Hubert Doucat: La mort médicale, est-ce humain? Médiaspaul. 2015. L'auteur fait une étude de la démarche réalisée ici et ailleurs devant la question majeure de l'aide médicale à mourrir. Nous lisons d'abord une étude du changement de vocabulaire avec son ambiguité, L'auteur regarde les soins palliatifs qui ont pris une place importante mais pas tooujours adéquate dans la fin de vie, pour ensuite regarder les discussions autour de l'aide médicale à mourrir. Il s'agit d'une étude brève puisqu«'elle s'incrit dans la foulée de d'autres études par le même auteur. Nous sommes encore devant beaucoup de questions qui n'ont pas toutes été abordées profondément, mais cette petite brochure apporte des éléments de nature à aider la réflexion.
Albert Rouet: L'échelle de la foi. Ed. Franciscaines. L'auteur fait quelques réflexions sur la foi à partir de l'échelle de Jacob. Au V11e siècle, un moine avait développé cette image. L'auteur s'en sert pour faire découvrir la foi dans la vie quotidienne. L'image de l'échelle fixée solidement sur le sol nous attire vers le haut. La foi solidement enracinée dans la vie nous attire vers le Christ tel qu'il se présente dans nos vies. Il faut se laisser attirer et gravir les degrés de la foi les uns après les autres. C'est le chemin que ce petit bouquin nous fait suivre et nous attire vers le vrai Christ de l'Évangile. Bonne lecture.
Dominique Collin: Mettre sa vie en paraboles. Ed. Fidélité. L'auteur, dominicain Belge, commente certaines paraboles d'un façon proche de la vie. Les paraboles nous placent en relation avec quelqu'un non d'une façon notionnlle mais au coeur même de la vie. Cette lecture sera très profitable aux personnes faisant partie de groupes de partage biblique ou encore pour préparer les homéllies du dimanche. La parabole devient vie. Elle nous fait entrer dans un monde vivant dont elle nous révèle doucement la beauté. ainsi notre vie pourrait devenir parabolique, le christianisme pourrait devenir parabolique et plus proche de la vie et de la simplicité. Bonne lecture.
Hans Küng: Peut-on encore sauver l'Église? Seuil. Ce grand théologien nous trace une histoire non fleurie de l'Église avec ses beautés et ses luttes intestines et pose des jalons de renouveau de l'Église. Evidemment l'auteur revient sur de grandes questions qui nous brûlent les lèvres et le coeur depuis longtemps, il exprime ses rêves et sa vision théologique de l'Église. "Hans Küng propose une route de guérison pour l'Église où le Pape François s'est un peu engagée, une route plus fidèle à l'Évangile" et qui nous demande une ouverture d'Esprit et de coeur que l'Esprit saura sans doute opérer un jour où l'autre. C'est une lecture déroutante parfois, mais qui peut faire grandir la foi et l'amour envers une Église pécheresse. Bonne lecture.
Frédéric Lenoir: François, printemps de l'Évangile. Fayard. L'auteur analyse la vision de l'Église du Pape François et sa façon d'en témoigner. Il passe en revue les difficultés importantes que le Pape doit affronter dans sa volonté de réforme de la curie romaine. L'auteur nous présente un homme de coeur qui se fait proche de l'être humain. Un Pasteur qui veut une Église proche des questions majeures de notre monde. On y découvre un prophète qui "sème la pagaille" et un pécheur sur qui le "Seigneur a posé son regard" et qui chemine avec d'autres pécheurs. Bonne lecture en compagnie du pasteur François.
Bernard Sesboüé: L'homme, merveille de Dieu. Salvator. L'auteur part sa réflexion du texte de la Genèse sur la création de l'être humain pour cheminer au cours de l'histoire sur la façon dont l'homme a compris la création, et débouche avec le Christ, comment Jésus a présenté notre réalité d'être humain. On peut comprendre la lente compréhension de l'homme sur la révélation. C'est une longue étude parfois difficile mais combien riche. La question du péché originel, de la chûte au Paradis terrestre, et du sacrifice rédempteur du Christ a façonné notre vie d'Église. Notre approche était souvent négative. Les théologiens et biblistes d'aujourd'hui apportent une nuance éclairante qui rend plus libérante l'histoire du genre humain. L'être humain est une merveille de Dieu qui fait de nous des filles et des fils sauvés vivant et célébrant l'action de grâce d'une peuple ressuscité. Bonne Lecture.
