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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

samedi, 13 juillet 2019 17:47

J'ai lus.

Rober Lebel: Mon Église que j'aime. Anne Sigier. Témoignage d'un évêque face à une Église en changement après le Concile et la Révolutin tranquille. Il fu tun témoin des efforts d'ajustement de l'Église devant notre société en voie de changement. Lecture intéressante et riche de leçons.

Christian Bobin: Le très bas. Gallimard. La vision de François d'Assise.

François d Darbois: Oraison sur la vie. Naissance de Dieu en l'homme cehez Maurice Zundel. Dans ses écrits, Zundel a privilégié la voier de la pauvreté, de l'humilité et de la désappropriation comme chemin d'accès au Dieu intérieur.

 

 

samedi, 13 juillet 2019 16:59

Un bon Monsieur. Lc 10, 25-37.

Dernièrement dans mon patelin, un homme a fait une chute du toit d'une maison et est devenu paraplégique. Pendant son hospitalisation, des personnes habiles en menuiserie, se sont réunis pour aménager la maison de l'homme blessé de sorte qu'il soit confortable à son retour. Des commerçants ont fournis gratuitement des matériaux, le bénévolat s'est exercé de sorte que la maison était souriante à l'arrivée de son propriétaire blessé. De qui ces hommes généreux sont-ils le prochain?

L'Épisode de l'Évangile d'aujourd'hui se vit encore souvent dans nos communautés chrétiennes,  et c'est un signe que nos communautés comme la foi ne sont pas mortes. Cela rejoint la phrase de Jésus: "Va toi aussi et fais de même." Notons au point de départ que l'homme de loi est au niveau de la raison et du faire: Que dois-je faire pour avoir la vie éternelle? Jésus le rejoint sur ce terrain et le conduit plus loin. Il le conduit au niveau de l'être. L'homme est au niveau du précepte à respecter, Jésus le conduit au niveau de la vie et de la disposision du coeur. Jésus rejoint l'homme de loi là où il et  le conduit plus loin. Quel bel exemple pour notre volonté de tournant missionnaire: Savoir rejoindre l'autre sur son terrain, là où il est pour cheminer avec lui. Nous voulons trop souvent leur inculquer ce que nous voulons ou croyons.

Jésus enseigne d'abord en  paraboles. Il ne donne pas de théories mais des exemples de vie. Nous pourrions renverser la question: Qui dois-je être pour avoir la vie Éternelle? A la religion du respect des lois et des préceptes,  Jésus nous envoie à la religion du respect des personnes et du service de Dieu dans les autres. Notons que celui qui s'arrête auprès du blessé est un samaritain, un étranger et non un juif bon pratiquant.  Le samaritain n'est pas nommé, c'est chacun ou chacune de nous qui rencontrons un blessé sur notre route.

Ce texte nous amène une question. Beaucoup de chrétiens ont quitté  la route de la pratique sacramentelle, mais la majorité sont restés sur la route de la pratique de la charité chrétienne au quotidien. Ces gens posent souvent des gestes magnifiques de charité à  l'égard des autres. Nous ne devrions pas minimiser la présence des ces gens dans nos communautés, il ne faudrait pas non plus réserver le salut aux pratiquants du dimanche que nous sommes. Jésus nous envoie sur le terrain de la vie au quotidien.  La parole qu'il faut dire, parole qui éclaire notre vie "Elle est dans ta bouche et dans ton coeur", nous dit le Deutéronome.

La route de Jérusalem à Jéricho est la route de ma vie, cette route où je rencontre les gens blessés. Que notre Eucharistie d'aujourd'hui nous mette en état de service sur cette route où le Seigneur m'attend.

vendredi, 21 juin 2019 21:25

Salutation amicale.

Je serai absent quelque temps, je vous reviendrai en juillet. bon été à vous toutes et tous.

 

vendredi, 21 juin 2019 21:05

A l'unversité.

"Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et votre Père céleste les nourrit." Jésus nous invite à regarder la nature, et la nature est l'université où Jésus enseigne. Prenons conscience que dans l'Évangile, Jésus se sert souvent de la nature comme livre de catéchèse pour faire connaitre le dessein du Père. La catéchèse que l'on donne est souvent des choses apprises, mémorisées que l'on oublie; la nature est une expérience de vie qui reste au fond du coeur. Devant ma porte des oiseaux viennent se nourrir dans des mangeoires, ils jettent de la nurriture sur le sol. Les petits se nourrissent des ces graines tombées et les plus gros en profitent également. alors non seulement les oiseaux se nourrissent mais ils partagent avec les autres qui n'ont pas la même facilité. Ils nous apprennent en même le sens ou le goût du partage.

