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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 16 octobre 2018 14:36

Jésus

Maurice Zundel  écrivait en 1948: "Si nous étions conscients du don de Dieu, toute notre vie serait un pèlerinage vers l'Ami qui demeure en nous." Et il écrivait plus loin: "Pour juger la crise actuelle que nous vivons en Église, nous pouvons porter ce diagnostic, cette crise tient essentiellement à l'ambiquité liée à la notion même de Dieu. Est-ce que Dieu est un pouvoir extérieur à nous qui nous domine, ou bien est-il source en nous et espace illimité ou notre liberté respire?"

Nous sommes préoccupés par le peu de monde à l'église, le manque de ressource financière pour payer les factures qui sont toujours de plus en plus grosses, les gens sont de moins en moins nombreux au confessional, etc ... Et la question est toujours: Comment on va faire pour ramener ce monde au bercail? Nous avons échaffaudé beaucoup de plans, de projets qui sont disparus. Le texte de Zundel me revient ce matin et m'interpelle. Le centre du débat, il me semble, est de passer de ce Dieu extérieur considéré comme un pouvoir, à un Dieu intérieur, secret, silencieux, dépouillé, fragile dans le plus secret et le plus profond de notre intimité; comme l'écrit aussi notre ami Zundel.

Nous devons faire ensemble, comme baptisés, cette expérience de Dieu en nous. Dieu n'est pas un contre maitre sur le chantier de la vie, mais l'hôte intérieur qui nous donne le souffle de réaliser le chantier de la Vie. Ce fut je crois la faiblesse de tant d'écrit sur Jésus de la présenter comme un être en dehros de nous, en avant et qu'il faut rechercher au lieu de le placer comme une force d'amour qui nous anime. Je crois que tant que nous ne serons pas convertis à Dieu et au Dieu de Jésus Christ notre problème demeurera insoluble.

 

Qui sera à ta droite et à ta gauche dans ton royaume? Voila la grande préoccupation des disciples sur la route vers Jérusalem. En lisant cet Évangile, je pensais au temsp des élections qui vient de se terminer où nous avons été témoins du même scénario. Des candidats ont magasiné un poste de pouvoir avant de se lancer, d'autres ont changé d'allégeance politique pour s'assurer un poste de ministre. Aujourd'hui, c'est la course pour qui sera le premier. C'est humain, nous sommes attirés par le pouvoir.

Jésus nous dit que dans le royaume du Père, il n'en n'est pas ainsi. Au Calvaire, deux personnes étaient aux côtés de Jésus, l'un à droite et l'autre à gauche. Ce n'était pas des hommes de pouvoir. Près de Jésus, il n'y a de la place que pour l'amour, le pardon, l'accueil, la miséricorde. Près de Jésus, il n'y a pas de place pour le pouvoir mais pour l'autorité. Le pouvoir écrase et l'autorité fait grandir. Près de Jésus, c'est la place du pauvre, du mal aimé de la société, du mis à part. Jésus n'invite pâs à être a droite ou à gauche, mais à le suivre, à se mettre à son école.

Ce n'est pas une question de fonction, mais de coeur. Des êtres de pouvoir peuvent aussi être des être d'autorité. Ceci nous renvoie à nous même, à notre vérité intérieure. L'humilité est la vertu qui me permet de prendre ma place, toute ma place et seulement ma place selon mes charismes et mes talents dans un esprit de service et non de pouvoir.

Jésus nous signifie que dans nos communautés chrétiennes, il n'y a pas de pouvoir; il n'y a pas quelqu'un qui commande et l'autre qui obéit. L'Église est une communauté, une communion de baptisés dans laquelle s'exerce des ministères qui sont des services. Ce qui donne la valeur aux ministères, c'est le sens et non la fonction. Plus le ministère est important, plus son sens est profond, plus il est service. C'est ainsi que le ministère du prêtre est le service des autres ministères, il est le symbole du Chist serviteur. "Celui qui veut être le plus grand doit être le serviteur de tous" nous dit le Seigneur.

Les personnes qui ont marqué l'histoire et influencé le monde furent des serviteurs et non des puissants. Jésus est venu nous enseigner la vraie force du chrétine: le service dans l'amour et la simplicité du coeur. Cette force n'est pas d'être le premier ou le second, mais être là où je dois être et servir dans l'amour. Célébrer l'Eucharistie, c'est vivre une rencontre avec le Christ qui m'invite à prendre la route avec Lui et sur le même route que Lui. La route du Christ, c'est ma route là où je dois être. Nous sommes invités à suivre le Christ sur la route du service, de la simplicité du coeur et de l'autorité qui fait grandir.