Je viens de terminer la lecture de la Revue À Bâbord, publiée à Montréal, dans laquelle on trouve de bons articles sur la Gapésie forces vives. Et sur le site de la Revue on peut lire un texte de Philippe Garon, de Bonaventure, en continuité avec le numéro de la revue. Les articles sur la Gaspésie sont signés par soit des maires, des historiens, des journalistes qui ont bien campé la situation d'hier et d'aujourd'hui de notre chère Gaspésie. À Bâbord est une revue sociale et politique qui met le doigt, avec aplomb, sur certaines situations qui ne jouent pas toujours à l'avantage des personnes. On y lit ce qu'on entend et dit depuis des années, la Gaspésie a été saignée de ses richesses naturelles comme humaines. La région a fourni au Québec un capital humain et monétaire de valeur et le retour ne s'est pas fait, on a laissé la région dans la pauvreté. La Gaspésie comme les autres régions du Québec deviendra prospère le jour où tous ses habitants l'auront dans le coeur avant de l'avoir dans le porte-monnaie. C'est une question d'honneur et de fierté.
Placide Gaboury: Danser avec la vie. Ed. Québécor. L'auteur nous parle de la liberté et s'amuse à étudier les différentes illusions qui font croire à la liberté, comme le rêve américain, la religion, l'argent. "Après cette reconnnaissance décapante, on se sent capable de danser avec la vie telle qu'elle est réellement et non comme on l'a rêvée." L'auteur nous parle non des "seigneurs, mais des "saigneurs." Bonne Lecture.
La vie est belle.
Gabriel Ringlet: Effacement de Dieu. La voie des moines poètes. Albin Michel. Le Père Ringlet est professeur de théologie à Louvain et nous présente des extraits des moines poètes qui n'ont pas toujours été bien acceptés mais qui nous parlent avec chaleur de la rencontre du Christ dans la vie. En présentant ces extraits, le Père Ringlet nous dit son Dieu et sa foi. Ces textes sont parfois étonnants mais toujours riches de spiritualité. Ils éclairent notre vie spirituelle et notre agir chrétien. Les images des poètes pénètrent jusqu'au fond de l'être et les images ne provoquent jamais de conflit alors que les concepts, les énoncés théologiques provoquent souvent des batailles d'idées ou de mots. Laissons réchauffer notre coeur à la chaleur de cette parole.
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Yvan Lamonde et Bruno Demers: Quelle laïcité? Médiaspaul. Ces deux auteurs jettent leur porpre regard sur cette question d'actualité qui a fait dépenser bien de la salive. Yvan Lamonde, historien, prone un changement assez radical dans la façon de voir cettte problématique, tandis que Bruno Demers, théologien, est davantage favorable au point de vue défendu par l'Église. Ils posent la distinction entre déconfessionalisation et laïcisation. Une petite brochure qui apporte un éclairage intéressant et nous aide à se former notre propre idée en meilleure connaissance. Bonne Lecture.
Nous avons visité St-Élie de Caxton. Moi, j'ai le goût d'écrire St-Élie de Fred. C'est beau St-Élie. Village propre, svelte et bien habillée comme une mariée en attente de son futur. Les gens sont fiers de leur village. On a l'impression que les maisons poussent comme des champîgnons parmi les arbres et sont d'une belle propreté.
En parlant d'arbres. ils ont un arbre très spécial qu'on ne voit nulle part ailleurs. Un arbre qui produit des parpamanes. Il est garni de ce fruit spécial que nous ne pouvons pas cueillir et pour la simple raison que ce sont les lutins qui les cueillent la nuit. La nuit, les lutins se permettent une petite ballade, cueillent les parpamanes et les déposent dans les paniers des restaurants, des hotels, des garages. Le jour venu les gens du village peuvent s'en régaler. C'est la spécialité de St-Élie. Si vous avez le temps, laissez-vous raconter la façon de planter un arbre de parpamane par Fred Pèlerin. C'est une opération qui demande plusieurs années de pratique, presqu'autant que de devenir médecin.