Les oiseaux viennent à la nourriture. Elle est là à leur disposition. Ils n'ont qu'à la découvrir et s'en nourrir. Dieu a donné à l'être humain tout ce dont il a beosin pour sa vie spirituelle comme temporelle. Les biens sont en nous ou à notre portée. Comme les oiseaux nous devons les découvrir et à nous nourrir. Accepter cette gratuité de Dieu est parfois difficile pour l'être humain. Nous aimons bien être artisans de nos affaires. Les premiers habitants de la terre nous en servent une bonne leçon en Genèse. L'université du bon Dieu nous dit: tu as une source qui t'alimente, fie-toi à ta source comme le ruisseau qui coule fidèle à la source que le nourrit. Être fidèle à sa source, mais pour cela il nous faut avoir fait l'expérience de cette source en nous.

Quand nous avons compris cela. notre vie devient action de grâce, notre prière devient louange. Et il est possible de dire en vérité: La vie est belle.

 

vendredi, 21 juin 2019 13:52

Vivre le moment présent. (30 juin 2019)

La vie est un perpétel moouvement qui va de plus en plus vite. Peut être que vieillir fait paraitre que le temps  fuit plus vite. Les personnes âgées disent souvent: tout change si vite que nous ne nous reconnaissons plus dans la société ou dans l'Église. On nous a tout changé la religion. La société est devenue laïque et on parle avec le bonhomme sur la lune.

L'Évangile d'aujourd'hui, Lc 9, 51-62, nous invite à cette réflexion. Jésus invite des gens à le suivre et ceux-ci veulent retourner en arrière. Jésus leur dit: La vie est en avant. "Ceux qui mettent la main à la charrue et regarde en arrière ne sont pas dignes du royaume des cieux." On ne conduit pas la voiture en regardant dans le rétroviseur. Nous n'avançons pas dans la vie ou dans l'Église en regardant en arrière. La vie est en avant. L'Évangile nous invite aujourd'hui à regarder non ce que nous perdons mais ce que nous gagnons. La vie change mais nous apporte des choses nouvelles. La vie de l'Église change pour nous faire découvrir des choses nouvelles. Le vieux proverbe dit; "Quand je parle, je répète ce que je sais, quand j'écoute j'apprends des choses nouvelles." Si je parodie un peu: Quand je regarde en arrière, je vois toujours ce que j'ai fait, quand je regarde en avant, je découvre des choses neuves.

Il me semble que l'Évangile me pose une question: Quelles sont les valeurs qui te font vivre? Quelles sont les valeur qui ont bâti ta vie jusqu'ici? Ce seront ces mêmes valeurs qui bâtiront ton avenir, mais comme la vie change, la façon de le faire sera différente. Si je répète la même façon de faire, je deviendrai étranger au monde. C'est un peu ce que nous vivons aujourd'hui. Nous sommes devenus étrangers au monde qui nous entoure et les gens ont quitté l'Église.

Si tu mets la main à la charrue, dit le Seigneur, ne regarde pa en arrière mais en avant le sillon que tu dois tracer dans le monde où tu es placé. Dans ma vie chrétienne, je vais changer mes façons de faire,  de prier, de célébrer parce que la vie est autre. Il en est ainsi dans la vie de l'Église. Laissons le passé reposé en paix, cueillons l'héritage et les leçons qu'il nous donne pour bâtir aujourd'hui en vue de demain. Euripide disait: "Moissonner la vie comme une épi chargé de grains." Cueillir le moment présent avec ses richesses et le vivre pleinement est la meilleur façon de préparer l'avenir.

La vie est comme le sculpteur qui a chaque coup de burin enlève les morceaux de trop pour découvrir la statue à l'intérieur. Chaque jour nous découvrons dans la vie et dans l'Évangile des choses neuves qui nous permettent de découvrir le divin qui nous habite. C'est vrai aussi dans notre vie d'Église. Les gens sont partis, si nous regardons en arrière avec le désir de les ramener, il est fort possible que nous perdions notre temps. Forts de notre expérience chrétienne, allons avec eux au coeur de la vie bâtir une maison nouvelle pour le Seigneur. Des feuilles neuves sont arrivées sur les arbres ce printemps parce que les arbres ont puisé dans leurs racines la sève nécessaire pour bâtir du neuf. C'est en puisant dans notre expérience chétienne que nous ferons monter la sève nécessaire pour bâtir une nouvelle façon de vivre en Église. Le passé n'est pas là pour le répéter, mais pour s'en inspirer.

