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Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

samedi, 27 octobre 2018 15:27

La montagne de ...

J'écoutais un reportage sur la Montagne de l'horeb à Ste-Agathe des Monts. Cette maison accueille des prêtres et religieux qui ont besoin de repos et d'accompagnement souvent à la suite d'épuisement. La fondatrice disait à ces prêtres: "Qu'est-ce que tu vis, toi, dans ce que tu fais?"  Cette question m'a rejoint ce matin: Qu'est-ce que j'ai vécu, moi, dans ce que j'ai fait? Et je me suis demandé si ce que j'ai vécu n'a pas influencé les gens autour de moi? Je réalise que ce que je vis aujourd'hui quand le préside uns célébration soit une funérailles ou une messe, mon vécu est très différent d'il y a 10 ou 20 ans. Surtout quand je préside une funérailles, j'essaie de sortir du rite et de me rapprocher le plus du vécu des familles. Je trouve belle cette question: Qu'est-ce que tu vis, toi, quand tu célèbre? Est-ce que je fais un rite, est-ce que je fais un acte de dévotion personnelle ou si je préside la prière d'une communauté? Acceptons d'être questionné.

 

samedi, 27 octobre 2018 15:16

Le synode ...

Se vit aujourd'hui le synode sur les jeunes, le svocaitons, etc ... Je regarde l'Évangile et je vois une petite fille choisie pour porter le Christ au monde. Dieu a fait confiance à cette jeune fille pour donner naissance à Jésus.  Son parcours catéchétique n'a pas été très long. Elle a appris sur le tas comme on dit. La leçon que j'en retire est que nous sommes invités à faire confiance aux jeunes, ils ont quelque chose à dire et à vivre comme Marie. Les vieilles Dame comme Anne et Élisabeth ont préparé la route en donnant naisance l'une à Marie et l'autre à Jean Baptiste. Nous sommes invités nous aussi les plus agés et âgées à donner naissance à ces jeunes qui vivront le présent pour bâtir l'avenir et les laisser vivre cet avenir. Le tournant missionnaire s'amorce.

 

samedi, 27 octobre 2018 15:07

Accompagner ma bien-aimée.

L'Évêque de Ste-Anne de la Pocatière disait dans une entrevue que son premier défi était d'accompagner sa Bien-Aimée, son Église diocésaine. J'ai aimé beaucoup cette expression: "Accompagner ma bien-aimée." Le Pape François disait aux prêtres dernièrement: "Nous ne sommes pas là pour dire aux gens quoi faire, ils le savent mieux que nous. Nous sommes là pour les accompagner dans leur vécu." Ne serait-ce pas la devise de tous les prêtres, même les vieux comme moi, d'accompagner ma bien-aimée. Ne serait-ce pas aussi le tournant missionnaire? Pensons-y un peu.

vendredi, 26 octobre 2018 17:21

Nazareth.

La spiritualité de Nazareth est d'une actualité incontournable dans notre démarche de "tournant missionnaire et d'Évangélisation nouvelle". J'ai déjà écrit une réflexion sur le sujt et j'y reviendrai sans doute une autre fois.  Aujourd'hui je reprends un bref extrait  du livre Le visage humain de Dieu à Nazareth  pour méditer. Il s'agit d'un parallèle ente Nazareth et Jéusalem, j'y ajoute entre parenthèse quelques réflexions prsonnelles.

(L'Église de) Nazareth est synonime de charisme et d'engagement; (L'Église de)  Jérusalem est synnime de devoir et d'obligation et de pratique.

À Nazareth, nous parlons de laïcs et d'une liturgie de la vie; à Jérusalem nous rencontrons des prêtres et des lévites.

À Nazareth, c'est une voix prophétique; à Jérusalem ce sont des liturgies, des rituels et des rubriques.

à Nazareth, la parole de Dieu est la force du prophète; à Jérusalem la structure et la loi constituent le pouvoir des prêtres et du roi.

À Nazareth, Dieu s'est incarné; à Jérusalem il est mis à mort, crucifié.

Ce sont là deux trajectoires spirituelles diférentes qui constituent un défi par rapport à notre image de Dieu et de l'Église. Elles remettent en cause notre ecclésiologie et nos liturgies. Elles questionnent notre tournant missionnaire.

