Jos. Deschênes
Mon Père.
Mon père n'était pas un musicien, encore moins un chanteur, un écrivain, un avocat, un notaire, un médecin, un député.
Mon père était un menuisier, un constructeur de maisons, de granges, de poulaillers,de traineaux, de clôtures, de ponts, de chaises, de balançoires.
Mon père avait tous les métiers, de l'imagination, de la débrouillardise, de l'audace, du courage, du caractère, de l'initiative.
Mon père était un menuisier, un homme fier de son travail, de sa famille, de sa terre, de son village.
Mon père était un menuisier, avec un rien il créait une table, une brouette; avec un rien il créait de la beauté, du bonheur.
Puis le soir, il savait lire dans le vent, dans le vol d'un oiseau, d'un coucher de soleil ce que serait sa journée du lendemain.
Mon père, était un colon, un menuisier, un bâtisseur, heureux sur la terre avec ses outils de menuisier.
Maurice Deschênes, 1992.
Le temps s'est-il arrêté?
Souvent quand je présidais les funérailles, la famille apportait à l'église un arrangement floral où trônait une horloge arrêtée au moment du décès de la personne. Le temps s'était arrêté. Dernièrement, je présidais la célébration commémorative (c'est comme cela qu'on appelle les funérailles las-bàs) de mon frère, à son bras on avait placé sa montre. Lorsque je suis arrivé près du cercueil, il éait 8h.45 à ma montre et aussi 8h.45 à sa montre. le temps ne s'était pas arrêté. Pour lui, il n'y a plus de temps, mais avec nous il était à la même heure que nous. C'était la première fois que j'étais devant cette réalité.
Il venait nous dire qu'il était encore vivant avec nous. Je prenais conscience de cette nouvelle forme de présence que mon frère avait maintenant avec nous. Nous étions passé du temps de la communication au temps de la communion. Comme les disciples à l'auberge sur la route d'Emmaüs, nous avons à faire l'expérience d'une présence de communion qui nous envoie vivre et rendre présent l'héritage de vie laissé derrière lui. Et nous chanterns ensemble: Il restera de toi ce que tu as semé, donné, chanté. offert et qui fleurira et germera dans les mains et la vie de ceux et celles qui te suivent et qui continuent la route tracée avec toi.
Le temps ne s'est pas arrêté, il continue autrement.
Révélation d'un mystère. lc 2, 41-52.
Jésus et ses parents sont allés à Jérusalem. Ils sont sur la route, en mouvement. Luc veut nous conduire à la découverte d'un mystère. Il veut nous révéler un message important. Marie demadne à Jésus: "Pourquoi nous as-tu fais cela?" Notre question à nous ce matin sera: "Que veux-tu nous faire comprendre?"
Chose étonnante, Jésus est au milieu des docteurs de la loi, et pourtant il n'est pas un fervent de la loi. Il veut certes leur faire connaitre la seule loi importante, celle de l'amour, du pardon, de la miséricorde. Le texte n'en dit rien. À la question de Marie, Jésus répond: "Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas que je dois être chez mon Père." La traduction de la bible de Jérusalem écrivait: "Ne saviez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père.>" Jésus est venu en mission: révéler le projet d'amour du Père avec l'humanité. Dès le moment de son âge adulte, il se met aux affaires de son Père. Il révèle la présence du divin en nous comme une relation d'un père avec son enfant.
A la crèche de Bethléem, dans la crèche de nos coeurs, dans sa prédication comme au Calvaire, Jésus est chez son Père, il est aux affaires de son Père. Jésus nous révèle d'abord que nous sommes invités à une relation filliale avec Dieu qui permet à chacun et chaucne de nous de grandir selon la musique de son être, dans le respect de ce que nous sommes. Dans sa famille de Nazareth comme dans chacune de nos familles heureuses ou blessées, Jésus est aux affiaires de son Père, Il est chez son Père. Il nous apprend la fidélité à ce que nous sommes comme il l'a été jusqu'au Calvaire. Il nous apprend à écouter ce qui monte en nous, ce que nos corps et nos coeurs viennent nous dire dans certains événements. Demeurer fidèle à notre être humain et chrétien.