L'Eucharistie n'est pas une répétition du geste de Jésus mais un hymne d'action de grâce au Dieu de la nouveauté, au Dieu de la vie, au Dieu qui marche avec nous sur les routes de notre vie d'aujourd'hui.

 

jeudi, 20 juin 2019 16:31

Vocation.

Nous parlons de vocation et surtout nous déplorons le manque de vocations. Les jeunes ne croient plus et ne veulent rien savoir de la vocation religieuse ou sacerdotale. Je me pose la question à savoir si nous ne sommes appelés à découvrir la vocation et "pas seulement les vocations". Notre vocation est un appel du Seigneur à travers les besoins de la société et de l'Église d'aujourd'hui. Ma vocation est de réaliser ce qu'il y a d'unique en moi qui me fait vivre et que j'ai le goût d'offrir aux autres. Ma vocation est de trouver ma place dans l'orchestre de la vie et de bien jouer ma mélodie à ce festival de l'univers. Ma vocation est de cueilir dans mon jardin intérieur tout ce qui y est déposé par mon Créateur pour découvrir le sens da ma vie et de le partager autour de moi. Et l'appel me vient du Seigneur à travers les besoins du monde d'aujourd'hui et non d'hier.

 

mercredi, 19 juin 2019 14:07

Pensée.

Je ne demande pas à un ami d'être parfait, mais simplement d'être aimant.

 

mercredi, 19 juin 2019 14:01

Monsieur Paulo

Paulo Coelho: Maktub, Ed. J'ai lu, 2013. Il s'agit d'un recueil d'échanges avec un sage sur différents sujets de la vie. Ce n'est pas un enseignement mais une séries d'échanges sortes de paraboles qui invitent à réfléchir comme Là où la dureté ne fait que détruire, la douceur parvient à sculpter. Bonne méditation.

 

Les apôtres sont à la recherche d'un chef cuisinier pour nourrir la foule. Comme les ouvriers ne sont pas présents, ils décident de renvoyer la foule à la recherche de nourriture. Jésus a une phrase merveilleuse: "Donnez-leur vous-mêmes à manger."

Jésus vient de donner une mission à ses apôtres: Nourrir les gens qu'ils rencontrent. Mes ces pauvres apôtres sont découragés. Ils ne comprennent pas  la logique de Jésus. Alors Jésus leur fait comprendre qu'ils ont tout ce dont ils ont besin pour nourrir la foule. Faites-les asseoir par cinquante. Faites des communautés. Leur première mission pour résoudre le problème est de faire des communautés. C'est dans la communauté-Église que le pain se multiplie. Jésus prend les pains et les poissons, rends grâce au Père et le leur donne. La foule est rassasiée et il en reste pour les absents.

Un miracle de Jésus est un enseignement habillé. Un enseignement non en parole, mais une action porteuse d'un message. Le Seigneur vient nous révéler qu'il nous a donné toute la nourriture, tout ce dont nous avons besoin pour nourrir le monde d'aujourd'hui. Il faut faire confiance à notre garde-manger. Votre mission est de vous servir de cette nourriture dont je vous ai remplis pour nourrir les autres autour de vous. Mais n'oublions jamais que Jésus demande de faire  asseoir les gens en communauté.

Nous vivons aujourd'hui en Église une situation un peu semblable, un temps de désert où le peuple de Dieu a faim. Les chrétiens ont déserté la pratique sacramentelle pour chercher ailleurs la nourriture dont ils ont besoin. Ils ont soif de spiritualité, de sens à la vie; ils ont faim des valeurs profondes qui font vivre. Nous n'avons pas de communautés où le pain puisse se multiplier;  mais nous avons  des assemblées liturgiques. Jésus nous renvoie à notre propre garde-manger: de quoi l'avons-nous rempli?

Quelle nourriture suis-je prêt donner aux gens que je rencontre sur la rue et qui me questionne? Il nous faut d'abord savoir de quelle nourritue ils ont besoin. Celle que nous leur offrons n'est pas nécessairement celle dont ils ont besoin. Notons que les relations humaines sont difficiles, les familles sont ébranlées dans une société mue par le pouvoir de l'argent; notre monde a soif d'aimer et d'être aimé. La liste pourrait s'allonger. Jésus nous dit aujourd'hui: votre mission est de donner à manger à vos frères et soeurs qui ont faim et soif d'amour, de tendresse, de fraternité. J'ai déposé tout cela entre vos mains et je suis avec vous pour le vivre. "Donnez-leur vous-mêmes à manger."

