reflexion2

Homélies, réflexions et spiritualité

Textes de réflexion

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

jeudi, 10 octobre 2019 14:32

La sagesse.

Frédéric Lenoir: La sagesse, expliquée à ceux qui la recherchent. Seuil. "Un livre lumineux et dense comme la sagesse." Ce livre s'ouvre sur une question: Souhaites-tu réussir ta vie? Comment réussir sa vie selon la musique de son être dirait Jean Vanier, voila comment je résume ce petit livre de Lenoir. Il parle de la sagesse en regard de la spiritualité, de la religion et la philosophie. Il termine en parlant de la sagesse des enfants. C'est un livre à méditer. Bonen lecture.

 

mercredi, 09 octobre 2019 14:44

La sagesse.

L'idéal de la sagesse n'est pas de chercher à adapter le monde à ses désirs, le sage transforme ses désirs pour les adapter au monde, autrement dit au réel. Il apprend à aimer la vie d'une manière inconditionnelle et non pas seulement quand tout lui est favorable.
Frédéric Lenoir: la sagesse. P. 32.

 

mercredi, 09 octobre 2019 14:22

La souplesse.

J'entendais souvent dans mon jeune âge: On dirait qu'il a avalé un manche à balai. On le disait de quelqu'un qui marchait droit et empesé. Souvent cela traduit aussi une façon de voir et de vivre. La souplesse est une vertu dont on ne parle pas très souvent. Et pourtant elle est importante. Quand nous parlons de la droite politique ou religieuse,  ce sont souvent ces personnes rigides qui ont oublié que nous sommes des êtres en mouvement; et parfois aussi des personnes insécures dont la rigidité devient une protection. Le changement devient insupportable. Alors le respect intégral des rites et des lois devient la seule voie possible qu'il ne faut pas transgresser.

Il est important quand nous marchons d'avoir une souplesse du corps qui permet de bien profiter de ces moments de détente. la rigidité du corps enlève le goût de marcher ou nous en fait perdre l'habitude. Il en est ainsi dans la vie spirituelle ou même la vie tout court au quotidien. La souplesse fait partie de la vie des sages de ce monde, elle est aussi la sagesse de l'enfant. La souplesse est la sagesse du mouvement. La vie est un perpétuel mouvement; notre Église est en mouvement, nous avons donc besoin d'acquérir plus de souplesse si nous voulons suivre la vie et demeurer des témoins de l'Évangile dans ce monde en mouvement. C'est ce que des jeunes me disaient dernièrement: nous avançons dans la vie et vous êtes, en Église, demeurés dans un cadre rigide qui ne nous nourrit plus. Jésus est venu nous enseigner la souplesse qui fait passer les personnes et la vie avant les règles et les structures. Seigneur, apprends-nous la souplesse .......

 

mardi, 08 octobre 2019 14:10

Devenir être de louange. Lc 17, 11-19.

Nous rencontrons souvent des personnes toujours seules, on dirait que personne ne veut les fréquenter comme si elles avaient manger de l'ail. On dit souvent: Ils ont la lèpre. C'est l'histoire de notre Évangile d'aujourd'hui.

Le Seigneur nous invite à découvrir notre lèpre.  Le lépreux à l'époque de Jésus était considéré comme contagieux et on  l'excluait de la vie en société pour éviter la contamination. Nous avons tous une petite lèpre au fond de nous qui rend nos relations parfois difficiles. Il est important de la découvrir et la guérir pour donner de la saveur à notre vie. La lèpre éloigne les gens et trop souvent nous vieillissons mal. En vieillissant on dirait que notre lèpre  se développe. le premeir mouvement que le Seigneur nous propose aujourd'hui est de découvrir notre lèpre et de travailler à la guérir.

L'Évangile nous pose une autre question importante: parmi les lépreux guérit, un seul revient dire merci. Les autres continuent leur route vers l'église pour accomplir les rites prescrits. Celui qui revient est un étranger, un Samartain, aujourd'hui on dirait quelqu'un qui ne vient plus à l'église. Les bons juifs sont au prise avec des obligations et des lois qui les font agir, alors que le Samaritain est libre, il a abandonné toute pratique, alors il revient dire MERCI. Comme dans la parabole du riche et de Laxare, ce sont les chiens, c'est à dire les païens qui viennent soulager le pauvre, aujourd'hui encore un païen revient dire merci, rendre grâce.