"Jésus grandissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes." Comme être humain, Jésus avait besoin de grandir dans sa mission. Il retourne à Nazareth prendre un temps de recul pour s'imprégner de sa mission avant de s'engager dans sa vie publique. Marie de son côté gardait tous ces événements et les méditait dans son coeur. Les événements de la crèche comme ceux d'aujourd'hui portait un message pour Marie et c'est dans la "rumination" qu'elle s'en est imprégnée. Elle est un exemple qui doit inspirer notre vie. Les événements qui jalonnent notre quotidien sont aussi porteurs d'un message. Jésus se fait découvrir dans les événements quotidiens, dans les rencontres et rarement dans des événements extraordinaires. C'est ce à quoi le Pape François nous invite à devenir des contemplatifs du monde et de la parole de Dieu pour y déceler les passages du Seigneur. Cet Évangile nous invite peut être à répondre comme Jésus: "Ne savez-vous pas que je dois être aux affaires de mon Père."
Une autre fueille est tombée.
D'un petit bouleau face à ma fenêtre, j'ai vu tomber toutes les feuilles les unes à la suite des autres. Une seule est restée accorchée tenace à sa branche. Dans l'arbre de ma famille, j'ai vu tomber les feuilles unes à la suite des autres. L'avant dernière vient de tomber; il n'en reste plus qu'une accrochée tenace à l'arbre. L'avant dernière feuille est tombée et j'ai présidée ses funérailles me disant la prochaine à tomber, ... Mais au printemps, d'autres feuilles apparaitront sur l'arbre. Sur L'abre de ma famille, d'autres feuilles sont déjà là qui poussent et continuent de faire grandir la vie.
Je comprends que la vie est un mouvement éternel. La puissance de la vie est cette puissance de l'amour qui assure la continuité. Il n'y a pas de recommencement mais une continuité. La vie se transforme, grandit, se développe et continue .... La vie de mes parents s'est développée et a grandit dans notre vie qui avons suivi. La vie de mon frère qui vient de changer pour toujours contrinuera de grandir dans ses enfants. Ils feront grandir son héritage de vie dans leur milieu et situation de vie. On ne répète pas la leçon de nos parents, nous nous en inspirons pour vivre pleinement notre vie là où nous sommes plantés.
La dernière feuille de l'arbre de cette génération des Deschênes, continuera de se dandiner sur la branche où elle demeure accrochée heureuse de dire en dépit de tout: La vie est belle.
Jésus est né!
Ce matin, à LCN, on nous annonce une grande nouvelle: Jésus est né à Bethléem de Juda. J'ouvre l'Évangile et on me dit que Marie et Joseph sont partis pour la Judée alors que Marie est sur le point d'accoucher. Malheureusement pour eux, il n'y avait pas d'avion ambulance à leur épque. Je reste quand même étonné par le message donné: avant même de naitre, Jésus m'invite avec lui sur la route de la vie. Il me dit: sors de tes aises, de tes sécurités et vas vers mes frères et soeurs. Vas leur dire que je suis là avec eux.
L'Évangéliste Luc nous dit que Jésus est né à Bethléem. Je crois qu'il se trompe le Monsieur Luc, il n'est pas au courant des dernières nouvelles parce que Jésus est né aussi chez nous dans ma belle Gaspésie. Jésus est né chaque fois que j'ai mis du soleil dans les yeux d'un enfant, un sourire sur les lèvres d'une personne triste, que j'ai mis du pain sur la table du pauvre, que j'ai accompagné quelqu'un vers sa dernière demeure. "Ce que vous faites au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous le faites." Jésus est né aussi chez nous. Alors devant la crèche aujourd'hui demandons-nous quand nous avons fait naitre le Seigneur en nous et autour de nous.
Le Jésus de Luc est un pauvre donc ce sont les bergers les premiers qui reconnaissent le Seigneur. Les bergers sont des gens qui prennent soin des moutons. Il y a des bergers aussi dans mon petit village pas seulement à Bethléem. Qui sont nos bergers chez nous? Une maman qui prend soin d'un enfant malade, un voisin qui porte secours à une voisine seule et en difficulté, un pasteur qui va passer du temps avec une famille qui vient de perdre un frère ou une soeur, un père ou une mère... Les bergers sont là autour de nous qui prennent soin de .... Les bergers reconnaissent le Messie dans l'enfant de la crèche. Ils me donnent une laçon. Reconnais toi aussi les bergers autour de toi dans ta communauté. Le Christ fait naitre des bergers, des pasteurs partout pour prendre soin des gens. Il nous suffit de les reconnaitre.
