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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mercredi, 19 juin 2019 14:07

Pensée.

Je ne demande pas à un ami d'être parfait, mais simplement d'être aimant.

 

mercredi, 19 juin 2019 14:01

Monsieur Paulo

Paulo Coelho: Maktub, Ed. J'ai lu, 2013. Il s'agit d'un recueil d'échanges avec un sage sur différents sujets de la vie. Ce n'est pas un enseignement mais une séries d'échanges sortes de paraboles qui invitent à réfléchir comme Là où la dureté ne fait que détruire, la douceur parvient à sculpter. Bonne méditation.

 

Les apôtres sont à la recherche d'un chef cuisinier pour nourrir la foule. Comme les ouvriers ne sont pas présents, ils décident de renvoyer la foule à la recherche de nourriture. Jésus a une phrase merveilleuse: "Donnez-leur vous-mêmes à manger."

Jésus vient de donner une mission à ses apôtres: Nourrir les gens qu'ils rencontrent. Mes ces pauvres apôtres sont découragés. Ils ne comprennent pas  la logique de Jésus. Alors Jésus leur fait comprendre qu'ils ont tout ce dont ils ont besin pour nourrir la foule. Faites-les asseoir par cinquante. Faites des communautés. Leur première mission pour résoudre le problème est de faire des communautés. C'est dans la communauté-Église que le pain se multiplie. Jésus prend les pains et les poissons, rends grâce au Père et le leur donne. La foule est rassasiée et il en reste pour les absents.

Un miracle de Jésus est un enseignement habillé. Un enseignement non en parole, mais une action porteuse d'un message. Le Seigneur vient nous révéler qu'il nous a donné toute la nourriture, tout ce dont nous avons besoin pour nourrir le monde d'aujourd'hui. Il faut faire confiance à notre garde-manger. Votre mission est de vous servir de cette nourriture dont je vous ai remplis pour nourrir les autres autour de vous. Mais n'oublions jamais que Jésus demande de faire  asseoir les gens en communauté.

Nous vivons aujourd'hui en Église une situation un peu semblable, un temps de désert où le peuple de Dieu a faim. Les chrétiens ont déserté la pratique sacramentelle pour chercher ailleurs la nourriture dont ils ont besoin. Ils ont soif de spiritualité, de sens à la vie; ils ont faim des valeurs profondes qui font vivre. Nous n'avons pas de communautés où le pain puisse se multiplier;  mais nous avons  des assemblées liturgiques. Jésus nous renvoie à notre propre garde-manger: de quoi l'avons-nous rempli?

Quelle nourriture suis-je prêt donner aux gens que je rencontre sur la rue et qui me questionne? Il nous faut d'abord savoir de quelle nourritue ils ont besoin. Celle que nous leur offrons n'est pas nécessairement celle dont ils ont besoin. Notons que les relations humaines sont difficiles, les familles sont ébranlées dans une société mue par le pouvoir de l'argent; notre monde a soif d'aimer et d'être aimé. La liste pourrait s'allonger. Jésus nous dit aujourd'hui: votre mission est de donner à manger à vos frères et soeurs qui ont faim et soif d'amour, de tendresse, de fraternité. J'ai déposé tout cela entre vos mains et je suis avec vous pour le vivre. "Donnez-leur vous-mêmes à manger."

Ne sommes-nous pas trop enfermés dans nos liturgies, nos pratiques sacramentelles et avons oublié la mission de Jésus Christ. Nous sommes restés au niveau des rites qui nourrissent l'intelligence mais vident le coeur. La nourriture du Christ est celle du coeur. Le grand miracle de Jésus n'est pas qu'il ait multiplier du pain pour épater la galerie, mais bien que les gens aient découvert à la fois la grande générosité de Dieu et aussi que nous étions les artisans choisis pour répandre cette générosité de par le monde.

Nous parlons beaucoup d'évangélisation, de tournant missionnaire aujourd'hui. Ce texte de l'Évangile est en plein "dans le mille" comme on dit chez nous. Évangéliser, c'est d'abord partir de la vie autour de nous, qu'est-ce que les chrétiens vivent autour de nous, de quoi ont-ils faim et soif, et ensuite cueillir dans mon garde-manger ce que Dieu y a déposé et que je peux partager.  Je crois aussi que nous devrions prendre le temps de regarder autour de nous quelle nourriture nous donnons, parce que nous en donnons de la nourriture aux autres comme nous en recevons. Nous partageons des repas communautaires pour remercier des bénévoles, nous prenons soin d'un jardin communautaire où se crées des liens de partage et de fraternité... Nous avons plein les mains d'occasion de faire découvrir la vie de l'Évangile pourquoi chercher ailleurs. Plus nous sommes près de la vie et de l'être humain, plus nous sommes proche du Divin. Jésus aujourd'hui nous en donne l'exemple. C'est ce que nous allons célébrer ensemble dans l'action de grâce de notre Eucharistie.

