nouvelles2

Homélies, réflexions et spiritualité

Nouvelles

Jos. Deschênes

Jos. Deschênes

mardi, 11 décembre 2018 14:47

Une leçon de vie. Lc 3, 10-18.

Devant les bouleversements que nous vivons dans la société actuelle comme dans notre Église nous pourrions poser aux Jean de notre temps le même question: Que devons-nous faire? L'important est de méditer la réponse de Jean qui donne à chacun une leçon de vie. Aux riches, il demande le  partage; aux collecteurs d'impôt,il demande la justice; à ceux qui exercent un pouvoir, il demande l'autorité et le service. Si je lui demandais comme prêtre: Que dois-je faire aujourd'hui? Il me répondrait sans doute: Sois le pasteur qui écoute le cri et les besoins des pauvres et des sans voix pour leur donner la nourriiture dont ils ont besoin.

La pédagogie de Jean est inspirante pour notre vie chrétienne d'aujourd'hui. Jean ne fait de reproche à personne. Il invite seulement à une meilleure façon de vivre. Jean baptise au Jourdain et les gens questionnent devant ce fait du baptême de Jean. Célébrer le baptême, c'est entrer dans le projet de Jésus Christ et devenir son témoin. Alors Jean invite à la conversion du coeur pour accueillir la nouveauté de l'Évangile. À chacun, Jean lance une invitation en fonction de son état de vie.   Jean nous invite à regarder notre situation de vie pour découvrir nos lieux de conversion pour accueillir le Messie.

La pédagogie de Jean nous invite à écouter les gens autour de nous pour connaitre leurs besoins spirituels et donner une invitation qui répond à leur situation. Nous sommes souvent porter à donner aux autres notre réponse, notre façon de voir et pas toujours celle dont ils ont besoin. Il invite notre monde de consommation à plus de simplicité et de partage; il invite notre monde assoiffé de pouvoir à devenir des serviteurs de l'autorité qui fait grandir, le plus grand parmi vous, dira Jésus, est celui qui sert; il invite notre monde de domination, d'intimidation et de violence au respect des personnes. Devant notre monde de rentabilité et d'efficacité où les gens qui ne sont plus rentables sont facilement mis de côté, il rappelle l'importance de la personne et de son histoire. Notre société se désagrège parce que nous avonsperdu l'essentiel de la personne et de la vie de famille remplacée trop souvent par le confort et les loisirs. Nous sommes devant les trois tentations de Jésus au désert qui sont les trois tentations premières de toute vie humaine. Jean vient nous dire, si vous voules reconnaitre le Christ en vous, entrez dans son projet en passant par le même chemin que lui.

Jean nous donne une autre leçon de vie. Il ne se prend pas pour le Messie, mais il fait découvrir le Messie. Il remplit une mission. Jean nous invit eà ne pas nous prendre pour le Seigneur mais à être au service de la mission.  Souvent dans notre vie chrétienne comme dans la vie de l'Église, nous aimerions que ça marche autrement, à notre goût.  Jean vient nous dire, vous êtes en mission au service du Christ. Comme Jean nous avons à préparer  les coeurs à l'accueil du Christ. Le plus important est de reconnaitre le Christ au coeur de nos vies. Et la mission du christ est de donner la vie en abondnce et il nous a donné cette même mission.  Jean prépare les gens à accueillir Celui qui baptise dans l'Esprit et le feu. "Je suis venu apporter un feu sur la terre et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé." Nous sommes encore beaucoup au baptême de Jean et nous sommes invités à passer au baptême de Jésus. Un baptême qui sort des rites  et des structures pour allumer le feu de l'amour. Ce baptême de feu qui comme les disciples d'Emmaüs nous fera retourner à la mission du Christ. N'avons-nous pas trop enfermé le baptême dans un rite qui nous en a fait perdre l'essentiel?

Ce temps de l'Avent nous invite à nous tourner vers l'essentiel. Nous avons tous besoin - et notre Église plus que jamais-   du baptême de feu qui réchauffe les coeurs, raasemble dans l'amour, qui met en marche. Peut être avons-nous besoin aussi du baptême de conversion de Jean? Notre société nous apporte d'autres défis, d'autres besoins; ne faut-il pas sortir de nos coutumes pour prendre la route avec Jean Baptiste pour ensemble reconnaitre le Messie dans le coeur et la vie de notre monde, et ce à la condition que nous l'ayons d'abord découvert en nous. Que dois-je faire aujourd'hui pour être disciple du Christ, faire des disicples comme il me l'a demandé, et ensemble devenir témoins? 