Les anges ont chanté, me dit notre ami Luc. Ces anges se sont rendus jusque chez nous pour chanter la merveille de la naissance du Christ dans nos coeurs et dans nos vies. Ces femmes et ces hommes dans nos communautés qui viennent répandre la musique de leur être, la mélodie de leur coeur pour apaiser la tristesse et déposer un rayon de soleil.
Que notre Noël ne soit pas seulement le rappel d'un événement passé, mais la célébration d'un aujourd'hui chez nous.
Aujourd'hui.
L'actualité nous ramène constamment le grand problème de la pédophilie dans la socité, problème auquel notre Église n'a pas échappé. Évidemment notre première pensée va vers les victimes dont la vie fut brisée à jamais. Nous sommes bien conscient que les excuses et l'argent ne pourront cicatriser complètement les blessures causées. Il me semble que nous sommes invités à plus loin que cela.
Ma pensée se porte aussi vers les prêtres. Au-delà du crime à punir, il y a des personnes à écouter, accompagner et guérir. Ne sont-ils pas eux aussi un peu victime? Il me semble qu'ils sont victimes du système religieux mis en place qui a oublié l'humain, et l'humain nous a rejoint. Devant ce problème du passé qui fat surface aujourd'hui, nous sommes invités à revisiter notre système clérical. Comme aussi devant le manque de prêtre dans plusieurs régions du globe, nous sommes invités à réécouter le souffle de l'Esprit. Je ne suis qu'un vieux qui médite, mais il me semble que lorsqu'une voiture prend le fossé, le problème n'est pas toujours uniquement le chemin; pensons au conducteur.
Nous sommes invités à apprendre à lire; lire les signes des temps. Le système ecclésial nous a rendu étranger et loin des préoccupations du peuple dans notre propre pays. Nous sommes devant une société brisée et blessée dans son être profod. Ouvrons l'Évangile pour réentendre l'invitation du Seigneur à prendre la route pour offrir aux humains la nourriture dont ils ont besoin. Le travail du pasteur est de plus en plus intéressant et stimulant puisque que nous sommes invités sur la route à marcher près de la personne qui souffre comme de celle qui partage sa joie. Nous sommes invités comme Marie à visiter nos Élisabeth pour communier à leur joie comme à leurs peines. Au-delà des actions bonnes ou non, il y a une personne qui attend un pasteur capable de l'écouter et de lui révéler l'amour et la bonté qui remplit sa vie. Écoutons avec l'oreille du coeur.
À méditer.
On peut être instruit dans la société, on s'inspire uniquement dans la solitude. J. W. Goethe.
Le plus grand devoir dans une relation entre deux personnes est que chacune protège la solitude de l'autre. Rainer Maria Rilke.
Pare-brise ou rétroviseur.
J'écrivais, il a plus de 10 ans, une série d'articles portant ce titre: Pare-brise ou rétroviseur. Est-ce que j'accompagne ma communauté chrétienne en regardant dans le pare-brise ou dans le rétroviseur? Je me suis amusé à relire ces textes que j'estimais passés date, mais qui conserve une grande actualité. Prenons conscience de ce qui se passe en moi quand je conduis ma voiture et que je quitte le pare-brise pour regarder dans le rétroviseur. Je constate d'abord que je vois où je suis passé mais je perds de vue où je m'en vais. Alors je risque facilement de prendre le fossé. L'horizon est plus petit et je vois ce qui me suis et non ce qui m'attends.
À la suite du Concile et de la révolution tranquille au Québec, nous avons tourné les yeux vers le pare-brise pour ouvrir notre regard sur la vie en mouvement. C'est ce que Marie a fait quand elle est partie visiter Élisabeth pour permettre à Jésus de rencontrer Jean. En nous ouvrant sur la vie, nous avons perdu bien des choses, des sécurités, des églises pleines, des confessions nombreuses, etc ... Cependant nous avons découvert bien d'autres choses, une plus grande liberté, une recherche plus profonde du sens de la vie et des rites, une pratique de la charité sur le terrain, etc ..