Que l'Esprit du Seigneuir nous donne la sagesse de comprendre à quel service nous sommes appelés dans notre communauté chrétienne.

vendredi, 12 octobre 2018 23:34

L'Église dont je rêve.

Dans la coulée de notre priorité diocésaine: Offrons-nous dès maintenant l'Église dont nous rêvons, je me permets une pettie réflexion avant d'aller dormir. Je lisais dernièrement des bulletins paroissiaux et en plusieurs endroits, il n'y avait pas de célébration dominicale parce qu'il n'y avait pas de  prêtre pour l'Eucharistie. Cette réalité m'a conduit à rêver à mon Église.

Je rêve d'une Église communauté chrétienne, communion de personnes autour du christ ressucité. Une Église dont la priorité est de rassembler les brebis dispersées. Une Église qui se préoccupe des plus faibles et des plus pauvres. Une Église ouverte et accueillante. Une Église qui réalise l'importance du rassemblement des chrétiens le jour de la résurrection du Christ. S'il n'y a pas de rassemblement, il ne peut pas y avoir Église. La première importance n'est pas la forme du rassemblement mais LE RASSEMBLEMENT.

Dans la situation actuelle avec un manque de prêtre d'une part et le manque d'intérêt des chrétiens d'autre part, il m'apparait de première nécessité de développer des formes de rassemblement correspondant aux besoins spirituels des chrétiens et aux charismes des membres de la communauté. Les chrétiens ne sont pas le sserviteurs du prêtre mais de la communauté en communion avec le prêtre. Les familles dont les jeunes participent aux parcours catéchétiques devraient être initiées à des formes de rassemblement et de prière communautaire qui pourrait les conduire un jour à l'Eucharistie. Réduire le rassemblement du dimanche à la seule célébration de l'Eucharistie est trop restrictif et nous en connaissons les conséquences aujourd'hui.

Provoquer des rassemblements autour de la Parole de Dieu, de la musique, du chant, de la prière est une route qu'il nous faut inventer. L'important est de rassembler et de faire communauté. L'Eucharistie viendra souder cette communauté un jour. Nous nous rassemblons le dimanche non d'abord pour venir à la messe mais pour faire ommuanuté.

Je rêve donc d'une Église audacieuse, inventive, où nous retroussons nos manches pour bâtir ensemble le royaume du Père en nous. Soyons des bâtisseurs de communautés .....

 

 

 

jeudi, 11 octobre 2018 14:09

Sommes-nous un cadeau?

Qui suis-je en réalité? Un homme qui mange, qui dort, travaille et gagne sa vie? Il me semble que Jésus m'invite à recevori ma vie comme un cadeau et à devenir un cadeau autour de moi. Qu'est-ce que cela veut dire?

Je regarde tous ces gens qui souvent vont porter de la nourriture ou des vêtements à des familles dans le besoin, ces personnes qui veillent auprès d'une personne en fin de vie, ces hommes et ces femmes qui apaisent la souffrance tant physique que psychologique des autres autour d'eux. Lors d'une collecte pour aider des enfants qui n'ont rien à se mettre sous la dent, un monsieur mit sa montre dans le panier, une montre de valeur, en disant: "On n'a pas besoin de saveur l'heure quand tant d'enfants meurent de faim." J'ai connu un jeune papa qui voulait faire baptiser son bébé. C'était des pauvres de Yahvé en tous les sens. Son curé lui a refusé. Il est allé voir le curé de la paroisse voisine qui l'accueillit avec joie et baptisa l'enfant et conserva un bon contact avec la famille. Quelques années plus tard, le père ne prenait plus de drogue, était membres des chevaliers de colomb et l'enfant était devenu scout. La vie était devenue un cadeau.

Pour ces gens et tant d'autres, la vie est un don reçu et qu'il est bon de partager. Jésus m'invite aujourd'hui à faire de ma vie un cadeau pour l'humanité. Accueillir quelqu'un dans des moments de découragement, maladie, colère pour lui dire: Tu es plus grand que  ta difficulté et l'amener plus loin. Apprenons ensemble à recevoir la vie comme un cadeau et à devenir un cadeau pour les autres. C'est ma prière ce matin. 

 

jeudi, 11 octobre 2018 14:03

Présenter le Seigneur.