Quelle fut la relation du Christ avec ces deux spiritualités?

Où se situe notre Église? et où je me situe, moi?

Suis-je disciple du Christ ou membre pratiquant d'une Église? Ou les deux?

jeudi, 25 octobre 2018 15:09

Allumons un feu.

Je suis venu apporté un feu sur la terre et comme je voudrais que ce feu soit déjà allumé. Lc 12, 49. Jésus est venu apporté le feu de l'amour, de la miséricorde, du respect des autres, de l'écoute, et si je regarde autour de moi et dans notre monde, il me semble que ce feu est un peu refroidit. Le feu de l'Évangile devrait être assez fort pour purifier nos désirs de pouvoir, de possession, de jalousie; il devrait être assez chaud pour réchauffer notre monde qui grelote devant la violence et l'agressivité grandissantes; il devrait être assez fort pour éclairer les consciences  dans la défense des pauvres, des petits du royaume. Évangéliser, ne serait-ce allumer ce feu de l'Évangile dans le coeur des hommes et des femmes d'ici? Chrétiennes et chrétiens allumons ce feu de l'Évangile dans le coeur de notre monde. Quittons le confort de nos rites et doctrines trop souvent décrochés de la réalité  pour ouvrir les trésors de l'Évangile. 

 

mercredi, 24 octobre 2018 14:42

Un vieux médite ...

En méditant ce matin au moment d'avaler ma dernière gorgée de café, un texte de Marc me rejoint. Marc 5, 21-34 nous parle de la Dame hémoroîse qui touche le vêtement de Jésus pour être guérie. Cette dame depuis plusieurs années perd son sang, elle laisse couler sa vie, s'affaiblit. Elle a consulté des médecins qui l'ont appauvrit et son état n'a fait qu'empirer. En touchant le vêtement de Jésus, elle est guérie.

Je me dis, c'est mon hisoire et celle de mon Église. Combien de fois ai-je essayé des thecniques, des méthodes ou des prières supposément miraculeuses pour guérir des habitudes mauvaises et j'ai échoué. Seule une meilleure compréhension de mon état et la foi au christ pouvaient me conduire ailleurs.

N'en  n'est-il pas (un peu) ainsi dans notre Église. Depuis la révolution au Québec où la société a changé, notre Église a perdu sa vitalité, elle a souffert de perte de "sang". Les chrétiens ont quitté les uns à la suite des autres, les églises se sont vidées, les vocations comme nous les connaissions sont disparues ou presque. Durant ce temps des médecins -clers et laïcs-  ont prescrit des médicaments pour corriger la situation et le mal  a continué de progresser. Nous avons connu différents projets pastoraux: zones pastorales, comités de toutes sortes, secteurs pastoraux, des priorités diocésaines etc ... Notre Église a continué de s'appauvrir à tous les points de vue, les vocations ne sont plus au rendez-vous. La solution est simple: toucher le vêtement de Jésus.

Toucher le vêtement de Jésus aujourd'hui: Qu'est-ce à dire? Ne serait-ce pas partir de l'être humain? Regarder qui nous sommes devenus comme société, quels sont nos désirs et nos besoins profonds, devant quel vide spirituel sommes-nous placés? Toucher le vêtement de Jésus ne serait-ce pas aussi ouvrir l'Évangile, le méditer et se laisser évangéliser? Nous ne pourrons jamais évangéliser si nous ne sommes pas d'abord nous-mêmes évangélisés. Quand je parle de nous, je pense à nous les prêtres, les vieux chrétiens du dimanche. Toucher le vêtement de Jésus ne serait-ce pas développer l'attitude de Jésus auprès des pauvres, des pécheurs, des mal gommés de la société, les gens qui ne fréquentent plus l'église mais vivent des valeurs chrétiennes profondes? Toucher le vêtement de Jésus ne serait-ce pas aussi prendre des temps d'arrêt, de silence pour écouter Jésus parler à travers la vie, les personnes et vivre des moments de communion porfonde avec Lui?

Ce matin, je dis au Seigneur: Laisse-moi toucher ton vêtement pour être dans mon milieu celui dont tu rêves que je sois pour les gens qui m'entourent.

mardi, 23 octobre 2018 16:10

Sur la route avec Jésus. Mc 10, 46-52.