Le jeudi soir, dans le garage des arts, on présente un 5 à 7 musical. Les gens du village comme les visiteurs s'y rendent pour écouter la musique. Mais la musique est tellement forte qu'on ne l'écoute pas, elle nous assomme. Le soir où j'y ai assisté, pendant un boum de musique, le toit du garage a levé d'un bon pied et j'ai eu le temps de voir trois lutins, prit de frayeur, passer entre le toit et le mur. La musique est tellement forte que le temps s'arrête. L'horloge à l'entrée marquait cinq heures, et à la fin du spectacle, elle marquait encore cinq heures. le temps s'était arrêté. Comment font-ils pour savoir qu'il est sept heures pour arrêter? Je l'ignore et personne n'a pu répondre à mon interrogation.
St_Élie est tellement loin que nous avons l'impression d'être au bout du monde et que faire deux pas de plus, on tombe dans le vide. C'est l'impression vécue quand on monte au calvaire. La voiture arrive sur une butte et devant c'est le vide. On croirait que c'est la fin du monde. Mais non, la voiture redescend et nous retrouvons le chemin. Ce chemin est tellement étroit que nous ne pouvons même pas rencontré un lutin, il doit atttendre en haut. Mais sur le sommet: quelle féérie! St-Élie déploit sa robe de noblesse un peu comme un paon étale sa queue aux multiples couleurs. La forêt est d'un vert jamais vu ailleurs. C'est un immense jardin et le Paradis terrestre rougirait à côté de St-Élie.
St-Élie, c'est surtout la maison d'un conteur et humoriste de talent. St-Élie prend les couleurs de cette homme qui met de la chaleur, de la musique, de l'amour dans le coeur des personnes qui ont la chance de le rencontrer et de l'écouter. St-Élie n'est pas un village, c'est une vie qui éclate sous le talent de Fred Pèlerin.
Chez-nous, dans ma paroisse natale, vivait un drôle de jumeau. Il était né onze ans plus tard que son jumeau. Lors de la naissance du premier, c'était un garçon. La mère voulait une fille. Elle décida de ne pas laisser naitre l'autre et de prier pour qu'il devienne une fille. Elle voulait une fille.
C'est ainsi que se multiplièrent les neuvaines qui s'entassaient les unes sur les autres soit à Ste-Anne, à la Vierge Marie et même au patron des causes désespérées. Les lampions n'en finissaient plus de brûler à l'église, elle avait même trouvé un truc pour qu'ils s'allument automatiquement les uns après les autres, dès que l'un s'éteignait l'autre s'allumait. Chaque fois que quelqu'un allait à la maison, il devait faire partie de la croisade de prière. La maman multipliait les invocations, elle voulait une fille.
Mais rien n'y fit. Le têtu de jumeau demeurait toujours un garçon. Découragée, la mère décida de le laisser naitre onze ans plus tard. Le pauvre gars fut toujours toute sa vie onze ans en retard sur les autres. Il commença ses études onze ans après les autres garçons, fut ordonné prêtre onze en retard sur les autres. Toute sa vie fut à retardement. Son jumeau frise les cent ans. Imaginez s'il meurt onze ans plus tard que lui, il n'a pas fini de finir.
Vous savez, il y a dans la vie des choses immuables que des neuvaines ne pourront jamais changer. Il n'y a pas de miracles possibles. C'est comme cela et ça va rester comme ça. C'est aussi le cauchemar du Pape François.
Roger Poudrier: Le pardon des péchés. Vers une pastorale renouvelée. Médiaspaul. 2016. Ce petit livre très simple nous présente le pardon dans l'Ancien et le Nouveau Testament pour fair ensuite une incursion dans l'Église. Cette réflexion nous apporte des pistes de recherche et de conversion intéressantes. Devant la désaffection du sacrement du pardon, il est important de refaire un temps de réflexion sur la place de ce sacrement dans notre vie chrétienne en regard aussi des autres sacrements qui sont aussi sacrements qui pardonnent. Nous avons mis l'accent sur la célébration, le rite sacramentel. Nous avons mis l'accent sur l'aveu avec ses moindres détails et avons oublié le pardon gratuit et généreux de Dieu. Avec le Père Poudrier, je crois que nous avons joué le "viol des consciences." Les chrétiens délaissent cette forme de rencontre et perdent le sens du sacrement et du péché. La question n'est pas de ramener les chrétiens au confessionnal, mais de découvrir avec eux l'importance de célébrer ensemble en communauté le pardon de Dieu. La célébration individuelle est importante pour un certain nombre de chrétiens qui veulent aller plus loin dans leur vie spirituelle et la forme collective rassemble l'ensemble des chrétiens et les accompagne bellement. Il y a là une piste d'évangélisation importante et le Père Poudrier nous met sur la route.