Maurice zundel écrivait en 1978: Je crois qu'il serait de première importance de ne pas initier les enfants à la connaissance d'un Dieu créateur d'abord, mais à un Dieu qui fait appel à leur générosité, à un Dieu qui est un trésor confié à leur amour, un soleil caché au plus intime de leur conscience, à un Dieu qui a besoin d'eux pour s'exprimer et se révéler, à un Dieu dont ils peuvent être le berceau.

 

mercredi, 10 octobre 2018 18:49

Le corps.

Nous avons grandit avec une vision négative du corps. Nous avons vécu avec le péché d'impureté au bout du nez. Tout cela a marqué notre vie et notre relation au corps. Nous n'avons pas appris à méditer sur notre corps. Quand Paul parle de la fornication, il ne dit pas que c'est défendu et péché ou que cela ne correspond pas à la loi de Dieu. Il dira plutôt: "Ne savez-vous pas que vos corps sont les membres de Jésus Christ et le temple de l'Esprit Saint."

Donc il leur révèle dans leur corps une dimension mystique, une dimension nouvelle. une dimension infinie qui les transfigure. M.Z. Découvrir son corps de l'intérieur, c'est le découvrir dans toute sa beauté et éviter d'en faire un objet de désitr et de possession. L'union des corps est une union de communion et d'alliance. Le grand poète tchécoslovaque, devant  tous ces jeunes qui s'unissent précocement, écrivait: Ils se mélangent, mais ils n'ont rien à donner." Le corps est un moyen de communion et d'alliance entre les personnes. L'impureté est le refus du don infini du corps.  Maurice Zundel.

 

lundi, 30 novembre -0001 00:00

Question de regard. Mc 10, 17-30.

Une vieille dame dans une résidence de personnes âgées  recevaient la visite des ses enfants quand elle avait besoin ou quand le chèque de pension arrivait. Un jour elle leur dit: "J'aimerais cela que vous veniez juste pour moi." Venir juste pour moi ...

Voila ce que Jésus me dit dans l'Évangile aujourd'hui. L'évangéliste met Jésus en marche; or, quand Jésus marche, c'est qu'il nous invite ailleurs dans nos façons d'être et de voir. Au petit monsieur qui lui affirme avoir observé tous les commandements, Jésus le regarde et lui dit : "Va plus loin." Viens me voir juste pour moi. L'important n'est pas d'abord le respect intégral des règlements, mais une relation gratuite avec le Seigneur. Les lois et règlements sont des instruments pour aider à bien vivre cette relation. Ils ne sont pas une fin mais un moyen. Jésus lui demande de dépasser les lois pour vivre avec Lui une relation d'amour; si je suis important pour toi, tu n'a pas besoin de règlements pour venir à moi.

Jésus pose son regard sur cet homme. Ce regard de Jésus est chargé d'amour, chargé de tout l'amour d'un Dieu pour son disicple. C'est le regard posé sur Pierre après sn reniement, un regard qui bouleverse et transforme. C'est le regard posé sur Zachée dans son sycomore et qui va bouleversé toute la vie de ce petit homme. C'est le regard de Jésus sur la croix posé sur Marie et Jean. C'est le regard posé sur la femme accusée d'adultère et qui pénètre au fond du coeur. C'est le regard posé sur chacun et chacune de nous.

Noël Colombier chante ce regad de Jésus: O ce regard, je ne l'oublierai jamais. C'était comme une eau fraiche quand il m'a regardé, ce regard, il a tout chamboulé. Ses yeux étaient beau quand on le vouyait prier.

Ce regard de Jésus nous invite à le suivre comme disciple. C'est le regard posé sur Mathieu à son comptoir d'impôt.  Ce regard de Jésus posé sur moi m'invite à mettre mes pas dans les siens pour cheminer.

Ce regard de Jésus  posé sur nous est un regard de pardon comme celui posé sur Pierre au palais de Pilate. Un regard chargé d'amour et non de reproche.

Ce regard de Jésus est aussi un regard qui envoie en mission comme celui posé sur les disciples après la résurrectionm: "Allez, faites des disciples, apprenez-leur à conserver tout ce que je vous ai enseigné."

Le regard de Jésus vient transformer mon regard. C'est le regard du pasteur qui s'émerveile devant les beautés des créatures et qui m'apprend à poser le même regard. Notre regard est trop souvent chargé de reproche, de colère, de jugements. Jésus m'invite à changer mon regard. Ce regard de pasteur m'invite à dépasser les lois et règlements pour rencontrer les personnes et rencontrer le Christ à travers les perosnnes. Il m'invite à le rencontrer juste pour lui. Ce regard de Jésus est un regard accueillant qui voit d'abord une personne souvent blessée ou malheureuse  et qui respecte ce qu'elle vit.