Quand Jésus nous invite à faire route avec lui, c'est toujours pour nous faire vivre un pas de conversion. Aujourd'hui, il rencontre Thimée le fils de Barthimée. Jésus va opérer un miracle pour nous donner un message. Jésus ne fait pas de miracle pour le plaisir de montrer sa puissance, c'est une façon pour lui d'enseigner.

Jésus avec ses disicples fait route vers Jérusalem. Il leur a annoncé sa mort, mais ils n'ont rien compris. Il a enseigné sur l'accueil et le service et voila que ces messieurs rabrouent l'aveugle et ne veulent pas l'écouter. Les disciples n'ont rien compris. Ils veulent une place de choix dans le royaume. Alors Marc place la guérison de l'aveugle avant l'entrée à Jérusalem pour nous faire comprendre que lorsque nous sommes dans ces situations, nous sommes comme un aveugle. Devant la situation vécue en Église présentement, nous sommes aussi très souvent comme des aveugles. Nous ne savons pas ce qui se passe, nous ne savons pas toujours quoi faire dans la situation. Nous avons besoin que le Seigneur nous ouvre les yeux.

L'aveugle a une attitude très simple devant le Seigneur: "Aie pitié de moi, Fils de David." Quand Jésus prend en pitié, c'est qu'il prend en charge et répond aux besoins des personnes. Il invite l'aveugle et lui fait exprimer son besoin. Voila l'attitude du pasteur qui accueille, écoute et répond aux attentes. C'est l'atittude que Jésus nous invite tous à avoir devant un frère ou une soeur dans le besoin. Et pour éviter de donner une réponse qui ne répond pas aux besoins, Jésus demande: "Que veux-tu que je fasse pour toi?" Jésus nous enseigne  l'attitude première du pasteur. "Je connais mes brebis et mes brebis me connaissent". Je leur donne la nourriture dont ils ont besoin. Jésus nous invite à revoir  quelle nourriture nous donnons aux chrétiens que nous rencontrons. Est-ce celle dont ils ont besoin ou celle que nous pensons qu'ils ont besoin? C'est la question que Jésus me pose aussi: Que veux-tu que je fasse pour toi? Et si je veux qu ele Seigneur réponde à mon besoin, mon voisin aussi a ce même désir.

Les gens rabrouent ce pauvre homme sur le bord de la route. Ils n'onr rien compris à l'enseignement de Jésus sur le service. "Le premier sera le serviteur de tous." Ceci vient poser une question sur mon attitude dans l'accueil des chrétiens qui reviennent demander un service à l'Église. C'est mon jour de congé ... Je n'ai pas le temps .. ou encore à l'Église nous avons des lois et des exigences et c'est comme cela que ça marche. Nous parlons beaucoup aujourd'hui de tournant missionnaire et Jésus nous donne l'attitude du pasteur et du missionnaire.

L'aveugle laisse tomber son manteau et accourt vers Jésus. Il laisse tomber ses peurs devant les gens qui le rabrouent, il laisse tomber ses blessures causées par le mépris pour emboiter le pas à la suite de Jésus Christ. Moi, que dois-je laisser tomber pour m'engager sur la route avec le Christ, pour m'engager dans le tournant de l'évangélisation, pour sortir des sentiers battus et confortables vers la route avec le Christ.

Dans notre société qui essaie de vivre la laïcité, des chrétiens sur le bord de la route m'interpellent: Nous avons besoin de nourriture spirituelle, nous avons besoin d'accueil et d'écoute ... Sommes-nous comme la foule qui essaie de les faire taire ou de faire la sourde oreille? J'ai besoin de contempler cette attitude de Jésus, besoin de m'en imprégner pour la vivre au quotidien avec mes frères et soeurs dans le besoin et que l'attitude de Jésus devienne mienne. C'est ce que nous venons chercher dans l'Eucharistie d'aujourd'hui. 

 

samedi, 20 octobre 2018 15:01

Vous avez dit: Évangélisation?

