Aujourd'hui nous célébrons dans la liturgie le dimanche de l'institution de l'Eucharistie. Jésus fait ce don merveilleux au cours d'un repas. Nous considérerons d'abord le symbole ou la valeur du repas à la table. Nous avons besoin de revenir aujourd'hui au sens du repas de fraternité. Généralement quand nous recevons de la visite ou des dignitaires nous le faisons autour d'une table dans un repas d'accueil. le repas est un lieu de communion et de fraternité. Ce repas de Jésus a formé les premières communautés chrétiennes. On l'appelait à l'époque "Agape." C'était un moment de communion, de créer des liens,de vivre une fraternité. C'est là que souvent se soudaient des amitié ou de vivaient des réconciliation. C'est dans ce contexte autour d'une table que Jésus donna l'Eucharistie à sa communauté. Ce repas devient un rituel et chez nous nous avons l'habitude des crêpes la 2 février ou à la cabane à sucre... . Le repas a été ici parfois un moment de prière, d'action de grâce ou de communion. Il a pris une dimension de sacré avec Jésus. Alors Jésus va inscrire le don de l'Eucharistie dans ce rite important dans toute civilisation. Jésus reste proche du peuple et de ses coutumes pour mieux faire comprendre son geste.
C'est dans ce contexte que Jésus va nous donner une nourriture de communion. Notons que l'Eucharistie est repas de communion, de commune-union, une communion commune entre Lui et nous et aussi les uns envers les autres; une nourriture qui vient faire communauté. Alors ce dernier soir avec les siens, Jésus prend du pain sur la table, le bénit et le donna aux siens en disant: Prenez et mangez-en tous, ceci est mon corps. Il fit de même avec la coupe de vin: Prenez et buvez=en tous, ceci est la coupe de mon sang. Et il ajoute:Vous ferez ceci en mémoire de moi.
Sachant que demain, il sera mis à mort, Jésus veut nous laisser un signe de sa présence au milieu de nous. Ceci est mon corps signifie: Ceci c'est moi. Il ne s'agit pas de manger le corps du Christ, mais d'adhérer à sa personne, à son enseignement, de la faire nôtre. Il s'agit d'une présence quotidienne en nous. Jésus nous dit de communier à sa personne, de nous associer à sa mission
Il en est ainsi du vin: Boire le vin, c'est le symbole de sa vie. Abreuvez-vous de ma force, de mon énergie pour réaliser ma mission. Nous sommes donc en présence d'une préssante invitation à assumer la mission du Christ, une exhortation à nous engager à sa suite. Nous venons dire au Seigneur par notre présence à l'Eucharistie que nous voulons épouser sa mission, que nous allons faire nôtre. C'est nous placé dans le temps de l'Église, le temps de la mission. Ce pain et ce vin, c'est MOI dit Jésus.
Le repas de l'Eucharistie est le repas de la comunauté, le repas des frères et des soeurs rassemblés pour faire communauté et partager la mission du Christ. Ce geste de Jésus prend aujourd'hui une plus grade mportance encore. Nous sommes à l'ère de faire naitre des disciples et des communautés. Nous manquons de disciples, de pasteus et de communautés. C'est pourquooi notre mal le plus grand aujourd'hui n'est pas la baisse de la pratique religieuse, mais l'absence de communauté. Nos Eucharisties ne seraient-elles pas simplement un rite, on va à la messe comme on va au magasin. Notre défi sera d'enfanter de nouveaux chrétiens, de nouvelles communautés. De retrouver le sens profond de nos Eucharisties. Quand il n'y a plus de communautés, il n'y a plus d'Eucharisties.
L'eucharistie est née dans une période de crise. Le soir de l'institution. Autour de la table de Jésus, il y avait Judas qui allait le trahir, Piere qui le renierait, et les autres s'enfuiraient de peur et peut être aussi de honte devant leur fuite. Nous connaitrons aussi dans l'avenir de ces moments difficiles et la présence du christ dans son Eucharisties sera certes la force nécessaire pour continuer la mission. A la condition sans doute de retrouver nos repas de fraternité, de communauté, de communion. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. (Jn 6, 56).