 

samedi, 08 décembre 2018 15:30

Marie.

Aujourd'hui, 8 dcembre, fête de Marie. En écoutant les nouvelles,  ce matin, je vois le peuple français aux prises avec une manifestation dévastatrice dans les rues de plusieurs villes. On nous parle aussi de la détresse des jeunes qui souffrent de maladies mentales ou de dépression; on me parle des ainés victimes de mauvais traitements dans les centres d'hébergement, et quoi encore... La vie devient pénible pour beaucoup de personnes. Cette semaine, dans l'entrée d'un magasin, je rencontre des membres d'une fabrique qui vendent des billets pour chauffer le temple qui ne sert presque plus, et dans un magasin voisin, des non pratiquants ramassent des sous et des denrées pour les familles dans le besoin.

Je contemple Marie ce matin. Elle a donné Jésus au monde. Elle a permis au christ de venir nous révéler comment vivre nesemble dans la paix, le respect, le partage. Elle nous a permis de voir l'essentiel. Je me demandais si aujourd'hui nous allions nous contenter de dire le chapelet? Peut être que quelques-uns iront à la messe et ensuite "chiâleront" après ces lâches qui compte sur les autres pour vivre, ou les "jamais contents" dans la rue pour manifester au lieu de travailler. Ne devrions-nous pas sortir de nos dévotionnettes pour contempler Marie et le message de vie qu'elle nous apporte?

Marie nous donne d'abord un message de naissance. Elle a fait naitre un monde nouveau. N'avons-nous pas besoin d'un monde nouveau? Un monde qui respecte les personnes, un monde qui fait passer les personnes avant les lois. M. Legaut, notre premeir ministre, disait ce matin qu'il ne faut pas regarder de haut les manifestations ou le mécontentement des gens. Ils sont un message aux puissants, aux riches qui écrasent trop souvent les pauvres pour se hisser au pouvoir. Trop souvent nous réglons ces problèmes avec la police et les lois au détriment des personnes.

Marie a fait naitre un monde de liberté, de respect des personnes, de justice en laissant naitre le Christ; c'est dans cette ligne que nous devrions orienter notre dévotion mariale. Avoir le courage et l'audace de Marie  pour se faire collaborateur du projet de Dieu avec le monde. Avoir l'audace de Marie pour prendre la route de la défense des droits et du respect des personnes victimes des systèmes sans coeur. Ne nous contentons pas de dire notre chapelet, mais allons le vivre sur le terrain avec ceux qui luttent et se battent pour un peu plus  de justice et de repect.  Je suis toujours questionné par le fait que les témoins du Christ dans le lutte contre la pauvreté, l'injustice, l'oppression sont des "non pratiquants" sacramentels. Chaque matin je vois passé les bénévoles qui oeuvrent dans les diféfrents services communautaires en vue d'améliorer les conditions de vie des gens. J'y vois Marie qui va porter Jésus au monde. Alors je me dis»: Et nous les bons chrétiens du dimanche, où sommes-nous?

En cette fête de Marie, je veux lui dire MERCI de faire naitre chez nous des chrétiens qui comme à Nazareth feront naitre Jésus au coeur de notre monde cassé en deux et qui se cherche. Je te remercie Marie d'être femme de mission et pas seulement de dévotion. Je te remercie Marie de faire naitre Jésus encore aujourd'hui dans notre monde pour accompagner  un monde en recherche. Je te remercie Marie d'être la mère du ressuscité présent au coeur de nos vies. Salut Marie femme de courage et de mission, femme qui a accompli le ministère du soin de la vie, exemple et soutien de toute nos femmes aujourd'hui. L'Esprit est venu en toi et tu nous fais comprendre qu'il vient en nous toujours non pour notre confort, mais pour notre mission.   

 

mercredi, 05 décembre 2018 15:20

La méthode de Jésus.

Nous sommes invités par notre Église à un tournant missionnaire, à une période d'évangélisation. Et parfois j'entends que nous devons prendre la méthode de Jésus. Alors m'inspirant du Père Flores, je médite la méthode du Seigneur dans l'Évangile. Il est difficile pour nous de penser ÉVANGÉLISATION, nous avons un modèle d'Église devant les yeux et dans la mémoire et voulons le perpétuer dans un monde différent et parfois allergique à ce modèle. Il est important de mettre l'accent sur le christ et sur la mission et moins sur la vocation sinon la vocation baptismale et redécouvrir que nous sommes tous prêtres, prophètes et rois. Le problème aujourd'hui n'est pas de le dire, mais de le vivre.