Le Samaritain nous apprend ce que signifie devenir disciple,  devenir chrétien. Il a fait une expérience profonde de l'amour du Seigneur dans sa vie et il vient rendre grâce. Il a fait une expérience au niveau du coeur et  non une connaisance intellectuelle. C'est une expérience qui change notre vie et nous met à la suite du Christ. Être disciple ne vient pas d'une connaissance intellectuelle, ne vient pas de choses apprises, mais vient d'une expérience d'amour. Quelqu'un disait: "L'amour est la plus belle façon de communiquer" Ma lèpre peut être aussi une pratique religieuse venant de lois, de la peur du péché et de l'enfer. La peur est souvent une grande partie de notre lèpre. Je me souviens d'un enfant qui venait se confesser autrefois, et ce qu'il me disait n'était pas péché; alors je lui demande pourquoi il pense que c'est un péché; il me répond: Maman était fâchée. Si maman es fâchée, si le bon Dieu est fâché, si Monsieur le curé est fâché, c'est donc un péché.  Notre lèpre prend des formes très variées.

La démarche qu'à fait le  lépreux le conduit à être un homme de louange. Les autres sont brimés par les structures à respecter et ne sont pas libres. Jésus est venu pour nous rendre libres. Nous sommes invités à devenir des êtres d'action de grace. Le Samaritain devient un témoin du Christ et son témoignage est venu jusqu'à nous. Son témoignage fera d'autres disciples, fera naitre des femmes et des hommes d'action de grâce et de louange.

Le tournant missionnaire nécessaire à notre Église se fera avec ces témoins sur le terrain, ces témoins des valeurs, du sens de la vie. Notre monde a soif de spiritualité, de ce qui fait vivre, de ce qui parle au coeur. Cet Évangile nous invite à placer les personnes avant les lois et les pratiques, à placer la vie avant les partiques religieuses, à descendre de l'intelligence au niveau du coeur. Nous avons besoins de pratiques et de strucutres mais elles doivent demeurer au service des personnes et de la vie. Devenons des chrétiens de louange et d'action de grâce. Ceci nous fera découvrir la grandeur  et la force de l'Eucharistie qui fait de nous des Merci au Dieu vivant.

Que notre communion au Christ dans sa Parole et dans l'Eucharistie fasse de nous des témoins capables de révéler au monde que "l'Amour est la plus belle façon de communiquer." Les nouvelles à la télé ce matin nous ont lancé ce cri. La colère, la violence, l'agressivité est souvent la réponse à ce vide d'amour dans notre société.

 

 

dimanche, 06 octobre 2019 19:35

Mourir dans la dignité

Luce Des Aulniers et Bernard j. Lapointe: Le choix de l'heure, ruser avec la mort. Ed. Somme toute. Dialogue entre un médecin et une anthropologue sur 40 mots-clés traitant de l'aide médicale à mourir ou mourrir dans la dignité. C'est une vision très riche mais un peu difficile pour un profane. Les auteurs parlent beaucoup du vécu du malade dans ces situations et c'est très éclairant pour se faire une idée de l'ampleur de la question. Bonne lecture.

 

samedi, 05 octobre 2019 13:47

Je suis tombé de mon cheval!

Un jour, lisant le texte de la conversion de Paul dans les Actes des Apôtres, 9, 1-9, Je me suis souvenu que moi ausi j'étais tombé de mon cheval. A la suite d'une retraite avec Jean Vanier, à mn retour chez moi, j'ai pris conscience que l'enseignement des jours de retraite avait été fait uniquement avec la Parole de Dieu. Je n'avais pas entendu parlé des dogmes de foi, des doctrines de l'Église. Jésus Christ nous avait parlé. Et je me sentais tout autre. Ma vision de l'Église, de la pastorale n'avait plus la même couleur. J'étais heureux en dedans. je venais de tomber de mon cheval et j'avais échoué sur la route des hommes et des femmes d'ici. Je réalise aujourd'hui que le plus difficile était de continuer sur cette route. Alors j'ai essayé de m'intéresser à la Parole non comme un écrit, mais comme quelqu'un qui me parle. Des femmes biblistes m'ont ouvert des portes intéressantes, souvent aussi des prêtres biblistes qui avaient laissé pour se marier avaient une parole plus libre qui me rejoignait, certains moines, de grands spirituels, m'ont éclairé dans ma soif. Mais la route est souvent laborieuse. Depuis quelques années, j'accompagne des groupes de partage biblique qui me nourissent et qui aident d'autres personnes à tomber de leur cheval. La Parole de Dieu est devenue une nouriture, c'est quelqu'un qui me parle au quotidien. Avec le temps, j'ai réussi à descendre des oreilles au coeur (un petit peu.) "Prends ce livre, mange-le, il te remplira les entrailles d'amertume et dans ta bouche, il aura la douceur du miel." Apoc 19, 17. Dans ta bouche, il sera doux et dans tes entrailles il te donnera la passion de Dieu pour le service de l'amour. Je vous souhaite la même chute ....