Depuis plusieurs anées déjà, nous parlons d'évangélisation, aujourd'hui nous parlons aussi de tournant missionnaire et d'Église en sortie et non en promenade comme dit le Pape François. J'ai un question:

Évangéliser, c'est quoi au juste? Le Père MArcel Dumais écrit: Évangéliser, c'est éveiller le désir. Le désir de Jésus christ. Donner le goût de Jésus et de l'Évangile.

Je dirais que pour moi évangéliser, c'est découvrir, vivre et fêter ce que je suis. Je suis d'abord un enfant de Dieu, rempli du divin, tatoué de l'Esprit de Jésus; je suis un être bon voué à l'amour. Un être de relation dans l'amour.

Nous parlons de l'Église en sortie, d'aller aux périphéries. Je crois que le premier public à viser sont les bons chrétiens du dimanche, les prêtres,  les religieuses. Benoit XV1 disait: L'Évangélisation se présente non seulement comme une mission "ad extra"; nous sommes personnellement les premiers à avoir besoin  d'une ré-évangélisation. Et dans la même ligne, Marcle Dumais écrit: Comment le témoignage d'une personne disciple pourrait porter fruit s'il est contredit par l'image que projette l'Église en tant qu'institution? Le petit reste de l'Église d'aujourd'hui sera aussi élément important de l'évangélisation nouvelle par son témoignage de foi.

La Bible nous propose quatre modèle d'évangélisation:

Le modèle kérigmatique qui fait découvrir Jésus Christ. Les apôtres partent du modèle qu'ont les juifs du Messie pour leur présenter Jésus Christ.

Dans le modèle d'Athènes, Paul part de la conception qu'ont les grecs du visage de Dieu pour leur faire découvrir le Dieu qu'il recherche dans leur "dieu inconnu".

Dans le modèle d'Emmaüs, Jésus fait découvrir sa présence de ressuscité à l'intérieur de la vie des humains, un Jésus qui habite les disciples.

L'Évangile nous place toujours devant une même démarche: écouter les gens, partir de leurs interrogations, de leur conception du Christ pour cheminer avec eux. Les bons pratiquants ont besoin de dépasser seulement le Dieu de la pratique sacrementelle, et nous les prêtres avons besoin de sortir de nos structures intellectuelles pour retrouver l'humain. Ce n'est pas une démarche unique comme dit le Père Dumais, mais ce peu être un bon départ. Comme disait quelqu'un ON VERRA.

Inspiré de: La nouvelel évangélisation, Marcel Dumais. Médiaspaul.

 

mercredi, 17 octobre 2018 14:46

Une pensée.

Si je vais au bureau de poste avec un colis, on me demande le contenu sans vérifié, on l'enregistre et il part. Si ce colis passe aux douanes, le contenu sera être vérifié. Parfois je me regarde comme chrétien et je regarde les chrétiens autour de moi, et j'ai l'impression d'être comme ce colis dont le contenu n'a pas été vérifié au départ et qui se trouve un peu vide déballé aux douanes de la vie.

Ce qui me révèle humain et chrétien n'est pas l'emballage mais le contenu de ma vie. Je suis humain lorsque j'échappe au mécanisme des systèmes pour me réaliser. Je suis chrétien lorsque j'échappe aux sentiers battus pour vivre ma foi aujourd'hui. Je ne suis pas humain parce que j'ai des yeux ou des reins, les animaux en ont aussi. Je suis humain par ma capacité de me dépasser, de me changer et de travailler à changer le monde, par mes valeurs spirituelles, par le contenu de mon colis. "L'homme n'est pas  né pour mourir mais pour commencer." M. Zundel.

L'être humain n'est pas simplement une "bébite" qui bouffe, travalle et dort. La vie humaine comme la vie chrétienne qui est tout un  n'est pas quelque chose qu'on entre avec des théories, mais quelque chose qui sort du coeur. Ma conviction ce matin est que l'évngélisation se fera le jour où nous pourrons déballer le colis de chaque personne  pour en découvrir la richesse, les valeurs, les beautés, pour y découvrir la présence de Dieu qui attend qu'on ouvre la porte pour sortir. 

 

mercredi, 17 octobre 2018 14:42

Une Question.

Un journaliste demanda à un physicien athée: "Croyez-vous en Dieu?"

Le physicien répondit en demandant à cet homme: "Et vous, Monsieur, croyez-vous en l'homme?"

C'était la même question.