Il  prit le pain dans ses mains: "Comme l'argile dans les mains du potier, ainsi êtes-vous dans ma main, maison d'Israël."  (Jr 18, 6). Cette image biblique de la création nous revient dans le Nouveau Testament. Jésus prend le disciple sous sa responsabiltié et le façonne à son image et ressemblance. Il nous faut éviter de travailler comme un ordinateur. L'ordinateur est programmé et travaille à l'intérieur de son programme. Quand nos besoins changent, nous devons changer d'ordinateur pour s'ajuster à nos besoins. Le disicple à l'École du Maitre doit constamment s'ajuster aux leçons de vie et se laisser façonner par le Seigneur. C'est la première étape avant d'être envoyé, se laisser façonner à l'école de Jésus.

Il le bénit: Bénir, c'est dire du bien de, Jésus commence par rendre grâce, bénir les disciples et nous apprend à vivre la même attitude. Quand Dieu bénit, c'est qu'il rend féconde la vie et l'action des disiciples. Jésus rend fécondes notre vie vie et notre action. Il nous apprend l'action de grâce devant l'agir des chrétiens dans nos communautés au quotidien. Beaucoup de femmes et d'hommes aujourd'hui exercent un bénévolat magnifique auprès des gens en difficulté dans nos paroisses. Ce sont des témoins que nous devons à bénir.

Il le rompit: Jésus purifie ses disciples avant de les envoyer en mission. Rompre, c'est nous purifier du vieux levain de nos pratiques passées pour bâtir le présent et l'avenir. Comme le sculpteur qui découvre une statue dans la pièce de marbre, Jésus découvre un disciple et un témoin dans le chrétien qui se met à son école. Aujourd'hui en Église nous vivons un temps de dépouillement, de purification pour nous permettre de retoruver l'Église de l'Évangile.

Il le donna: Le disciple devient un envoyé, un don à la communauté. Nous avons rempli nos coeurs d'amour et de miséricorde à l'école de Jésus et Il nous envoie en verser en abondance dans le royaume de Dieu. Il nous envoie vivre la joie de retrouver  la perle précieuse, la joie de retrouver la brebis la brebis égarée,  découvrir la joie de retrouver le fils parti à l'aventure. "Venez à ma suite, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes." Le disciple est donné pour retrouver la joie de fair ensemble communauté d'amour et de foi.

Ceci est mon corps: Comme le pain devient le corps du Christ ressuscité, nous devenons le corps du christ vivant. Le but du disciple est de former le corps du Christ, de former communauté de vie et d'amour. Former communauté est la réponse aujourd'hui aux questions de notre Église.

Prenez et mangez-en tous: Le disciple envoyé est comme une bougie qui se consume en éclairant les autres. Il devient un envoyé, un donné au service des autres.  Ici il serait intéressant de lire le chapitre 34 d'Ézichiel avec le chaoitre 10 de Saint Jean. L'envoyé est pasteur au coeur d'une communauté. Jésus n'a pas formé de liturge mais des pasteurs donnés à la communauté.

Faites ceci en mémoire de moi: Le but de la formation du disciple est de faire mémoire, de rendre présent et efficace l'enseignement et le témoignage de Jésus Christ aujourd'hui. Pour ce, nous avons besoin qu'elle se réalise dans notre propre vie avant de le donner aux autres.

Voila un bref résumé que m'inspire ma méditation ce matin. Si nous voulons entreprendre une démarche valable d'évangélisation, il m'apparait essentiel de commencer par notre propre évangélisation à l'école de Jésus Christ. Nous sommes des êtres catéchisés et sacramentalisés et comme le dit le Père Flores, nous devons nous déprogrammés si nous voulons faire oeuvre utile. Nous sommes invités à être des Jean Baptiste qui prennent la route en dehors du temple pour bâtir la communauté vivante de Jésus le christ aujourd'hui. C'est le chemin que j'entreprendrai avec un groupe de partage biblique au début de l'an prochain. 

mercredi, 05 décembre 2018 15:09

Lisons un peu.