 

vendredi, 04 octobre 2019 14:15

C'est pas encore assez mort.

J'entends souvent l'expression concernant l'Église: "C'est pas encore assez mort pour que l'Église peuple de Dieu naisse." Je crois que cette affirmation est un peu dangereuse. Nous disions autrefois: Il y a trop de prêtres partout pour que les chrétiens prennent leur place dans l'Église, faut attendre que le nombre diminue." Et ça n'a pas marché et les gens sont partis. Nous sommes trop sur la négative. Un évêque de France disait à ses chrétiens: Fermez votre téléviseur et ouvrez l'Évangile.  Je crois qu'il nous faut être positif.

L'Église est là sur le terrain qui lutte contre la pauvreté, la violence par différents services au quotidien. Nous devons accompagner cette Église de bâtisseurs. Jésus n'a pas attendu que le systrème religieux de son temps meurt pour travailler au règne du Père. Il a retroussé ses manches et s'est mis à l'oeuvre. Nous devons d'abord redéfinir l'Église; retrouver l'Église comme communion de personnes autour de la mission du Christ. Nous resituer comme pasteurs au coeur d'une communauté en marche et prendre la route avec elle. Nous devons être positifs, être des bâtisseurs de communion, bâtisseurs de ponts entre les personnes,  des guériseurs de plaies des Lazare ... Il ne faut plus attendre qu'un système religieux meurt, mais devenir dès aujourd'hui des charpentiers du royaume de Dieu. Je crois qu'il s'agit moins de savoir comment faire vivre  une doctrine de l'Église que de vivre ensemble l'Évangile de Jésus au quotidien.

Par suite des coûts exhorbitants des entretiens d'église et de la baisse des revenus, les Fabriques sont au prise avec un problème financier qui étouffe toute velléité d'avancer. Nous avons un héritage qui devient comme une patate chaude entre nos mains. Alors nous gérons la décroissance depuis plusiers années déjà. Nous déménageons nos célébrations à la sacristie et fermons l'église pour diminuer les dépenses. Nous regrouperons les fabriques paroissiales pour diminuer les dépenses. Demain nous fermerons les sacristies, et le prêtre qui a six ou huit paroisses aujourd'hui en aura 20 ou plus. Ce mouvement est nécessaire et inévitable   J'ai travaillé toute ma vie comme prêtre avec nos évêques à vouloir changer la méthode pour vivre plus près de l'Évangile et de l'Église peuple de Dieu, et je ne suis pas très fier des résultats. Ne devrions-nous pas d'abord nous placer à l'école du prophète Aggée qui nous invite à regarder les chemins que nous avons pris, les objectifs visés et les résultats obtenus. Et Aggée ajoute pour aujourd'hui: Placez-vous à l'école de L'Évangile et prenez la route pour bâtir le temple de Dieu qui est la communauté chrétienne. C'est le résultat de ma méditation après 50 ans de vie pastorale. Il me semble que le principal défi à surmonter est dans notre coeur et notre vision d'Église. Quid tibi vidétur?

mercredi, 02 octobre 2019 14:45

Défis?

Devant le projet de l'Église en sortie ou de l'évangélisation, on nous pose des questions à savoir quels sont les principaux défis que rencontre ce projet. J'en aligne deux ce matin pour notre méditation. Ils m'ont été confirmés dans le livre de Mgr Durocher sur l'Église en sortie. Ils sont pour moi urgents et incontournables.

Le premier est de retrouver la MISSION de Jésus Christ donnée le vendredi saint. Au cours des siècles, nous l'avons remplacée par des doctrines et des dogmes. Moi, je parle surtout de PASSION du Christ. Sa passion est ce qu'il avait dans les tripes, ce qui l'a fait vivre et l'a conduit au Calvaire.