Ne sommes-nous pas trop enfermés dans nos liturgies, nos pratiques sacramentelles et avons oublié la mission de Jésus Christ. Nous sommes restés au niveau des rites qui nourrissent l'intelligence mais vident le coeur. La nourriture du Christ est celle du coeur. Le grand miracle de Jésus n'est pas qu'il ait multiplier du pain pour épater la galerie, mais bien que les gens aient découvert à la fois la grande générosité de Dieu et aussi que nous étions les artisans choisis pour répandre cette générosité de par le monde.

Nous parlons beaucoup d'évangélisation, de tournant missionnaire aujourd'hui. Ce texte de l'Évangile est en plein "dans le mille" comme on dit chez nous. Évangéliser, c'est d'abord partir de la vie autour de nous, qu'est-ce que les chrétiens vivent autour de nous, de quoi ont-ils faim et soif, et ensuite cueillir dans mon garde-manger ce que Dieu y a déposé et que je peux partager.  Je crois aussi que nous devrions prendre le temps de regarder autour de nous quelle nourriture nous donnons, parce que nous en donnons de la nourriture aux autres comme nous en recevons. Nous partageons des repas communautaires pour remercier des bénévoles, nous prenons soin d'un jardin communautaire où se crées des liens de partage et de fraternité... Nous avons plein les mains d'occasion de faire découvrir la vie de l'Évangile pourquoi chercher ailleurs. Plus nous sommes près de la vie et de l'être humain, plus nous sommes proche du Divin. Jésus aujourd'hui nous en donne l'exemple. C'est ce que nous allons célébrer ensemble dans l'action de grâce de notre Eucharistie.

 

lundi, 17 juin 2019 21:32

La fête de "Qui veut du bien."

Le petit Robert définit le Bénévole comme: Qui veut du bien, qui fait quelque chose de bonne grâce. Donc quelqu'un qui agit d'une façon désintéressée et sans rémunération. Dans mon livre à moi, comme dirait un comédien bien connu, il me semble qu'un bénévole est plus que cela.

Un bénévole est, il me semble, est une personne responsable. Les pouvoirs publics ne peuvent répondre à tous les besoins de la collectivité, d'une part; de plus, quand nous vivons en société comme dans une famille, nous avons tous une part de responsabilité pour un mieux être du groupe. Quand je m'engage pour un service dans ma communauté, j'agis en être repsonsable pour un mieux être collectif. Un bénévole n'est pas quelqu'un qui fait quelque chose pour les autres et qui ne le concerne pas. Nous sommes tous et toutes solidaires et repsonsables par exemple de la propreté de notre ville, de l'aide d'un voisin dans le besoin, etc ...

Si je me  tourne du côté spirituel, j'ajoute une autre dimension à mon agir. De par notre baptême, nous faisons partie de la même famille spirituelle. Le plan humain de mon agir  se révèle porteur d'une dimension spirituelle. Le bénévole n'apporte pas seulement une aide matérielle, il contribue en plus à élever le niveau spirituel de la vie des personnes, peut être sans le savoir. Ensemble nous grandissons au plan humain et du même coup nous contribuons à élever le niveau spirituel. Dans le bénévolat, nous apprenons ensemble à devenir plus humain et donc plus chrétien. Le bénvolat dans une communauté est comme un ciment qui noue les liens fraternels avec la force de l'amour.

Dimanche dernier, je participais à une fête de communion avec les bénévoles d'une patite paroisse, tourelle. Nous voulions non seulement dire merci à ces nombreuses personnes,  mais autour d'un copieux repas nous voulions reconnaitre la place importante que ces personnes occupent dans la vie communautaire. Ce fut un moment eucharistique, c'est à dire un moment d'action de grâce. Nous vivons ce moment à la suite de l'Eucharistie dominicale. L'Eucharistie se continuait dans ce geste de fraternité. Je suis certain que les liens vécus ensemble se prolongeront dans le quotidien pour donner la couleur du printemps à la communauté. Des gestes comme ceux-là sont des gestes indipensables dans la vie d'une communauté. Prendre le temps de fêter, de goûter la vie, de se regarder dans les yeux et de se dire qu'on est beau.