Edouard Louis: Qui a tué mon père. Seuil, 2018. Il s'agit d'un roman, mais d'un roman porteur de sens et de message. Un homme parle à son père et à partir de ce qu'il a vécu dans sa famille, il peut se poser la question: Qui a tué mon père?  Qu'est-ce qu'il a vécu pour se comporter de cette façon? C'est la question que nou spouvons nou sposer aujourd'hui devant le mal de vivre de bien des gens dans notre monde. Qui a tué les gens sur l'aide sociale qui n'en sortent pas, qui a tué l'enfant dans le décrocheur ou le suicidaire? Ceci me rappelle la phrase de H. Longfellow: Si nou spouvions lire l'histoire de nos ennemis, nous découvririons dans la vie de tout homme assez de peine et de souffrance pour désamorcer toute hostilité. Bonen Lecture.

 

mercredi, 05 décembre 2018 15:06

A méditer.

tu ne seras pas toujours ce que tu as fait mais tu seras toujours ce que tu as voulu être et faire et que la société, le pouvoir, les systèmes, les traditions t'on empêché d'être et de faire.

 

mardi, 04 décembre 2018 14:15

Préparer le chemin du Seigneur. Lc 3, 1-6.

Depuis 2000 ans, un homme a crié au monde de préparer le chemin du Seigneur. Ce cri retentit aujourd'hui encore avec autant d'accuité parce que les chemins du Seigneur sont encore tortueux et mal définis. Pour tracer le chemin du Seigneur je dois savoir où je vais, pour qui je trace ce chemin, dans quel terrain je travaille et de quels instruments j'ai besoin. J'ai besoin d'identifier les courbes qu'il me faut redresser et les collines à abaisser dans ma vie.

Un premier élément qui me questionne est que Luc nous présente d'abord les grands prêtres Anne et Caïphe et c'est un simple laïc qui sort sur la route annoncer la venue du Messie. L'annonce ne se fait pas dans le temple, mais au coeur de la vie. Cela me rappelle la parole de Jésus à la samaritaine: "L'heure vient où ce n'est plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père. Mais en esprit et en vérité." Jn 4, 21. Aujourd'hui encore, le Seigneur suscite des prophètes sur les routes de la vie pour annoncer le passage du Sauveur. Il s'agit pour nous d'être à l'écoute parce que leur langage dérange.

"Il parcourut toute la région du Jourdain". Jean est en sortie, dirait le Pape François. Le chrétien est un être en mouvement, un être en marche, un être toujours en état de conversion. Nous devons être sur la route de la vie, la route des hommes car elle est la route du Seigneur. Sur cette route nous ferons l'expérience de la présence du ressuscité en nous et autour de nous. Se convertir, c'est prendre la route avec le Christ au coeur du monde pour faire l'expérience de l'amour.

Sur cette route, nous devons abaisser les collines qui nous empêchent de faire une rencontre valable qui convertit. Ce sont les collines de nos préjugés, de nos idées toutes faites, nos doctrines du passé.  Il nous faut abaisser les collines qui empêchent d'aimer, de pardonner, qui nous empêchent de regarder le monde avec les yeux du Seigneur. Ces montagnes qui m'empêchent de voir le Seigneur dans le pauvre ou le blessé de la vie. Nous devons remplir les ravins creusés entre nous et les chrétiens qui ont quitté la pratique sacramentelle afin d'engager un vrai dialogue.  La route du Seigneur, je dois d'abord la redressée dans ma vie, je dois y combler mes ravins avant de penser le faire autour de moi.

Quand nous prenons la route, il est important de savoir où nous voulons aller. En Math. 28, 18-19, Jésus nous dit: "Allez, faites des disciples, apprenez-leur à conserver tout ce que je vous ai enseigné." Le Seigneur me demande d'abord d'être son disciple pour ensuite faire des disciples. Être disciple de Jésus, c'est se mettre à son école, se laisser imprégenr de son amour, se laisser convertir par son  témoignage de vie. Être disciple, c'est laisser s'ouvrir en moi la route du Seigneur, la route de sa Parole, de son amour. Et plus loin Jésus ajoute: "vous serez mes témoins." Le disciple devient témoin. Notre mnde a un besoin urgent de témoins du resssucité. Nous ne sommes pas des "peadlers" de l'Évangile, des vendeurs de recettes religieuses, mais les témoins d'un ressuscité. L'émission face à la rue nous ouvre à ces dimensions fondamentales de l'Évangile. Le pauvre de la rue, le blessé de la vie est le même Jésus que celui du tabernacle. Je Jésus épuisé et découragé dans le soin des malades, ou le jeune découragé qui se trourne vers le suicide est le même Jésus que celui du tabernacle.  

