon crayon. Il en souffre un peu mais devient meilleur pour réaliser sa mission. Il en est de même dans notre vie. Il est nécessaire de nous arrêter pour souffler et réajuster notre vie sur l'essentiel. Parfois nous en souffrirons mais c'est pour une meilleure qualité de vie. Le temps de confinement que nous vivons est très à point pour refaire nos forces et réajsuter notre vie sur l'essentiel.
Parfois je dois utiliser l'efface pour corriger mes erreurs. Il en est ainsi de nos vies. Nous devons savoir reconnaitre nos erreurs et profiter d'un temps d'arrêt pour corriger le tir et reprendre la mission.
Ce qui compte vraiment dans le crayon n'est ni le bois, ni l'efface, mais le graphite à l'intérieur. Donc, mon petit, prend bien soin de ce qui se passe à l'intérieur de toi. C'est c'est très important.
Enfin, mon petit, le crayon laisse toujours une marque. Retiens aussi que tout ce que tu feras laissera derrière toi une marque, une trace, d'où l'importance de prendre soin de bien faire ce que nous avons à faire pour laisser une trace qui enrichisse la vie.
Tiré d'une parole d'un sage.