 

lundi, 17 juin 2019 21:32

La fête de "Qui veut du bien."

Le petit Robert définit le Bénévole comme: Qui veut du bien, qui fait quelque chose de bonne grâce. Donc quelqu'un qui agit d'une façon désintéressée et sans rémunération. Dans mon livre à moi, comme dirait un comédien bien connu, il me semble qu'un bénévole est plus que cela.

Un bénévole est, il me semble, est une personne responsable. Les pouvoirs publics ne peuvent répondre à tous les besoins de la collectivité, d'une part; de plus, quand nous vivons en société comme dans une famille, nous avons tous une part de responsabilité pour un mieux être du groupe. Quand je m'engage pour un service dans ma communauté, j'agis en être repsonsable pour un mieux être collectif. Un bénévole n'est pas quelqu'un qui fait quelque chose pour les autres et qui ne le concerne pas. Nous sommes tous et toutes solidaires et repsonsables par exemple de la propreté de notre ville, de l'aide d'un voisin dans le besoin, etc ...

Si je me  tourne du côté spirituel, j'ajoute une autre dimension à mon agir. De par notre baptême, nous faisons partie de la même famille spirituelle. Le plan humain de mon agir  se révèle porteur d'une dimension spirituelle. Le bénévole n'apporte pas seulement une aide matérielle, il contribue en plus à élever le niveau spirituel de la vie des personnes, peut être sans le savoir. Ensemble nous grandissons au plan humain et du même coup nous contribuons à élever le niveau spirituel. Dans le bénévolat, nous apprenons ensemble à devenir plus humain et donc plus chrétien. Le bénvolat dans une communauté est comme un ciment qui noue les liens fraternels avec la force de l'amour.

Dimanche dernier, je participais à une fête de communion avec les bénévoles d'une patite paroisse, tourelle. Nous voulions non seulement dire merci à ces nombreuses personnes,  mais autour d'un copieux repas nous voulions reconnaitre la place importante que ces personnes occupent dans la vie communautaire. Ce fut un moment eucharistique, c'est à dire un moment d'action de grâce. Nous vivons ce moment à la suite de l'Eucharistie dominicale. L'Eucharistie se continuait dans ce geste de fraternité. Je suis certain que les liens vécus ensemble se prolongeront dans le quotidien pour donner la couleur du printemps à la communauté. Des gestes comme ceux-là sont des gestes indipensables dans la vie d'une communauté. Prendre le temps de fêter, de goûter la vie, de se regarder dans les yeux et de se dire qu'on est beau.

 

dimanche, 16 juin 2019 23:22

Faire quoi?

Le tournant missionnaire, l'évangélisation, écrivait un vieux sage, c'est simplement faire Église, faire commumnion, faire communauté avec les gens qui m'entourent; c'est vivre concrètement ensemble le "Aimez-vous comme je vous ai aimés", me disait un jeune sur la rue. Un vieux prêtre me souliganait: C'est se laver les pieds les uns les autres. Sans doute plus facile à dire qu'à faire.

 

dimanche, 16 juin 2019 22:57

Un dernier clin d'oeil.

Avanr de m'endormir, ce soir, je veux ofrir un dernier clin d'oeil à  mon vieux frère dont nous avons mis les cendres en terre dernièrement.

Tu n'étais, mon frère, ni un musicien, ni un poête, tu n'as pas gagné d'oscar ni au gala de l'EDISQ. Tu as cependant gagné le plus beau prix de la vie: celui d'être honnête, courageurx, travaillant et vrai.

Tu t'es endormi doucement dans le silence de la nuit au seuil de tes cent ans. tu as quitté ce corps témoin de tes joies comme de tes peines, serviteur fidèle de tes rêves et de tes espoirs.

Tu as fermé les yeux paisiblement sur une vie bien remplie, pour les ouvrir avec émerveillement sur la révélation plénière de ton être intérieur. Tu as signé la dernière page du livre de ta vie écrit avec amour et dévouement laissant derrière toi un héritage précieux dans les mains de celles et ceux qui te survivent.

Tu as traversé des heures de doute, d'incertitude, de pauvreté comme tu as vécu des heures de satisfaction et de joie profonde. Tu as toujours laissé derrière toi une trainée de courage, de foi, qui a nourrit la vie qui mijotait à tes côtés.