Notons que Jan ne dit pas: Préparez vos chemins pour le Seigneur, mais préparez les chemins du Seigneur. Que ce temps de l'Avent soit pour nous une occasion favorable pour bien tracer les vrais chemins du Seigneur dans nos vies et autour de nous.

 

dimanche, 02 décembre 2018 00:09

Un événement à signaler.

Notre Église diocésaine s'est enrichie de la présence de trois nouveau diacres ces derniers mois. Je crois que le service diagonal est de plus en plus important dans notre Église. Nous devons nous y arrêter à partir du sens de ce ministère et non de la fonction.

Le diacre est le sacrement de la charité du christ ressuscité sur le terrain au quotidien. Il rend présent et efficace la charité du christ dans son milieu de vie et de travail. Il est une mission confiée à un baptisé. De même que le ministère presbytéral est le sacrement du christ pasteur et rassembleur le diacre est le sacrement de la charité du Christ auprès des pauvres et des chrétiens en diffculté.

Le diaconat est une mission confiée a un baptisé dans sa communauté. Dans l'Évangile Jésus dit: "Venez à ma suite, je ferai de vous des pêcheurs d'hommes." Mth 4, 19. Venez à ma suite est la vocation, l'appel que Jésus nous fait. Notre vocation de baptisé est de nous mettre à la suite de Jésus pour se laisser former en vue de la mission. Jésus nous envoie ensuite comme "pêcheur d'hommes". C'est la mission. Il nous faut éviter de mettre l'accent trop fortement sur la vocation et perdre la mission de vue. En restant axé sur la mission, sur les besoins de la communauté, nous sommes plus certains  de répondre à notre mission. La mission est de répondre avec le Christ aux besoins spirituels du peuple chrétien, alors qu'en plaçant l'accent sur la vocation nous risquons de vouloir que le peuple entre dans nos catégories.

Dans une société où les relations humaines deviennent plus difficiles, où l'agressivité et la violence augmentent, le service diagonal de la charité connait une plus grande nécessité. La service diagonal vient ajouter du contenu et de la densité à notre agir chrétien. La qualité de présence et d'écoute est de plus en plus importante. C'est ainsi que le Pape François nous invite à être des contemplatifs; des contemplatifs du monde, contemplatif de notre milieu de vie pour en découvrir les beautés et les besoins; contemplatifs de la parole de Dieu pour acquérir l'atittude du Christ en vue donner la Parole qu'il faut et qui soutien. Contemplatifs dans nos communautés chrétiennes, nos hôpitaux, nos écoles, partout pour être à l'écoute du monde.

C'est ainsi que je ne peux que me réjouir de voir ces hommes préparés à être des témoins du Christ sur le terrain dans leur famille, leur milieu de vie, auprès des pauvres, des jeunes en difficulté, des gens blessés par la vie pour leur apporter la parole qui donne du goût à la vie. Les diacres ne sont pas des hommes de la liturgie, mais du service de la vie, ils sont le sel qui donne du goût à la vie, ils sont le levain dans la pâte qui fait lever l'amour, la charité, le pardon dans les relations quotidiennes. Je rêve et je prie pour que ces nouveaux diacres soient des pasteurs selon le coeur de Dieu dans le monde d'aujourd'hui. "Vous serez mes témoins jusqu'aux confins du monde."  Le diacre doit être un ministre non dans le choeur mais au coeur du monde.  C'est ainsi que peut être naitra -et c'est ma conviction- chez nous demain les prêtres et les autres ministres dont notre Église du Québec à besoin. Mettons-nous à l'école de l'Évangile et ayons l'audace de notre foi.

 

vendredi, 30 novembre 2018 00:27

Le Pape François et le chapelet.

Notre Bon Pasteur François nous enseigne une prière du chapelet qui brise la routine et nous rapproche des besoins du monde actuel. Il prie avec les doigts de la main.

Première dizaine avec le pouce: Il est le premier doigt de la main et le plus proche de nous. Il nous invite à prier pour nos parents, amis, nos familles et les personnes qui se recommandent à nos prières.

La deuxième dizaine avec l'index:  Il est le doigt qui indique le chemin, désigne quelque chose. Il invite à prier pour les enseignants, les parents, les journalistes, les pasteurs.

La troisième dizaine avec le majeur: le doigt le plus long. Il nous invite à prier pour les personnes en responsabilités, les gouvernants, ceux qui exercent un pouvoir.