Participer à l'Eucharistie, c'est communier à ce regard et laisser transformer le mien pour apprendre  la profondeur du regard qui guérit et transforme.  C'est regarder avec l'oeil du coeur.

 

samedi, 06 octobre 2018 14:38

Le pouvoir

Medeleen Dubois: Le pouvoir de la bénédiction. Ed. Québécor. Cet ouvrage nous aprend le pouvoir de la bénédiction qui n'est pas réservée aux seuls minstres du culte. Bénir n'est pas seulement un signe de croix et une petite prière ou un brin d'eau. Nous devons apprendre à bénir, bénir notre journée, notre famille,  les événements de la vie. Bénissons un voisin qui nous fatigue ou nous dérange, bénissons un ennemi. Bénir n'est pas demanderr des choses ou obtenir ce que nous voulons, bénir, c'est faire surgir ce qu'il y a de mieux. Ce livre de Madeleen Dubois nou sapprend ce pouvoir merveilleux de la bénédiction,

 

samedi, 06 octobre 2018 14:28

Bénir.

Bénir quelqu'un, quelles soient les circonstances,  peremt de faire surgir le meilleur en toutes choses. Bénir invite aussi une personne à être ce qu'elle a toujours été dans son identité profonde, c'est-à-dire de nature divine. Medeleen Dubois.

 

vendredi, 05 octobre 2018 17:36

Le monde a besoin de toi.

Beaucoup de gens ont besoin de toi, disait notre Pape aux jeunes en prévision du synode des Évêques sur la jeunesse et les vocations. Et un évêque écrivait: Il nous faut apprendre le langage des jeunes. Je disais un jour à des paroissiens: Ne vous engagez pas pour moi, je n'ai pas besoin de vous; engagez-vous avec moi au service de la communauté. Il est intéressant de méditer ces expressions.

Apprendre le lnagage des jeunes, c'est d'abord savoir les écouter; non pas seulement les entendre, mais les écouter. Nous sommes à leur service pour édifier avec eux la maison de Dieu dans le monde. Apprendre à les écouter, c'est apprendre à grandir avec eux dans un échange mutuel. Nous sommes portés à leur proposer des choses, des catéchèses parce qu'ils ne savent rien et que nous possédons la vérité. Je crois qu'il nous faudrait apprendre à découvrir leur langage pour prendre le même chemin. Jésus a pris le même chemin que les disciples d'Emmaüs et les a conduit sur son chemin. Avec nos jeunes et les personnes qui ont déserté la pratique sacramentelle, nous devons prendre le même chemin qu'eux si nous voulons les rejoindre et faire un bout de route avec avec eux. 

Beaucoup ont besoin de toi, dira le Pape François. Les jeunes ont beosin d'un défi, de quelque chose d'emballant et de stimulant. J'aimerais présenter ce que nous appelons "Vocation" comme une Mission. Nous sommes appelés à vivre au coeur de notre monde une mission, celle de l'Évangfile. Interpeller les jeunes et moins jeunes, c'est les interpellés au nom d'une mission au service de l'Évangile. Je suis invité à découvrir la vocation de mon baptême et interpellé à la mission de le vivre dans le monde d'aujourd'hui. Jésus nous invite à être ses disciples puis il envoie comme missionnaire, comme apôtre dans le monde. Nous nous engageons non pour faire vivre un système, mais pour faire découvrir Jésus Christ. Écouter la voix des jeunes comme des moins jeunes, c'est découvrir leur faim et leur soif de spiritualité, leur soif de vérité, leur soif de témoins. Écouter les gens, c'est arrêter de leur porposer des enseignements et des théories si belles soient-elles pour marcher sur le même chemin qu'eux et cheminer ensemble.

Le Pape François écrit aussi: "Je voudrais voir des jeunes ambitieux, courageux, anticonformistes et révolutionnaires avec tendresse. (...) Dieu veut que les jeunes aient une misison: d'être ses prophètes et pour l'être, ils doivent se salir les pieds sur les routes." Le Pape ne veut pas de "peadler" de l'Évangile mais des témoins du ressuscité. Être ses disciples et être ses témoins, voila la mission qui nous est confiée. Le monde à "souper" de gens porteurs de belles paroles et de belles doctrines. Il nous dit à sa façon: Dis-moi ce que tu as dans le ventre. Dis-moi ce qui te fait vivre. Ça, les jeunes nous le disent et c'est à cela qu'il nous faut répondre.