En regardant dans le pare-brise de mon Église, je vois des dizaines de bénévoles qui chaque jour vont à la rencontre de la vie pour l'accompagner; je vois des femmes et des hommes, nouveaux pasteurs de notre Église, travailler au rassemblement des chrétiens en communauté; je vois des chrétiennes et chrétiens qui vivent le mot de Jésus: "Ce que vous faites aux plus petits d'entre les miens, c'est à moi ue vous le faites." Je vois aussi des gens qui changent leur regard et retournent au rétroviseur pour retrouver les sécurités d'hier, la pratique d'hier. C'est normal que ces deux forces se rencontrent sur la route. Mais dans le pare-brise de mon Église, je vois l'Esprit à l'oeuvre au coeur de la vie. Les apôtres ont découvert Philippe, le bedeau, qui prêchait en Samarie et la Parole se répandait. Notre Église est pleine de Philippe hors des sentiers battus qui laissent passer le Christ à l'exemple de Marie.
Noël est la fête du pare-brise dans l'Église. La fête de la naissance, la fête du mouvement, la fête qui nous pousse en avant. Jésus est en train de naitre dans notre société du Québec et d'ailleurs. Les bergers se réveillent dans chacune de nos communautés chrétiennes pour prendre soin de la vie, des anges nous avertissent que quelque chose de neuf se passe chez nous dans tous ces organismes de charité sur le terrain; la pratique passe de la pratique sacramentelle à celle de la charité au quotidien. Christian Bobin écrivait il y a plusieurs années qu'à l'exemple des juifs, nous avions enfermé Jésus dans un nouveau tombeau, celui des pratiques religieuses, des dévotions, des lois, du tabernacle et que comme au matin de Pâque nous réalisons que ce nouveau tombeau comme le premier est vide. Marie a pris la route, elle a regardé en avant dans le pare-brise, parce qu'elle portait en elle un bonheur a partager. Marie était à la Pentecôte pour ouvrir sur la vie et non à regarder dans le rétrovisuer les portes du tombeau. Ouvrons l'Évangile, plaçons-nous à l'école de Jésus Christ, accueillons le vent de l'Esprit qui fouette le pare-brise de notre vie chrétienne et vie en Église parce que devant nous un peuple a soif de spiritualité, de sens de la vie, pour redécouvrir la grandeur et la beauté de célébrer ensemble la mission vécue au quotidien. Que Noël ne soit pas seulement la "fête du petit Jésus," mais la "fête du laïc" de Galilée qui est venu dire au monde la grandeur de l'amour et de la fête, la grandeur de la vie.
Une première sortie. Lc 1, 39-45.
Le Pape François nous invite à être une Église en sortie pour aller vers les frontières. C'est ce que Jésus nous propose dans l'Évangile d'aujourd'hui. L'évangéliste Luc met sous nos yeux la première sortie de Jésus avant même sa naissance. Toute sa vie sera une vie sur la route vers les frontières. Jésus nous annonce sa mission. Il n'est pas venu pour rester bien au chaud dans ses pantoufles, mais pour être sur la route au coeur de la vie.
Marie possède un trésor et elle s'empresse d'aller partager sa joie avec Élisabeth. Elle nous enseigne la mission. Mais la rencontre importante est celle de Jésus avec Jean dans le sein d'Élisabeth. Marie, première missionnaire, nous enseigne la mission. Nous sommes invités à sortir de nos structures, nos rites et notre sécurité pour aller comme Marie partager notre joie de posséder un trésor. Marie nous situe devant le rôle du témoin, celui qui laisse passer le Christ. Jésus est venu bâtir une communion de vie entre les personnes, il est venu bâtir une communauté de témoins et dès avant sa naissance il nous campe déjà sa mission. Jésus se situe au niveau des personnes, au niveau des relations et non des rites et des structures. Tout l'Évangile sera une contemplation de Jésus sur les routes de Palestine. Et ce sera le dernier mot de l'Évangile: "Allez, faites des disicples."