Le deuxième est de convertir le système religieux de pouvoir en un service évangélique de la communauté. Pour le méditer, reférez aux textes de Luc dont j'ai fait mention sur la page spiritualité. 

Ce matin, on disait aux nouvelles qu'il y a 79 tentatives de suicides par jour au Québec. Des disputes se soldent par des meurtres, etc C'est le cri des chrétiens qui ont besoin d'une présence évangélique au quotidien. Hier encore, je rencontrais des personnes en colère et brisées par le pouvoir. Avons-nous peur en Église de regarder les vraies questions? Je ne sais plus.

mardi, 01 octobre 2019 17:46

Apprendre à lire.

J'ai participé à une rencontre dans ma zone pastorale sur la doctrine sociale de l'Église. Comment sensibiliser les chrétiens à la dimension sociale de l'enseignement de l'Église. Nous étions 22 participants dont 14 religieux et religieuses et la moyenne d'âge dépassait de beaucoup  l'âge canonique. On peut lire l'événement de biens des façons. Je fais une tentative de lecture. L'animation était assurée par des personnes de l'extérieur qui avait beaucoup d'expérience pastorale.

D'abord il faut savoir que dans notre diocèse de Gaspé, il y a quatre diocèses à cause des distances, des origines des personnes, de la géographie et du climat. Du côté nord, la Haute Gaspésie qu'on appelle, le climat est plus froid, la géographie est plus rude, les gens ont lutter longtemps pour s'assurer une vie convenable. Aujourd'hui, ils sont un peu saturés des échecs et des belles paroles. Les distances aidant, les relations sont plus difficiles.

L'approche de cette poppulation doit être plus fraternelle, plus proche des préoccupations journalières. Les gens ont besoin de se sentir concernés dans les projets et décisions. L'apporche doit se faire par petits groupes,  proche de la vie et des préoccupations quotidiennes. Nous devons lutter contre le vent, le froid, la mer, nous avons besoin de quelque chose qui nous invite à bâtir. Alors nous devons adapter nos formes de rencontres et d'animation en fonction du caractère de notre milieu. Rassembler les gens à 100 kilomètres de distances ne se fait plus. Parler de structures et de façons de faire en Église n'est plus écouté. Vous qu'est-ce que vous vivez et de quoi avez-vous besoin? C'est de ça qu'ils vuelent entendre parler. La seule façon pour moi est de pratiquer la pastorale des fesses et de l'oreille du coeur. S'assoir avec eux, les écouter, et répondre à leurs besoins. Nous sommes au service de personnes, de communautés en douleur d'enfantement et non d'un système religieux. Faire Église ensemble. Il ne s'agit pas de condamner ce que nous faisons, mais d'apprendre à le lire pour mieux l'ajuster à la réalité. La vie est belle.

 

mardi, 01 octobre 2019 17:22

Je me suis amusé.

Ce matin, peut être inspiré par l'Esprit Saint, je me suis amusé à méditer en parallèle deux textes de luc. Le premier 16, 19-31; le seconds 17, 5-10. Et j'ai regardé à qui Jésus s'adressait.

Dans le premier Lc 16, 19-31, Jésus parle aux pharisiens, les grands messieurs de la religion, les gardiens de la saine dcotrine. Il leur présente la parabole du riche et de Lazare. Vous êtes des riches au plan religieux et vous ne vous occupez pas des Lazare à votre porte. Les chiens viennent lécher leurs plaies. Les chiens dans la bible ce sont les païens. Ce sont les païens, les maudits comme vous dites, qui viennent soulager le pauvre. C'est aussi la parabole du bon samaritain. 

Dans le second Lc 17, 5-10, Jésus s'adresse à ses apôtres, il veut les former à devenir des envoyés à la mission; il parle du service. Vous êtes des serviteurs du royuame et si vous ne faites que ce qui vous est demandé, vous êtes des serviteurs inutiles. Aux pharisiens, il dit ce qu'ils sont; aux apôtres, ce qu'ils devront être. C'est un grand contraste entre les deux. Et ça me pose de belles questions. Qui sommes-nous aujourd'hui dans l'Église: des riches, des pauvres, des petits chiens, des serviteurs? Je crois que nous avons de beaux sujets de méditation pour notre Église en sortie.