La quatrième dizaine avec l'annulaire:  Il est le doigt le plus faible. Il nous invite à prier pour les malades, les pauvres, les petits du royaume, les enfants, toutes les personnes les plus vulnérables.

La cinquième dizaine avec l'auriculaire: Il est le plus petit. Il nous invite à prier pour les enfants abusés, négligés, mal nourris. Il nous invite aussi â prier pour nous-même, pour notre vulnérabilité.

Notre expérience de la prière peut aussi nous suggérer bien d'autres façons de rompre la monotonie et de rendre cette prière plus nourrissante pour notre spiritualité. (inspiré d'une chronique de la revue Prêtre et Pasteur).

D'autres suggèrent aussi de changer certains expressions dans l'Ave Maria. On dit couramment "Jésus le fruit de vos entrailles est béni". Certains ont modifié cette expression pour dire "Jésus ton enfant est béni". D'autres suggèrent de varier ces formules pour dire: Jésus le Fils bien aimé du Père, Jésus ressucité, Jésus nous révélant l'amour du Père,  Notre piété personnelle nous inspirera certes bien des formules de nature à enrichir notre prière. Cette pratique nous oriente moins vers des mystères  mais davantage vers les besoins de notre monde et nous rend "témoin d'une Église qui va  à la rencontre des pauvres, solidaires de tous et de tout." La prière n'est pas une énumération de mots même si parfois ils sont très utiles, elle est rencontre et dialogue avec quelqu'un.

 

 

jeudi, 29 novembre 2018 14:35

"Le vrai drame".

Ubaldo Montisci écrivait en 2006 que le vrai drame de l'Église n'est pas que les chrétiens ont délaissé la pratique de la messe du dimanche, mais le vrai drame est que cette pratique sacramentelle n'ait pas transformé la vie de ceux et celles qui pratiquent. Lorsque nous avons fermé la maisn des retraites fermées dans notre diocèse, le Père provincial de la communauté disait aux gens: Si ce que nous avons donné ici était aussi bon qu'on le dit, nous ne fermerions pas la maison. Ce matin ces textes remontent dans ma mémoire et viennent me questionner.

Ceci me conduit à penser au tournant missionnaire et à la volonté d'évangélisation qui se manifeste dans notre Église du Québec. Je présidais l'Eucharistie hier dans une Église où il y avait trois personnes présentes et âgées d'au dela-là de 80 ans.  Ces gens avaient "payé" la messe pour leurs défunts et y "assistaient". Nous sommes confrontés à une absence à l'intérieur même des présences à l'église. Ces gens prient mais ne font pas communauté, ne font pas Eucharistie. Il est extrêment difficile de présider une célébration dans de telles conditions. Avec ces personnes âgées, nous ne pouvons pas facilement modifier le déroulement sans créer des réactions négatives.

Moi-même j'ai besoin de m'évangéliser, j'ai besoin de connaitre l'Eucharistie avec d'autres mots que le rituel, j'ai besoin de savoir ce qu'est l'Église de Jésus Christ, et les vieux à l'église ont besoin de le savoir aussi. N'aurions-nous pas besoin d'un petit lieu d'évangélisation où les prêtres, les religieuses et les vieux chrétiens pourraient rafraichir leur notion de l'Église et de l'Eucharistie et aussi de l'Évangile. Mon expérience me dit que si nous ne faisons pas cette première démarche, nous risquons une désertion complète ou nous risquons l'apparition d'une Église parallèle comme au temps de Jésus. Peut être que -comme l'écrivait un théologien- que notre Église comme un frigidaire s'est refroidie pas en dedans.

L'Eucharistie du dimanche fait l'Église communauté. Il ne peut y avoir de communauté sans rassemblement. Alors cette célébration ne devrait-elle pas être l'expression  de la foi et de la mission d'un peuple. Le vrai drame est que ces célébrations pensées dans des laboratoires ne nourrissent pas la vie spirituelle du peuple. Je laisse à l'esprit le soin de nous conduire plus loin.

mardi, 27 novembre 2018 16:18

Réflexion.

Quelqu'un a dit: La pastorale comme l'évangélisation est affaire d'amitié. La question que je dois me poser: Est-ce que ma présence pastorale développe l'amitié autour de moi ou l'agressivité? Plus notre amitié avec le Christ sera forte, plus notre amitié avec les autres sera forte aussi. Avec ma tasse de café, ce matin, je me suis posé la question; je nous invite à le faire.