Marie est porteuse d'un trésor. Elle court chez Élisabeth partager sa joie. Combien de grands parents n'ont pas été heureux d'accueillir leur fille venue partager avec eux la même joie. A leur façon les grands parents ont chanté le cantique d'action de grâce d'Élisabeth. Les grands parents vont visiter leur enfant pour partager ensemble leur bonheur. Une naissance met en mouvement, rassemble dans la joie. C'est le message de Marie. Est-ce que le trésor du Christ en moi me met en mouvement vers les autres pour partager ma joie? Marie m'invite à laisser passer le Christ et non à parler du Christ. Avec la venue de Noël, nous pouvons nous demander si nous avons fait naitre le Christ en nous et autour de nous au cours et l'année qui se termine. Avons-nous une joie à partager avec les nôtres à l'exemple de Marie? Quand je fête l'anniversaire de quelqu'un, je le fête aujourd'hui et non le jour de sa naissance. Comment Jésus est né en moi et comment je vais le partager autour de moi?
Nous sommes invités à contempler ce passage de l'Évangile pour aujourd'hui. C'est aujourd'hui que Marie prend la route avec Jésus pour venir à ma rencontre. C'est aujourd'hui que le Christ doit tressaillir de joie en moi dans les rencontres avec mes soeurs et mes frères en communauté chrétienne. C'est aujourd'hui que Jésus me demande un "laisser passer" vers les autres par la chaleur de mon accueil et de ma joie. Marie ne va pas faire une longue catéchèse à Élisabeth sur la venue du Seigneur, elle va partager une présence. C'est la première chose qui nous est demandée, PARTAGER UNE PRÉSENCE. Si je ne possède rien, je n'ai rien à partager et je dois faire des enseignements.
Permettons-nous cette année d'être un peu moins présent au "petit Jésus" de la crèche pour être davantage présent au trésor qui nous habite et à l'exemple de Marie prendre la route pour le partager. Les Élisabeth et les Jean Baptiste de nos communautés chrétiennes et de nos familles nous attendent.
Tout dépend du regard ou du coeur.
Quelqu'un me disait hier: Ça va mal dans le monde, les manifestations, les tueries, les rébellions partout. Je lui dis: tout dépend du regard. Notre monde est blessé et cassé en deux et il réagit. Quand la vie n'est pas respectée, elle se rebelle et demande ses droits parfois avec violence dépendemment des personnes. Plus nous réagissons avec agressivité devant l'agressivité plus nous la développons. Il n'y a qu'une seule réponse à cette colère montante, c'est la justice, l'amour et le repsect des personnes. Un soir, un homme arrive à la maison à la suite d'une journée de travail pénible où le patron avait été insuportable. l'homme est frustré. La soupe est trop chaude et il se brûle. Il se défoule sur sa femme. Celle-ci n'ose pas réagir devant ce que vit son mari. l'enfant s'approche et demande quelque chose à sa mère. Celle-ci réagit négativement et le repousse. L'enfant déçu se défoule sur le chat et ce dernier rencontre une souris sur son chemin et mange la souris. C'est le cycle de l'agressivité. Il faudrait le renverser pour le cycle de l'amour, de la paix, de la joie.
À côté nous voyons naitre une foule de beaux gestes en faveur des malades, des pauvres, des mal gommés de la vie et ceci ne fait pas manchette. Un arbre qui tombe en forêt fait du bruit, celui qui pousse ne fait pas de bruit. Il en est ainsi dans la vie des humains. La guignolée va apporter du bonheur à nombre de familles et cela ne fait qu'une petite nouvelle, un meurtre couvre les nouvelles des journées et des journées. Naturellement nous sommes portés à être négatifs. Ce n'est pas d'hier, ceci remonte au Paradis terrestre où nous avons sans doute mal interprétée la situation vu que nous n'y étions pas.
La justice regarde l'acte posé et le juge à partir de ses lois. Le chrétien regarde la personne qui a posée le geste et la juge à partir de l'Évangile. Derrière le geste, il y a une personne, nous pouvons condamner le geste mais jamais la personne parce qu'elle a une histoire et en général elle est un enfant de Dieu blessé par la vie. Jésus nous a enseigné le commandement de l'amour, de la miséricorde et de l'écoute. Nous sommes trop souvent encore à "oeil pour oeil et dent pour dent. Une chose qui me surprend est d'entendre les vieillards dans les résidences qui ont toujours les crocs sortis pour mordre. Et pourtant ces gens disent leur chapelet tous les jours et parlent du Bon Dieu, ils ont sans doute oublier le DIEU BON. La mission d'annoncer l'Évangile est de plus en plus urgente.