Tu as manié habilement la varlope pour raboter la vie afin d'en adoucir les aspérités. Tu as joué avec le trusquin pour tracer la ligne de vie où tu devais poser le pied afin d'éviter les crevasses.

Tu as su zigonner l'égoïne avec dextérité afin d'enlever ce qui défigurait la beauté de ta vie. Tu as mordu dans la vie avec courage, mais parfois la vie t'as mordu très fort et tu as eu de la difficulté à la savourer.

Tes cendres reposent près de Rita et Rachel qui se sont éveillées avant toi à la beauté de leur être intérieur profond. Tu continues doucement sans faire de bruit dans notre coeur à tracer avec nous le sentier de la vie vécue jusqu'ici.

 

vendredi, 14 juin 2019 19:21

Ma tour de Babel.

Ma tour de Babel pour atteindre Dieu était faite d'actes méritoires,  de nombreux texte prières, de célébrations, et un jour je me suis trouvé devant le problème des langues. Le stress m'accaparit, c'était difficile d'atteindre Dieu. Alors, je me suis arrêté et j'ai découvert que ma tour pour rejoindre Dieu était toute simple: la foi, le silence, l'écoute et la prière et moins les prières.

 

vendredi, 14 juin 2019 14:09

Les arbres parlent.

"Saviez-vous que les arbres parlent? Ils le font pourtant. Ils se parlent entre eux et ils vous parlent si vous écoutez. L'ennui avec les blancs, c'est qu'ils n'écoutent; ils n'ont jamais écouté les indiens, aussi je suppose qu'ils n'écouteront pas les autres voix de la nature. Pourtant les arbres nous ont beaucoup appris, tantôt sur le temps, tantôt sur les animaux, tantôt sur le Grand Esprit." Jean-Marie Pelt.

Oui, la nature est une magnifique école de vie. Le Père Bujold l'appelait "L'université du Bon Dieu". Écouter le ruisseau qui coule et nous parle de foi et de vie; écouter les arbres qui nous parlent de communion et de respect des autres; écouter les oiseaux qui nous parlent de liberté et d'action de grâce, etc... La nature nous apprends à goûter chaque moment de la vie et à découvrir l'Éternel au coeur de nos vies. si nous savions écouter, renaitrait l'homme nouveau, avons-nous chanter. "Quand tu parles, tu répètes ce que tu sais, quand tu écoutes tu apprends des choses que tu ne sais pas. Écouter la nature nous conduit à l'émerveillement, à l'action de grâce, à l'adoration.

 

jeudi, 13 juin 2019 17:05

Ton prince....

"Tu t'es fais belle, ô ma ville, pour accueillir ton prince." Cette phrse a résonner à mes oreilles, il y a plusieurs années dejà. Le monde et la vie a bien changé. mgr Léger venait d'être nommé Cardinal et au retour de Rome avec le Chapeau cardinalice, il était venu visiter  Rimouski à l'invitation de l'Archevêque. A son arrivée, il avait proclamé    avec beaucoup d'humilité cette fameuse phrase  qui réflétait la simplicité de l'Évangile. J'étais jeune et ébloui par tant de faste. Aujourd'hui mon admiration à  bien changé.

Quand je regarde les célébrations pontificales à Rome, cette phrase me revient automatiquemnt. Les princes sont réunis. Je ne peux m'empêcher de penser à Jésus Christ qui enlève son manteau et lave les pieds de ses disciples. Nous avons bien de la difficulté à vivre le message de l'Évangile. Nous mettons beaucoup d'efforts pour sauver nos églises, édifices patrimoniaux,  elles sont belles nos églises, elles ont coûté des sueurs et de la générosité de nos ancêtres, mais vallent-elles autant que la vie et la foi de nos enfants ou de nos pères? Le tournant de notre Église nous invite à un temps d'arrêt et de discernement. Si nous ne partons pas avec une volonté de conversion personnelle, je crois que nous cheminons sur une route sans issue.

 

jeudi, 13 juin 2019 16:58

Carpe Diem.

Beaucoup ont entendu parler du fameux CARPE DIEM d'Horace. Ce poête Latin né en 65 avant Jésus Christ. Beaucoup traduise ce mot par "CUEILLE LE JOUR." L'expression est très belle, cueillir le jour qui nous est donné. Cueillir évoque l'idée d'un fruit. Cueillir la vie, cueillir le jour comme un fruit et en savourer chaque instant pour en découvrir toute la bonté et la beauté. Apprendre comme Horace à cueillir les moments de la vie dans le silence du coeur.